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Citations relevées dans “Ancien détenu cherche emploi” (1974)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Ancien détenu cherche emploi, avec l'entrée qui y est attachée.

  • Les secondes comptent double. Elles s'écoulent lentes, immenses, presque irréelles. – (60732)
  • Normalement, ma conditionnelle doit se passer à Reims – (60733)
  • J'atterris en catastrophe dans la réalité. La casse est irrémédiable. – (en catastrophe)
  • –Casa, me dit-on, il suffit de mettre du sel sur la queue d'un oiseau pour qu'il t'appartienne. – (mettre du sel sur la queue d'un oiseau pour qu'il nous appartienne)
  • Il boit et l'atmosphère s'en ressent. Tout se déglingue et moi le premier. Je deviens hargneux et craintif. Mes colères se multiplient – (déglinguer)
  • À douze ans, la fortune me file entre les mains et, avec elle, les chances d'un avenir solide. – (filer entre les mains)
  • –Casa, il est temps que tu apprennes à nager. Il faut que tu deviennes un vrai Breton. / Sitôt dit, sitôt fait. Avec l'aide d'un de mes oncles, il passe un cordage autour de ma taille et me balance par-dessus bord, heureux de sa trouvaille. – (sitôt dit, sitôt fait)
  • Elle déclenche en moi une vague d'affection pour ce frère martyr. […] Nous sommes dans la même barque, mais nous ne le savons pas. – (être dans la même barque)
  • elle [ma mère] pleura comme un enfant en me parlant de cet épisode de sa vie. Elle regrettait sa fidélité et le bonheur enfui. – (pleurer comme un enfant)
  • c'est l'espérance d'un avenir meilleur qui me pète à la figure comme un ballon gonflé trop vite – (péter)
  • Chez nous, le mot grisaille n'est pas un vain mot. […] notre univers est irrémédiablement gris. Ni anniversaire ni fête ne viennent éclairer ce plat de grimace quotidien. – (plat de grimace)
  • J'accepte ce premier et dernier cadeau avec un enthousiasme sans fard. – (sans fard)
  • Cette sanction met un frein sérieux à mes fréquentations scolaires. – (mettre un frein à)
  • Je suis adulte à dix ans et mûr pour une existence de cavale. – (mûr)
  • Je lui emboîte le pas, prêt à prendre la fuite à la moindre alerte. Mais il ne bluffe pas. – (bluffer)
  • Ils ont trois filles : Jacqueline, l'aînée, a mon âge ; Évelyne, la cadette, deux ans de moins ; Monique, la benjamine, n'est qu'un bout de chou de deux ans et demi. – (bout de chou)
  • ils entreprennent un jour d'aller voir mes parents pour les convaincre de me laisser vivre chez eux. Mon père les accueille fraîchement. […] Le dialogue de sourds se prolonge dans une atmosphère glaciale et s'achève par un refus catégorique de mon père – (dialogue de sourds)
  • Ce jour-là, Evelyne Poirier m'accompagnait et je jouais les petits coqs à ses côtés. Jules la bouscula. J'intervins aussitôt. – (jouer les petits coqs)
  • Avec eux, je devins un caïd du quartier et la coqueluche de toutes les mominettes du coin. – (mominette)
  • Le goût de la fugue continue néanmoins à m'agiter. Jamais, en effet, je n'ai pu rester trop longtemps en place. – (53903)
  • C'est un chien berger berbère couleur de sable, aussi pommé que moi. – (paumé)
  • Nous nous lançons alors dans une grande vadrouille qui nous mène finalement sur le port de Casablanca. – (vadrouille)
  • Il faut avouer que chez nous, tout fout le camp. Plus rien n'intéresse mon père qui sombre chaque jour plus profondément dans l'éthylisme. – (tout fout le camp)
  • il boit jusqu'à l'écroulement. Il devient une loque qui me fait peur et dont j'ai honte. – (loque)
