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Citations relevées dans “Souvenirs d'un saint-cyrien” (1880)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Souvenirs d'un saint-cyrien, avec l'entrée qui y est attachée.

  • Mais, ce soir-là, la partie traînaillait, interrompue par de grands silences anxieux. – (traînailler)
  • Eh ! nom de bleu ! je n'en sais pas plus que vous ! cria-t-il impétueusement. – (nom de bleu !)
  • Il reviendra bien, nom de nom de bleu ! s'était-il écrié d'une voix rauque que troublait une émotion poignante. – (nom de bleu !)
  • Dans les paysages lépreux de la banlieue, il n'est pas un pan de mur des fabriques, des bicoques en carton et des gares de ceinture où de gigantesques lettres n'étalent en peinturlurages violents les réclames du Petit Journal, de Pierre Petit – (peinturlurage)
  • Présentez… armes ! Une, deux, morbleu ! – (morbleu !)
  • Et le voilà, avec son acolyte Zéphyrin, taillant sur nos crânes incultes à ciseaux que veux-tu, faisant des échelles qui eussent prolongé l'extase du patriarche Jacob. – (à X que veux-tu)
  • Et le voilà, avec son acolyte Zéphyrin, taillant sur nos crânes incultes à ciseaux que veux-tu, faisant des échelles qui eussent prolongé l'extase du patriarche Jacob. – (échelle)
  • Au fond, dans le lavabo, un robinet qu'on n'a pas refermé s'égoutte monotonement, et son pschitt affaibli tintille comme une plainte d'agonie. – (pffuit)
  • je regarde par la fenêtre pour chasser au diable le vol des idés noires. – (au diable)
  • je regarde par la fenêtre pour chasser au diable le vol des idées noires. – (idées noires)
  • Eh bien ! est-ce que vous attendez un larbin, par hasard, pour ranger votre case ? – (larbin)
  • « Eh bien ! est-ce que vous attendez un larbin, par hasard, pour ranger votre case ? » grommelle brusquement derrière moi un vieux sergent à plusieurs brisques. – (brisque)
  • « Eh bien ! est-ce que vous attendez un larbin, par hasard, pour ranger votre case ? » grommelle brusquement derrière moi un vieux sergent à plusieurs brisques. […] j'entends le sergent qui bougonne entre ses dents noires […] –Quel sacré Cosaque ! – (cosaque)
  • Vieilles croûtes de pain, lambeaux de journeaux, pipes savamment culottées, paquet de tabac, friandises achetées en cachette, roman nouveau, gourde de « raide », tout cela pêle-mêle, gonflant la toile de bosses bizarres – (raide)
  • les anciens s'en affublent bien vite, l'arborent avec une sorte d'orgueil la fausse-manche, fripée, graisseuse, n'ayant plus aucune douceur définissable, tirant la corde et maladroitement raccommodée comme pour bien marquer leur année de service – (tirer la corde)
  • les anciens s'en affublent bien vite […] comme pour bien marquer leur année de service, comme pour montrer aux «melons» gauches, engoncés dans leur col noir et leur linge rude, neufs des godillots au képi, ce qu'ils doivent endurer et rouler et trimer – (melon)
  • les anciens s'en affublent bien vite […] comme pour bien marquer leur année de service, comme pour montrer aux « melons » gauches, engoncés dans leur col noir et leur linge rude, neufs des godillots au képi, ce qu'ils doivent endurer et rouler et trimer – (trimer)
  • les bottes dont les semelles cirées luisent comme des miroirs – (luire comme un miroir)
  • quand ils auront pendu au clou les bottes dont le semelles cirées luisent comme des miroirs, donné le dernier frottis à leur fourniment étalé sur le couvercle du bahut, –à la fin de l'astique, – les élèves «parfineront» les arêtes des couvertures – (astique)
  • quand ils auront pendu au clou les bottes dont le semelles cirées luisent comme des miroirs, donné le dernier frottis à leur fourniment étalé sur le couvercle du bahut, –à la fin de l'astique, – les élèves «parfineront» les arêtes des couvertures – (58376)
  • L'on s'appelle et l'on se passe la planche, la bouteille de tripoli, la cire – (30166)
  • en songeant qu'après la revue on montera la grimpette de la gare avec sa permission dans la poche. – (grimpette)
  • Quelques-uns, les carottiers qui ont porté la veille leur sac et leur giberne au tambour de la garde, se prélassent déjà au lavabo, alignent sur la planchette les flacons variés que leur a vendus le père Bulle et commencent une toile tente. – (58377)
  • Et au milieu de ce brouhaha bruyant, du va-et-vient incessant, de la poussière impalpable qui monte vers le plafond, le «bazof» de la compagnie se promène les mains derrière le dos, surveille en bâillant le travail – (bas-off)
  • et semble compter avec un mauvais sourire ironique les pauvres malchanceux que le capitaine consignera, qui verront les autres partir et en seront réduit […] à se bourrer de «cornard» rance sous le zinguot ou à somnoler dans la salle des jeux – (cornard)
  • et la plupart qui ont toujours vécu au fond de leurs trous de province songent à la première sortie, aux premières heures où la clef des champs leur ouvrira la porte éblouissante de Paris. – (trou)
