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pante (depuis 1821) – Définition avec Bob, dictionnaire d'argot

Révisé le 2025-01-13 02:42 | Discuter

Commençons par le principal : il s'agit d'afficher la vedette et la définition dans un bloc lisible et proprement encadré. On n'oubliera pas d'ajouter, si elles existent, les variantes de la vedette, la catégorie grammaticale et la date de première attestation.

la définition

pante ⟦ pente ; pantre ; pentre ; pantresse (fém.) ; M. le pantre ; pautre ; (panture) ; □ pantre de la haute ; □ pas si pante ! ⟧ #1821 #nom masc.

Terme de mépris (imbécile sot), du point de vue du criminel : victime ; bourgeois, homme simple, imbécile, innocent, honnête, bête, facile à tromper, qui se laisse duper (par escroc, par tricheur, par bonneteur, etc.) ; paysan ; individu ; qui n'est ni voleur ni assassin ; homme, riche ; amant qui paye, homme qui paie les filles ; terme de mépris, voleur inhabile ; victime riche ; □ pas si bête (expérimenté, prudent)

Passons ensuite aux connexions avec d'autres pages de la famille de Bob. Nous indiquons d'abord la fréquence dans un joli rouge, puis les liens vers les pages d'index, de synonymie, d'usage, de morphologie, de famille, equecétéra, equecétéra. En général, on n'a pas toutes ces informations. On ajoute aussi des images si on a ça sous le coude.

Si qu'on a des citations, on envoie toute la sauce, avec la source, la date, et tout le bataclan, faut pas lésiner. Si rien ne s'affiche dessous, c'est qu'il n'y avait pas de munitions et qu'on n'a pas voulu tromper l'client avec des citations bidonnées à coup d'IA.

les citations

De plus en plus fort, on affiche ci-dessous, quand la connaît (21% des notices en juillet 2025), la date de première attestion. C'est une information de haute valeur, qui a coûté de la sueur et des larmes et que vous ne retrouverez pas chez les concurrents. Avec la source s'il-vous-plaît ! et le nom de son modeste inventeur ! Dans un écrin bien fait pour la mettre en valeur.

les dates

pante existe depuis 1821 ; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.

●● paysan, Ansiaume, 1821 ; bourgeois, 1828 ; non voleur, 1829 ; pantresse, 1844 (DHAF)

❤️ Ici, c'est le moment psychologique, il faut actionner la générosité des visiteurs.
« Mes z'amis, si vous connaissez une date ancienne, proche des origines, ne la gardez pas pour vous en Suisse et partagez-la plutôt dans la page de discussion, sans oublier d'indiquer la source exacte. Elle sera vérifiée et intégrée à la notice sous votre signature, et vous aussi deviendrez un petit héros de l'histoire du lexique français. »

Je vous confie le secret des dieux. Pour dater le vocabulaire, perso, je secoue continuellement cette liste de pages jusqu'à ce qu'il en sorte quelque chose : ⧉ GL ⧉ Gallica ⧉ MDZ ⧉ Argoji ⧉ Hathi ⧉ Archive ⧉ ULB.

Hoho, non, on n'en a pas fini avec les dates. C'est un sujet trop important. Ici, dessous, c'est un petit graphique en barres qui prétend indiquer quand le mot a été enregistré. L'échelle horizontale, ce sont les années. La barre rouge verticale, c'est une attestation (ou plusieurs). Ça ne marche pas trop mal et c'est encore une exclu de Bob. J'ai ajouté le lien vers Google Ngram pour facilier les comparaisons.

graph (comparer : Ngram)

1821 1866 1844 1861 1867 1875 1881 1882 1850 1830 1899 1844 1841 2012 1887 1897 1897 1897 1898 1965 1897 1914 1863 1867 1900 1912 1841 1841 1903 1965 1849 1907 1829 1836 1844 1883 1981 1894 1901 1897 1875 1899 1899 1881 1917 1890 1870 1871 1835 1881 1905 1950 1909 1911 1911 1912 1975 1884 1885 1885 1885 1960 1923 1899 1870 1840 1829 1862 1882 xxxx 1981 xxxx 1844 1828 xxxx 1946 xxxx xxxx 1887 1904 1930 1889 1889 1830 1909 1899 1932 1920 1951 1901 1836 1895 1846 1885 1901 1975 1953 1823 1836 1846 1846 1967 1878 1877 1857 1835 1834 1834 1872 1872 1872 1872 1840 1821 1835 1835 1862 1848 1880 1880 1889 1911 1847

Ouf !!
C'était long, ou court. Ça dépend des notices. Il y en a qui sont très riches, et d'autres, la majorité, qui sont vraiment comme des miskines. Mais c'est normal. Bon. On peut dire que la définition à proprement parler elle est terminée et on peut s'en jeter un. Mais ne tardez pas, ce qui suit n'est pas là pour décorer. C'est utile aussi. D'abord, on liste les sources utilisées par Bob pour cette notice car rien n'est inventé, on a les noms.

les sources

Ensuite, on affiche les contributions des copains, quand elles existent (quelques milliers, presque toutes par RolandDeL 👏). En général, j'ai repris dans la définition la substantifique moelle des discussions.

les discussions

(preum's)

Bah non, personne n'a contribué !