  • Malgré le peu d'argent qui reste après les beuveries paternelles, elle parvient à sauver les apparences. Nous mangeons à notre faim et, par des artifices de couture, elle rajeunit si bien nos vêtements que nous restons toujours correctement habillés. – (sauver les apparences)
  • J'étais trop avancé sur les chemins dangereux du vagabondage pour faire machine arrière. – (faire machine arrière)
  • Nous avons un bon terrain d'entente sur les petits trafics, les rapines et autres combines qui règnent entre la base et la ville. – (combine)
  • C'est chacun pour soi et tant pis pour la victime. – (chacun pour soi et Dieu pour tous)
  • Il m'a crocheté et me tient furieusement par les cheveux. – (60746)
  • –Je vous assure que je n'y suis pour rien. / Le ton monte légèrement. –Vous êtes tous pareils. De vrais petits saints. Puisqu'on te dit que tu n'as rien à craindre. – (petit saint)
  • Je n'ai rien à dire et je ne tiens pas à me mettre sur le dos un vol que je n'ai pas commis. – (sur le dos)
  • Les roussins enragent d'avoir été bernés. Ils reprennent les séances de cravache. – (roussin)
  • Je mis cependant de l'eau dans mon vin pour protéger cet animal. Quand un maton me faisait une réflexion, je ne répliquais plus, pour éviter de me retrouver au râtelier à cigognes. – (mettre de l'eau dans son vin)
  • Je craignais aussi d'aller au mitard […] Je mis cependant de l'eau dans mon vin pour protéger cet animal. Quand un maton me faisait une réflexion, je ne répliquais plus, pour éviter de me retrouver au râtelier à cigognes. – (râtelier à cigognes)
  • Un jour, le surveillant-chef passe la tête par le trou […] et tend la main vers Oueldi [un chat] posé sur un tabouret. Tout poil hérissé, le chat commence à cracher. –Dites donc, rigole le chef, il n'aime pas les casquettes, votre matou – (casquette)
  • Les dix paquets de tabac gris que j'offris en récompense à qui retrouverait Oueldi ne servirent à rien. – (gris)
  • Je cours comme un fou, sachant bien la gravité de ma faute. – (comme un fou)
  • Je zigzague dans la foule et change de direction sans arrêt. Las ! le flic ne perd pas pied. Son sifflet déchire mes oreilles en précisant la menace. – (perdre pied)
  • parmi mes compagnons de chambrée, certains sont très perturbés, alors que d'autres semblent tout à fait normaux. Je me demande sans arrêt comment ces derniers ont pu atterrir là. – (atterrir)
  • Mon imagination va à 100 à l'heure. – (faire du cent à l'heure)
  • La déveine ne me lâche pas, mais je suis un obstiné qui a de la suite dans les idées. – (avoir de la suite dans les idées)
  • Un costume bleu nuit rayé et des souliers vernis accompagnés de guêtres grises font mon affaire. Ensuite, habillé comme un lord, je négocie mon trésor. – (comme un lord)
  • J'y découvre quarante garçons de mon âge sur la même pente que moi, c'est-à-dire la plus mauvaise. J'entre sans déplaisir dans la famille des voyous. – (59054)
  • Les dortoirs du centre, notamment, sont de véritables glacières où je grelotte à en crever. – (à crever)
  • Ce troc nous rapporte des cigarettes roulées à la main que nous fumons à « la touche » l'un après l'autre. – (touche)
  • Ce patron de tablée est chargé de répartir les plats, mais la justice n'est guère de mise. Tout se fait à la tête du client et je ne dois pas avoir une bonne tête. – (à la tête du client)
  • –Maintenant, c'est fini. J'en ai marre ! Tu vas me servir et bien ! / Il ricane en me repoussant violemment. –Ta gueule ! C'est moi qui décide et tu mangeras ce que je te donnerai ! – (ta gueule !)
