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Citations relevées dans “Allons z'enfants” (1953)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Allons z'enfants, avec l'entrée qui y est attachée.

  • Chalumot s'ennuyait ferme – (ferme)
  • Un paquet d'gris depuis c'matin ! – (gris)
  • Il tenait un débit de vins dans un trou des Ardennes – (trou)
  • Il était fort comme un boeuf, l'animal ! – (fort comme un boeuf)
  • à l'École, faudra qu'il cède. Sans ça, mitard et compagnie ! – (mitard)
  • Quand j'pense que j'ai eu ma première permission en septembre 1915, après un an de baroud – (baroud)
  • Au réfect, j'peux pas bouffer. C'est trop gras et ça sent mauvais – (réfect)
  • Mon père, c'était sa marotte. Il m'a répété des milliers de fois qu'il y avait pas plus beau, pour un militaire, que d'aller à Saint-Cyr ou à Saint-Maixent – (marotte)
  • c'que j'aime le mieux, c'est les rédacs, l'histoire et la géo – (rédac)
  • Au certif, j'ai eu 97 points sur 100 – (certif)
  • Deouis le certo, j'ai pas ouvert un livre – (certo)
  • Ça vaut l'os ! Mon cadeau, j'lai eu deux mois avant le certificat. Oui, mon vieux. Un chouette vélo – (valoir l'os)
  • Mon père, il avait tellement la trouille que j'l'aie pas, l'certif, et que j'entre pas aux enfants de troupe, qu'il m'a récompensé avant pour que j'aie de la reconnaissance et que je travaille – (trouille)
  • j'ai eu aussi le droit de lire les bouquins que mon grand-père, qu'était explorateur, gardait au grenier. Un tas ! – (des tas)
  • où y avait des scènes d'amour drôlement tapées – (tapé)
  • Sept heures et demie, dit Fajal, les yeux sur son bracelet-montre. C'est pas drôle de se pieuter si tôt – (se pieuter)
  • Bien sûr, vous ne pouvez pas, tout de go, connaître les règles et les usages du métier militaire – (tout de go)
  • t'es vacheum grand, toi. Au filet, tu vas t'défendre – (vacheum)
  • Et comment qu'il répond au caporal et au sergent. Il a pas les foies – (avoir les foies)
  • Les grands comme toi, j'les casse. Surtout quand ils veulent trop la ramener – (la ramener)
  • Ils ont fait rien vinaigre pour corriger tous les devoirs – (faire vinaigre)
  • On m'a pas encore appelé, dit-il à mi-voix. Et ils en sont au quatre-vingt-douxième. Punaise ! Pourvu que j'sois pas renvoyé ! – (punaise !)
  • Au fur et à mesure que vous êtes prêts, descendez vous rassembler dans la cour. J'y verrai plus clair pour asticoter les lambinards – (lambinard)
  • je vois que vous êtes un paresseux, un loustic, un cabochard, et je crois que je fais bien, en conséquence, de vous ajouter deux jours de corvées – (cabochard)
  • Peut-être avait-il hâte d'en venir au speech qu'il préparait depuis le matin dans son bureau – (speech)
  • Probablement, dit Pommier, que ce sont les recalés de l'examen.. Ils partent ce soir dans leurs familles – (être recalé)
  • Il est inadmissible que ces ratés aient l'air de narguer leurs camarades ! – (raté)
  • Pommier beugla, le cou rougeoyant – (beugler)
  • Et si ça ne tourne pas rond, vous n'y couperez pas – (ne pas tourner rond)
  • d'un pas ferme, droits comme des saints-cyriens, le torse gonflé, la tête haute, pour épater les bleus – (épater)
  • Il semblait pourtant, à cette recommandation, que les gueulements redoublaient – (gueulement)
  • À cette minute, par surcroît, primait l'appel du ventre, et, en tout lieu, en toute saison, chez les fauves comme chez les humains, l'odeur de la mangeaille déclenche à coup sûr un remarquable laisser-aller – (mangeaille)
  • Les mecs, à côté, i sont d'jà allés quérir leur plat de barbaque – (barbaque)
  • Ma part de boustife, ma part de tout, c'est pour toi, Lepage – (boustife)
  • Et, coiffé de sa galette, il traversa le réfectoire – (galette)
  • On les savait prompts à la « castagne ». Cependant, Caminade, un robuste, s'y risqua – (castagne)
  • Ta part de viande, elle est carrément plus balèze que la mienne – (balèze)
  • Et i n'aurait pas fauché la plus grosse porcife – (faucher)
  • Et i n'aurait pas fauché la plus grosse porcife – (porcif)
  • c'est mon copain, d'accord, mais j'avais repéré, avant, qu'il était à la hauteur, lui – (à la hauteur)
  • Et j'parierai même qu'il moisira pas ici longtemps, qu'i s'taillera ou qu'i s'fra virer – (moisir)
  • Et j'parierai même qu'il moisira pas ici longtemps, qu'i s'taillera ou qu'i s'fra virer – (se tailler)
  • Et j'parierai même qu'il moisira pas ici longtemps, qu'i s'taillera ou qu'i s'fra virer – (virer)
  • Y a déjà eu des évasions, que j'sais. L'année dernière, deux gars s'sont fait poirer tout de suite à la gare – (poirer)
  • en cas qu'j'aie faim, c't'aprèm'… – (aprèm')
  • Mais, en vrais soldats, on les astreignait à la fatidique corvée de « pluches », leur seule intrusion dans le domaine sacré du ravitaillement – (pluches)
  • anciens et jeunes pelaient la centaine de kilos de patates que les cuisiniers éparpillaient derrière leur cambuse, entre les bacs d'eaux grasses et les poubelles – (cambuse)
  • –C'est des craques, m'sieur… […] –Je ne plaisante jamais, monsieur l'incrédule – (craque)
  • Tu parles d'un zigue, le prof. On va s'en payer avec lui – (zig)
  • Tu parles d'un zigue, le prof. On va s'en payer avec lui – (s'en payer)
  • Mais si qu'on veut aller pisser, faut faire vinaigre. On n'a qu' cinq minutes entre les cours – (faire vinaigre)
