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Citations relevées dans “Au seuil des guitounes”

  • nous n'avions, pour tout abri, que des parapets de quatre sous, quelques mottes de terre empilées, trois fois rien ! – (quatre sous)
  • nous n'avions, pour tout abri, que des parapets de quatre sous, quelques mottes de terre empilées, trois fois rien ! – (trois fois rien)
  • C'te pluie ! dit Pannechon. A' s'ostine comme si a' voulait qu'on r'saute, à force – (62509)
  • –Ballot ! Tu vois donc pas qu'les gouttes restent au bout des poils ? Tu vois pas ça, fleur de gourde ? – (fleur de gourde)
  • Ah ! mocherie ! Malade ou pas malade, d'main matin j'aurai les fièvres. – (mocherie)
  • «Avance donc ! me dit Porchon. –Eh ! mon vieux, tu es bon, toi ! Je ne peux pas !» – (être bon)
  • dévide une litanie d'interjections bougonnes, entrecoupées à chaque instant par les accès d'une toux spasmodique. – (bougon)
  • –Et il a refusé de venir se chauffer ? –Obstinément. –Mais c'est une mule, cet homme-là ! – (mule)
  • Je crois qu'il avait surtout envie d'être seul : une crise de noir. Le cafard règne beaucoup depuis quinze jours. – (noir)
  • Du faux-filet, quéqu'chose de délicat, d'la viande que j'aurais pas hésité à payer trente sous la livre, quante j'étais à mon compte. Ah ! moi, vous savez, j'avais rien du gargotier ; avant tout, j'aimais à contenter l'client ; c'était mon plaisir… – (gargotier)
  • Ah ! moi, vous savez, j'avais rien du gargotier ; avant tout, j'aimais à contenter l'client ; c'était mon plaisir… C'est même ça qui m'a coulé. – (couler qqun)
  • « Ah ! mince !… Ah ! bon sang !… Ah ! c'gadin ! » – (gadin)
  • Où qu'il est, c'bouteillon ? Où qu'il est, c't'enfant d'cochon ? – (enfant de cochon)
  • –Vous n'avez pas une bougie, des fois ? – (des fois)
  • Veine ! I' [le bouthéon] s'est pas mis cul par d'sus tête ! – (veine)
  • Veine ! I' [le bouthéon] s'est pas mis cul par d'sus tête ! – (cul par dessus tête)
  • «Aïe ! Ma jambe ! […] Mande pardon, mon lieutenant ; vous êtes si serrés là-d'dans qu'on sait pus où poser ses panards.» – (62570)
  • « Aïe ! Ma jambe ! […] Mande pardon, mon lieutenant ; vous êtes si serrés là-d'dans qu'on sait pus où poser ses panards. » – (panard)
  • Vous vous rappelez qu'j'ai roussé, en arrivant ici hier – (rousser)
  • les bonnes combines pour en mettre plein l'oeil aux toubibs, elle [cette crapule] les a toutes dans sa musette. – (en mettre plein l'oeil)
  • les bonnes combines pour en mettre plein l'oeil aux toubibs, elle [cette crapule] les a toutes dans sa musette. – (avoir qqchose dans sa musette)
  • Alors vous pensez que j'me suis maquillé pâle, et qu'j'ai d'mandé un billet pour Nice... – (se maquille pâle)
  • Et alors ? c'est-i' vous, ou moi, qui commande ? – (ti)
  • croûtes de pain traînent à terre, grises de poussières, et des mégots innombrables parmi des fonds de pipe écrasés… Pannechon, mon vieux Pannechon, que dirais-tu, quelles seraient tes plaintes légitimes, si tu voyais comme ils ont « cochonné » ta maison ! – (cochonner)
  • –Et alors ? redit l'autre. Pour qui me prends-tu, hé ? Je venais surveiller ma tammbouille, fa-ce d'ail ! – (face d'ail)
  • Ne me cau-se pas !… Ne me cau-se pas !… Bougrre de feignasse ! – (bougre de X)
  • Ces gonzes, figurez-vous, parce qu'ils ont un bourringue entre les guibôlles, les voilà qui ont tout invanté ! – (avoir tout inventé)
  • des éclats de voix jaillissent, des millédious ! assénés à la fin des phrases, tandis que des coups de poing s'abattent sur le bois des tables. – (millédious)
  • Mais oui ! Mais oui ! En selle tout de suite, et galope ! Tu devrais être déjà revenu ! – (tu devrais être déjà revenu)
  • Aller à la Calonne, remettre ton pli et rentrer, tu en as pour trois quarts d'heure au plus. Allume ! – (allumer)
  • Et puis nos chevaux avaient tellement donné qu'ils n'en voulaient plus, beaucoup crevés, ceux qui restaient fourbus. Alors on les a mis au vert... et nous avec eux. – (au vert)
  • –À Sommedieue dites-vous ? Combien d'habitants dans ce patelin-là ? Deux cents ? Trois cents ? –Pensez-vous ! Douze à quatorze cents : presque une ville pour la Meuse. Des boutiques, des épiceries, deux coiffeurs, des débits à la dizaine, un vrai paradis – (patelin)
  • –À Sommedieue dites-vous ? Combien d'habitants dans ce patelin-là ? Deux cents ? Trois cents ? –Pensez-vous ! Douze à quatorze cents : presque une ville pour la Meuse. Des boutiques, des épiceries, deux coiffeurs, des débits à la dizaine, un vrai paradis – (penses-tu !)
  • –À Sommedieue dites-vous ? Combien d'habitants dans ce patelin-là ? Deux cents ? Trois cents ? –Pensez-vous ! Douze à quatorze cents : presque une ville pour la Meuse. Des boutiques, des épiceries, deux coiffeurs, des débits à la dizaine, un vrai paradis – (à la dizaine)
  • Tout à la douce, on y a pris ses petites habitudes. – (à la douce)
  • il y en a qui ne couchent pas seuls […] Le colo le sait bien, d'ailleurs […] je l'ai entendu raconter ça à un commandant d'État-Major : « Fameux lapins, mes cavaliers ! qu'il disait en rigolant. […] ces hommes sont jeunes […] » – (lapin)
  • Une fois toutes ces tranchées creusées, vous comprenez, nos reconnaissances [cavalerie] n'étaient plus de saison. – (62579)
  • il y en a qui ne couchent pas seuls […] Le colo le sait bien […] : «Fameux lapins, mes cavaliers ! qu'il disait en rigolant. […] ces hommes sont jeunes, et nous avons, à la légère, des traditions jolies qu'il me plaît de voir sauvegardées». – (légère)
  • il y en a qui ne couchent pas seuls, vous pouvez m'en croire. Le colo le sait bien, d'ailleurs. Moi qui vous parle, mon lieutenant, je l'ai entendu raconter ça à un commandant d'État-Major – (moi qui vous parle)
  • En attendant, on en profite, on fait du lard, on s'arrange de son mieux pour être en forme le jour où vous les aurez enfoncés. Mais ce jour-là !... –Ce jour-là les Boches n'auront qu'à bien se tenir ! – (faire du lard)
  • En attendant, on en profite, on fait du lard, on s'arrange de son mieux pour être en forme le jour où vous les aurez enfoncés. Mais ce jour-là !… –Ce jour-là les Boches n'auront qu'à bien se tenir ! – (avoir à bien se tenir)
  • Cet homme-là ? Mais c'est une crème ! Et les autres, qui criaient si fort tout à l'heure, logent à la même enseigne que lui ! – (crème)
  • Cet homme-là ? Mais c'est une crème ! Et les autres, qui criaient si fort tout à l'heure, logent à la même enseigne que lui ! – (loger à la même enseigne)
  • Il n'y a qu'une chose, mon lieutenant, sur laquelle le fantassin ne transige pas : il veut, il exige qu'on reconnaisse loyalement que, de tous les soldats de la guerre, il est celui qui souffre le plus, qui écope le plus, qui a la mort la plus facile… – (écoper)
  • Vous parliez du grand cuistot. Vous avez entendu ce qu'il me cassait, et toute sa bande avec lui : «feignasse» par-ci, «jean-foutre» par-là ; encore un peu, ils m'avalaient tout cru... – (casser)
  • N'empêche qu'une minute après ils me tapaient sur le ventre, ils étaient tous mon meilleur ami. – (taper sur le ventre)
  • j'avais fait amende honorable, tout simplement ; comme dit l'autre, je leur avais balancé l'encensoir. Ils n'en demandaient pas davantage, ils étaient contentes... – (balancer l'encensoir)
  • j'avais fait amende honorable, tout simplement ; comme dit l'autre, je leur avais balancé l'encensoir. Ils n'en demandaient pas davantage, ils étaient contentes... – (comme disait l'autre)
  • I' fait déjà brun dehors. – (62584)
  • Ah ! tiens, vieux, parlons de ce que tu voudras ; pas de ça ! J'en ai assez, de cafarder depuis huit jours ! – (cafarder)
  • Il paraît, me dit-il, que ce Sylvandre cuisine comme un ange. Est-ce vrai ? – (comme un ange)
  • y fouille une seconde à peine, et en sort un calot bleu de ciel, orné d'une grenade jaune. « Hein, Porchon ? Tu reconnais ? » C'est le calot de Saint-Cyr, que tous deux portaient trois mois plus tôt, à l'École. – (calot)
  • Et dis-lui […] de s'amener ici grande vitesse. – (grande vitesse)
  • Davril sifflote, en bourrant sa pipe. « Navy cut ? dit-il. –Garde ton foin. Le caporal ordinaire est meilleur. » – (foin)
  • Davril sifflote, en bourrant sa pipe. « Navy cut ? dit-il. –Garde ton foin. Le caporal ordinaire est meilleur. » – (caporal)
  • Nos quatres pipes fument comme des cratères. – (62587)
  • Eh ! l'suiffard, écoute voir un peu. […] C'est s'paquet, dit-il, qu'est v'nu m'bousculer juste au moment que j'm'endormais. – (suiffard)
  • Eh ! l'suiffard, écoute voir un peu. […] C'est s'paquet, dit-il, qu'est v'nu m'bousculer juste au moment que j'm'endormais. – (X voir)
  • Eh ! l'suiffard, écoute voir un peu. […] C'est s'paquet, dit-il, qu'est v'nu m'bousculer juste au moment que j'm'endormais. – (paquet)
  • Enfin, mon lieutenant, s'écrie Pannechon, qu'est-ce que ça veut dire, tout ça ? V'là qu'c'est vous qui m'achetez, maitenant ! – (acheter)
  • Si on m'donnait un poulet rôti, dit cet homme, ça n' s'rait sûrement pas lui qui m'boufferait. – (pas lui qui me boufferait)
  • Attends un peu, mon bonhomme, qu'est-ce que tu vas prendre ! – (attendez, mes gaillards)
  • Attends un peu, mon bonhomme, qu'est-ce que tu vas prendre ! – (prendre)
  • Je trotte, cependant, à en perdre le souffle. – (61605)
  • je crispe mes doigts sur sa rondeur visqueuse [morceau de boeuf froid], j'enfonce mes ongles dans sa viande ; il se venge salement, et jute comme une éponge. – (62590)
  • Un quart d'heure ! Mais jamais je ne me rattraperai ! Eh bien, je suis joli ! – (être joli)
  • Miséricorde ! Le mot ! Je n'ai pas le mot ! – (miséricorde !)