  • Les éducateurs me ceinturent pour mettre fin à la rossée. – (rossée)
  • Ils me traînent chez le directeur qui me balance deux beignes monumentales tandis que ma victime prend le chemin de l'infirmerie. – (beigne)
  • j'occupe mon temps à tailler les crayons, à nettoyer les bureaux et à nourrir des projets d'évasion. Il y a à peine un mois que je suis à Lamotte-Beuvron et déjà le besoin de battre la campagne me reprend. – (battre la campagne)
  • un besoin pressant d'aller aux cabinets vient me torturer. J'ai le choix entre le sol, ma culotte et... les tiroirs du bureau. […] je n'hésite pas un instant. Mon copain m'imite aussitôt. Puis, cette carte de visite déposée, nous déguerpissons. – (carte de visite)
  • –Et maintenant, sautez si vous en avez le courage. Bande de dégonflés ! – (dégonflé)
  • une spécialité culinaire peu ordinaire. Il s'agit de petits pois, couleur caca d'oie, si résistants à la cuisson que les manger relève du tour de force. – (caca d'oie)
  • Ancien catcheur, le grand argentier de Saint-Hilaire me gratifie d'un aller et retour qui me déboussole complètement. – (aller et retour)
  • Ancien catcheur, le grand argentier de Saint-Hilaire me gratifie d'un aller et retour qui me déboussole complètement. Je recouvre mes esprits quelques instants plus tard – (déboussoler)
  • Je vais de découverte en découverte dans le domaine de l'inconfort. Cette nouvelle cellule est simplement équipée de tinettes. Pour le reste, je dois attendre le soir. Je reçois alors une paillasse et deux berlues – ou couvertures – (berlue)
  • Ce refus, loin de m'accabler, me dope. Je mijote une nouvelle évasion. – (doper)
  • Je sors du cinéma […] lorsque deux hirondelles m'interpellent pour vérification d'identité. – (hirondelle)
  • Du commissariat, on me transfère au dépôt où des blouses grises (les agents du dépôt) à l'haleine avinée me vident simplement les poches sans s'apercevoir que je transporte un colt. J'entre armé dans la maison d'éducation surveillée de Fresnes. – (blouse grise)
  • Décidément, je suis en veine. Le brigadier chargé de la fouille à l'EMS de Fresnes a lui aussi taquiner la bouteille. – (veine)
  • Décidément, je suis en veine. Le brigadier chargé de la fouille à l'EMS de Fresnes a lui aussi taquiner la bouteille. – (taquiner la bouteille)
  • Viens un peu ici. Qu'est-ce que tu planques derrière toi ? – (planquer)
  • Viens un peu ici. Qu'est-ce que tu planques derrière toi ? – (X un peu)
  • Je réfléchis aux conséquences de mon acte. Je n'ai pas besoin d'être un grand clerc pour prévoir que cette histoire va faire du bruit. – (pas besoin d'être grand clerc pour)
  • Je réfléchis aux conséquences de mon acte. Je n'ai pas besoin d'être un grand clerc pour prévoir que cette histoire va faire du bruit. – (faire du bruit)
  • La porte s'ouvre de nouveau brusquement et le bricard de service que j'ai roulé apparaît tel un diable jaillissant d'un bénitier. – (bricard)
  • La porte s'ouvre de nouveau brusquement et le bricard de service que j'ai roulé apparaît tel un diable jaillissant d'un bénitier. Échevelé et complètement dégrisé – (tel un diable jaillissant d'un bénitier)
  • Sale petit enfoiré, tu m'as bien fait marron avec ta petite gueule d'ange ! Tu me paieras ça ! – (marron)
  • Sale petit enfoiré, tu m'as bien fait marron avec ta petite gueule d'ange ! Tu me paieras ça ! – (gueule d'ange)
  • Derrière eux, les places sont chères. Tout le monde désire voir. Des gardiens, des détenus chargés de l'entretien, se pressent à la porte. – (les places sont chères)
  • Foutez le camp, bande de cons ! – (bande de X)
  • Je comprends, d'après leurs questions embarrassées, qu'ils sont tous dans la même galère et que chacun cherche à écarter sa responsabilité. Les rats fuient le navire en train de couler. – (les rats fuient le navire en train de couler)
  • L'un des deux flics me canarde et m'oblige à filer droit devant moi. – (canarder)
  • je balance le pistolet derrière une baraque en priant tous les saints du paradis qu'on ne le retrouve pas. – (prier tous les saints du paradis)
  • Comme j'accuse le brigadier de m'avoir mitraillé sans sommation, il me cloue le bec en répondant : –Pour la racaille comme toi, nos balles ne sont pas numérotées. – (clouer le bec)
  • Comme j'accuse le brigadier de m'avoir mitraillé sans sommation, il me cloue le bec en répondant : –Pour la racaille comme toi, nos balles ne sont pas numérotées. – (racaille)