  • R'gardez déjà le caporal qui nous zieute derrière le fenêtre… – (zyeuter)
  • Fromentel cherchait à atteindre sans trop de casse le jour de sa libération – (casse)
  • Langloy s'empressait de bondir dans l'alcôve pour respirer à plein nez les mâles odeurs incluses dans les draps, les croquenots, la garde-robe de Fromentel – (croquenot)
  • Je l'dirai au caporal, criait-il, pleurnichant, dès qu'un élève l'apostrophait – (pleurnicher)
  • Plus de parlotes, d'entretiens de lit à lit, si discrets qu'ils fussent – (parlote)
  • Vas-y, Lepage, continue ton histoire. C'était poilant… – (poilant)
  • On va quand même pas poireauter là jusqu'à perpète – (perpète)
  • Les autres n'ont qu'à filer droit, maintenant – (filer droit)
  • Café bu, toilette bâclée, on procédait, par escouade, à la corvée quotidienne d'astiquage – (astiquage)
  • Venait le briquage de la chambre, vaste opération d'ensemble mise au point et dirigée par chaque chef d'escouade à l'intérieur de sa communauté – (briquage)
  • On donnait alors un coup de fion aux paquetages – (coup de fion)
  • Là, il avisait un paquetage mal tourné, le chambardait avec vigueur – (chambarder)
  • s'apercevait ici que les ficelles d'un trapèze dépassaient d'un poil les mesures autorisées et, d'un coup sec, sabotait l'ensemble férocement – (un poil)
  • Ils croient nous avoir plus facilement par la gueule, j'vous l'dis. Justement, faut leur montrer qu'on n'est pas des crevards – (la gueule)
  • Ils croient nous avoir plus facilement par la gueule, j'vous l'dis. Justement, faut leur montrer qu'on n'est pas des crevards – (crevard)
  • On ne leur serinait point qu'ils devaient se brosser les dents, se curer les oreilles, couper leurs ongles – (seriner)
  • Ou revue de queues, selon le terme en vigueur – (queue)
  • on constate que les militaires – les menus – séduisent avant tout les bonniches, les serveuses de bistros, les filles de joie, les paysannes, les bourgeoises sans discernement – (fille de joie)
  • On me le signale de partout comme une forte tête, un loustic, une brebis galeuse – (brebis galeuse)
  • Disparaissez, vaurien ! Et préparez-vous à en voir de toutes les couleurs – (en voir de toutes les couleurs)
  • Qu'est-ce qui m'a fichu un parpaillot de cet acabit ? – (parpaillot)
  • On va t'couper les tifs à ras ? – (tiffes)
  • À l'Ecole Hériot, tous les deux mois on y passait, à la tondeuse. On avait tous la boule billard – (boule de billard)
  • j'm'en tamponne vachement. J'ai l'habitude – (se tamponner de)
  • La loi, ici, c'est nous qui la faisons. Des cabochards, on en a maté de plus durs que vous – (cabochard)
  • Et Simon, examinant à loisir, de face, de dos, de profil, les boules de ses camarades, en fut mortifié – (boule)
  • Papa pourra plus crier que je suis un croquant et que je ne sers à rien – (croquant)
  • Ici, tout le monde est militaire jusqu'au trognon… Vous verrez qu'un jour Casse-Noisette nous demandera de réciter Horace en marchant au pas – (jusqu'au trognon)
  • Mais vous, Chalumot, filez un mauvais coton. Il faut vous avoir à l'oeil et vous serrer fortement la vis – (filer un mauvais coton)
  • Chalumot, vous serez de corvée, disait le sous-off – (sous-off)
  • Vous me narguez ! criait Moustache. C'est bon ! Je vous porte le motif – (porter le motif)
  • Bien rodé, habile à son rôle de « boueux », d'homme de peine inamovible, il accomplissait ses corvées avec une persévérance, un sérieux, un zèle admirables – (boueux)
  • leur hâte et leur désinvolture s'opposaient au souci de perfection de Chalumot, à son fignolage, à sa lenteur savante – (fignolage)
  • Alors, Chamumot, on paye ? Voilà ce que c'est de vouloir s'imaginer le plus fort – (payer)
  • Chalumot finissait par détester ses camarades, tellement leur balourdise, leur platitude, leur lèchecutage, leur constante peur du mauvais point le répugnaient – (balourdise)
  • Chalumot finissait par détester ses camarades, tellement leur balourdise, leur platitude, leur lèchecutage, leur constante peur du mauvais point le répugnaient – (lèchecutage)
  • L'est tombé sur la tête, le gars. L'ira à l'infirmerie un jour – (être tombé sur la tête)
  • un Normand ouvert et vif, en apparence honteux de sa condition, mais que la clique attirait – (clique)
  • T'es pas louf, avait dit Chalumot – (louf)
  • T'sais pas qu'la musique militaire c'est c'qu'il y a de plus triste ? Eux, les musiciens, i sont là exprès pour faire passer la pilule aux soldats. I les aident à marcher, à grands coups de cymbales et d'grosse caisse – (avaler la pilule)
  • Alors, toi, t'as rien à branler dans la clique, rien, puisque t'aimes pas l'armée – (branler)
  • Lepage tenait à son idée, sans que l'amour du prestige et des flonflons guerriers le possédât vraiment – (16384)
  • et qu'ces jourslà c'était la grande foire. Des gueuletons au pinard, des gonzesses, tout… – (foire)
  • Taper dans un ballon avec les chaussures de l'Ecole entraînait à coup sûr le motif – (porter le motif)
  • Chalume ? T'y viens aussi ? –Des clous ! – (des clous)
  • Vache ! s'écriait parfois Simon, transfiguré. Comment qu'il a bloqué c'choute-là.. Un drôle de pèe ! – (pète)
  • craignant toujours qu'un élève n'exploitât leur relâchement pour se mêler aux civils, si pernicieux, pour lier conversation avec des gamines émancipées et chaudes – (chaude)
  • ou courir au fond d'une buvette proche, picoler jusqu'à la mort – (picoler)