  • Mon vieux, tu y as mis l'temps ! Tes copains sont déjà dans la descente. Allez, calte ! Tu t'raboutonneras en route. – (y mettre le temps)
  • Comme vous étiez deux au fond, pour pas m'tromper j'ai allumé une souffrante. Et alors, mon lieutenant, j'vous ai vu – (soufrante)
  • les artilleurs tiraient au hasard, et d'ailleurs rien que du 77 ; ils ne nous ont guère gênés. Les fantassins, par exemple, c'est une autre affaire. – (c'est une autre affaire)
  • Ils tirent tout le temps ! Leurs coups de fusil claquent du matin au soir. Tout ce qui se montre est salué. Ils tuent les vaches, les cochons, les chevaux – (être salué)
  • que j'en prenne un, moi, à chaparder ! Je vous assure que je lui en ferai passer l'envie, pour au moins jusqu'à la fin de l'année prochaine ! – (faire passer l'envie de)
  • Ils ne peuvent pas nous avoir vus : nous sommes on ne peut mieux défilés. Alors, qu'est-ce diable qu'ils canardent ? – (défilé aux vues de)
  • Ils ne peuvent pas nous avoir vus : nous sommes on ne peut mieux défilés. Alors, qu'est-ce diable qu'ils canardent ? – (canarder)
  • Toute le journée je me balade dans le secteur. […] Il faut que je me dépense, j'ai ça dans le sang !… Et puis, hein ? C'est notre métier. – (avoir dans le sang)
  • Je ne peux pas rester sur une chaise, avachi au coin du feu, à rêvasser, à ne rien faire du tout ! – (avachi)
  • Je ne peux pas rester sur une chaise, avachi au coin du feu, à rêvasser, à ne rien faire du tout ! – (16133)
  • Et puis, hein ? C'est notre métier. –Euh… oui… –Là ! Vous êtes comme moi : vous êtes actif ! Nom d'un chien, ça me fait plaisir ! – (euh !)
  • Vous connaissez Décrenne ?… Pas beaucoup ? Tant mieux pour vous ! Un joli lieutenant qu'on ma foutu là ! – (joli)
  • Vous voyez ce champ où nous sommes ? Il y fait plutôt frisquet, hein ? On y patauge dans la boue, hein ? – (frisquet)
  • quand il sera fatigué d'être debout, il se laissera couler en pleine gadoue, comme un chiffon. Et il faudra qu'on vienne le chercher si on ne veut pas qu'il se laisse crever... – (62594)
  • quand il sera fatigué d'être debout, il se laissera couler en pleine gadoue, comme un chiffon. Et il faudra qu'on vienne le chercher si on ne veut pas qu'il se laisse crever… Croyez-vous ! Ce bougre-là ! – (croyez-vous)
  • Il nous suivra ? Non ! Il fera les cent pas pour se réchauffer ? Non plus !... il restera sur place, sans bouger, comme un pieu – (comme un pieu)
  • Elles [les quetsches] sont bonnes, Lardin ? –Du miel, mon lieutenant. Goutez ça. – (62597)
  • J'étais tout seul quand je l'ai découverte [vieille femme morte] ; je descendais un escalier noir ; et puis tout à coup, dans une tombée de lumière, ça... J'ai été gelé ; je le suis encore. –Je comprends. – (être gelé)
  • Tu repars ? –Naturellement. J'ai encore bien des choses à voir. –Toi, tu vas finir par te faire moucher. Les Boches n'ont pas cessé de tirailler depuis que le brouillard a disparu. – (moucher)
  • Avec une mule comme toi il vaut mieux admettre tout de suite : on s'éreinterait à vouloir te convaincre, avec chances de réussite nulles... – (mule)
  • « Hep ! vieux ! Par ici… » Porchon m'appelle, apparu à l'angle d'un mur, vers le fond de la place. – (hep !)
  • J'ai tapé d'dans sans en oublier un ; i's sonnent tous le creux. Et comme j'avais doutance qu'i' pourrait bien rester un rabiot d'pinard dans l'tréfond, j'les ai sondés par la bonde avec un bout d'osier. Penses-tu ! J'l'ai r'tiré sec comme de l'amadou. – (doutance)
  • J'ai tapé d'dans sans en oublier un ; i's sonnent tous le creux. Et comme j'avais doutance qu'i' pourrait bien rester un rabiot d'pinard dans l'tréfond, j'les ai sondés par la bonde avec un bout d'osier. Penses-tu ! J'l'ai r'tiré sec comme de l'amadou. – (penses-tu !)
  • J'ai tapé d'dans sans en oublier un ; i's sonnent tous le creux. Et comme j'avais doutance qu'i' pourrait bien rester un rabiot d'pinard dans l'tréfond, j'les ai sondés par la bonde avec un bout d'osier. Penses-tu ! J'l'ai r'tiré sec comme de l'amadou. – (sec comme de l'amadou)
  • V'là tantôt un mois qu'i' loge des pleines compagnies au patelin. – (tantôt)
  • y aurait eu qu'une escouade pendant un jour, qu'elle aurait pas laissé aux suivants c'qu'i' faut seulement d'pinard pour salir le cul d'un quart. – (cul)
  • Boum ! Il est pas loin, çui-là !… Baoum ! Et çui-là ! – (boum)
  • Boum ! Il est pas loin, çui-là !… Baoum ! Et çui-là ! […] J'comprends ! dit Bernardet. I's ont dû tomber ras derrière la maison. – (comprendre)
  • Advienne que pourra : je sors. – (58032)
  • Une classe ! Les rangées de bambins attentifs, les «piots» meusiens à têtes rondes et à cheveux blonds, suivant des yeux, au tableau noir, la leçon du maître ! – (62600)
  • faudrait que l'major se grouille ! Ça m'fiche les foies de l'voir rester comme ça. – (avoir les foies)
  • Vous dormez, là-dedans ? –Que non, mon lieutenant ! – (que oui)
  • –Diable ! Mais tu n'y vois pas clair ! –Que si ! Tout près d'la porte, y a encore du jour… – (que oui)
  • Chaque fois que j'vais trouver c' que j'vais mettre, paf ! v'là une marmite qui tombe et qui m'vide la tête. – (paf !)
  • J' m'ai tellement remué la cervelle que j'en ai gagné mal au coeur – (se remuer la cervelle)
  • j'lui raconte ses magnes gentilles, et son parler qui commence, et ses colères qui la font hurler – (magne)
  • Enfin tout, quoi, j'lui raconte tout comme si j'étais r'monté à fond d'ressort... – (être remonté à fond de ressort)
  • Ça !... Alors ça !... Ça m'a flanqué un coup. J'en ai resté idiot un bon moment – (ficher un coup)
  • et c'est cause qu'à présent je m'sens un gros poids sur le coeur... Et dire que si j'écrivais c'te lettre, ça m'enlèverait tout c'poids qui m'fait mal ! – (poids sur le coeur)
  • Mon lieutenant, observe le fourrier, les hommes partiront le ventre vide. – (62606)
  • Cent mètres à parcourir à découvert ? La belle affaire ! Nous prendrons le pas de course, passerons le pont du Longeau… – (la belle affaire !)