  • L'un d'eux, effrayé, finit par tout déballer. Les vols qualifiés que nous avons commis ensemble viennent alourdir mon dossier. – (déballer)
  • Mes deux complices sont dans le même bain que moi. Nous sommes bons pour les assises. – (être dans le bain)
  • Mes deux complices sont dans le même bain que moi. Nous sommes bons pour les assises. – (être bon)
  • Ce lien maintenu avec le monde libre permet, malgré tout, à mes espérances de rester en veilleuse. – (rester en veilleuse)
  • Mon avocaillon se dresse à ton tour et donne une plate réplique qui me charge plus qu'autre chose. – (avocaillon)
  • En guise de chaussures, j'écope de sabots en bois. – (écoper)
  • Tandis qu'il gouaille pour amuser la galerie, je le frappe en me tenant à distance car il est bien plus lourd que moi. – (galerie)
  • Les juges parisiens ne lambinent pas pour me faire transférer dans la capitale. – (lambiner)
  • Le seul plaisir qu'offre cette déambulation anémique est la découverte de nouvelles têtes. Les détenus sont effet rassemblés par groupe de trois ou quatre cellules et l'ambiance et la solidarité sont exceptionnelles. – (nouvelle tête)
  • Le milieu s'est laissé petit à petit dévorer par l'argent et l'honneur a disparu – (milieu)
  • Les détenus ont un moyen de communication très original baptisé le yoyotage. Yoyoter consiste à faire passer quelque chose d'une fenêtre de cellule à une autre fenêtre, à l'aide d'un lien fabriqué avec les moyens du bord. – (yoyotage)
  • Les détenus ont un moyen de communication très original baptisé le yoyotage. Yoyoter consiste à faire passer quelque chose d'une fenêtre de cellule à une autre fenêtre, à l'aide d'un lien fabriqué avec les moyens du bord. – (yoyoter)
  • Les objets à transmettre sont placés dans un petit sac au bout du yo-yo. […] Mais le paquet n'est pas recommandé, car la manoeuvre exige une certaine habileté et le yo-yo peut casser. – (yoyo)
  • De très nombreux prisonniers ont ainsi eu à pâtir de sévices et de tabassages auxquels ils participaient quand ils n'en prenaient pas eux-mêmes l'initiative. – (tabassage)
  • Ils étaient détestés [les prévôts], mais leur collaboration leur apportait des avantages certains tels que remise de peine, passe-droits divers, tabac supplémentaire, resquille sur les repas. – (resquille)
  • Après quinze jours de ratière, je regagne la 11e division en changeant cependant de cellule. La 11/17 est occupée par un fils de bonne famille qui a étranglé un pédéraste – (ratière)
  • Une bagarre avec le fils de famille me renvoie rapidement au placard pour juit jours. – (placard)
  • Décidément [après passage surprise de Pompidou], j'aurai tout vu. – (on aura tout vu)
  • À la suite d'une engueulade avec le chef d'atelier, je me retrouve à la cage à grimace. Le froid y est tel que les surveillants ont reçu l'ordre de nous une couverture supplémentaire. – (cage à grimace)
  • Mes vêtements sont de nouveau passés au peigne fin. – (passer au peigne fin)
  • –Qu'est-ce qu'il voulait en faire ? Parlez [il s'agit de détenus], ou je vous fous au trou ! – (trou)
  • La trentaine, grand élancé, souple comme un chat, il est la terreur des matons. – (souple comme un chat)
  • Si l'affaire échoue, c'est à nouveau les assises avec à l'appui une rallonge de dix ou vingt ans. – (rallonge)
  • Il s'agit purement et simplement de tomber sur le râble du maton de service dans la salle d'attente de l'hôpital – (tomber sur le râble)
  • Pierrot a la solution. Les cellules d'attente permettront de mettre au frais les curieux et les récalcitrants. – (mettre au frais)
  • Ce travail n'est qu'une formalité. Les six mille mètres cubes de terre qu'il faut déplacer sont une rigolade pour des gaillards comme vous. – (n'être qu'une formalité)
  • Ce travail n'est qu'une formalité. Les six mille mètres cubes de terre qu'il faut déplacer sont une rigolade pour des gaillards comme vous. – (rigolade)
  • Maxime Jambe de Laine […] doit son sobriquet à une forte claudication. – (jambe de laine)
  • Le dimanche, nous avons droit à un quart de vin, ou plutôt à une infâme piquette autour de laquelle s'organisent des trafics monstres, quand il ne s'agit pas de racket. – (piquette)
  • Le monopole de ce business appartient à des manouches. Ils font de la cour leur domaine et rançonnent, couteau à la main, tous les autres détenus. – (manouche)
  • Brusquement, le mugissement de la sirène me déchire les oreilles. Ce n'est pas possible, je rêve ! – (je rêve !)