  • Et, poétique divertissement, la plupart des élèves 'zigonnaient' les grillons ou tous autres orthoptères. Armés d'un long brin d'herbe, ils titillaient l'insecte au fond de son trou, l'obligeaient à se rendre et l'enfermaient dans une boîte à pastilles – (zigonner)
  • malgré les consignes, Chalumot « prenait la tangente », s'éloignait au hasard afin de mettre une distance symbolique entre la troupe et lui – (prendre la tangente)
  • Avant de se mêler au corso, les jeunes encaissaient en vrac ordres et conseisl, revues, menaces et réprimandes – (corso)
  • Une frême Marseillaise faisait grelotter les plus fragiles, et tous, cadres et valetaille, comme des mimes, les bras en anse de cruche, les fesses durcies, les pupilles au point mort, sacrifiaient à ce bénédicité hebdomadaire – (valetaille)
  • Il en perdit le rythme de marche, et le gros Menoux, son suivant, vint le tamponner – (tamponner)
  • Lui il est pas catholique du tout, d'ailleurs… À la maison, i s'fichait toujours des curés. I souhaitait même qu'i meurent tous, pac' qui trouve que c'est des feignants et des faux jetons – (se ficher de)
  • Lui il est pas catholique du tout, d'ailleurs… À la maison, i s'fichait toujours des curés. I souhaitait même qu'i meurent tous, pac' qui trouve que c'est des feignants et des faux jetons – (faux-jeton)
  • Rien que des colombins, à foison, et qu'on ne pouvait toujours éviter en dépit d'une attention aiguë des yeux et des narines – (colombin)
  • […] du sergent d'semaine, qui s'rait foutu de l'faire balayer les chiottes, la vache – (foutu)
  • Si j'reste là, se disait Simon, et que j'me file pas dans les pattes du sergent d'semaine, qui s'rait foutu de m'faire balayer les chiottes, la vache, j'pourrai finir Mathias Sandorf – (se filer dans les pattes de qqun)
  • j'pourrai finir Mathias Sandorf... J'suis arrêté à un chapitre où c'est drôlement badour.. – (badour)
  • Le Moustache, avec son Château-Gaillard, comment que j'l'enquiquine – (enquiquiner)
  • Tiens, qu'i doivent dire, v'là les jeunes héros, la France de demain ! I sont rien gourdes avec leur costume et leurs grosses godasses – (gourde)
  • Faites pas trop les zigotos, disait Billotet. Vous n'êtes pas encore chez vous, vous savez – (zigoto)
  • Jopique et Dumortier étendaient sous leur matelas leur pantalon de drap rude, copieusement arrosé, pour lui « filer » le pli – (filer)
  • Un pantalon d'habit, raide et lisse, n'était-il pas préférable à de ridicules tuyaux de poêle, parfois trop courts, cachant à peine les chaussettes et la tige disgracieuse des souliers neufs – (tuyaux de poêle)
  • Nous, avec nos falzars, on ressemble à des sans-culottes – (falzar)
  • pendant les cinq jours de consigne qu'il devait à des zéros de classe – quoiqu'on eût pensé longtemps « qu'ils comptaient pour du beurre » – – (pour du beurre)
  • Vous allez fermer vos sucriers ? hurla Delplanque. C'est pas pac' que vous vous taillez demain matin qu'il faut empêcher tous les autres de dormir, non ! – (fermer son sucrier)
  • Oui, dit Chalumot, boucle-la, Castelin. On n'est pas faits à ta petite voix mignonne, la nuit – (la boucler)
  • plus tôt qu'on dormira, plus tôt qu'on sera demain. Quand on pionce, ça passe plus vite – (pioncer)
  • J'voudrais qu'votre train i s'bouzille en route. J'me marrerais dur… – (bousiller)
  • J'voudrais qu'votre train i s'bouzille en route. J'me marrerais dur… – (dur)
  • Les permissionnaires ne songeaient pas à lambiner – (lambiner)
  • Te frappe pas ! S'ra bientôt ton tour ! – (se frapper)
  • –Bonne perme, les gars ! –À la revoyure ! – (à la revoyure)
  • Y en a pas un qu'aurait soufflé la pétoche... Il ne se leva point pour l'éteindre, et ramena les draps sur son visage – (pétoche)
  • Rengaines expulsées, des élèves tirèrent les vivres de leurs musettes. D'autres les imitères sans réfléchir, et toute vergogne absente, ils bâfrèrent en choeur, ingurgitant la viande froide, les sardines, le fromage avec d'affreuses grimaces – (bâffrer)
  • Le pouce guidant la lame du couteau, la boîte de « sardoches » béante au creux de la musette posée sur les cuisses – (sardoche)
  • à la gare Saint-Lazare, au buffet, j'vas m'envoyer une de ces chopines de rouge ! – (8745)
  • Aux chiottes les Andelys ! On est d'la classe ! Vivent les permes ! – (la classe)
  • Si Chalumot nous voyait, dit Pouliquen, i râlerait sec… – (sec)
  • C'est rien chouettos de passer le réveillon chez soi – (chouettos)
  • I cédera, Chalumot, à force.. Y a l'Moustache qui l'repère dur.. – (repérer)
  • Pouliquen éclata de rire, dans une fusée de pain et de fromage amalgamés – (fusée)
  • T'as pas pitié d'ma phlébite, on croirait. Tu sais pourtant qu'ma jambe me cogne de plus en plus.. – (cogner)
  • Si tu voulais essayer, une fois, de ne plus jouer ta grande scène ? Avec nous, seulement.. Avec le père Chalumot et moi, qui ne tombons plus dans le panneau, et ne croyons plus à l'authenticité de tes misères – (tomber dans le panneau)
  • Tu vois, Simon ! Ton père, c'est toujours le même ours… I change pas… I changera jamais… – (ours)
  • le père Comparois est un ancien gendarme. Il se gênera pas pour te caresser les oreilles, crois-moi. Il connaît la discipline, lui aussi. – (caresser les oreilles)
  • Ce soir, il ne faut pas faire la moue, vous entendez ? Pas de grimaces ! On est là pour se caler les joues et bien rire – (se caler les joues)