  • Vous voyez, dit le capitaine ; jusqu'ici, ça va tout seul. Plus loin, j'ai peur que ce ne soit une autre affaire… – (aller tout seul)
  • Vous voyez, dit le capitaine ; jusqu'ici, ça va tout seul. Plus loin, j'ai peur que ce ne soit une autre affaire… – (c'est une autre affaire)
  • Et vous allez voir : dans un quart d'heure, vos deux sections vont bagoter en pleins champs, à leur nez et à leur barbe. – (bagoter)
  • Et vous allez voir : dans un quart d'heure, vos deux sections vont bagoter en pleins champs, à leur nez et à leur barbe. Après quoi les deux nôtres reviendront du ravin, en peinardes, colonne par quatre et l'arme à la bretelle… – (peinard)
  • Voulez-vous parier que les Boches ne leur balanceront pas une marmite, ne leur tireront pas un coup de flingue ? – (flingue)
  • Ah ! vieux frère ! Le camp de Saint-Maur ! La Faisanderie ! Tu te rappelles ? La boxe, les agrès, les cross au bord de la Marne !… On en bavait plus souvent qu'à son tour. – (frère)
  • Ah ! vieux frère ! Le camp de Saint-Maur ! La Faisanderie ! Tu te rappelles ? La boxe, les agrès, les cross au bord de la Marne !… On en bavait plus souvent qu'à son tour. – (plus souvent qu'à mon tour)
  • On en bavait plus souvent qu'à son tour. N'empêche, hein ? c'était le bon temps ! – (n'empêche que)
  • Il rit encore, à pleine gorge. – (62607)
  • Il y a les prés, de l'autre côté, ces grands prés bêtes, plats comme un tapis de billard. – (plat comme un billard)
  • Je ronchonne, à mi-voix : «C'est joli ! Oui, c'est joli ! Au beau milieu du pré ! Je ne pouvais pas mieux choisir !» – (62608)
  • Toi, remarque Pinet, sévèrement, tu crânes quand ça n'te coûte pas cher. On t'a déjà vu, tu sais. – (crâner)
  • « I's peuvent y aller maintenant ! On est garés. » Et en effet, il se trouve que les branches des pruniers s'enchevêtrent en écran à quelques mètres de nos têtes. – (être garé)
  • Tu parles d'un bide ! –Hardi, la Bombonne ! – (62610)
  • –I'va s'faire moucher, l'pauv'e gros frère ! –Penses-tu ! Les balles, a' s'noyeraient dans sa graisse. – (moucher)
  • Le gros homme souffle bruyamment, avale l'air à lampées goulues, puis le rejette en trombe sifflante, à la fois par la bouche et par les narines. La sueur lui coule au visage […] « Tu parles d'un bus'ness », dit-il simplement. – (business)
  • –Nous aut'es, on se l'accroche. –Même de jus, qu'on s'est bombés c'matin ! – (se bomber)
  • y a juste c' phénomène qui balance un coup d'flingue ed temps en temps, histoire de s'entret'nir la main. – (flingue)
  • y a juste c' phénomène qui balance un coup d'flingue ed temps en temps, histoire de s'entret'nir la main. – (histoire de)
  • y a juste c' phénomène qui balance un coup d'flingue ed temps en temps, histoire de s'entret'nir la main. – (se faire la main)
  • Moi, j' t'ai répété c' que tout l' monde jaspine, pa'ce que j'aime pas avoir l'air d'en savoir pus qu' les aut'es… – (jaspiner)
  • Si le cuistot escomptait un effet, il l'a obtenu. Les exclamations grêlent : « Hein ?… Sans blague ?… Tu cherres !… Non, vrai, tu crois ? […] » – (sans blague)
  • Si le cuistot escomptait un effet, il l'a obtenu. Les exclamations grêlent : «Hein ?… Sans blague ?… Tu cherres !… Non, vrai, tu crois ? […]» – (cherrer)
  • y a deux mois, Guillaume croyait qu'i' nous boufferait tous à la croque au sel. Mais depuis, y a eu la Marne, où qu'il est tombé su' l'manche. – (bouffer à la croque au sel)
  • y a deux mois, Guillaume croyait qu'i' nous boufferait tous à la croque au sel. Mais depuis, y a eu la Marne, où qu'il est tombé su' l'manche. – (tomber sur le manche)
  • i'f'ra comme ses copains ; i' s'barrera dans son cochon d'pays. – (se barrer)
  • i'f'ra comme ses copains ; i' s'barrera dans son cochon d'pays. – (cochon de)
  • Fait un temps d'flemme ; je m'sens cossard. – (flemme)
  • Fait un temps d'flemme ; je m'sens cossard. – (cossard)
  • Fait un temps d'flemme ; je m'sens cossard. –Ça t'arrive souvent. –Maintenant, oui ; je n'dis pas non. Mais j'étais pas comme ça avant la guerre, ni même y a un mois. – (je ne dis pas non ;)
  • et puis on n' peut pas tout leur dire dans ses lettres, d'abord à cause que c'est défendu, mais surtout à cause qu'i' s'mangeraient les sangs, si i's savaient tout – (se manger les sangs)
  • et puis on n' peut pas tout leur dire dans ses lettres, d'abord à cause que c'est défendu, mais surtout à cause qu'i' s'mangeraient les sangs, si i's savaient tout ; total : on n'a pas sitôt mis « mes chers parents », qu'on en est déjà à la signature – (total, X)
  • Et quoi qu'on y peut ? Juste dalle !… – (que dalle)
  • J'suis content d'vous parler tout d'suite. –Du neuf ? –Un peu ! – (un peu !)
  • –Qu'est-ce que tu nous chantes là ? Qu'est-ce qu'ils vous ont raconté, ceux du …e ? – (chanter)
  • –Qu'est-ce que tu nous chantes là ? Qu'est-ce qu'ils vous ont raconté, ceux du ...e ? –Comment ! Leur adjudant vous a pas dit, en partant ?... Mais les bon'hommes nous ont parlé que d'ça, quand on est arrivés ! – (comment !)
  • –Qu'est-ce que tu nous chantes là ? Qu'est-ce qu'ils vous ont raconté, ceux du ...e ? –Comment ! Leur adjudant vous a pas dit, en partant ?… Mais les bon'hommes nous ont parlé que d'ça, quand on est arrivés ! – (bonhomme)
  • Et puis tout d'un coup, y en avait une vingtaine su' l' chantier. Et j' te pioche ! Et j' te pelle ! Et j' te fume la bouffarde ! – (et je te X et je te Y)
  • Et puis tout d'un coup, y en avait une vingtaine su' l' chantier. Et j' te pioche ! Et j' te pelle ! Et j' te fume la bouffarde ! – (bouffarde)
  • Un grand birbe avec une tétère rigolotte, une barbe blanche, et pis des joues d' lardon, toutes roses – (birbe)
  • Un grand birbe avec une tétère rigolotte, une barbe blanche, et pis des joues d' lardon, toutes roses – (tétère)
  • Un grand birbe avec une tétère rigolotte, une barbe blanche, et pis des joues d' lardon, toutes roses – (rigolo)
  • du temps qu'on pouvait tirer, i's ont cru l'avoir dégonflé deux ou trois fois – (dégonfler)
  • on le r'voyait toujours, avec sa gueule de viande crue, son carreau su' l'oeil, et sa moustache en balai d'gogues. – (moustache en balai de gogues)
  • on le r'voyait toujours, avec sa gueule de viande crue, son carreau su' l'oeil, et sa moustache en balai d'gogues. – (carreaux)
  • –Vise voir, dit Grondin ; i's s'en vont. –Ah ! mince !… Où qu'i's sont passés ? – (X voir)
  • Où qu'i's sont passés ? –Pas possible, i's sont rentrés dans terre ! – (pas possible !)
  • il fume aussi, une cigarette grosse comme le pouce. – (62617)
  • Aïe ! ma mère ! C'est rien d'dire qu'i's sont culottés, ces mecs-là ! – (ma mère !)
