|
Bob.2558 

reluquer (depuis 1732) – Définition avec Bob, dictionnaire d'argot

Révisé le 2024-07-10 17:29 | Discuter

Commençons par le principal : il s'agit d'afficher la vedette et la définition dans un bloc lisible et proprement encadré. On n'oubliera pas d'ajouter, si elles existent, les variantes de la vedette, la catégorie grammaticale et la date de première attestation.

la définition

reluquer ⟦ se reluquer ⟧ #1732 #verbe tr.

Regarder ; regarder avec insistance, attentivement regarder avec méfiance, suspicion ; regarder avec envie, avec convoitise ; observer, examiner, admirer, voir, considérer ; se regarder

Passons ensuite aux connexions avec d'autres pages de la famille de Bob. Nous indiquons d'abord la fréquence dans un joli rouge, puis les liens vers les pages d'index, de synonymie, d'usage, de morphologie, de famille, equecétéra, equecétéra. En général, on n'a pas toutes ces informations. On ajoute aussi des images si on a ça sous le coude.

2558_reluque_un_peu.jpg: 1024x656, 236k (2019-09-18 01:31)

Si qu'on a des citations, on envoie toute la sauce, avec la source, la date, et tout le bataclan, faut pas lésiner. Si rien ne s'affiche dessous, c'est qu'il n'y avait pas de munitions et qu'on n'a pas voulu tromper l'client avec des citations bidonnées à coup d'IA.

les citations

De plus en plus fort, on affiche ci-dessous, quand la connaît (21% des notices en juillet 2025), la date de première attestion. C'est une information de haute valeur, qui a coûté de la sueur et des larmes et que vous ne retrouverez pas chez les concurrents. Avec la source s'il-vous-plaît ! et le nom de son modeste inventeur ! Dans un écrin bien fait pour la mettre en valeur.

les dates

reluquer existe depuis 1732 ; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.

●● regarder avec une curiosité indiscrète ou avec admiration, avec convoitise, Caylus, Le Bordel ou le Jean-foutre puni, v. 1730, d'apr. F.-J. Hausman (TLFi) ●● Caylus, id., 1732 (gb)

→ Tous les mots de 1732

❤️ Ici, c'est le moment psychologique, il faut actionner la générosité des visiteurs.
« Mes z'amis, si vous connaissez une date ancienne, proche des origines, ne la gardez pas pour vous en Suisse et partagez-la plutôt dans la page de discussion, sans oublier d'indiquer la source exacte. Elle sera vérifiée et intégrée à la notice sous votre signature, et vous aussi deviendrez un petit héros de l'histoire du lexique français. »

Je vous confie le secret des dieux. Pour dater le vocabulaire, perso, je secoue continuellement cette liste de pages jusqu'à ce qu'il en sorte quelque chose :
⧉ GL ⧉ Gallica ⧉ MDZ ⧉ Argoji ⧉ Hathi ⧉ Archive ⧉ ULB.

Hoho, non, on n'en a pas fini avec les dates. C'est un sujet trop important. Ici, dessous, c'est un petit graphique en barres qui prétend indiquer quand le mot a été enregistré. L'échelle horizontale, ce sont les années. La barre rouge verticale, c'est une attestation (ou plusieurs). Ça ne marche pas trop mal et c'est encore une exclu de Bob. J'ai ajouté le lien vers Google Ngram pour facilier les comparaisons.

graph (comparer : Ngram)

1732 1833 1861 1799 1877 1849 1852 1882 2002 1830 1935 1998 1953 1945 1933 1937 1929 1790 1960 2015 1982 1957 1965 1914 1914 1914 1976 1955 2008 1863 1965 1907 1836 1980 1894 1942 1901 1897 1866 1881 1917 1916 1811 1953 1949 1905 1888 1909 1910 1911 1912 1975 1963 1985 1870 1840 1927 1981 1828 xxxx 1741 xxxx 1732 1740 1884 1904 1930 1761 2003 1842 1830 1799 1800 1899 1954 1955 2000 1932 1957 1920 1951 1896 1904 1938 1984 1957 1980 1901 1887 xxxx 1799 1979 1905 1846 1829 1853 1833 1950 1982 1952 1908 1926 2001 1921 1967 1866 1982 1954 1958 1862 1891 1890 1904 1892 1800 1800 1827 1877 1999 1974 1915 1918 1979 1998 1915 2003 1821 1835 1835 1918 1918 1994 1973 1880 2004 2007 1911 1847 1953 1953