  • Ceux qui se sont présentés plusieurs années de suite aux examens d'admission en content de toutes les couleurs à la cantonade – (en conter de toutes les couleurs)
  • le mail ombragé de platanes où la musique militaire jouait les dimanches et le théâtricule où piaillaient l'hiver des cabotines faméliques. – (cabotin)
  • le mail ombragé de platanes où la musique militaire jouait les dimanches et le théâtricule où piaillaient l'hiver des cabotines faméliques. – (58381)
  • dont le rapport avait pompeusement annoncé le retour, en quelques phrases banales, émaillées de grands mots qui flonflonnaient. – (flonflonner)
  • C'était un beau spectacle à voir / Pour un aveugle quand il faut noir, / Que les anciens tirant la quille / Loin des bonheurs de la famille. – (tirer la quille)
  • Les colonnes de fonte du zinguot (un hangar sous lequel on [les saint-cyriens] se réfugiait les jours pluvieux), le mur chaud de l'usine à gaz où l'on s'accote si béatement lorsque la bise souffle et les dents claquent […] – (zinguot)
  • ils [les anciens] pêchaient au petit bonheur dans les groupes inquiets des melons. Les interpellations fusaient de partout. «Par ici, m'sieu Bazar !... Venez donc un peu qu'on vous reluque ?... […]» – (bazar)
  • ils [les anciens] pêchaient au petit bonheur dans les groupes inquiets des melons. Les interpellations fusaient de partout. «Par ici, m'sieu Bazar ! […] Laisse donc ce maigre-là, je le cafarde salement, tu sais...» – (cafarder)
  • On avait saladé les képis et les godillots en un méli-mélo que les sorcières de Macbeth seules eussent pu digérer. – (salader)
  • les omelettes fantastiques qu'on faisait dans les dortoirs ensommeillés, les lits retournés sur les endormis qui se débattaient à travers l'avalanche des matelas – (omelette)
  • les promenades militaires sur le route-aux-cochons ; l'assaut du plateau de Pratzen, le cours de Malgache... – (58389)
  • Dans mes souvenirs, je ne retrouve plus d'autre drôlerie que cette punition du vert à laquelle étaient condamnés ceux qui oubliaient un instant de se tutoyer. – (punition du vert)
  • Voyez-vous le tableau d'ici, quand l'un des patients était plus long qu'une perche de houblonnière, et lorsque l'autre descendait en ligne droite du petit Poucet ? – (plus long qu'une perche de houblonnière)
  • on évoque ses remembrances de potacherie. – (potacherie)
  • Et il trouve que son fils a pris une tournure militaire, que ça fera un officier superbe ; L'a-t-on brimé un peu au moins ? A-t-il déjà grimpé à l'ours ? – (grimper à l'ours)
  • Alors, ce sont des souvenirs, de vieilles radotailles qui lui reviennent en tête, que lui rappellent les noms gravés en lettres d'or sur les plaques de marbre incrustées dans les murs de la salle. De mon temps, sacrebleu ! de mon temps... – (radotaille)
  • on met les baisers doubles avant de se séparer, on se répète, on a le coeur gros et le «melon» s'en va lentement, d'une allure automatique, parce qu'on lui a bourré les poches de paquets, parce qu'il a du «cornard» jusque dans la coiffe de son schako. – (cornard)
  • Les fournisseurs de l'Ecole […] Perruquier, d'un côté […] marchand de tabac, de l'autre, avec ses pipes Gambier sur lesquelles est gravé : «Bahut spécial» – (bahut spécial)
  • et le marchand de cornard accroupi derrière une façon de comptoir, qui d'une main vend du chocolat et des sucres d'orge et que de l'autre vous tend sous la table les derniers romans, la Vie parisienne et des liqueurs vitrioleuses – (cornard)
  • Mithridate sale, sentant la pipe à quinze pas, les cheveux trop longs, avait quelque chose de tragique dans sa face verdâtre comme celle d'un empoisonné – (à quinze pas)
  • un vrai feuilleton parlé qui faisait la nique gaminement à bien des gloires et déshabillait sans vergogne le passé des généraux qui avaient tapé sur son ventre rondelet, au temps jadis... – (gaminement)
  • un vrai feuilleton parlé qui faisait la nique gaminement à bien des gloires et déshabillait sans vergogne le passé des généraux qui avaient tapé sur son ventre rondelet, au temps jadis… – (rondelet)
  • un vrai feuilleton parlé qui faisait la nique gaminement à bien des gloires et déshabillait sans vergogne le passé des généraux qui avaient tapé sur son ventre rondelet, au temps jadis… – (taper sur le ventre)
  • Eh bien, vrai de vrai, au jour d'aujourd'hui encore, tous, vos Mac-Mahon, vos Canrobert, est-ce que je sais, moi ? me saluent toujours les premiers, dans la rue… – (vrai de vrai)
  • Eh bien, vrai de vrai, au jour d'aujourd'hui encore, tous, vos Mac-Mahon, vos Canrobert, est-ce que je sais, moi ? me saluent toujours les premiers, dans la rue… – (au jour d'aujourd'hui)
  • ces gros fraters qu'on voit dans les aquarelles de Vibert, titubant de hue et de dia sur leurs bourriquets gris pieusement chargés jusqu'aux oreilles de réjouissantes victuailles. – (36123)
  • ces gros fraters qu'on voit dans les aquarelles de Vibert, titubant de hue et de dia sur leurs bourriquets gris pieusement chargés jusqu'aux oreilles de réjouissantes victuailles. – (bourriquet)