  • Il trépigne, et louche vers le fusil de Grondin : «Ça m'chatouille, bon sang ! Faut pas que j'reste si j'veux m'posséder... […]» – (chatouiller)
  • Aussi, pourquoi c'te défense de tirer ? À quoi qu'ça rime ? – (ne rimer à rien)
  • dans la bonne tranchée qu'on leur aura laissé creuser, i's nous serviront un p'tit concert aux pommes. – (aux pommes)
  • dans la bonne tranchée qu'on leur aura laissé creuser, i's nous serviront un p'tit concert aux pommes. – (62621)
  • dans la bonne tranchée qu'on leur aura laissé creuser, i's nous serviront un p'tit concert aux pommes. – (servir)
  • Bon Frantsouze, tu les entendras ronfler dans l'bois, les pruneaux ! Tu s'ras empoisonné du matin au soir ! Et alors tu chialeras – (être empoisonné)
  • Quelques lignes sur un papier ; ma signature au bas ; mon grade : sous-lieutenant... Bah ! Autant en emporte le vent. – (autant en emporte le vent)
  • Becquette et roupille, comme dit Pannechon ; et laisse-toi « casser la gueule sans avoir cherché à comprendre ». – (casser la gueule)
  • J'en s'rais-t-y plus avancé maintenant ? – (être bien avancé)
  • Non, c'est sa bouillotte qui me r'vient pas, ses yeux noirs qui vous font froid, et c'te p'tite fente serrée qui lui sert de bouche… – (bouillotte)
  • Non, c'est sa bouillotte qui me r'vient pas, ses yeux noirs qui vous font froid, et c'te p'tite fente serrée qui lui sert de bouche… – (ne pas revenir)
  • Les bavards ont beau nous bourrer l' crâne avec leurs histoires de paix, répéter qu' les Boches en ont plein l' train et qu'on s'battra plus l' 7 du mois prochain, ou même le 30 de c' mois, comme d'aucuns disent... – (en avoir plein le train)
  • v'là un mec, avec ses tinettes, qu'a rendu idiots la moitié d' nos bon'hommes ! – (tinette)
  • Occupez-vous dès c' coup-ci, en commençant par me laisser tomber c'te vieille poison, qui vous fait mal rien qu'à r'garder – (ce coup-ci)
  • Occupez-vous dès c' coup-ci, en commençant par me laisser tomber c'te vieille poison, qui vous fait mal rien qu'à r'garder – (poison)
  • –Regarde. –Ah ! mince ! Résurrection ! […] Il est assez ressemblant, n'est-ce pas ? –Craché !... Mais vous y avez bouché un oeil ! – (tout craché)
  • Y a pas ! Tout y est : la moustache, les trous du nez, même la jugulaire du casque ! Et tout ça en terre !… – (y a pas)
  • Vous y avez rien mis d'dans pour la faire tenir ? –Rien du tout. –Ben c'est calé ! – (calé)
  • Héla ! Compain ! Ben quoi, Compain ! Il est sourd, c' manche-là ! – (manche)
  • Salaud ! Crapule ! Buveur de sang ! – (buveur de sang)
  • Des galons, mon vieux ! Des galons ! Y a l'commandant, et puis un artieur, et puis un du génie : i's sont cinq ou six tout dorés. – (galon)
  • –I's viennent ? –J' comprends ! I's m' suivaient Acré ! Les v'là. – (comprendre)
  • –I's viennent ? –J' comprends ! I's m' suivaient… Acré ! Les v'là. – (acrès !)
  • Ils vont chercher un emplacement pour des crapouillots. –Crapouillots ? Qu'est-ce que c'est que ça ? –Des mortiers de tranchée ; des pétoires préhistoriques qui doivent cracher, paraît-il, des kilos d'explosifs sur la tête des Boches. – (crapouillot)
  • Ils vont chercher un emplacement pour des crapouillots. –Crapouillots ? Qu'est-ce que c'est que ça ? –Des mortiers de tranchée ; des pétoires préhistoriques qui doivent cracher, paraît-il, des kilos d'explosifs sur la tête des Boches. – (pétoire)
  • Alors tu t'figures que les huiles, ça s'dérange pour la peau ?… T'en fais pas, y a qué'qh'chose qui s'mijote en douce. – (mijoter)
  • Une balle ? –Un peu ! J'ai été décoiffé d'autorité. – (un peu !)
  • vous vous rappelez que j'étais resté à la traîne, et que j'étais parti en courant pour rattraper le gros ? – (62629)
  • –Vous voyez, Séassau ? –Pas très bien mon commandant. –C'est vrai, Maignan ; les arbres gênent. / Alors l'autre, sans s'épater : –Mais il n'y a qu'à sortir du bois, mon commandant ! – (épater)
  • Et ce petit ton tranquille qui donnerait confiance à la plus mouillée des poules mouillées ? – (poule mouillée)
  • Nous l'avons suivi ; nous étions sans défiance. Et tout à coup, bzim ! bzim !... entre nos têtes ! Mon képi avait valsé à trois pas ; je l'ai ramassé, mais j'ai fait vite. – (zim)
  • Sauf Maignan, qui gardait une jambe dehors, et proposait de repiquer. – (repiquer)
  • Je tiens à ma peau, moi ! J'estime que ma vie est chose précieuse ; et si je la donne, j'entends qu'elle soit payée son prix. – (peau)
  • –Pas épateur pour deux sous, mais un sang-froid et une bravoure extraordinaires. Un chic soldat. – (épateur)
  • Il fait un froid vif, qui fouette le sang et tient éveillé. – (fouetter le sang)
  • Mais c'est tout d'même moche, et foutant par-dessus l'marché, d'penser qu'c'est des artiflots d'chez nous qui nous balancent ça dans les reins ! – (foutant)
  • Mais c'est tout d'même moche, et foutant par-dessus l'marché, d'penser qu'c'est des artiflots d'chez nous qui nous balancent ça dans les reins ! – (dans les reins)
  • Pour peu qu'ces manches-là i's allongent leur tir, on déguste. – (déguster)
  • « Et v'là la fumée, maintenant ; c'qu'elle peut puer ! –Ces veaux-là, mon vieux, ça leur suffit pas d'nous larder : i's nous emboucanent. » – (emboucaner)
  • J'ai tendu l'oreille vers la tranchée voisine, haletant un peu sous l'angoisse de distinguer, parmi le fracas des explosions, le jaillissement d'un cri humain. – (tendre l'oreille)
  • Pourtant une inquiétude me reste, qui me met sur pied et me pousse vers la gauche, par le sentier de boue. – (62631)
  • Ce matin, il s'en faut d'un poil de grenouille que j'aie le crâne percé. – (un poil)
  • –La r'lève ? –Ferme ! C'est pas à toi qu' j'ai affaire… – (ferme !)
  • T'en fais pas : j'en aurai un avant qu'on quitte d'ici. – (62632)
  • avec un vilain ciel dessus, plein d'eau qui va bientôt nous rafraîchir les idées. Ça s'ra pas d' luxe : all's en ont besoin... – (se rafraîchir les idées)
  • avec un vilain ciel dessus, plein d'eau qui va bientôt nous rafraîchir les idées. Ça s'ra pas d' luxe : all's en ont besoin… – (ne pas être du luxe)
  • j' bouge pus d'ici la r'lève. J'en ai marre ! Les Boches peuvent bien attaquer c'te nuit, dix régiments d'un seul coup : j' me grouille pas d'un centimètre. – (grouiller)
  • j' bouge pus d'ici la r'lève. J'en ai marre ! Les Boches peuvent bien attaquer c'te nuit, dix régiments d'un seul coup : j' me grouille pas d'un centimètre. I's m' f'ront aux pattes ? Et puis après ! – (faire aux pattes)
  • j' bouge pus d'ici la r'lève. J'en ai marre ! Les Boches peuvent bien attaquer c'te nuit, dix régiments d'un seul coup : j' me grouille pas d'un centimètre. I's m' f'ront aux pattes ? Et puis après ! […] Je m' fous d' tout. – (et après ?)