Ayé. On arrive à la fin finale. Parfois j'ai collecté des informations concernant l'étymologie et c'est juste dessous qu'elles devraient se trouver ; et parfois aussi, j'ai recopié les parties utiles du TLFi, de la BHVF ou du Littré. Pas à la main ! Avec CTRL+C et CTRL+V.

l'étymologie et le TLFi

PANTE, subst. masc.
Argot
A. − Vieilli
1. Bourgeois, honnête homme (bon à être volé ou assassiné). [Son] amant de coeur un bandit [qu'elle n'avait pas voulu suivre dans ses crimes] (...) [lui avait dit:] −Tu ne seras jamais qu'une paillasse à pantes (Richepin, Flamboche, 1895, p. 264). Il s'agissait d'un docteur, médecin le jour et hideux la nuit. Le jour il se conduisait très bien mais la nuit il hantait les bouges, fréquentait les vilaines filles et zigouillait les pantes (Queneau, Loin Rueil, 1944, p. 112).
2. Individu niais, facile à duper. Synon. cave. Le Cul-de-plomb [qui est à poste fixe dans quelque café] (...) ne va pas lui-même à la recherche du joueur naïf, du pantre comme il dit (Hogier-Grison, Monde où l'on triche, 2e série, 1886, p. 158).
− Emploi adj. J'ai enjambé le talus [pour attaquer la voiture bloquée]. Seulement, moins pantes que moi, (...) ils reculaient, les méfiants, d'un bon de dix mètres (Simonin, Cave se rebiffe, 1954, p. 245).
B. − [Dans le lang. du cirque] Les pantres. Le public, les badauds. Le gobeur de parade, c'est le pantre. Ce terme désigne celui qui est facile à tromper, bon à exploiter (J. Daudez, Le Cirque et son lang. ds Vie Lang. 1961 n°117, p. 624).
Prononc. et Orth.: [pɑ ̃:t]. Homon. pente. Rob.: pante: ,,Var. pantre en 1837.`` Lar. Lang. fr.: pante ou pantre mais ,,la forme pantre est désuète dès la fin du xixes.`` Étymol. et Hist. 1. 1821 « paysan » (Ansiaume ds Esn. ; le texte donne pautre qu'Esnault propose de lire pantre) ; 1836 pantre « homme simple, facile à tromper, paysan » (Vidocq, Voleurs, t. 2, p. 316) ; 2. a) 1820-40 (ms. Jacquinot ds Larch. Suppl. 1889, p. 79 : débiner le pante : Voler le bourgeois qu'un autre s'était réservé de voler, profiter du coup monté par un autre ; cf. tu débines mes pantres, ms. Jacquinot ds Larch. Suppl. 1883, IX) ; b) 1835 ([Raspail], Réf. pénit., p. 2 : cavé ou pantre « homme simple » ; harnacher un pantre « amuser un homme pour le voler ») ; c) 1843 les pantes « les honnêtes gens » (Sue, Myst. Paris, t. 8, p.142). Orig. incertaine ; pour FEW (t. 7, p. 560), pante serait un dér. régr. de pantin*. Esn. le rapproche des termes dial. pantre « paysan » att. dans la Bresse et le Forez (cf. Gras 1863 et Guillemaut 1894-1902 qui précise ,,employé injurieusement``) et pantès, terme prov. (v. Mistral, s.v. pantès et panto « rustre, manant » ; Avril, Dict. prov.-fr., 1839-40 : pantes, pantou « terme de mépris qu'on donne à un paysan grossier et bête »), qu'il rattache à un rad. obscur (cf. Du Puitsp. 1890, s.v. pantuora); cependant FEW classe le gasc. pantre « lourdaud » (cf. Palay 1932) dans la série de mots issus de pantex « la panse » (v. FEW t. 7, p. 568). Bbg. Sain. Arg. 1972 [1907] p. 241, 293 ; Sources t. 2 1972 [1925] p. 150, t. 3 1972 [1930] p. 60, 535. (tlfi:pante)