  • Je reconnais sur l'enveloppe cette écriture maigriotte qui sent le couvent d'une lieue… – (maigriot)
  • Je reconnais sur l'enveloppe cette écriture maigriotte qui sent le couvent d'une lieue… – (sentir X)
  • N'oubliez pas les principes fondamentaux de l'escrime, les principes sans lesquels le plus malin ne sera jamais qu'un ferrailleur de quatre sous... – (ferrailleur)
  • N'oubliez pas les principes fondamentaux de l'escrime, les principes sans lesquels le plus malin ne sera jamais qu'un ferrailleur de quatre sous… – (quatre sous)
  • Je recommence pour ceux qui auraient l'oreille dure… – (oreille dure)
  • Puis, du même ton, traînaillant les syllabes finales comme s'il eût voulu ajouter une musique savante à ses explications […] – (traînailler)
  • accentuant les r comme un vieux cabotin de beuglant – (beuglant)
  • Et, derrière lui, nous ébauchions gaminement quelque cancan burlesque – (gaminement)
  • la monotone procession qui, durant trois quarts d'heure, tourne et retourne entre les quatre murs du manège, réglée par les claquements secs de la chambrière et les ordres ennuyés d'un march'i – (margis)
  • une nuit d'averses qui rendaient inhabitable l'auberge bleue de la belle étoile. – (auberge de la belle étoile)
  • Tandis que le fricot cuit au-dessus d'une flambée de branches vertes, commence la répétition du spectacle – (fricot)
  • Que de camarades la suivaient d'un regard inquiet, cette longue chambrière qui sifflait et claquait brutalement à travers le bruit assourdi et rythmique des sabots piétinant dans le sable. Car, dès le premier clic-clac, leur affaire était réglée. – (58397)
  • Les rosses tourmentées lançaient aussitôt ruades sur ruades. […] les cavaliers, secoués comme des pruniers en septembre, finissaient toujours par rouler à dix pas en des plongeons comiques – (secouer comme un prunier)
  • Les élèves tombaient comme des capucins de carte et se relevaient sales, poussiéreux, débraillés... – (tomber comme un capucin de carte)
  • quelques-uns ont une lueur de regret dans leurs prunelles fixes qui suivent le trottinement monotone des chevaux […] – eux les pauvres «carapatains» condamnés à toujours user leurs semelles sur les grand'routes – – (carapatin)
  • Malgré les tartines indéfinies qui noircissaient les quatre pages du rapport, on a célébré comme toujours l'anniversaire d'Austerlitz, et le soleil manquait seul à la représentation. – (tartine)
  • Les combattants en chemise sont armés de traversins. Le heurt bruyant des planches à astique imite le bruit de la cannonade – (astique)
  • Le heurt bruyant des planches à astique imite le bruit de la cannonade : – une réduction Colas du tonnerre de Calchas, dans la Belle Hélène. Et en avant la chaudronnerie ! Les becs de gaz sont éteints. La mêlée s'engage, les matelas roulent pêle-mêle – (chaudronnerie)
  • Les lits se refont comme par enchantement, et l'on n'entend plus dans le silence lourd que des ronflements de chantre éclatant dans tous les coins… – (56431)
  • Les lits se refont comme par enchantement, et l'on n'entend plus dans le silence lourd que des ronflements de chantre éclatant dans tous les coins... – (ronflement de chantre)
  • Et je comprends bien, pécaïré, gasconnait-il tout en se frappant le front, j'aurai encore été somnambule cette nuit. Zuzez [Jugez] donc ! Ce n'était pas la peine de me réveiller… – (pécaïré !)
  • Et, jusqu'au ra-ta-plan du tambour de garde […] les deux promotions mêlées tournent autour des bûchers fameux en une ronde vertigineuse – (flan rataplan rataplan)
  • des belles petites aux yeux de bêtes agrandis par le khol, aux talons cerclés de cuivre dont le toc-toc sonore semble tambouriner un rappel nocturne... – (toc-toc)
  • Première sortie, premiers jours de clou ! – (clou)
  • Champdoré avait retrouvé son aplomb de gamin vicieux. Il commandait très haut et marivaudait sous la table. – (gamin)
  • «Un vrai Greuze, répétait-il à ma voisine ; je te dis, Nichette, que tu es un vrai Greuze ! Des cheveux comme ça, c'est signé.» À quoi la blonde enfant répondait sans variantes : –T'as pas fini de m'indigester avec ton Greuze ! – (c'est signé)
  • «Un vrai Greuze, répétait-il à ma voisine ; je te dis, Nichette, que tu es un vrai Greuze ! Des cheveux comme ça, c'est signé.» À quoi la blonde enfant répondait sans variantes : –T'as pas fini de m'indigester avec ton Greuze ! – (58404)
  • Puis, il y a dix pas à faire dans la salle jusqu'à la seconde porte : dix pas pendant lesquels on se redresse, plus raidi que si l'on avait soudain avalé le légendaire parapluie de Louis-Philippe – (avoir avalé son parapluie)
  • Quelle mouche me piqua alors, je n'en sais rien ; mais, au lieu de suivre tranquillement la filée des autres, m'étant arrêté devant le colonel ébahi, je me mis à raconter d'un ton rauque de croque-mort en goguette toutes les gaudrioles de la soirée. – (quelle mouche t'a piqué ?)