Ouf !!
C'était long, ou court. Ça dépend des notices. Il y en a qui sont très riches, et d'autres, la majorité, qui sont vraiment comme des miskines. Mais c'est normal. Bon. On peut dire que la définition à proprement parler elle est terminée et on peut s'en jeter un. Mais ne tardez pas, ce qui suit n'est pas là pour décorer. C'est utile aussi. D'abord, on liste les sources utilisées par Bob pour cette notice car rien n'est inventé, on a les noms.

les sources

Ensuite, on affiche les contributions des copains, quand elles existent (quelques milliers, presque toutes par RolandDeL 👏). En général, j'ai repris dans la définition la substantifique moelle des discussions.

les discussions

(preum's)

Bah non, personne n'a contribué !

Ayé. On arrive à la fin finale. Parfois j'ai collecté des informations concernant l'étymologie et c'est juste dessous qu'elles devraient se trouver ; et parfois aussi, j'ai recopié les parties utiles du TLFi, de la BHVF ou du Littré. Pas à la main ! Avec CTRL+C et CTRL+V.

l'étymologie et le TLFi

RELUQUER, verbe trans.
Pop., fam.
A. Regarder quelqu'un du coin de l'oeil avec curiosité, attention ou envie. Synon. lorgner. Les dimanches furent pour elle à cette époque, des journées de rendez-vous avec la foule, avec tous les hommes qui passaient et qui la reluquaient (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 710). Il tenait un ennemi au bout du canon de son fusil (...). Mathieu ne se pressait pas, il reluquait son bonhomme (SARTRE, Mort ds âme, 1949, p. 186).
Rem. L'empl. le plus fréq. est associé au désir sexuel.
B. 1. Regarder, considérer une chose avec convoitise ou simplement curiosité. Synon. guigner. Reluquer une bague, une bouteille, un héritage, une maison. Il y avait aussi un juif allant à la comédie du grand Sanhédrin de Napoléon et qui reluquait ma bourse (CHATEAUBR., Mém., t. 4, 1848, p. 338). Étienne, reluquant avant de sortir la paire d'épées que le général tient maintenant par les poignées, les pointes à terre: Quel drôle de parapluie! (FEYDEAU, Dame Maxim's, 1914, III, 7, p. 61).
2. Convoiter quelque chose par la pensée. Il y a deux ou trois affaires que je reluque ; nous les ferons ensemble (VIDOCQ, Mém., t. 3, 1828-29, p. 30).
C. Empl. abs. Regarder attentivement, scruter. Le Conducteur : (...) Que fait notre représentant [du Comité de salut public], qui depuis un bon moment était à reluquer à sa fenêtre (BALZAC, OEuvres div., t. 1, 1830, p. 501). Les passagers de mon wagon sortaient peureusement de leurs compartiments (...) reluquaient dans le couloir, s'interrogeant l'un l'autre (CENDRARS, Lotiss. ciel, 1949, p. 276).
Prononc. et Orth. : [], (il) reluque [-lyk]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. Ca 1730 « regarder avec une curiosité indiscrète ou avec admiration, avec convoitise » (CAYLUS, Le Bordel ou le Jean-foutre puni, 67 d'apr. F.-J. HAUSMANN ds Aufsätze zur Sprachwissenschaft, 2, 1980, p. 37, 44) ; 2. 1828-29 « considérer (une chose) avec convoitise ; guigner » (VIDOCQ, loc. cit.). Dér., à l'aide du préf. re-*, de luquier, intrans. « regarder » (4e quart du XIIIe s. [date du ms.], Auberée, 97 ds NRCF, éd. W. Noomen, t. 1, p. 188, var. du ms. A), trans. « id. » (ca 1375, E. DESCHAMPS, OEuvres, VIII, 72, 27 ds T.-L.), empr. au m. néerl. loeken « regarder; regarder en cachette, épier » ; cf. aussi le dér. alukier « regarder curieusement » (fin du XIIIe s., Du Mesdisant, 97, éd. A. Långfors ds Romania t. 40, 1911, p. 563) et warlousquier « loucher » (1288, JACQUEMART GIELEE, Renart le Nouvel, éd. H. Roussel, 4068). V. FEW t. 16, pp. 478-479. Fréq. abs. littér. : 45. Bbg. DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 308. (tlfi:reluquer)