  • Quante j'étais là-haut, t't à l'heure, et que j' voyais à la lisière c'te tranchée toute neuve […] j' me mordais les poings quasi, à la pensée d' tous les Boches que y avait d'dans – (se ronger les poings)
  • Quante j'étais là-haut, t't à l'heure, et que j' voyais à la lisière c'te tranchée toute neuve […] j' me mordais les poings quasi, à la pensée d' tous les Boches que y avait d'dans – (quasi)
  • qui fumaient, qui s' déshabillaient, qui f'saient leurs saletés à nos figures [chier à leur vue] ! – (faire ses saletés)
  • Enfin, tout d' même, y a pas à dire ! Les ceux qu'on aurait eus c' jour-là, on les aurait guéris d' l'envie d' mal faire ! – (les ceux)
  • Ça y est, mon lieutenant : v'là la pluie. L' vent est tombé tout à fait. Les nuages dégoulinent en douce. Du train qu' c'est parti là, on en a sûrement pour toute la nuit. – (dégouliner)
  • Ça y est, mon lieutenant : v'là la pluie. L' vent est tombé tout à fait. Les nuages dégoulinent en douce. Du train qu' c'est parti là, on en a sûrement pour toute la nuit. – (62635)
  • On avait bossé, la dernière fois ! Oui ! Mais quand on est r'venus, on s'est aperçu qu'vous vous les étiez roulées à not'e santé. – (se les rouler)
  • Si vous êtes mal logés, c'est à vous qu'faut vous en prendre… Et puis ça va bien ! Vous pouvez ramener : on fout l'camp. – (ramener)
  • Notre vieille hôtesse revêche, mais si brave femme malgré ses criailleries et ses sempiternelles lamentations ! – (27936)
  • et dont l'attitude raidie manifeste éloquemment qu'elle nous voudrait voir à tous les diables. – (à tous les diables)
  • Alle est point belle à voir, me confie Pannechon. Et puis l'air teigne, avec ça. – (teigne)
  • Ça va bien ! Ça fait l' compte ! On n'en veut pas, d' vot'e canfouine ! Alle est pas assez propre pour nous ! – (faire le compte)
  • Ça va bien ! Ça fait l' compte ! On n'en veut pas, d' vot'e canfouine ! Alle est pas assez propre pour nous ! – (canfouine)
  • L' ciel se nettoye, et l' soleil est tout près derrière les nuages. –Allons, tant mieux ! Il fera bon, cette nuit, coucher à la belle étoile. – (à la belle étoile)
  • Tiens, v'là Sylvandre ! Bonjour, gros ! Quoi qu' tu veux pleine lune ? – (pleine lune)
  • Et ce n'est plus seulement un couchoir qu'il s'agit de dégoter... – (couchoir)
  • Vous en faites donc pas ! –Facile à dire ! – (facile à dire)
  • –On y va ? –On y va. –Qui est-ce qui laïusse ? –Toi. –Non, toi. –Allons toujours ! – (laïusser)
  • I's boudent à leur envie, ces deux bêlots d'hommes-là. – (62640)
  • Alors, c'est oui ? –Mais bien sûr ! Et cent fois pour une ! – (cent fois pour une)
  • On lui a encore enlevé des morceaux d'os, à c'pauv'e piot. – (62600)
  • La bonne blessure, pas vrai, c'est encore le meilleur moyen qu' vous avez d'rester vivants, vous aut'es fantassins ? – (bonne blessure)
  • Bien logés, vous deux ? –Une chic petite turne. –Un plume épatant. – (turne)
  • Bien logés, vous deux ? –Une chic petite turne. –Un plume épatant. – (chic)
  • Bien logés, vous deux ? –Une chic petite turne. –Un plume épatant. – (plume)
  • C'est mes outils. Mirez-moi ça, si ça brille ! – (mirer)
  • Tu es content ? –Vous parlez ! – (tu parles !)
  • Toi qui craignais de perdre la main… –On va s' la r'faire, mon lieutenant ! – (se faire la main)
  • Vous avez des ch'veux qui vous tombent dans les oreilles ; j'vas vous rafraîchir ça tout d' suite. – (rafraîchir)
  • Zut ! Vous êtes rasé ! J'ai pas d' veine pour mon étrenne [du matériel de barbier tout juste reçu]... – (62643)
  • Dans l' salon où que j' travaillais, y en avait pas un pour me faire la pige ; et on était sept ouvriers. – (faire la pige)
  • Enfin, dit Ravaud. En voilà un ! Quand le diable y serait, nous finirons bien par être au complet. – (62644)
  • Davril n'est toujours pas rentré. –Où est-il donc ? –Sais pas. On ne l'a pas vu de la journée. –Bizarre… Une fugue ? –Non, dit Porchon. Je le connais : gosse ; mais bien trop discipliné pour manquer en quoi que ce soit. – (gosse)
  • c'est qu' j'ai un rôti pour le dîner. D'attendre comme ça, i' peine. –Laissez-le peiner, Monsieur Sylvandre. – (62645)
  • «Il est fou ! –I' la perd ! –Faut t'soigner, mon pauv'e vieux !» – (la perdre)
  • il ne pense qu'à manger, au lieu de nous raconter gentiment, en bon copain, ce qu'il a fait toute la sainte journée. – (sainte journée)
  • « Ouye ! dit-il. Un malheur. –Quoi ? –Elles se sont écrasées, pardi ! Quand on fait du tape-cul avec des poires sous les fesses, les poires s'écrasent. […] » – (ouille)
  • « Ouye ! dit-il. Un malheur. –Quoi ? –Elles se sont écrasées, pardi ! Quand on fait du tape-cul avec des poires sous les fesses, les poires s'écrasent. […] » – (faire du tape-cul)
  • Je les avais mises avec les poires… Elles sont fichues, irrémédiablement fichues, même pas bonnes à fumer dans la pipe… Me voilà très embêté. – (fichu)
  • Et les cigarettes ! Pas épatantes, je sais bien ; mais un peu plus fines et plus blondes que les copeaux noirs des distribes... – (distribe)
  • Et le rire vient aux lèvres, en même temps que la joie aux yeux. Mademoiselle Thérèse bat des mains ; Davil et Porchon crient « bravo ! » – (62648)
  • C'est bien vrai, hier, que l'...e a attaqué, au ravin... Il était temps qu'on s'débine : bec de gaz pour les copains... Y a des voitures pleines de blessés. – (tomber sur un bec de gaz)
  • « T'as vu l'adjudant ? I' s'en f'sait guère. » –Un pas bileux : 'l a bien raison. – (bileux)
  • Un ordre est venu : vous attaquerez à quatre heures, devant vous. À quatre heures nous sommes montés ; les mitrailleuses boches ont tiré ; elles nous ont sonnés ; et voilà. – (sonner)
  • Les copains ont pourtant été crânes, tous. Quelques-uns plus que crânes… Notre lieutenant, tenez ! Il a pris la cisaille à mains, et il est parti devant, tout seul, pour couper leurs barbelés. – (crâne)
  • –Aïe ! ma guibolle ! dit l'adjudant. Il se soulève […] et crie vers une maison dont la porte est signalée d'un petit drapeau blanc à croix rouge : « Hé ! L'Royal Cambouis ! C'est pas qu'tu vas nous laisser crever là, non ? » – (royal cambouis)
  • Cause pas tant. Prends ta mèche et fouette... – (mèche)
  • Tu les entends donc pas qui gueulent d'avoir mal ? – (gueuler)
  • Alors la maigre rosse s'éveille et tire de l'encolure ; la guimbarde s'ébranle dans un grincement cachoté – (guimbarde)
  • rien d'officiel encore… J'ai entendu des choses. –Alors raconte ! Tu nous laisses moisir… – (moisir)
  • je savais que le bonhomme était parti se ravitailler à Verdun, et je guettais son retour, en prévision d'emplettes intéressantes. Nous étions là, cinq ou six devant la porte, à fumasser, en disant n'importe quoi. – (fumasser)
  • Nous étions là, cinq ou six devant la porte, à fumasser, en disant n'importe quoi. Tout d'un coup, patatam, patatam !... un cavalier nous déboule dessus, saute à terre […] et s'engouffre dans la maison. – (patatam, patatam)
  • un cavalier nous déboule dessus, saute à terre en jetant la bride au tampon qui suivait, et s'engouffre dans la maison. –Au tampon ? Alors une huile ? –Le commandant Renaud… – (tampon)
  • S'ils ne tapent pas sur Mont, c'est qu'ils ne peuvent pas – (taper)
  • Mais c'est rapport aux femmes que je m' mets en souci. – (62652)
  • La bonne vieille mère Gueusquin, Madame Aubry, Mademoiselle Thérèse tuées ? –Comme tu y vas ! Voyons, mon vieux, réfléchis une minute : tu sais bien qu'aux premières marmites les civils décamperont… – (comme tu y vas)
  • –Tant mieux ! On se verra. On vivra la même vie. –On recevra les mêmes marmites. –Bien sûr !… Et on sera copains, s'pas ? –Nature. – (nature)
  • Ouh ! p..... ! si ça siffle ! – (si X)
  • Ouh ! p..... ! si ça siffle ! – (putain !)