  • C'est un soldat de mes deux, v'là tout. On n'est pas fauchés avec une relève pareille. Bonsoir ! – (de mes deux)
  • Je me casse la nénette à répéter tout le temps à sa mère qu'il est pourri jusqu'aux os, ce salopard ! – (se casser la nénette)
  • Il critique l'armée, la carne ! De mon temps.. – (carne)
  • Tu es mignon, mon poulot. Ne t'inquiète pas.. Je suis sûre que Zézette te trouvera magnifique – (poulot)
  • Parce qu'ils avaient manqué d'un père solide et qu'aurait pas hésité à leur botter le cul et à leur caresser les côtes – (botter le cul)
  • Parce qu'ils avaient manqué d'un père solide et qu'aurait pas hésité à leur botter le cul et à leur caresser les côtes – (caresser les côtes)
  • On n'a presque plus un poil sur la caillou et on vit bien quand même, non ! Tous les vrais soldats, d'ailleurs, les soldats de carrière, c'est à ça qu'on les reconnaît – (ne plus avoir un poil sur caillou)
  • En attendant, va-t-on enfin manger ? Y en a qu'pour lui, ce bleusaille – (bleusaille)
  • Et pour être franc, j'ai l'estomac dans les talons.. – (avoir l'estomac dans les talons)
  • Il nous rattrapera, ton fils. Il doit avoir un sacré coup de fourchette, à son âge – (fourchette)
  • Comparois bâfrait et buvait sec, débouchait les bouteilles avec des hans de bûcheron, emplissait les verres sans lésiner, en de superbes arrondis du bras – (lésiner)
  • De son côté, Mme Chalumot l'incitait à goinfrer, les rares fois qu'une accalmie lui en donnait le loisir – (se goinfrer)
  • C'est quand même meilleur qu'à la caserne ! Reprends du rab, fiston. On sait c'que c'est qu'la faim – (fiston)
  • Ça m'plaisait guère, l'école, faut être franc. Pour c'qu'est d'l'étude, j'y comprenais que couic – (que pouic)
  • Y a pas à chiquer, ce sont de vrais soldats ! – (y a pas à chiquer)
  • Elle a du plomb dans la cervelle, ma fille, n'ayez crainte – (avoir du plomb dans la cervelle)
  • Regardez comme elle est heureuse, la petite poule… – (poule)
  • Vous, dans l'artillerie, vous n'aviez pas à vous biler… Mais nous, les coloniaux, toujours à l'avant, au milieu du baroud ! – (se biler)
  • Vous, dans l'artillerie, vous n'aviez pas à vous biler… Mais nous, les coloniaux, toujours à l'avant, au milieu du baroud ! – (baroud)
  • c'était autre chose, le jour de l'attaque, que de charger des 155 et de pilonner l'ennemi à quinze kilomètres ! – (pilonner)
  • Et je ne te dis rien des fois où vous nous tapiez sur la gueule avec vos monstres de canons au lieu d'écrabouiller les Boches – (écrabouiller)
  • Et je ne te dis rien des fois où vous nous tapiez sur la gueule avec vos monstres de canons au lieu d'écrabouiller les Boches – (Boche)
  • Et mange donc, lambin. Ça va plus être chaud... – (lambin)
  • Il se lavera en revenant, dit-il, bourru. J'ai assez poireauté comme ça, bon Dieu ! Il est dix heures ! – (poireauter)
  • les deux ou trois consommateurs avachis sur le zinc se retournèrent avec ensemble – (zinc)
  • C'est le soleil d'Afrique qui lui a chauffé le ciboulot – (ciboulot)
  • Quand j'pense que c'est pour toi que je me suis fait trouer la paillasse à Tahure et dans la Somme ! – (trouer la paillasse)
  • Pour défendre ta galette et ta viande ! – (viande)
  • T'frappe pas, mon p'tit, dit le cafetier à Simon. Ton père, on l'aura par la bande... – (par la bande)
  • Mais la coloniale, ça c'était quelque chose ! Ah oui ! Fallait pas badiner, avec moi – (badiner)
  • Ça, dit Simon, ça m'aurait plu vachement. C'est chouette un dico – (dico)
  • J'préfère bûcher mon histoire ou ma géo. C'est utile, ça… – (géo)
  • C'est bien ton fils, pour sûr ! Mollasse comme toi ! – (mollasse)
  • Jean-Philippe Berbillat se sentait mal à l'aise dans ce milieu singulier où l'on braillait si fort, où l'on débattait sans pudeur les rancunes et les griefs – (brailler)
  • Assis devant son assiette, muet, mélancolique, il regardait empiffrer Jean-Philippe Berbillat – (s'empiffrer)
  • Et si jamais il te dispute, c'est à moi qu'il aura affaire. Je lui décolle la tête, nom de Dieu ! – (décoller la tête)
  • Ah ! si tous les officiers d'à présent lui ressemblaient, on serait pas dans la merde ! – (merde)
  • Comme des lions, on s'est battus ! Et il s'en est fallu de peu que les Boches nous pilent – (piler)
  • À l'abri ! Alors que nous, les pauvres martyrs, on se faisait casser la gueule ! – (casser la gueule)
  • T'es dingue, Chalume, dit Lepage à mi-voix. Tu vas encore te faire sonner dur – (sonner)
  • L' cinéma, d'abord, c'est chouette, mais c'est d'la blague – (de la blague)
  • Et un lieutenant ou un capitaine, ça touche beaucoup – (toucher)
  • J'discute plus avec toi, t'es trop bouché – (bouché)
  • J'aurais pu l'savoir mais y a l'pitaine qui m'a envoyé bouler pac'que j'étais trop près de l'appareil – (pitaine)
  • J'aurais pu l'savoir mais y a l'pitaine qui m'a envoyé bouler pac'que j'étais trop près de l'appareil – (envoyer bouler)
  • Destineé, qu'ça s'appelle. J'l'ai vu déjà. C'est tarte – (tarte)
  • l'adjudant Hans, une terreur, avait fait une ronde dans le bâtiment des latrines, non loin de la salle de spectacle, et découvert là des couples d'anciens et de jeunes élèves, fumant, flirtant, s'embrassant, se pelotant même – (peloter)
  • Tous les ans, on chopait des gars pieutés ensemble, ou qui se touchaient dur dans les chiottes – (pieuté)