  • Mais qu'est-ce que tu as bricolé avec cette sirène ? Maintenant, on les a tous au cul ! – (les avoir au cul)
  • Quelle existence m'attend ! La peur, l'angoisse d'être repris, voilà mon pain quotidien ! – (pain quotidien)
  • –La vache ! [surprise] l'appartement d'en face est celui d'un commissaire divisionnaire. – (la vache !)
  • Comme toujours en pareil cas, on me met sur une affaire. Il s'agit d'un cambriolage chez un industriel. – (affaire)
  • un homme attire mon regard. Il est assez grand, la tête nue, et marche lentement dans ma direction, les deux mains glissées dans un gabardine grise. Ça pue le flic. – (puer X)
  • Il n'arrive pas à la ranger. Il essaie de la traîner […]. Il souffle comme un boeuf. – (souffler comme un boeuf)
  • Le chef est moins tendre dans ses propos. –Je vais t'enlever les cheveux un par un, sale bâtard ! – (enlever les cheveux un par un)
  • je prends le train pour Clairvaux avec neuf autres détenus n'ayant pas la cote d'amour. La renommée de cette centrale est telle que je redoute l'avenir. – (ne pas avoir la cote d'amour)
  • –De quoi ? Des moustaches ? Y a pas de Jules ici ! Le Jules, c'est moi. Le coiffeur va arranger ça ! – (de quoi ?)
  • –De quoi ? Des moustaches ? Y a pas de Jules ici ! Le Jules, c'est moi. Le coiffeur va arranger ça ! – (Jules)
  • Ce système de galons assortis de récompenses est très utilisé dans les centrales du type de Clairvaux. C'est la carotte ou le bâton. – (la carotte ou le bâton)
  • Grand, fort, athlétique, brun, les yeux bleus et durs, la moustache arrogante, il en impose aux détenus, mais aussi aux matons qui rasent les murs sur son passage. – (raser les murs)
  • Le sous-directeur est assis, très décontracté, une pelisse négligemment posée sur les épaules […]. Le sous-mac m'observe. – (sous-mac)
  • Il a tenu à joindre une note salée à votre dossier. Partout ailleurs, avec de telles recommandations, vous resteriez à l'isolement – (salé)
  • L'infirmerie ne désemplit pas. L'économe lève les bras au ciel quand lui parviennent les factures de médicaments. – (lever les bras au ciel)
  • Comme tout le monde, je couche dans une cage à poules. Nous n'avons pas droit au chauffage. – (cage à poules)
  • Normalement, nous disposons de vingt minutes pour nous laver. En fait, les séances se font au sprint. – (au sprint)
  • Les cent cages à poules de mon dortoir disposent ainsi d'une seule sonnette d'alarme. – (cage à poules)
  • Les cent cages à poules de mon dortoir disposent ainsi d'une seule sonnette d'alarme. Réveiller le sonneur n'est pas une mince affaire. Le détenu souffrant doit faire courir son message de cage en cage jusqu'à celle où se trouve le bouton d'appel. – (sonneur)
  • Les cent cages à poules de mon dortoir disposent ainsi d'une seule sonnette d'alarme. Réveiller le sonneur n'est pas une mince affaire. Le détenu souffrant doit faire courir son message de cage en cage jusqu'à celle où se trouve le bouton d'appel. – (pas une mince affaire)
  • Inoccupé. Je n'avais pas encore eu droit à ce qualificatif. La direction me l'attribue dès ma sortie du mitard. En fait, les inoccupés sont considérés comme la lie de la centrale et traités comme tels. – (inoccupé)
  • Je ne peux qu'accepter mon sort, plier l'échine et attendre que le temps passe. – (courber l'échine)
  • Comme j'ai dix ans de plus qu'eux, ils me baptisent l'ancêtre. – (ancêtre)
  • Son père me botte tout de suite. C'est le portrait robot du brave type assoupi par le travail et la vie familiale. – (portrait robot de)
  • Cette petite personne sèche a une tête de vipère peu ordinaire. […] Je sens que le courant ne passera jamais entre nous deux. – (le courant passe)
  • il ordonne à la troupe de se disperser, à l'exception des tabasseurs qui doivent rester à sa disposition. – (tabasseur)
  • La fraîcheur de l'air fouettant mon visage me ramène heureusement sur terre à mesure que j'approche du but. – (redescendre sur terre)
  • J'en ai trop bavé en taule pour risquer de m'y retrouver pour le paquet [il pense à tuer sa belle-mère] – (paquet)