  • Pas à dire ! Ils se tiennent bien pour un début ! Dans huit jours, ils vaudront les nôtres. – (y a pas à dire)
  • –Écoutez ! dit Porchon. –Rran ! exclame Noiret, saluant les explosions... – (rran)
  • Tenez, ces sifflements qui viennent droit sur nous et qui cassent sec, au fond du val, c'est pour Mesnil ; ceux qui flânochent vers la gauche, et que l'oreille perd avant la chute, c'est Bonzée qui déguste – (flânocher)
  • et si je ne me trompe pas, ces coups de grosse caisse assourdis qu'on entend derrière les Hures signifient, clair comme le jour, marmitage de luxe à Trésauvaux… – (clair comme le jour)
  • et si je ne me trompe pas, ces coups de grosse caisse assourdis qu'on entend derrière les Hures signifient, clair comme le jour, marmitage de luxe à Trésauvaux… – (marmitage)
  • et si je ne me trompe pas, ces coups de grosse caisse assourdis qu'on entend derrière les Hures signifient, clair comme le jour, marmitage de luxe à Trésauvaux... – (62653)
  • Un filon qu' vous allez avoir, mon lieutenant ! La maison où que j' vous mène a seulement pas une pierre de tombée ; avec ça, une jolie p'tite maison conséquente… C'est un vieux cogne retraité qui y habitait. – (filon)
  • Nos pieds, jusqu'aux chevilles, enfoncent dans une boue collante, d'où monte une âcre odeur d'ammoniaque. «Mais c'est dégueulasse, ici ! […] Ça t'foutrait par terre, mon vieux, tellement qu' ça schlingue ! […]» – (se ficher par terre)
  • Nos pieds, jusqu'aux chevilles, enfoncent dans une boue collante, d'où monte une âcre odeur d'ammoniaque. « Mais c'est dégueulasse, ici ! […] Ça t'foutrait par terre, mon vieux, tellement qu' ça schlingue ! […] » – (schlinguer)
  • « Déjà installés, tous ? –Et pépères, mon lieutenant ! La grange est neuve, sans courants d'air, pleine de paille fraîche, et plus grande d'un tiers que celle de Mont. […] » – (pépère)
  • Il paraît que les balles viennent jusque-là, du petit bois de sapins où sont les Boches. […] celui qui borde la crête, et où Vannecy a été tué le 19 ; celui où les compagnies du …e se sont fait démolir mardi ; les bois des Éparges, enfin. – (démolir)
  • Tout de même, dit Souesme, c'est une riche position ! – (riche)
  • Un isolé qui s'avancerait sur cette chaussée, vers Fresnes, ne dépasserait pas de vingt pas ce calvaire […] : les moulins à café là-bas auraient vite fait de régler son compte ! – (moulin à café)
  • Un isolé qui s'avancerait sur cette chaussée, vers Fresnes, ne dépasserait pas de vingt pas ce calvaire […] : les moulins à café là-bas auraient vite fait de régler son compte ! – (régler le compte)
  • un seul mouvement parmi leurs pierres, une fumée, la moindre apparence suspecte, et tous leurs sales outils entrent en danse : les mitrailleuses crachent, les fusants miaulent, les grosses marmites dégringolent… – (entrer en danse)
  • un seul mouvement parmi leurs pierres, une fumée, la moindre apparence suspecte, et tous leurs sales outils entrent en danse : les mitrailleuses crachent, les fusants miaulent, les grosses marmites dégringolent... – (fusant)
  • Pourquoi, au contraire, ne pas grimper là-haut, leur rentrer dedans, les déloger ? – (rentrer dedans)
  • Mon vieux frère, t'es pas encore sage ; t'en as pas assez vu ; t'en es encore à vouloir tout bouffer... Essaye un peu de grimper là-haut. Vas-y, mon vieux ! Une belle charge à la baïonnette ! Tu te casseras la gueule avant les fils de fer. – (vouloir tout bouffer)
  • Et si les Boches, en nous voyant leur galoper dessus, bien en force, coude contre coude et l'air résolu, prennent peur et lâchent pied avant même le corps à corps ? – (galoper)
  • Nous les avons vus en rase campagne, nous, déployés par les chaumes en lignes de tirailleurs. Nous leur marchions dessus bon train ; et résolus, malheur ! nous l'étions… – (malheur !)
  • On ne souhaitait plus qu'une chose : se laisser tomber là, d'une masse, à même la terre nue, et dormir, dormir sans rêves, à fond de sommeil, comme des brutes… – (dormir comme une brute)
  • Te doutes-tu seulement de ce qu'ils sont, leurs barbelés ?… Gros comme le petit doigt, plus hérissés de pointes qu'une tête de chardon, et solides à briser la mâchoire de nos cisailles ! – (gros comme le petit doigt)
  • voilà le roncier où tu prendrais tes pattes, si par hasard tu arrivais jusqu'à lui ; et alors, dzim ! les balles ; baoum ! les boîtes à conserves pleines de mélinite et de vieux clous ; pan ! pan ! pan ! les mitrailleuses. Tu serais joli ! Ah ! oui – (zim)
  • voilà le roncier où tu prendrais tes pattes, si par hasard tu arrivais jusqu'à lui ; et alors, dzim ! les balles ; baoum ! les boîtes à conserves pleines de mélinite et de vieux clous ; pan ! pan ! pan ! les mitrailleuses. Tu serais joli ! Ah ! oui – (boum)
  • voilà le roncier où tu prendrais tes pattes, si par hasard tu arrivais jusqu'à lui ; et alors, dzim ! les balles ; baoum ! les boîtes à conserves pleines de mélinite et de vieux clous ; pan ! pan ! pan ! les mitrailleuses. Tu serais joli ! Ah ! oui – (pan !)
  • Ils prendraient peur ! Ils lâcheraient pied avant le corps à corps ! – (lâcher pied)
  • Sous prétexte que j'ai rejoint depuis les grands combats, et que je suis, souvent, le monsieur qui débarque, tu ne rates pas une occasion de t'offrir mon portrait ; tu nous la fais au type qui sait tout, qui a tout vu, qui a des idées plein la tête – (s'offrir le portrait de)
  • Sous prétexte que j'ai rejoint depuis les grands combats, et que je suis, souvent, le monsieur qui débarque, tu ne rates pas une occasion de t'offrir mon portrait ; tu nous la fais au type qui sait tout, qui a tout vu, qui a des idées plein la tête – (la faire à celui qui)
  • j'ai dit qu'un soir, en septembre, les Boches nous avaient forcés de reculer. On les valait, pourtant ; et largement… C'est d' leurs fantassins que j'parle. Mais y en a qui leur ont donné un coup d'épaule, un fameux… –Les artilleurs ! s'écrie Liège. – (donner un coup d'épaule)
  • j'ai dit qu'un soir, en septembre, les Boches nous avaient forcés de reculer. On les valait, pourtant ; et largement… C'est d' leurs fantassins que j'parle. Mais y en a qui leur ont donné un coup d'épaule, un fameux… –Les artilleurs ! s'écrie Liège. – (fameux)
  • les Boches nous avaient forcés de reculer. On les valait, pourtant ; et largement… C'est d' leurs fantassins que j'parle. Mais y en a qui leur ont donné un coup d'épaule, un fameux… –Les artilleurs ! s'écrie Liège. –Les artilleurs, tu l'as dit… – (tu l'as dit)
  • dès la minute où leurs batteries avaient réglé leur tir et tapaient, c'était fini – (taper)
  • dès la minute où leurs batteries avaient réglé leur tir et tapaient, c'était fini : les fusants nous lâchaient leurs paquets de balles sur le crâne ; les 150 bouzillaient à même les sections, les disloquaient, les éparpillaient – (fusant)
  • dès la minute où leurs batteries avaient réglé leur tir et tapaient, c'était fini : les fusants nous lâchaient leurs paquets de balles sur le crâne ; les 150 bouzillaient à même les sections, les disloquaient, les éparpillaient – (bousiller)
  • tu voyais des frères qui montaient en l'air, d'autres écrasés en compote, d'autres aplatis comme des crêpes – (en compote)
  • tu voyais des frères qui montaient en l'air, d'autres écrasés en compote, d'autres aplatis comme des crêpes – (aplati comme une crêpe)
  • Tes copains ? Disparus, supprimés, tous morts… Tu n'savais plus, j'te dis ! T'étais perdu, aux trois quarts louftingue… – (louftingue)
  • Et tout d'un coup, au plein du vacarme, tu distinguais des gueulements ; à travers le brouillard de suie, t'apercevais, en plus foncé, des bonshommes qui galopaient… La pagaille ! – (bonhomme)
  • Et tout d'un coup, au plein du vacarme, tu distinguais des gueulements ; à travers le brouillard de suie, t'apercevais, en plus foncé, des bonshommes qui galopaient… La pagaille ! – (pagaille)
  • La pagaille ! Ça t'empoignait d'un seul coup, ça t'soulevait comme une graine de peuplier dans l'orage ; tu galopais, tu t'abandonnais, tu suivais l'orage... – (62660)
  • –Mais le moyen ? –Zut alors ! T'as la comprenoire bouchée ! – (avoir la comprenoire bouchée)
  • Oui, ça serait un hasard si tu les bombardais au compte-gouttes, un obus par-ci par-là. – (au compte-gouttes)
  • Oui, ça serait un hasard si tu les bombardais au compte-gouttes, un obus par-ci par-là. Mais si tu leur en balançais des mille et des mille, des p'tits, des moyens, des énormes, pendant des heures, à toute vitesse... – (des mille et des mille)
  • Si tu les alignais là-haut, en long, en large, à c'que les entonnoirs se touchent bord à bord, tu les aurais, les mitrailleuses ! – (62663)
  • Est-ce que tu rentres, à la fin ? – (à la fin)
  • et sa joue gauche que distend une chique démesurée. – (chique)
  • Une saloperie, c' tranchée ! Moche... Pas ridder. – (c'est ridère)
  • Martin, le plus qu'il peut, lutte contre son patois de «ch'Nord». Les premiers temps, chaque fois qu'à la section un loustic le parodiait en riant, il se fâchait rouge, et cognait. Depuis, il a cru plus habile de surveiller sa langue – (ch'Nord)
  • chaque fois qu'à la section un loustic le parodiait en riant, il se fâchait rouge, et cognait. – (se fâcher rouge)
  • il a épié leurs mots d'argot, les a saisis, les a fait siens, les a incorporés de force à son parler «chtimi». – (chtimi)
  • C't'usine !... C'feignants qu'ont salopé c'tranchée !... – (usine)
  • Si s'ment j'poisse une congnée dans l'maison, ça peut ! – (ça peut)
  • je me rends compte qu'il fut construit trop vite, sans souci aucun des matériaux ni de leur résistance, au petit bonheur : la masse couvrante, trop lourde, fait s'incurver les douves du plafonnement – (au petit bonheur)
  • Martin et un couillon, ç' fait deux. – (X et Y cela fait deux)
  • le dernier regard que j'y plonge […] me le montre à genoux dans la boue, un coutelas ouvert aux doigts, et qui sectionne délicatement une rondelle de tabac à chiquer, une « carotte neuve qu'à d' goût assez », source intarissable d'énergie physique – (carotte)
  • le dernier regard […] me le montre […] qui sectionne délicatement une rondelle de tabac à chiquer, une « carotte neuve qu'à d' goût assez », source intarissable d'énergie physique, qui donne « de jus aux bras autant comme il en coule dans l' gueule ». – (jus)
  • Approchez voir un piot ; j'ai des si mauvais yeux... – (62666)
  • tout brave qu'il est, y a d'aucunes fois qu' ses idées s'embrouillent ; et puis si dur d'oreilles pour son âge ! – (dur d'oreille)
  • Des morts pareilles, ça n'arrive qu'aux jeunes. Nous aut'es, on finira d' belle mort. – (mourir de sa belle mort)
  • –Ni des billets anciens ? –Ah ça ! Êtes-vous payée, oui ou non ? – (oui ou non)
  • Et l'quel que vous choisissez, pour finir ? –Celui-ci. –Oh ! Vous n'avez pas l'oeil ; y a l'aut'e, là-bas, qu'est pus gros. / Ce disant, elle me montre la plus chétive des quatre bêtes – (avoir l'oeil)
  • j'avoue : c'est vrai que j'voulais forcer c't' armoire. –Mais c'est dégoûtant ! Mais tu te conduis comme un pignouf !… – (dégoûtant)
  • j'avoue : c'est vrai que j'voulais forcer c't' armoire. –Mais c'est dégoûtant ! Mais tu te conduis comme un pignouf !… – (pignouf)
  • quante vous êtes arrivé c'matin, vous avez posé des tas d'questions à l'adjudant qui commandait l'secteur. –Tu m'étonnes ! –Enfin, vous avez parlé d'beaucoup d'choses – (tu m'étonnes !)
