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Citations relevées dans “Le dernier jour d'un condamné (Théâtre érotique de la rue de la Santé), dans Théâtre érotique français du XIXe siècle” (1863)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Le dernier jour d'un condamné (Théâtre érotique de la rue de la Santé), dans Théâtre érotique français du XIXe siècle, avec l'entrée qui y est attachée.

  • J'étais allée avec mon cousin Géromé aux Délass-Com, lui au parterre et moi au paradis ; même que nous nous sommes perdus… – (Délas' Com', poulailler)
  • tant j'étais contrariée… d'avoir perdu mon cousin Géromé, que j'ai retrouvé au Bas-Meudon, le saurlendemain matin – (saurlendemain)
  • Vous dite que vous vous nommez ? –Mutius-Scévola Brancart, dit Naz-d'argent. –Vous dites ?… –Naz… pif de bog. –Vous dites ? –Naz… pif… bog… c'est-à-dire, trompe ou nez d'argent. – (naze, pif)
  • Dans les journées des 27, 28, 29, 5 et 6 juin, 17 et 18 Transnonain, 12 et 13 mai, j'ai moissonné des gendarmes, des gardes royales, des gardes nationales ; j'ai sacrifié des sergents de ville ; j'ai tutoyé des municipals ; j'ai bousculé des réverbères !… on ne m'a rien dit, parce qu'on me craignait… – (municipal)
  • et aujourd'hui, on prend le prétexte d'un vieux pour me faire avoir des mots avec le procureur du roi ! – (avoir des mots)
  • vous êtes cocu… –Cela ne vous regarde pas… mêlez-vous de vos affaires ! –Vous vous mêlez bien des miennes ! – (s'occuper de ses affaires)
  • mais je dois vous dire, dans l'intérêt de la société, que vous êtes cocu… –Cela ne vous regarde pas… mêles-vous de vos affaires ! –Vous vous mêlez bien des miennes ! […] Du reste, c'est un flanche ; vous voulez me le mettre… je la connais ! – (flanche)
  • Du reste, c'est un flanche ; vous voulez me le mettre… – (le mettre)
  • Mais comme on ne peut pas condamner un accusé sur ses propres aveux, et comme vous n'êtes pas foutu de vous en tirer, je vous tends la perche… – (foutu, tendre la perche)
  • Tout reposait dans la nature ; la moucharde au disque de bog avait remplacé Phoebus fatigué – (moucharde)
  • j'aperçois un grand gosse, bien mis ! je l'ai suis jusqu'au pont des Arts… Il cause avec l'invalo, fouille dans ses propres poches, et gagne le pont qui inspire le plus de pitié… – (invalo)
  • et gagne le pont qui inspire le plus de pitié… –Comment !… qui inspire ?… –Eh oui ! le plus plaint, puisqu'on dit : plein comme un oeuf… –Ah ! oui !… comme un oeuf : Pont-Neuf !… – (plein comme un oeuf)
  • Pours lors, j'enquille le pont de la Ré… Louis XV… Concorde. – (enquiller)
  • et j'arrive sur l'esplanade des Invalos ! – (Invalos)
  • Je sentais Morphée qui m'égrugeait des pavots sur les chasses… – (sommeil secoue ses pavots sur les yeux)
  • J'aperçois un vieux… redingote verte… Je prie messieurs les jurés de bien remarquer : redingote verte ! pantalon blanc, gilet blanc, cravate blanche et cheveux blancs ! […] Je me dis : C'est un carlisse, c'est un ennemi du gouvernement ! – (carlisse)
  • Un vieux qui veut courir, ça fait vesser !… Pour lors, j'lui dis : Va, mon vieux, j'te donne vint pas d'escort… Je l'attrape, je l'couche, je l'fouille : trente ronds ! – (76178, coucher, rond)
  • et vous lui avez porté onze coups de couteau !… –C'est pas vrai ! c'est pas vrai !!! c'est pas vrai !!! j'y en ai donné treize… y en a deux qui ont glissé, c'est pas ma faute !… j'ai été trop vif. (Avec une sombre amertume.) Treize !… ça devait me porter malheur ! – (treize)
  • Et c'est ici, messieurs, que la morale, sagesse des nations vraies, peut justement faire entendre sa voix prévoyante : que le vice mène fatalement à l'oubli de la vertu ; que la paresse, mère de tous les vices, conduit presque toujours les pauvres à la misère et trop souvent au crime, et que sans ordre on n'arrive à rien… – (paresse est mère de tous les vices, 76179)
  • (D'une voix de tête, très aiguë.) – (35029)
  • Si j'étais innocent ?… je ne le suis pas, mais enfin, une supposition ? – (une supposition que)
  • Il avait soixante-dix ou onze ans… Eh bien ! qu'est-ce qui pouvait avoir encore à vivre, à vue de pif ? quinze jours ou trois semaines… – (à vue de pif)