  • Tous les ans, on chopait des gars pieutés ensemble, ou qui se touchaient dur dans les chiottes – (se toucher)
  • On lui enlèvera ses galons, juste. Et pour lui, le Berbillat, ça sera déjà une drôle de péno – (péno)
  • Quelle marade, alors, quand j'raconterai ça à mon père – (marade)
  • Le tortillard siffla longtemps. Simon embrassa sa mère, s'installa près de la vitre – (tortillard)
  • Tu t'caleras les joues, chez ton parrain. I font de bonnes galettes – (se caler les joues)
  • heureux qu'il y eût dans le train journalier un voyageur inhabituel, le chef de gare l'accueillit aussitôt, cependant que le tortillard, de lui-même, sans ordre, sans conseil, reprenait sa marche lente – (tortillard)
  • Et quand il a un coup dans l'aile, ton père, qu'est-ce qu'i peut dégoiser ! Des discours et encore des discours ! – (en avoir un coup dans l'aile)
  • Et quand il a un coup dans l'aile, ton père, qu'est-ce qu'i peut dégoiser ! Des discours et encore des discours ! – (dégoiser)
  • Désireux de s'esquiver à la moindre occasion, il ne se décidait pas à poser sa valise et ses nippes – (nippes)
  • T'es content, hein ? Tu te le coules douce ? Toujours propre… – (se la couler douce)
  • Toujours propre... Toujours sur ton trente et un ! – (être sur son trente-et-un)
  • Et à quoi qu'vous êtes utiles, vous autres ? Dis voir, gros bêta ? A rien ! – (bêta)
  • Tu peux rien dire à ça… J'te l'ai bouclée, pas vrai ? – (la boucler)
  • Tu s'ras comme ton père, toi. Un joli parleur, un discoureur, un baveux… – (baveux)
  • Y avait d'bons moments. Et si c'était à r'faire, j'y retournerais illico – (illico)
  • C'est dur la culture ? Autre chose que d'marcher au pas et d'faire le zouave à ta caserne, hein ? Crache dans tes paumes.. Mets y de l'huile de coude – (huile de coude)
  • Si jamais j'ai encore un bon geste pour lui, j'veux qu'on m'les coupe ! C'est une crapule, j'vous dis – (si X je veux qu'on me les coupe)
  • Ils quittaient toutes les fois l'atelier en simulant une jubilation grotesque, et paradaient, vêtus de leur « bleu » spécial, les manches roulées sur des bras salis à l'excès de graisse et de limaille – (17144)
  • jaloux de sa soudaine application, de son aisance inattendue pour piger l'algèbre, les sciences ou la géométrie, quelques élèves le menaçaient souvent de le « cafter » s'il n'acceptait pas de leur offrir en cachette un bonne note supplémentaire – (cafter)
  • Plutôt que de porter le motif, il préférait coincer le rebelle dans un endroit sombre et désert pour le bourrer puissamment – (bourrer)
  • Qu'attendez-vous pour m'allonger un direct, espèce de lâche ? Vous n'avez rien dans les veines ? – (rien dans les veines)
  • Quelques semaines après la rentrée d'octobre, les 'Tullards' regardaient manoeuvrer les bleus dans la cour – (Tullard)
  • C'est pas fort de s'marrer de leur poire aux bleus. Nous, on était aussi cloches en arrivant – (se marrer)
  • C'est pas fort de s'marrer de leur poire aux bleus. Nous, on était aussi cloches en arrivant – (cloche)
  • I savent pas bien qu'i sont en prison pour une paye, et qu'leur vie est foutue – (paye)
  • Au lieu de s'bidonner maint'nant, on aurait dû aller au-devant d'eux – (se bidonner)
  • Pouliquen, au lieu de t'gondoler comme un paysan qu't'es, un plouque bouché, un con d'Breton – (plouc)
  • C'est du beau, disait le sergent-chef, entre les châtaignes – (châtaigne)
  • Vous êtes moins courageux, maintenant, petit soviet ! Une vraie chiffe ! En garde, bon Dieu ! Parez celui-là – (chiffe)
  • Qu'est-ce que vous aimez le mieux ? Que je fasse mon rapport au commandant ou que je continue à vous réchauffer les oreilles ? – (réchauffer les oreilles)
  • Toi qui peux pas blairer les gradés, t'auras l'air fin avec ta sardine – (blairer)
  • Je vous en foutrai, moi, des femmes à poil – (en foutre de)
  • Alors, tu peux la fermer… – (la fermer)
  • T'es cocu, Chalume, t'es sûrement cocu ! – (avoir une veine de cocu)
  • T'es sinoque, dis ? – (sinoque)
  • Allez… Grimpe, fils… Assieds-toi entre nous deux. C'est classé. Et tu vas nous raconter ton histoire – (c'est classé)
  • Comme si c'était pas assez du régiment ! Toute sa vie griveton ! Par force ! – (griveton)
  • Il a donc pas d'tripes, ton père ? – (avoir des tripes)
  • Le pourri ! Il est pas digne d'avoir des enfants, ton dab ! – (dabe)
  • T'frappe plus, môme… T'as fini d'en baver – (en baver)
  • Pas pour que tu m'renvoies mes cinquante balles ! Mais pour que tu saches où m'trouver, si t'es en panne… – (panne)
  • Pas un geste et pas de rouspétance ! Tes mains, Simon… T'es bouclé comme un rat ! – (rouspétance)
  • T'es mains, Simon.. T'es bouclé comme un rat ! – (bouclé comme un rat)
  • C'est ton père que va être estomaqué ! – (estomaqué)
  • Évadé de son École. Il a pas moufeté. Je l'ai cueilli comme une fleur, en bas d'chez nous – (moufter)
  • Inutile ! cria Chalumot en ajustant son ceinturon. Ça lui fera les pieds ! S'il pouvait crever, seulement ! – (faire les pieds)
  • Allez ! Demi-tour, vaurien ! Et fissa ! – (fissa)
  • Pour eux, c'était le rebut, un ramassis de 'crapses', de types inintelligents et surtout sans nobles ambitions – (crapse)
  • De leur côté, les « vieux » de Marbot considéraient leurs collègues des Récollets comme des intellectuels et des « prétentiards » – (prétentiard)