  • Le temps simplement d'obtenir de faux papiers d'identité, plus ou moins bien maquillés, et de changer de voiture. – (maquillé)
  • J'exulte et me marre comme un bossu. – (rire comme un bossu)
  • L'homme, très âgé, met le nez à la porte et m'offre sa trogne bourrue mais sympathique. – (mettre le nez à la fenêtre)
  • Pour calmer tout le monde et assurer notre fuite, je sors mon arme. Le fiasco est total. – (fiasco)
  • Dans mon style très particulier, je braque les employés en leur donnant quelques explications : –Cet argent ne vous appartient pas. Vous avez tout intérêt à me le remettre sans risquer stupidement votre vie pour le défendre. – (braquer)
  • j'abandonne enfin la voiture à la Bastille en prenant soin de ne rien y laisser traîner. Il est temps de changer d'air. Le soir, je pars en train pour Lyon. – (changer d'air)
  • J'en ai assez de rouler dans des voitures voleés. J'achète une 403 d'occasion. Mais à voleur, voleur et demi. – (à X, X et demi)
  • je réalise que mon vendeur m'a escroqué sur la qualité de la marchandise. La note est saumâtre. – (46651)
  • Quatre gendarmes m'attendent à l'intérieur. Un silence de mort règne dans la pièce. – (silence de mort)
  • Enfin, quelqu'un répond à l'autre bout du fil. – (fil)
  • Après les soupapes, c'est une bielle qui rend l'âme à proximité de Moulins. – (rendre l'âme)
  • S'il est enfouraillé et qu'il joue au con, flinguez-le ! – (enfouraillé)
  • S'il est enfouraillé et qu'il joue au con, flinguez-le ! – (jouer au con)
  • Fumier, tu nous prends pour des billes ? Tu ne sais pas qui on est, peut-être ? – (bille)
  • Fumier, tu nous prends pour des billes ? Tu ne sais pas qui on est, peut-être ? Bouge un peu et tu vas voir ta gueule ! – (tu vas voir ta gueule)
  • Un vieux pépé, décoré de la Légion d'honneur et armé d'une canne à pommeau d'argent, me balance même des coups – (pépé)
  • Dans la voiture des lardus, ma griserie s'évanouit. Les juges n'ont jamais été cléments avec moi. À coup sûr, si je ne m'évade pas, je plonge pour le compte cette fois-ci ! – (lardu)
  • Dans la voiture des lardus, ma griserie s'évanouit. Les juges n'ont jamais été cléments avec moi. À coup sûr, si je ne m'évade pas, je plonge pour le compte cette fois-ci ! – (plonger)
  • À la gare, un sérieux comité d'accueil m'attend. Apparemment, les événements ne devraient pas traîner. – (comité d'accueil)
  • Le juge, très pinailleur, m'annonce la couleur. «Le maximum», j'aurai droit au maximum. – (pinailleur)
  • Le juge, très pinailleur, m'annonce la couleur. « Le maximum », j'aurai droit au maximum. – (annoncer la couleur)
  • il poursuivit ses investigations toute la nuit et finit par trouver le pot aux roses. – (pot aux roses)
  • À chaque nouvelle amnistie, mon juge d'instruction caviarde les traces de mon passé dans le dossier d'information. – (caviarder)
  • Le substitut ayant mis le paquet pour m'accabler, je ponctue la fin de son réquisitoire par un tonitruant : –Vous exagérez ! La société a bon dos… – (mettre le paquet)
  • Il lève alors les bras au ciel, se tourne vers le gratte-papier et lâche d'une voix défaite : –Eh bien, monsieur le greffier, je n'ai rien dit. – (gratte-papier)
  • Avant mon départ pour la souricière dite des trente-six carreaux, au quai des Orfèvres, les détenus des cellules voisines m'encouragent. – (souricière)
  • Avant mon départ pour la souricière dite des trente-six carreaux, au quai des Orfèvres, les détenus des cellules voisines m'encouragent. – (trente-six carreaux)
  • La cour entre dans un silence religieux. – (silence religieux)
  • Crasseux comme un peigne, des feuilles jaunies à la main, il s'en prend dès ses premières paroles à mon passé amnistié. – (sale comme un peigne)
  • Le quatrième expert suit pour enfoncer le clou et parachever l'oeuvre de ses prédécesseurs. – (enfoncer le clou)
  • L'avocat général D... ouvre le feu. Il bâcle en un quart d'heure le cas de mon complice. Je sens que le grand cirque m'est exclusivement réservé. – (bâcler)