  • Accusé, avez-vous encore quelque chose à ajouter pour votre défense ? –J'ai à ajouter que la garde nationale m'emmerde. –Accusé, je ne puis tolérer de pareilles expressions, elles portent atteinte à la dignité de la cour. –J'emmerde la cour ! – (emmerder, je t'emmerde)
  • quant à vous, monsieur le président, vous êtes un vieux birbe !… –Comment ?… un birbe ?… –Oui, vous êtes un vieux ch'noc !… – (birbe, chnoque)
  • Monsieur le président, si jamais le trône des mufles devient vacant, vous aurez des chances. – (mufle)
  • À la vue de cet argent mal acquis, qu'éprouviez-vous ? –De l'emmerdement… –Quand vous avez frappé ce vieillard, qu'éprouvâtes-vous ? –De l'emmerdement. –Et, dans ce moment où la justice humaine vous atteint, qu'éprouvez-vous ? –De l'em-mer-de-ment ! – (emmerdement)
  • Ça fait l'malin, et ça n'sait seulement pas son code !… Oh ! là ! là !… – (houlala)
  • Il fait frisquet… bouclez donc la lourde, hein !… – (frisquet, boucler la lourde)
  • Pas si courts donc !… vous me foutez à la malcontent !… mais, nom de Dieu ! vous me faites des échelles ! – (76181, échelle)
  • c'est pas beau !… y vaut mieux tuer un vieux que d'en... clouer des jeunes. – (enculer)
  • Pas de pelotage, père Sanson ! (Avec dignité.) Guillotinez-moi, mais ne me flétrissez pas ! – (pelotage)
  • –M. l'abbé Montès, aumônier des prisons ! –Qu'est-c'qui m'veut aussi, celui-là. (Avec componction.) –O mon fils… –De quoi ! de quoi ! vot' fils !… vous êtes donc aussi de la famille des boules de Siam ?… J'suis pus vieux qu'vous, et vous m'appelez vot' fils !… – (de quoi ?, être de la famille des boules de Siam)
  • Si elle est comme celle des hommes, la justice de Dieu, c'est encore du propre ! – (du propre)
  • Prier ?… Je ne m'en rappelle plus !… Comment qu'faut s'y prendre ?… –Au nom du Père… –Au nom… –Du Père… –Du ?… Ah ! du meg… –Et du Fils… –Et du moucheron… – (meg, moucheron)
  • Allons, bon ! vous m'avez fait penser à Joséphine, et voilà que j'bande… Ah ! n'craignez rien… J'nai jamais eu c'défaut-là !… un Français ne… boit jamais seul… et puis ça cerne les yeux… – (boire seul)
  • –Je voudrais bien tirer mon cou… –Oh ! mon fils, pouvez-vous, dans un moment pareil, penser à des obscénités !… –Qu'est-ce qui vous prend donc, ô mon père ! Vous êtes donc aussi un vicieux ? J'voudrais tirer mon cou de la guillotine – (tirer un coup)
  • … et du Père, et du Fils… et du… Allons, chaud, ô mon père ! l'absolution !… – (chaud !)
  • Eh ! montez donc ! Faudrait-il pas une chaise à porteur à monsieur ?… –Montez donc ! montez donc !… J'voudrais bien vous y voir, vous !… – (j'aurais voulu t'y voir !)
  • (À l'abbé.) Est-ce qu'il est en or, vot' crucifix, ô mon père ?… –Non, ô mon fils… l'Église est trop pauvre… c'est de l'argent doré. –Ah ! vieux floueur ! vous collez ça pour de l'or à vos paroissiens !… Vous faites bien !… ces mufles-là… – (floueur, mufle)
  • Y a-t-il un peu d'monde, ô mon père ?… C'est que je n'voudrais pas faire four… À c'te rosse de Lacenaire, y en avait-il ! – (four)
  • Nous y v'là… C'est la Butte… Comme nous avons été vite !… Eh ! j'monterai bien tout seul !… Savez-vous ce qui m'emmerde, ô mon père ?… C'est d'être guillotiné avec mon enrouement. J'pourrais pas haranguer c'peuple… – (butte)
  • avec mon enrouement. J'pourrai pas haranguer c'peuple… (Essayant de parler à la foule.) Hum ! Hum !… Peuple français – (hum)
  • Hum ! Hum !… Peuple français !… peuples de braves !… la liberté !… Allons bon ! v'là que j'dégueule la Parisienne [chanson de Casimir Delavigne] à présent ! – (dégueuler, allons bon !)
  • (Entrée de Sanson.) Tiens ! vous v'là encore, vieille tapette !… – (tapette)
  • Est-il propre, vot' son ? […] Ah !… j'suis volé !… c'est de la sciure ! – (volé)
  • rue de la Huchette, 23, au cintième – (cintième)
  • y a deux portes, prenez pas celle d'à gauche, c'est les lieux… – (lieux)
  • Elle est belle, ma Joséphine !… elle a un chouette maître-autel… un rupe tabernacle !… et elle connaît son affaire !… mais pas d'bêtises, ô mon père !… a vous donnerait du mal !… – (maître-autel, rup, tabernacle, connaître son affaire)

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