  • ils avaient rossé le plaisantin qui se permettait de ricaner en les voyant si graves, si pénétrés de leur culte. Les gradés épargnaient ces casseurs parfois plus imposants, mieux taillés qu'eux-mêmes – (casseur)
  • ses élèves, adversaires ou partenaires, s'arrangeant toujours pour le plaquer en douce, ou le sonner au hasard des mêlées – (sonner)
  • Je vous aurai sous ma coupe… Avec moi, vous en baverez des ronds de chapeau – (en baver des ronds de chapeau)
  • Si vous avez la trouille de morfler, je suis à votre disposition, en fin de séance, pour vous tanner le cuir, espèce de poule mouillée – (poule mouillée)
  • Si vous avez la trouille de morfler, je suis à votre disposition, en fin de séance, pour vous tanner le cuir, espèce de poule mouillée – (tanner le cuir)
  • Voilà ! C'est terminé ! Caltez, volaille… – (calter)
  • Sans doute croyait-il aussi qu'ils hésiteraient à pleurnicher, à révéler publiquement ces roustes – (rouste)
  • Je l'tuerai, l'ordure… Je l'tuerai… Il m'a battu comme si j'étais encore un niston – (niston)
  • Il m'a bastonné deux fois, la semaine dernière… Et j'avais rien fait – (bastonner)
  • Je me fie à mes subalternes plus qu'à des trous du cul de votre genre – (trou du cul)
  • Et si j'ai un conseil à vous donner, c'est de filer droit et de ne plus venir baver sur mes bottes – (filer droit)
  • Et si j'ai un conseil à vous donner, c'est de filer droit et de ne plus venir baver sur mes bottes – (baver)
  • Et si vous persistez à me tenir tête, je vais vous secouer les puces et vous foutre mon pied dans le bas des reins – (secouer les puces)
  • Quel crève-coeur ! Marcher, marcher encore dans la gadoue, s'exténuer sur des sentiers de chèvres glissants ou rocailleux – (gadoue)
  • Un d'ces quatre, disait Lepage, on te chauffera encore tout ton packson de journaux, et nous on s'gondolera un coup d'plus – (chauffer)
  • Un d'ces quatre, disait Lepage, on te chauffera encore tout ton packson de journaux, et nous on s'gondolera un coup d'plus – (pacson)
  • L'armée, j'en ai marre ! C'est une connerie. On peut rien faire de soi-même, rien combiner. Faut se plier aux ordres – (combiner)
  • On nous instruit à l'oeil, exprès pour qu'on puisse payer notre dette à la France, plus tard. Ça sera pollope pour se tailler – (polop)
  • ces braves sous-officiers français qui font à coup sûr frissonner les vieux de la vieille, mouiller les femmes et les jeunes filles, s'émouvoir, se pâmer les foules, les matins de 14 juillet – (en mouiller pour)
  • éructant, dégobillant à pleine gorge, mais hurlant encore, ils se débandaient dans les rues tortueuses, pissaient au hasard, apostrophaient les civils, chahutaient les « poules » au passage – (chahuter)
  • éructant, dégobillant à pleine gorge, mais hurlant encore, ils se débandaient dans les rues tortueuses, pissaient au hasard, apostrophaient les civils, chahutaient les « poules » au passage – (dégobiller)
  • Vivement dimanche qu'on remette ça. Qu'est-ce qu'on s'est fendu la gueule ! – (se fendre la gueule)
  • Là, de jeunes pouffiasses accouraient mendier des vivres, des mégots, en échange d'une caresse bâclée – (pouffiasse)
  • Foutez-moi le camp, salopes ! Y a pas assez d'hommes dans le quartier, non ? Vous faut du poulet de grain ? Je vais vous chatouiller la moule, moi, d'une drôle de manière ! – (moule)
  • Les moniteurs, que ce fût à l'ajustage, à la forge, aux machines, 'repoussaient vachement du bec', selon la remarque commune – (repousser du bec)
  • pourchassaient les élèves autour des bâtiments, allaient les débusquer des chiottes où certains se rassemblaient pour « tuber », « tirer une biffe, une goulée » au mégot collectif, pour lire des romans cochons – (tuber)
  • pourchassaient les élèves autour des bâtiments, allaient les débusquer des chiottes où certains se rassemblaient pour « tuber », « tirer une biffe, une goulée » au mégot collectif, pour lire des romans cochons – (goulée)
  • pourchassaient les élèves autour des bâtiments, allaient les débusquer des chiottes où certains se rassemblaient pour « tuber », « tirer une biffe, une goulée » au mégot collectif, pour lire des romans cochons – (biffe)
  • Que de chûtes, de mémorables « valdingues », de bosses, de genoux couronnés, de sanglantes frictions des oreilles – (valdingue)
  • Ce jeune homme est un des plus droits, des plus probes, des plus attachants que je connaisse. Et je me crois assez de flair, depuis quinze années que je fréquente des enfants de tout âge – (flair)
  • Encore un bon coup d'lèche, Chalume… – (lèche)
  • T'en fais pas ! T'auras ton dix-huit en compo, la prochaine fois.. – (compo)
  • Y a Thibaudeau qu'est en train d'faire une razzia. Il fouille partout, la vache ! Sous les matelas… Dans les valoches – (valoche)
  • Je m'en doutais, dit Simon. Il a une dent contre moi, je l'sais – (avoir une dent contre)
  • déguerpissez tout de suite ! Ou je vous avertis que ça chiera pour votre matricule – (chier pour son matricule)
  • N'ayez pas de scrupules, docteur… Charcutez-le… – (charcuter)
  • J'voulais aller à l'infirmerie, parce que là-bas, à La Botte, y a un bleu qui te régale ! Funérailles ! Pour deux cigarettes, il t'amuse à fond… Un beau petit jeune, mon vieux… On croirait une vraie fille – (régaler)
  • J'voulais aller à l'infirmerie, parce que là-bas, à La Botte, y a un bleu qui te régale ! Funérailles ! Pour deux cigarettes, il t'amuse à fond.. – (funérailles !)