  • Quelle mouche me piqua alors, je n'en sais rien ; mais, au lieu de suivre tranquillement la filée des autres, m'étant arrêté devant le colonel ébahi, je me mis à raconter d'un ton rauque de croque-mort en goguette toutes les gaudrioles de la soirée. – (gaudriole)
  • Les plus moroses s'esclaffaient : anciens, melons, capitaine, adjudant. Ce fut une contagion qui gagna le colo lui-même – (colo)
  • Le proverbe des anciens était donc parole d'Évangile : « Première sortie, premiers jours de clou ! » – (parole d'évangile)
  • C'était un air de son pays qu'il répétait à tout propos, une de ces ritournelles que les violoneux raclent chaque dimanche sous les tilleuls de la Robertsau, à Strasbourg – (violoneux)
  • C'était un air de son pays qu'il répétait à tout propos, une de ces ritournelles que les violoneux raclent chaque dimanche sous les tilleuls de la Robertsau, à Strasbourg – (racler)
  • Pellisson avait son araignée. Tous les prisonniers ont eu leur machine à oublier qui guérissait leur âme inquiète de la nostalgie des choses extérieures. À Saint-Cyr, l'amusement coutumier des bloqués varie peu. – (bloqué)
  • lorsque le sergent tourne le dos, de porte à porte, on se passe la boîte de sardines, l'eau-de-vie achetée en tapinois au garçon, un roman drôle qu'on échange, et surtout les bouts de chandelle carottés le matin pour pouvoir lire dans son lit – (carotté)
  • Ceux qui savent quelques bribes de dessin pochent en quatre traits la caricature du général ou du corps de pompe. – (pocher)
  • Ceux qui savent quelques bribes de dessin pochent en quatre traits la caricature du général ou du corps de pompe. – (corps de pompe)
  • Les poètes rimaillent un mauvais sonnet sur leur misère. – (rimailler)
  • Les philosophes écrivent un de ces paradoxes crevants qui réjouissaient tant Théophile Gautier. – (crevant)
  • Chaque ancien instruisait un melon, et c'était une bonne aubaine, une véritable chance de Bidard, lorsque dans cette loterie il arrivait par hasard de tomber en des mains compatissantes. – (ancien)
  • Chaque ancien instruisait un melon, et c'était une bonne aubaine, une véritable chance de Bidard, lorsque dans cette loterie il arrivait par hasard de tomber en des mains compatissantes. – (bidard)
  • Les s'en-moque-pas-mal commandaient très fort, débitaient au besoin des lambeaux de théorie, beuglaient, gesticulaient comme quatre – (comme quatre)
  • le dos de l'officier, [ils] remettaient placidement leurs mains dans les poches et bavardaient de la pluie, du beau temps, et surtout de Paris. – (parler de la pluie et du beau temps)
  • Sac au dos, le pantalon relevé au-dessus des godillots, le képi campé sur l'oreille, le fusil à la bretelle, les voyez-vous patauger dans les terres labourées du côté de Fontenay-le-Ruay ou sur la route aux cochons. – (58389)
  • comme si l'on voyait au loin le fantôme sacré de la patrie, comme si l'on se sentait emporté dans les remous de quelque rouge bataille où l'on se moque de sa peau comme d'une vieille guenipe – (se moquer de X comme d'une vieille guenipe)
  • Plus il se disait de gausseries sur les chefs et le corps de pompe, plus la parodie était épicée, plus le numéro avait de succès. – (corps de pompe)
  • où est Martillac qui pendant les cours avait élu domicile sous le banc le plus élevé de l'amphithéâtre et dormait si béatement qu'une fois par ses ronflements majestueux il interrompit une palpitante démonstration de topo ? – (topo)
  • soyez professeur de javanais dans une de ces institutions de carton où les ratés jouent leur farce pédantesque – (de carton)
  • Soyez […] barnum de Millie-Christine à deux têtes, donneur d'eau bénite, croque-mort, garde-chiourme – (barnum)
  • Cherchez la quadrature du cercle et la direction des ballons. – (quadrature du cercle)
  • Entassez bêtises sur bêtises, soyez gendelettre, alignez des rimes et pendez-vous un soir de décembre afin de savoir si l'on paye là-haut son bois aussi cher qu'à Paris. – (gendelettre)
  • Dans le Grand-Carré, deux larges cadresde bois noir recouverts d'un grillage sont scellés au mur. – (58408)
  • ils additionnaient, multipliaient leurs notes de colles et de théories cherchant la dizaine providentielle qui restait au fond de l'encrier, espérant qu'il se glisserait une erreur providentielle dans les nombreux calculs des adjudants – (colle)
  • Sept au dessous de zéro ! disait l'un. Encore un mois de pause, ma vieille branche ! – (vieille branche)
  • Sept au dessous de zéro ! disait l'un. Encore un mois de pause, ma vieille branche ! – (pause)
  • Et un autre [élève] répliquait avec un ton très digne : « Mince de veine au bilboquet ! Abonnement fixe au restaurant Poireau ! » – (mince de veine)
  • Et un autre [élève] répliquait avec un ton très digne : «Mince de veine au bilboquet ! Abonnement fixe au restaurant Poireau !» – (restaurant Poireau)
  • La récitation de la théorie, les colles, les inspections, les exercices, le peloton de punition, le gymnase, l'équitation, l'escrime, le dortoir, l'amphithéâtre. – (colle)
  • Pour peu que le temps soit gris, qu'il vente, qu'il pleuve et que les officiers soient de méchante humeur, adieu paniers, vendanges sont faites ! Ni permission, ni journée parisienne ! – (adieu paniers, vendanges sont faites !)