  • si nous on marche, ça s'ra sûrement pas avant une grande demi-heure : il n'en faut pas tant pour s'équiper, ni même pour se frusquer… pour se frusquer d'la tête aux pieds… – (frusquer)
  • Ah ! mon lieutenant, vous mériteriez qu'on vous abandonne. Y a qu' vous, quante même, pour balancer des' bobards pareils !… – (bobard)
  • Et alors j'ai jubilé en d'dans, à penser que j' vous installerais une cambuse tout c' qu'y a d'maous, avec pageot pépère, un porte-manteau pour accrocher vos fringues, et une camoufle sur la table de nuit – (cambuse)
  • Et alors j'ai jubilé en d'dans, à penser que j' vous installerais une cambuse tout c' qu'y a d'maous, avec pageot pépère, un porte-manteau pour accrocher vos fringues, et une camoufle sur la table de nuit – (maous)
  • Et alors j'ai jubilé en d'dans, à penser que j' vous installerais une cambuse tout c' qu'y a d'maous, avec pageot pépère, un porte-manteau pour accrocher vos fringues, et une camoufle sur la table de nuit – (tout ce qu'il y a)
  • Et j' parie qu' c'est la proprio !… Si a' m'a entendu, j'y coupe pas d'une aut'e engueulade. – (couper à)
  • Et j' parie qu' c'est la proprio !… Si a' m'a entendu, j'y coupe pas d'une aut'e engueulade. – (engueulade)
  • De la soupe au lait ? Une omelette ? –Oui, mon lieutenant ; et aussi des poires pour le dessert. –Et qui a trouvé tout ça ? –Vous l'demandez ? Mais c'est lui, l' cabot-fourrier ! Sacré Sallé, va ! C'est plutôt Dessalé qu'tu devrais t'appeler. – (cabot-fourrier)
  • De la soupe au lait ? Une omelette ? –Oui, mon lieutenant ; et aussi des poires pour le dessert. –Et qui a trouvé tout ça ? –Vous l'demandez ? Mais c'est lui, l' cabot-fourrier ! Sacré Sallé, va ! C'est plutôt Dessalé qu'tu devrais t'appeler. – (sacré X)
  • De la soupe au lait ? Une omelette ? –Oui, mon lieutenant ; et aussi des poires pour le dessert. –Et qui a trouvé tout ça ? –Vous l'demandez ? Mais c'est lui, l' cabot-fourrier ! Sacré Sallé, va ! C'est plutôt Dessalé qu'tu devrais t'appeler. – (dessalé)
  • T'as trop d'esprit, grand ouistiti ; ça t' fera mourir. – (62669)
  • T'as trop d'esprit, grand ouistiti ; ça t' fera mourir. – (62670)
  • T'as trop d'esprit, grand ouistiti ; ça t' fera mourir. –Oui, oui, cause toujours… – (cause toujours, tu m'intéresses)
  • Vous voyez, mon lieutenant : i' fait l' crâneur pour qu'on s'aperçoive pas qu' i' pique un fard ! Hé ! sergent Souesme ! Sergent Liège ! Visez-moi ça ! Le v' là qui tourne au violet. – (piquer un fard)
  • Tout l' temps qu' t'as été malade à Rupt, ça n'a pas décessé : la tringle. On n'osait plus entrer nulle part ; on avait l'air de mendiants qu'a honte... V'là qu' tu nous r'viens, et d'un seul coup c'est la nouba. – (ne pas décesser)
  • Tout l' temps qu' t'as été malade à Rupt, ça n'a pas décessé : la tringle. On n'osait plus entrer nulle part ; on avait l'air de mendiants qu'a honte… V'là qu' tu nous r'viens, et d'un seul coup c'est la nouba. – (tringle)
  • Tout l' temps qu' t'as été malade à Rupt, ça n'a pas décessé : la tringle. On n'osait plus entrer nulle part ; on avait l'air de mendiants qu'a honte… V'là qu' tu nous r'viens, et d'un seul coup c'est la nouba. – (nouba)
  • Alors tu plais ; un point c'est tout. Suffit qu' t' ouvres une porte et qu' tu fasses un sourire pour qu'on t' fasse risette en réponse. – (un point c'est tout)
  • Alors tu plais ; un point c'est tout. Suffit qu' t' ouvres une porte et qu' tu fasses un sourire pour qu'on t' fasse risette en réponse. – (risette)
  • Suffit qu' tu laisses tomber deux mots pour qu'on aye envie d' te dire oui. – (62672)
  • Beaucoup de bruit ?... Pas entendu. […] –Eh bien, mon lieutenant, ça prouve que vous dormez serré ! – (dormir serré)
  • Sans rire, je vous assure ! On aurait juré de gros cailloux qui rappliquaient sur les tuiles, et raide ! – (sans rire)
  • Il a fallu que je sorte pour me rendre compte qu'elles venaient de loin, du bois de sapins là-haut, ou de la plaine, aux cinq-cents diables.... – (être aux cinq cents diables)
  • des coups de fusil secs, peut-être un peu plus pressés que d'ordinaire, mais bien à leur place et faisant leur petit bouzin habituel : une honnête pétarades des familles. – (bousin)
  • des coups de fusil secs, peut-être un peu plus pressés que d'ordinaire, mais bien à leur place et faisant leur petit bouzin habituel : une honnête pétarades des familles. – (X des familles)
  • Allez, Gron, empoigne la barbaque ; toi, Chaffard, les p'tits vivres… Oust ! Caltez ! – (ouste !)
  • Allez, Gron, empoigne la barbaque ; toi, Chaffard, les p'tits vivres… Oust ! Caltez ! – (calter)
  • Je les montre du doigt [nombreuses tranches de pain] […] : Eh bien ! leur dis-je en riant, j'espère que vous aurez de quoi ! Deux... quatre... six... une bonne douzaine pour vous trois, sans compter celles que vous avez là, au bout de vos baguettes ! – (avoir de quoi)
  • Et puis, ajoute Vauthier, très vite, ça n' fait pas d' mal, une fois en passant, de s' capitonner un peu l' bide... – (se capitonner le bide)
  • i's traînaient tous dans la cambuse ; i's fouinaient dans les coins ; i's foutaient rien'tous tant qu'i's étaient… – (fouiner)
  • et même, tenez, voulez-vous parier ? Vous allez les voir radiner en pénards, et montrer leur blair dans la fente de la porte… – (peinard)
  • et même, tenez, voulez-vous parier ? Vous allez les voir radiner en pénards, et montrer leur blair dans la fente de la porte… – (montrer son blair)
  • –Pourtant, caporal, on a fourni notre part ! –Et moi, donc ! – (et moi donc !)