  • j'ai dit : J'y refonce… Ça me démangeait, putain ! – (démanger)
  • Mais eusses, ils ont eu peur que je chope le tétanos. – (eusses)
  • Tu parles si je l'avais sec – (l'avoir sec)
  • Vas-y, que je te dis... Vas-y ! Chaspe, mon vieux. Chaspe... – (chasper)
  • Encore des pensées mauvaises ! Je vous y prends à vous trifouiller… Cachez donc ça, petit sale, petit dévergondé. C'est du beau ! – (trifouiller)
  • Il m'annonce qu'il débarquera à la caserne, un de ces quatre matins, comme il dit, pour me frictionner les côtes – (frictionner les côtes)
  • À son entrée dans une étude, après des « Tus ! Tus ! » et des « Vingt-deux ! » apeurés, chacun se composait une gueule hagarde et mimait l'épouvante – (vingt-deux !)
  • Gaffe ! V'là le fada ! – (fada)
  • Les fous, c'est tranquille comme ça, en apparence… Et puis un jour, pof !, ça te saute sur le râble et t'as pas le temps de t'débiner ni d'te défendre – (sauter sur le râble)
  • Quel retard tu as, Chalumot ! Deux mois ! Tu les rattraperas pas, tu sais.. Aux épreuves de fin d'année, tu vas être boulé, y a des chances – (être boulé)
  • Il pique un somme, ma parole ! Secouez-le, Muller, je vous en prie – (piquer un somme)
  • J'y ai reluqué les jambes, une fois… Et avec les bonnes soeurs, c'est drôlement vache pour z'yeuter leurs cuisses – (zyeuter)
  • Et c'est avec scepticisme, avec dédain surtout, qu'il écoutait les confidences amoureuses, tant de fois rabâchées, des élèves de sa classe – (rabâché)
  • Il a pas encore dérouillé, Chalume ! – (dérouiller)
  • Mais, vous, vos figures pètent de connerie et d'abrutissement. Et ça ne vous servira guère de vous pommader les cheveux à la gomina ou de vous laisser pousser la moustache – (péter de)
  • Vous garderez toujours vos faces et vos crânes de militaires prédestinés, baiseurs de bonniches et piliers de bordels – (pilier de bordel)
  • Et le boni de l'ordinaire, que je sache, n'a jamais été fait pour engraisser les brebis malsaines ! – (boni)
  • apparemment las ou rêveurs, et cependant prêts à recouvrer quelque énergie pour héler le sagouin qui les négligerait – (sagouin)
  • ce signe de considération qui les consolait sans doute d'avoir tant à faire pour accéder à des meilleurs emplois, et bénéficier, en conséquence, de salamalecs plus riches et plus nombreux – (salamalecs)
  • Les lascars, c'est la plaie de l'armée – (lascar)
  • Paraît que vous serez bientôt nommé maréchal des logis, brigadier-chef ? Y a de quoi bicher dur… – (bicher)
  • Attention ! Voilà le commandant de La Mazardière.. Ne me faites pas épingler, surtout ! Saluez comme il faut.. – (épingler)
  • L'abolition des privilèges, c'est une couillonnade – (couillonnade)
  • Je termine en te promettant que tu finiras tes jours au bagne ou sur l'échafaud. Ça te pend au nez, et ça sera bien fait pour toi, petit criminel – (pendre au nez)
  • Vous tombez à pic, jeune homme ! dit-il à Simon. Il me manquait un brigadier-chef pour compléter le détachement – (à pic)
  • Le lieutenant Buffet, mon adjoint, vient également de l'École de Tulle… Il guigne sa troisième ficelle… – (ficelle)
  • Vous m'avez l'air d'un drôle de ouistiti, vous ! – (ouistiti)
  • Et si vous faites le Jacques, on vous enlèvera vos petits galons tout neufs et vous irez coucher sur un bat-flanc, en salle de police – (faire le Jacques)
  • fut promu général, et, pour flatter son goût du réapprovisionnement en têtes de pipe, envoyé sur Paris, au service des effectifs – (par tête de pipe)
  • il organisa chaque semaine des fêtes somptueuses, accumula pour la plus grande satisfaction des citadins, les sauteries, les galas, les corsos, les soirées dansantes, les feux d'artifice, les cavalcades en costumes – (corso)
  • On est frais avec un zigue comme celui-là ! – (frais)
  • Avant de faire manoeuvrer quelqu'un devant le préfet et les grandes huiles, on s'assure de ses capacités – (huile)
  • Si dans huit jours votre brigadier-chef n'est pas à même de marcher, l'arme sur l'épaule, sans me soulever le coeur, je le casse immédiatement et l'affecte comme aide-cuisinier – (casser)
  • Je vous parle, tête de mule ! – (tête de mule)
  • Un mot de plus, et je l'envoie au cabanon jusqu'à perpète – (cabanon)
  • Jacomard, un ancien garçon de ferme qui terminait sa cinquième année de volontariat, et s'apprêtait à rempiler – (rempiler)
  • Quatorze jours d'une claustration adoucie par l'ivresse, et, le quinzième, perme en poche, il allait rejoindre « sa poupée » – (poupée)
  • Pourvu que j'aille auprès d'ma petite poule tous les quinze jours, et que le patron de la cantine me fasse crédit que j'suis fleur, c'est tout ce que je demande – (fleur)
  • Et vous irez dans l'autre compagnie donner un peu de tintouin au capitaine Trugex – (tintouin)