  • Il ne faut jurer de rien, affirme le proverbe. Il ne faut pas échafauder le moindre projet avant d'entendre le sifflet du chef de train coupé par les hoquets solennels de la locomotive qui s'ébranle. – (il ne faut jurer de rien)
  • Il ne faut pas échafauder le moindre projet […]. Sans quoi, prrout, au moment où l'on y pense le moins, une chiquenaude imprévue abat tout par terre comme un château de cartes. Et les nez de s'allonger, les bouches de béer, stupéfiées et navrées. – (prrout)
  • Il ne faut pas échafauder le moindre projet […]. Sans quoi, prrout, au moment où l'on y pense le moins, une chiquenaude imprévue abat tout par terre comme un château de cartes. Et les nez de s'allonger, les bouches de béer, stupéfiées et navrées. – (allonger le nez)
  • Aujourd'hui, il sera piqué une muette au réfectoire, pour protester contre les nombreuses punitions triplées par le général. – (muette)
  • Piquer une muette, c'est faire le tapage de l'extrême silence. Pendant tout le dîner, l'immense salle du réfectoire semble métamorphosée en une nécropole où plus rien ne s'entend, ni le heurt métallique des fourchettes, ni la clameur discordante – (muette)
  • La Saint-Printemps tomba dans l'eau, car le général haussa les moyennes et supprima la sortie. – (Saint-Printemps)
  • La Saint-Printemps tomba dans l'eau, car le général haussa les moyennes et supprima la sortie. – (à l'eau)
  • En des livres pourris de raison où les syllogismes se greffaient aux syllogismes, des philosophes chauves et crasseux ont biffé l'amour d'une barre noire. – (pourri de X)
  • Qu'est-ce donc d'abord que ce mot de cocotte qui revenait sans cesse aux lèvres de votre père à propos de ces vacances ? Quel drôle de mot ! Je présume qu'il doit être peu catholique. – (pas catholique)
  • Qu'est-ce donc d'abord que ce mot de cocotte qui revenait sans cesse aux lèvres de votre père à propos de ces vacances ? Quel drôle de mot ! Je présume qu'il doit être peu catholique. – (cocotte)
  • Et ces huit jours de salle de police tombés du ciel ! –On ne monte pas de ces colonnes-là au commandant Verchère [son père] ! a bougonné votre père en déchirant la lettre. Cela se tient. Travail nul. Conduite déplorable. Punitions fréquentes ! – (monter des colonnes)
  • Et ces huit jours de salle de police tombés du ciel ! –On ne monte pas de ces colonnes-là au commandant Verchère ! a bougonné votre père en déchirant la lettre. Cela se tient. Travail nul. Conduite déplorable. Punitions fréquentes ! – (tombé du ciel)
  • « User ses souliers toute sa vie sur les grandes routes ! » Ma chère cousine, nous sommes très nombreux ici à ruminer cette mélancolisante pensée et à contempler d'un regard envieux les basanes empoussiérées des cavaliers – (user ses souliers)
  • Vous savez, à propos, Davelloy s'est fait rayer ! s'écrie un arrivant qui descend tout essoufflé du dortoir. – (58418)
  • –En es-tu sûr ? –La bonne blague, puisque c'est lui-même !… – (cette blague)
  • si le gros Machin échoue à l'examen d'équitation, si Max veut décidément les marsouins, ça biche dans le mille ! On s'arrêtera dans les 180, vous verrez. –Moyenne de 11½ alors… – (marsouin)
  • si le gros Machin échoue à l'examen d'équitation, si Max veut décidément les marsouins, ça biche dans le mille ! On s'arrêtera dans les 180, vous verrez. –Moyenne de 11 1/2 alors... – (bicher dans le mille)
  • Et dire que, du temps de mon frère, on entrait tout de go à la section avec un brin de piston et deux tours de manège ! – (piston)
  • Quels coups de collier se donnent alors sans rechigner aucunement pour réparer les temps perdu ! Les études ne paraissent plus assez longues aux insoucieux des premiers mois. Ils étudient pendant les récréations. – (coup de collier)
  • Ils sacrifient même parfois leur dimanche pour préparer une colle prochaine. – (colle)
  • Ils sacrifient même parfois leur dimanche pour préparer une colle prochaine. Ils ne vivent plus de la vie commune. […] Et leurs anciens copains de flâneries se détournent d'eux, et avec un suprême dédain les surnomment : Pompiers malheureux ! – (pompier)
  • L'École est la terre promise, l'Eldorado retrouvé où l'on aime à pleine lèvres, où l'on est libre, où l'on dort. Vive le Bahut ! vive Saint-Cyr ! – (bahut)
  • c'est à qui […] parodiera le plus fantasquement le général cramponné des deux mains aux fontes avec son dos avachi et sa frégate empanachée qui bouche l'horizon. – (frégate)
  • Et il accompagne son histoire cocasse d'une glapissante réclame de camelot. –D'mandez, Mesdames et M'ssieu, l'dessous d'un défilé par Népomucène Chauvin, révélations intéressantes et rigolatives. Dix centimes. Deux sous ! – (rigolative (fém.))
  • Les gargotiers cravatés de blanc, le sourire aux lèvres, attendent sur leurs portes. – (gargotier)
  • Et comme pour une gargantuesque ripaille, à travers les vitres, reluisent le blanc mat des piles d'assiettes, les carapaces écarlates des homards, les bouteilles de toutes les marques – (16075)
  • il ne reste plus sur la place que des groupes de bourgeois ahuris et la malheureuse sentinelle qui, son fusil au bras, fait les cent pas autour des faisceaux. – (faire les cent pas)
  • Les malades endorment leur spleen dans la tisane d'or qui déborde des coupes. – (58421)
  • On jouit de se sentir réunis une dernière fois avant la séparation violente qui dispersera la promotion aux quatre coins de la France. – (aux quatre coins)
  • Grand diable de cheval qui trottait d'un sec... L'écuyer fait claquer sa chambrière. Désordre indescriptible. – (d'un sec)
  • Les chevaux se cabrent, ruent, s'emballent... […] Je roule comme un tonton dans le sable de la piste... Début manqué ! – (rouler comme un tonton)
  • De plus en plus fort. On se croirait chez Nicolet. Un bon vieux chef de bataillon du 145e qui pense à son déjeuner et regarde désespérément sa montre. – (c'est trop fort !)