  • Si je suis le quart du tiers de la moitié de ce qu'il prétend, il ne me reste plus qu'à me couper la tête. – (le quart du tiers de la moitié de)
  • Trois jeunes gens de vingt-cinq ans, auteurs d'agressions graves avec bâillonnages, saucissonnages et effusion de sang, s'en sont tirés, en effet, avec simplement six ans de prison – (saucissonnage)
  • [condamné à 18 ans de prison] –Ils vous ont matraqué. – (matraquer)
  • je vais rapidement connaître toutes les taules de France et de Navarre. – (de France et de Navarre)
  • La direction [de la prison] ne montre guère l'exemple. Le « mac » est un Corse précieux et ridicule, sapé comme un milord. – (mac)
  • La direction [de la prison] ne montre guère l'exemple. Le « mac » est un Corse précieux et ridicule, sapé comme un milord. – (comme un milord)
  • L'économe, ventru et adipeux, met quant à lui toute la centrale au régime jockey. La viande, distribuée deux fois par semaine, est tellement grasse que je finis par descendre d'autorité aux cuisines pour y trouver des morceaux potables. – (régime jockey)
  • L'économe, ventru et adipeux, met quant à lui toute la centrale au régime jockey. La viande, distribuée deux fois par semaine, est tellement grasse que je finis par descendre d'autorité aux cuisines pour y trouver des morceaux potables. – (potable)
  • Des contrôles avaient révélé un trou de cent millions dans la caisse de la prison. – (trou)
  • Les repas sont servis par un détenu, dit auxiliaire de service, qui remplace le prévôt d'autrefois. « L'auxi », comme on l'appelle, donne à chaque isolé une gamelle et un petit plat contenant l'ordinaire commun à tous les détenus. – (auxi)
  • Les repas sont servis par un détenu, dit auxiliaire de service, qui remplace le prévôt d'autrefois. «L'auxi», comme on l'appelle, donne à chaque isolé une gamelle et un petit plat contenant l'ordinaire commun à tous les détenus. – (isolé)
  • Le dixième jour arrive. Je suis à bout. Je tire la tinette pour boire le grésil qui s'y trouve. – (à bout)
  • Il ne faudra pas moins de trois semaines pour me remettre d'aplomb. – (être d'aplomb)
  • Une sérieuse altercation est rapidement convertie en quinze jours de cage à grimaces. Plus huit jours de rallonge, pour avoir réclamé un peu plus de temps aux douches. – (cage à grimace)
  • Une sérieuse altercation est rapidement convertie en quinze jours de cage à grimaces. Plus huit jours de rallonge, pour avoir réclamé un peu plus de temps aux douches. – (rallonge)
  • Dans les cellules du silence, les occupations sont rares. Seule la lecture permet de se divertir. – (60788)
  • Il va jusqu'à nous vendre 3000 francs, en cantine, un nouveau modèle de pull-over octroyé gratuitement à toutes les prisons françaises par décision ministérielle. – (cantine)
  • Il est bombardé, peu après, chef de service, sous-directeur adjoint en quelque sorte. – (bombardé)
  • Une partie des nouveaux matons devient vite peau de vache. Les autres laissent tout aller à la débandade. – (peau de vache)
  • L'un de mes copains, qui a la dent dure, me dit d'ailleurs : –En se foutant en l'air, il a eu le seul moment de lucidité de son existence. – (avoir la dent dure)
  • L'un de mes copains, qui a la dent dure, me dit d'ailleurs : –En se foutant en l'air, il a eu le seul moment de lucidité de son existence. – (foutre en l'air)
  • Ma bagarre pour l'amélioration des conditions de vie ne se relâche pas. Ma position est de plus en plus en flèche. Comme je suis le seul à oser leur parler d'égal à égal, la direction et les agents cristallisent leur haine sur moi. – (en flèche)
  • Mes séjours à la Villa Suchet […] recommencent. – (Villa Suchet)
  • Au placard [mitard] tout prend d'étranges proportions. Chacun se raconte des histoires, se fait son cinéma et finit par y croire. – (cinéma)
  • Avec 1000 éponges par jour, je suis dans la moyenne. Certains font le double en bossant comme des dingues jusqu'à minuit. – (comme un dingue)
  • Je précise en substance qu'entre Ensisheim et Clairvaux, je préfère Clairvaux. L'affrontement est plus supportable que l'hypocrisie. Et bang ! Re-Clairvaux. – (bang !)