  • Héha ! Brémond ! Les cigares ! –C'est de quoi ? –Il a dit des d'mi-londrès. –Non, des entiers ! –Sans blague ? –Zyeute ! –Mince ! – (londrès)
  • C'est qu'i'voulait pas m' les lâcher, c' pou-là ! – (lâcher)
  • C'est qu'i'voulait pas m' les lâcher, c' pou-là ! – (pou)
  • Tu comprends, explique Gron à Sallé, y en a pas des tinées à qui qu' la guerre aura fait plus d'tort qu'à mezig. – (tinée)
  • Tu comprends, explique Gron à Sallé, y en a pas des tinées à qui qu' la guerre aura fait plus d'tort qu'à mezig. – (mézigue)
  • Si j'ai pu décrocher l' championnat d' France, hein ? tu d'vines que c'est pas en m'les roulant… – (se les rouler)
  • Exemple, j'aime la bonne bectance… – (bectance)
  • J'ai beau avoir des piloches fantaises, faut pas m'en promettre quand on m'invite à dîner – (piloche)
  • J'ai beau avoir des piloches fantaises, faut pas m'en promettre quand on m'invite à dîner ; question d' tempérament, s' pas ? – (62678)
  • Si j' me r' tiens pas, j'en cache. J'ai beau avoir des piloches fantaises, faut pas m'en promettre quand on m'invite à dîner – (en cacher)
  • Seulement, chez moi, ça fait du vilain : au bout d'huit jours, j' prends du buffet ; l' coeur s'engraisse, les jambes vont plus, et j' perds mon gauche. – (buffet)
  • J'ai beau avoir des piloches fantaises, faut pas m'en promettre quand on m'invite à dîner – (fantaise)
  • Seulement, chez moi, ça fait du vilain : au bout d'huit jours, j' prends du buffet ; l' coeur s'engraisse, les jambes vont plus, et j' perds mon gauche. Faut que j' me r' mette à l'entraînement jusqu'à c' que j'aye resué la panne... – (62679)
  • Mais cette fois, le diable m'emporte ! j'en aurai le coeur net tout de suite. Ils m'agacent, à la fin des fins ! – (le diable m'emporte !)
  • Mais cette fois, le diable m'emporte ! j'en aurai le coeur net tout de suite. Ils m'agacent, à la fin des fins ! – (à la fin des fins)
  • Mais cette fois, le diable m'emporte ! j'en aurai le coeur net tout de suite. Ils m'agacent, à la fin des fins ! – (en avoir le coeur net)
  • Et quelle idée gentille de te monter à déjeûner comme ça, pendant que tu étais au lit, bien au chaud, sous les toiles ! – (toiles)
  • On m'les a prêtés. –Vraiment ! Et qui donc, s'il te plaît ? –La proprio, c'te blague ! – (cette blague)
  • La p'tite femme d'hier tantôt, oui mon lieutenant. – (39032)
  • Mais dis, est-ce que tu comptes rester pieuté jusqu'à midi ? – (pieuté)
  • tout ça qui nous paraît si paisible et si gai, i's en ont fait des nids à canons ! – (62681)
  • j'suis bien sûr que du haut des Hures, les lueurs des départs... Rran ! Toute une maison en miettes, à gauche de l'église ; c'est la marmite noire ; la rouge a coupé un arbre, en plein fût... – (rran)
  • j'suis bien sûr que du haut des Hures, les lueurs des départs... Rran ! Toute une maison en miettes, à gauche de l'église ; c'est la marmite noire ; la rouge a coupé un arbre, en plein fût... – (marmite)
  • on est r'partis, dare-dare vers le Nord, jusqu'à la peignée d'Cons-la-Granville… – (peignée)
  • Mais moi, mon lieutenant, tant plus les choses paraissent gaies, tant plus j'ai d'tristesse à les voir. – (tant plus que X tant plus que Y)
  • Et tant plus sa maison est blanche, tant plus ses poules sont grasses et sa treille dorée, tant plus sa femme est gente et douce, tant plus aussi la souffrance est mauvaise à son coeur. – (tant plus que X tant plus que Y)
  • « Pour le coup, les voilà ! » – (pour le coup)
  • Eh bien ! commence Porchon ; que penses-tu de ces trois jours ? –Un beurre ! Du moins pour ma section. –Pour tout le monde. Les hommes regretteront cette première ligne. – (beurre)
  • Mais toi ? Qu'es-tu devenu ? Trois jours sans se voir, mon vieux, c'est long ! Et tu es là ! Tu ne dis rien ! Bavardons un peu, que diable ! – (que diable !)
  • tous les deux […] venaient me demander l'autorisation de monter là-haut, la nuit prochaine, et d'arrêter l'espion qui nous vendait. – (vendre)
  • Et Porchon me narre comment cinq ou six lascars […] ont mis à sac toutes les ruches d'un verger. « Les rayons effondrés, les essaims noyés : un désastre ! […] » – (mettre à sac)
  • La boni de la compagnie en a été de soixante-dix francs. Mais Girard et ses compères ne l'emporteront pas en Paradis. – (ne pas emporter en paradis)
  • Les cinq loustics m'écoutaient, bouche bée, reniflant un coup de Trafalgar. C'est tombé raide, comme une marmite – (renifler)
  • Les cinq loustics m'écoutaient, bouche bée, reniflant un coup de Trafalgar. C'est tombé raide, comme une marmite : « Pas de porc pour vous. Je vous en prive… […] » – (coup de Trafalgar)
  • je te jure qu'une dégelée de gros noirs ne les aurait pas mieux assis. – (dégelée)
  • je te jure qu'une dégelée de gros noirs ne les aurait pas mieux assis. Giraud en était pâle... – (asseoir)
  • je lui en voulais d'avoir pris notre place, de se prélasser au coin d'un bon feu, tandis que nous marchions sur cette route gadouilleuse, qui grimpe, sans même l'espoir d'un gîte au bout de la rude étape. – (gadouilleux)
  • je calais ; ma poitrine calait ; et le toubib m'évacuait au matin, avec une bronchite fadée. – (fadé)
  • Et je m'installe avec l'autre sur la route Mouilly-les-Éparges, direction Mouilly. –All right ! – (62683)
  • Ils s'élancent vers la cabane aux murs solides ; et dès avant qu'ils atteignent la porte, ils débouclent leur sac, et le rejettent d'un vif tour d'épaule. «Cachez-vous ! crient les autres. –Rentiers ! –Filonneurs ! –Embusqués !» – (filonneur)
  • –Ben, et celle [guitoune] des blessés ? –C'est la même que celle des brancards, face d'âne ! – (face d'âne)
  • Nom d'une bourrique ! V'là qu'ça r'commence ! / Le même cri, plus proche, nous a surpris encore. – (nom d'une bourrique !)
  • J'les r'connais bien, à présent, les miôlles ! –Les quoi, qu'tu dis ? –Les mulets. –Ah ! C'était donc des mulets ?... C'est tout d'même drôle comme ça cause, ces carcans-là ! – (miaule)
  • J'les r'connais bien, à présent, les miôlles ! –Les quoi, qu'tu dis ? –Les mulets. –Ah ! C'était donc des mulets ?… C'est tout d'même drôle comme ça cause, ces carcans-là ! – (carcan)
  • le commandant Renaud passe la main, et prend le troisième bâton. C'est le commandant Montagne, revenu après guérison d'une blessure, qui le remplace à la tête du régiment – (passer la main)
  • nous allons, paraît-il, voir arriver bientôt un cinq galons, « cinq galons d'or, dont deux d'argent ». – (cinq galons)
  • Prêtre, encore malade à l'ambulance de Sommedieue, revient dans une huitaine et prend la nôtre, avec une ficelle de plus sur la manche. Quant au commandant Rive, il garde le deuxième bâton. – (ficelle)
  • Prêtre, encore malade à l'ambulance de Sommedieue, revient dans une huitaine et prend la nôtre, avec une ficelle de plus sur la manche. Quant au commandant Rive, il garde le deuxième bâton. – (baton)
  • Ainsi va la guerre. –Son petit bonhomme de chemin. – (aller son petit bonhomme de chemin)
  • Il y avait même sept cognées. Nous en avons donné trois par section ; mais la septième reste pour le compte. –Alors je la prends. – (62688)
  • Pannechon, à coups de hache secs et précis, jette à terre des arbustes gros comme le bras, qui frémissent une minute à peine avant de s'affaisser en craquant. – (gros comme le bras)
  • Les journées sont courtes à c' tournant d' l'année ; faut éviter qu' la nuit nous laisse en carafe. – (carafe)
  • Un mètre en profondeur, ça f'rait quasi deux couples de mèt'es cubes à remuer – (quasi)
  • un lissage de boue fraîche par-dessus les gazons, pour que la pluie roule au lieu d' traverser : mais avec un dos d' pelle, on en verra la farce. – (en voir la farce)
  • Une ; deusse ; troisse ! – (deusse)
  • Une ; deusse ; troisse ! – (troisse)
  • Certes, le beau jeune homme Amour fut incommodé par la lumière intempestive, sa main fut même brûlée par l'huile bouillante, mais en fin de compte ce fut Psyché que l'on repinça au tournant et qui fut chocolat. – (chocolat)
  • On a attrapé un vilain rat du passé ! Il a déjà jeté une zone insensée dans le royaume !!! Je crois qu'on devrait l'éliminer au plus vite ! – (zone)
  • C' qui m' perdra, comprends-tu, c'est l' manque de direction. J' suis un faible, faut qu'on m' commande ; et vachement. – (vachement)

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