  • Il étouffe, devient cramoisi, n'écoute plus, ne voit plus la démonstration de Cormontaigne devant laquelle je patauge depuis vingt minutes. – (patauger)
  • Il étouffe, devient cramoisi, n'écoute plus, ne voit plus la démonstration de Cormontaigne devant laquelle je patauge depuis vingt minutes. Effacez ! effacez ! monsieur... Mini déplorable... – (mini)
  • Moyenne générale : dix ! Pour porter les basanes, il faudrait avoir quatorze. Hélas ! Hélas ! – (porter les basanes)
  • Nous nous contons des bêtises à dormir debout, et ses rires éclatent si vibrants, si perlés que l'on croirait entendre la chanson d'un rossignol – (à dormir debout)
  • Je songeais au souper du pékin de melon, à ce cabinet particulier où nous avions, en folle compagnie, enterré royalement la première année d'École [St-Cyr], les camarades et moi. – (pékin de melon)
  • Parfois, entre des chapitres, se nichaient des vols de baisers, des questions tellement embarrassantes que j'en perdais tout mon latin. – (perdre son latin)
  • bâiller le lendemain et chausser les bottes de sept lieues. – (58427)
  • La roue du moulin tournait, et le tic-tac des palettes jetait son rythme régulier dans le ruissellement assourdi de la chute d'eau. – (tic-tac)
  • et picorant avec une fringale d'écoliers qui ont couru l'école buissonnière, dans la chaude garbure qui fumait sur les assiettes à ramages. – (école buissonnière)
  • et nous n'arrivions au logis qu'au milieu du dîner, n'osant pas montrer le bout de notre nez dans la salle à manger où les parents attendaient, la mine renfrognée. – (montrer le bout de son nez)
  • un peu de musique, une complainte bramée par un pâtre, n'importe quoi qui aurait chanté nous eût mis des larmes dans les yeux. – (58428)
  • Et murmurer des fadaises la bouche en coeur, devant une gardeuse d'oies en guenipes sales qui chante à plein gosier dans son patois des refrains brutalement enamourés. – (gardeuse d'oies)
  • Une paire de hobereaux imbéciles flanqués de deux filles maigres qui pincent de la harpe. – (pincer de la guitare)
  • On y boit un aigre sirop d'orgeat et cousinette me tend invariablement son verre pour le finir. – (cousinette)
  • Des boiseries Louis XV, où des amours folichonnaient, dégringolant parmi des chaînes de roses – (folichonner)
  • et sur des tapis usés jusqu'à la trame, trois lévriers noirs qui reposaient – (usé jusqu'à la trame)
  • Vous devinez certainement ce dont il s'agit. Aussi, je vais droit au fait. – (58431)
  • Union parfaite sous tous les rapports. Des écus au soleil. Un nom qui sonne altièrement. – (bien au soleil)
  • devant une tasse à demi vidée qui fumaille. – (fumailler)
  • De sa voix enrouée, Martillac ne cesse de crier : –Messieurs les anciens, en Crampton, si vous plaît ! – (Crampton)
  • Les bonnes soeurs de l'infirmerie ! Elles ont toutes leur nom de guerre comme de vrais troupiers chevronnés. – (nom de guerre)
  • La plus vieillotte, d'abord, la soeur Vieux-Bahut, qui en a vu, et qui branle tant le chef sous les ailes retombantes de sa coiffe. – (en avoir vu)
  • Et la soeur Vincent […]. C'était elle aussi qui suivait le docteur dans sa visite, qui demandait un jour de grâce pour le pauvre carottier irrémédiablement menacé de reprendre son service. Et le médecin cédait toujours avec un sourire bonhomme. – (carottier)
  • car les malades de l'infirmerie rendraient des points au malade imaginaire de Molière. – (rendre des points à)
  • Patouillet (1998). Promotion de colonne, a carotté avec succès pendant huit jours l'embarras gastrique chronique – (carotter)
  • et de ci de là quelques pantalons rouges vaguant dans les couloirs, il se serait impossible de se croire encore à l'École. – (vaguer)
  • On ne pense plus à rien […] qu'à manger et à boire à ventre déboutonné – (à ventre déboutonné)
  • Peu de choses sont aussi pouffantes que ces représentations. – (pouffant)
  • on redescend l'allée de tilleuls qui mène à l'École, portant religieusement dans sa main le graisseux cornet de frites envoyé par les camaros de l'infirmerie aux camaros déshérités qui triment au bahut ! – (frites)
  • Puis, quatre à quatre, on dégringole dans la cour Wagram, où le tambour a déjà raboté ses trois roulements et le bazof commence l'appel. – (quatre à quatre)
  • Puis, quatre à quatre, on dégringole dans la cour Wagram, où le tambour a déjà raboté ses trois roulements et le bazof commence l'appel. – (raboter)
  • L'Evangile du vieux Bahut en décide autrement dans sa haute sagesse, et les melons doivent savoir cet évangile à livre ouvert ! – (à livre ouvert)
  • –Psstt, Psstt, m'sieu ! crie Martillac. Arrivez donc, mon ceinturon doit vous aller à la perfection… – (psst)
  • les habitués du peloton se défilent à larges enjambées, rasant les murs comme des voleurs qui viennent de commettre un mauvais coup. – (raser les murs)
  • Champdoré déclame avec le geste triomphal de Robert-Macaire : –Enfoncés, les bazofs ! – (enfoncé)
  • ce violoneux macabre vient pour quelques sous leur prodiguer ses conseils d'aïeul et leur gratter toutes les danses, même la scottish de nos arrière-grand-mères... – (gratter)