  • La fête est finie. Le chef ne rigole plus. Les détenus entament une grève de la faim illimitée. – (60793)
  • L'annonce sur les ondes de notre mouvement de grève me rassure. Pour éviter une répression féroce et immédiate, j'ai pris, en effet, la précaution d'alerter l'extérieur par une «filière». – (filière)
  • Si le régional ne tient pas sa parole, je risque de me retrouver avec une belle boutonnière sur le ventre ou un splendide portemanteau dans le dos. – (boutonnière)
  • Si le régional ne tient pas sa parole, je risque de me retrouver avec une belle boutonnière sur le ventre ou un splendide portemanteau dans le dos. – (porte-manteau)
  • Je me retrouve aux inoccupés avec une vingtaine de copains. – (inoccupé)
  • Le plus drôle est le surveillant adjoint baptisé «10 h 10» parce qu'il marche les pieds écartés. «La Pendule» est le nom d'un autre bricard dont la tête balance toujours de droite à gauche. – (10 h 10)
  • Le plus drôle est le surveillant adjoint baptisé «10 h 10» parce qu'il marche les pieds écartés. «La Pendule» est le nom d'un autre bricard dont la tête balance toujours de droite à gauche. – (La Pendule)
  • Ce fouineur détecte tout et ponctue chacune de ses trouvailles d'un claironnant : –Hum ! À moi, rien ne m'échappe. – (fouineur)
  • À la moindre tentative de subversion, je ne vous louperai pas. – (ne pas louper qqun)
  • Les directeurs de centrale me voient tous d'un mauvais oeil. Il est vrai que, cette fois, le surveillant-chef de Clairvaux m'a collé, en plus, dans le dos un placard peu ordinaire. Son rapport […] me dépeint comme une bête rétive et dangereuse. – (placard)
  • Les vannes que vous balancez sont gratuites. Si vous avez quelque chose à dire, prenez vos responsabilités. – (vanne)
  • Allez vous plaindre à qui de droit, écrivez, agissez, mais foutez la paix à ce gus. Ce n'est pas son rayon. – (gus)
  • Allez vous plaindre à qui de droit, écrivez, agissez, mais foutez la paix à ce gus. Ce n'est pas son rayon. – (c'est mon rayon)
  • Deux bricards et deux matons me tombent immédiatement dessus. – (bricard)
  • Le téléphone intérieur m'apprend régulièrement le départ de mes neuf compagnons vers d'autres prisons. – (téléphone intérieur)
  • Sa réflexion me fait sourire. La glace est rompue. La discussion s'engage. – (la glace est rompue)
  • Le greffier judiciaire de Saint-Martin-de-Ré m'accueille avec une simplicité déroutante. Je n'en crois pas mes yeux et mes oreilles. – (ne pas en croire ses yeux)
  • Un seul point noir gâche un peu le tableau. Le cinéma est aussi minable que dans les autres prisons. – (point noir)
  • Les bancs sont trop étroits et nous sommes serrés comme des harengs en caque. – (serré comme un hareng dans sa caque)
  • La liberté est la plus forte. En attendant ma sortie, j'adopte la politique de l'autruche. Il sera toujours temps de voir dehors comment les choses se présentent. – (politique de l'autruche)
  • Il me faut cependant mettre les bouchées doubles, car je risque d'être rebouclé un jour ou l'autre. – (bouclé)
  • Ce contrat, valable quatre mois, me laisse le temps de me retourner. – (se retourner)

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