  • On en perdrait son latin à chercher l'origine de tous ces mots, à en scruter le sens intime, à déchiffrer les rébus. – (perdre son latin)
  • Le Saint-Cyrien futur qui peine encore sur sa table de logarithmes et s'apprête à dégoiser devant quatre examinateurs toutes les indigestes leçons dont on l'a bourré pendant des mois et des mois fait partie de la « Corniche ». – (corniche)
  • dès que son nom a paru sur cette liste du Journal Officiel qu'on guette avec tant d'impatience, il devient le « melon » saumâtre, fangeux, gallipoteux, empêtré dans son col en barbette – (melon)
  • dès que son nom a paru sur cette liste du Journal Officiel qu'on guette avec tant d'impatience, il devient le «melon» saumâtre, fangeux, gallipoteux, empêtré dans son col en barbette – (gallipoteux)
  • le pauvre melon [qui] répond au nom générique et clownesque de : Monsieur bazar. – (bazar)
  • La seconde année, c'est un « ancien », presque un officier – (ancien)
  • L'ancien qui […] le plus souvent se contente de n'être qu'une fine galette, de ne rien ambitionner, de sortir de ci, de là quand cela plaît au hasard et au « corps de pompe », de dormir «l'Amphi», de songer du matin au soir au «pékin de Bahut». – (fine galette)
  • L'ancien qui […] le plus souvent se contente de n'être qu'une fine galette, de ne rien ambitionner, de sortir de ci, de là quand cela plaît au hasard et au «corps de pompe», de dormir «l'Amphi», de songer du matin au soir au «pékin de Bahut». – (amphi)
  • L'ancien qui […] le plus souvent se contente de n'être qu'une fine galette, de ne rien ambitionner, de sortir de ci, de là quand cela plaît au hasard et au « corps de pompe », de dormir «l'Amphi», de songer du matin au soir au «pékin de Bahut». – (pékin de Bahut)
  • La « fine galette » joyeuse, alerte, qui plus tard fait crânement son trou et a du sang aventureux dans les veines, ne croupira pas au fond des bureaux et ne sera heureux que lorsque les clairons sonneront la charge – (fine galette)
  • La « fine galette » joyeuse, alerte, qui plus tard fait crânement son trou et a du sang aventureux dans les veines, ne croupira pas au fond des bureaux et ne sera heureux que lorsque les clairons sonneront la charge – (faire son trou)
  • C'est la bête noire des « bazofs » qui le traquent perpétuellement, qui l'accablent de «kilos» – ainsi nomme-t-on les jours de consigne, – qui les soirs de chahut lui font prendre lestement ses draps et le forcent à «graviter à l'ours». – (kilo)
  • C'est la bête noire des « bazofs » qui le traquent perpétuellement, qui l'accablent de « kilos » – ainsi nomme-t-on les jours de consigne, – qui les soirs de chahut lui font prendre lestement ses draps et le forcent à « graviter à l'ours ». – (grimper à l'ours)
  • Les « pendus » lui « piquent le mini » à maintes reprises, mais la fine galette n'en conserve pas moins son insoucieuse gaieté et se console de toutes ces menues misères en effaçant les jours sur son petit calendrier – (mini)
  • Les « pendus » lui « piquent le mini » à maintes reprises, mais la fine galette n'en conserve pas moins son insoucieuse gaieté et se console de toutes ces menues misères en effaçant les jours sur son petit calendrier – (pendu)
  • Il n'y a pas dans l'argot du « Bahut » de mot qui soit prononcé plus fréquemment, qui à lui seul caractérise autant de choses diverses que cette expression de «cornard» à laquelle le dictionnaire donne un sens si graveleux. – (cornard)
  • pendant les levées de « topo » ou les exercices de service en campagne – (topo)
  • Patauge-t-on jusqu'aux genoux dans les chemins boueux de Trappes et de Fontenay-le-Fleury, glisse-t-on des deux pieds dans les ornières […], chacun de s'écrier : «Quel cornard !» – (cornard)
  • Cornard, les friandises détestables qu'un infirmier vend dans une des salles de colle ! Cornard, tout ce que rapportent, le soir, les «petits cos» qui reviennens de Paris ! – (cornard)
  • Cornard, tout ce que rapportent, le soir, les « petits cos » qui reviennent de Paris ! – (petit co)
  • Cornard, les friandises détestables qu'un infirmier vend dans une des salles de colle ! – (colle)
  • Quel est le sacré cosaque qui fait ce cornard ! – (sacré X)
  • peut-être à cause d'un professeur ridicule et hargneux et maintenant en retraite qui fut détesté et sécha de nombreux élèves – (sécher un élève)
  • Le « casoar » est une sorte de baromètre officiel. Pleuvra-t-il le dimanche, le général ajoute un supplément au rapport : «On sortira en pompon !» Fera-t-il beau temps, on arbore le casoar comme une épingle à fleur à sa boutonnière ! – (casoar)
  • Les dessins sont des « topos » – (topo)
  • Les dessins sont des « topos », le gymnaste des [sic] « pète-sec », le général le grand calot – (pète-sec)
  • dans des bouffées de vent tout embaumées d'une odeur musquée de roses et que bruit le pich-pich du vin que l'aubergiste tire du cellier. – (pich-pich)
  • Et la jolie soeur Paufine, si blanche, si douce, qu'on eût dit, lorsqu'elle égrénait son rosaire à genoux, une de ces saintes invoilées que les primitifs ont peint sur fond d'or telle qu'une floraison mystique de lis. – (Paufine)
  • Quels déjeuners ! Le riboteur curé de Meudon eût voulu être de la partie et remplir aussi goulûment sa panse que nous emplissions les nôtres creusées par l'air vif du matin. – (riboteur)
  • On portait la santé de l'hôte qui venait trinquer contre nos verres. – (8288)
  • On faisait monter la servante sur la table comme une géante dont veut [sic] lutiner les mollets. – (19016)
  • Vous croyez sans certainement que le travail topographique se noyait au fond de ces beuveries – (21265)
  • À dîner, on mange du bout des lèvres. L'éternel bouilli a des amertumes qui écœurent, et il n'est pas possible de noyer son spleen au fond de la maigre timbale de vin que le gouvernement veut bien verser à ses futurs officiers. – (du bout des lèvres)
  • Après, une récréation qui n'en finit plus, et durant laquelle, à la salle des jeux, les décavés cherchent à tromper leur ennui en d'interminables parties de billard – (décavé)
  • Que ce soit en l'honneur du bon Dieu ou de ses saints, d'un schah quelconque ou d'un simple ministre de la guerre, elles sont les bienvenues ces rares sorties galettes, où les portes de l'École sont ouvertes à deux battants, où les punitions sont biffées – (galette)
  • C'est le matin d'une galette – au dortoir – qu'on reconnaît bien tous les malchanceux habituels, tous les condamnés à perpétuité. Ils n'ont pu fermer les yeux de la nuit, car le brouhaha tumultueux de Paris bruissait déjà dans leurs cervelles grisées – (galette)
  • il arrive souvent qu'ils sont encore en chemise quand on salue les fortifications en psalmodiant sur l'air des lampions : Conspuez les barbettes ! – (barbette)
  • C'est à ce moment que le contrôleur met le nez à la portière. Les huit billets du compartiment lui sont présentés à la pointe d'une épée-baïonnette et il va de wagon en wagon, […] interpellé par les élèves qui l'appellent : M'sieu Crampton. – (Crampton)
  • Quelques-uns passeront leur journée en famille. Et le plus grand nombre s'entassent l'après-midi aux Ambassadeurs ou dans un autre beuglant des Champs-Élysées. – (beuglant)
  • où l'on buvait un tantinet de ce petit vin d'Argenteuil qui grise si vite, et qui laisse aux lèvres l'âpre parfum d'un baiser de fillette. – (griser)
  • Les Saint-Cyriens vont se coucher comme les poules. Bonsoir Paris ! – (se coucher avec les poules)
  • –Cul sur le bahut, madame Dubois ! / D'où vient ce cri ? Pourquoi le pousse-t-on ? Chacun serait fort embarrassé de l'expliquer ; mais on ne s'arrêterait jamais à Bellevue sans saluer la gare de la phrase classique. – (cul sur le bahut, madame Dubois)
  • à l'heure où nous sortions du collège, mêlé aux badauds ahuris dont la foule dont la foule se pressait autour d'un de ces musicos ambulants qui jouent en même temps de plusieurs instruments. – (musico)
  • Le père Philippe sacre, nom de dieuse à chaque mouvement, vague de tous côtés, se met de la partie quand les servants improvisés commettent des bévues. – (nom de dieuser)
  • –Triples cosaques ! crie-t-il, artilleurs de deux sous ! – (à deux sous)
  • Cependant, soit hasard, soit habileté d'un pointeur, le tonneau est quelquefois atteint par les projectiles. Aussitôt, les clairons sonnent un rigodon, et la batterie entière pousse des hurrahs enthousiastes – (rigodon)
  • Cependant, soit hasard, soit habileté d'un pointeur, le tonneau est quelquefois atteint par les projectiles. Aussitôt, les clairons sonnent un rigodon, et la batterie entière pousse des hurrahs enthousiastes – (41553)
  • Le major de queue commande les deux bataillons avec un sabre d'officier et les épaulettes jaunes de l'infanterie de marine. – (major de queue)
  • Le Père Système caracole devant les rangs. – (Père Système)
  • Et sur le tableau noir, le tableau de colle, devant lequel on reste impassiblement planté, bouche béante et tête vide, tandis que du fond de son fauteuil l'examinateur répète lentement sa question – (colle)
  • Plaignons aussi ceux qui sont demeurés en route, les déveinards qui, restés muets aux examens, n'ont pas décroché l'épaulette de sous-lieutenant et sont condamnés à porter le sac dans un régiment inconnu. – (déveinard)
  • Champdoré, le corps hors de la portière, ne cesse de crier, tant que la grande silhouette monastique de l'École [StCyr] n'a pas disparu derrière l'épais rideau de bois : –Adieu, salle boîte ! adieu, salle boîte ! – (boîte)
  • À l'arrivée à Paris, le soir, aux abords de Montparnasse, bien des têtes se retournent étonnées pour regarder les saint-cyriens qui dévalent par bandes, désarmés, rayonnants, l'épaulette rouge en galette. – (galette)
  • Les dessins sont des « topos », le gymnaste des [sic] « pète-sec », le général le grand calot – (grand calot)
  • lorsque le train traverse les fortifications de Paris, il est d'usage de faire crier à trois reprises aux melons : « Conspuez les Barbettes ! » – (conspuez la Barbette, conspuez !)

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