  • ou qu'on consentît, par miséricorde, à lui laisser quelque temps encore des galons de bricard, cela ne le mortifiait point – (bricard)
  • alors qu'il s'agissait principalement de légitimer la corporation des gradés de carrière et d'assurer à ses membres, le plus longtemps possible, la solde mensuelle, la sainte-touche, comme ils disaient, leur seul et positif idéal – (Sainte-Touche)
  • Sans autre ambition que d'accroître leur solde et leur puissance en décrochant lustre après lustre des galons supplémentaires, ils méprisaient tous ceux qui tâchaient, en dehors du service, de s'élever, de s'instruire – (lustre)
  • consacrait ses maigres gains à l'achat de livres et de revues plutôt que de leur offrir « un godet » de temps en temps – (godet)
  • Le mess et la cantine étant leur seul exutoire, ils y couraient à la moindre occasion, abandonnaient sans cesse leur travail pour s'en jeter un dans le col – (se jeter)
  • des palmarès de « grognasses » troussées à foison – (grognasse)
  • des fiers-à-bras rogues avec la menue gradaille, mais placides et cois devant le moins dangereux des adjudants – (fier-à-bras)
  • Il y a trop longtemps que je vous promets de faire sauter vos galons. Vous allez décrocher la timbale – (décrocher la timbale)
  • À la prochaine faute, je vous saque – (saquer)
  • j'ai eu le nez creux de m'installer là ! Je me doutais de quelque chose ! – (avoir le nez creux)
  • Cavale te coucher, Chalumot, ou je te boucle en taule immédiatement ! – (boucler)
  • ils fréquentaient des officiers influents, tel le lieutenant Buffet, capables, entre deux pots fraternels, de les assurer d'un sérieux coup de piston – (piston)
  • Ces retrouvailles, où le pelotage et la flatterie semblaient de mise, demeuraient essentiellement militaires – (pelotage)
  • Vous, dit Jude, mêlez-vous de vos oignons ! – (se mêler de ses oignons)
  • Pour moi, vous n'êtes qu'un vulgaire brigadier comme les autres… Moins que les autres ! Une lavette… – (lavette)
  • Maintes fois, durant la journée, le capitaine Trugex renouvelait ses rondes dans les garages, tombait à l'improviste au milieu des hommes, rabrouait les cadres pour leur 'j'm'enfoutisme', annonçait des sanctions – (je m'en foutisme)
  • Ah ! le Soudan ! L'Afrique Occidentale Française ! C'est le paradis sur terre, christouche ! – (christouche !)
  • On se la coule douce, on gagne des pépètes en veux-tu en voilà… – (pépette)
  • ici, à la métropole, c'est boulot boulot sans débander – (sans débander)
  • Fier d'avoir su si bien baiser, à si peu de frais, lui, le colonisateur officiel, le marsouin légendaire chargé de témoigner notre civilisation aux sauvages, à l'ombre du beau drapeau tricolore – (marsouin)
  • Puis ils relançaient l'opérateur, mendiaient des programmes 'aux oeufs' – (aux oeufs)
  • On s'en est payé une sacrée tranche. Pas vrai Moreau ? –J'en pissais ! – (s'en payer une tranche)
  • Dans le fond, vous avez une bonne petite planque, là… Vous vous faites pas de mousse, hein ? – (se faire de la mousse)
  • qu'on voyait parfois rôder derrière les cuisines, à l'affût 'd'un morceau de bidoche pas trop vilaine' qui lui permît d'améliorer sans douleur le menu familial... – (sans douleur)
  • Vous ne l'emmenerez pas au paradis, petit morveux ! – (ne pas emporter en paradis)
  • Je me suis accroché à cette délivrance, pourtant lointaine.. C'était mon doping, la seule raison de ne pas me laisser avilir stupidement – (doping)
  • Décampez ! Continuez pas à me baver sur les roupettes ! Compris ? On ne vous regrettera pas, mon cochon ! – (baver sur les roupettes)
  • Il se repliait avec lenteur jusqu'à ce qu'on l'eût oublié, puis retournait, tenace, réduisant peu à peu les distances, « bader » comme un gamin et parfaire sa documentation – (bader)
  • Si on n'a pas fini la scène ce soir, on recommencera demain… C'est autant de bénef, t'as saisi ? – (bénef)
  • La vache ! T'as du fiel, toi ! – (avoir du fiel)
  • Le cinéma, on s'en tape. Carre-toi ça dans ta petite tête – (carrer)
  • avait perdu tout aplomb, toute désinvolture en accédant à ce milieu neuf où chacun rivalisait de culot, de roublardise, de savoir-faire – (roublardise)
  • il ne sut forcer les retraites, et fit alors, sur les boulevards, de piteux essais de bonimenteur pour un jouet articulé – (bonimenteur)
  • en passant sur le pont de Neuilly, j'ai voulu me foutre dans la flotte – (flotte)
  • Dans ce foutu métier, il faut s'accrocher ferme, serrer les dents, et n'avoir pas trop d'ambitions – (ferme)
  • Dans ce foutu métier, il faut s'accrocher ferme, serrer les dents, et n'avoir pas trop d'ambitions – (serrer les dents)
  • Quant aux engueulades… Mais vous, sans rire, vous devez être blindé de ce côté-là – (être blindé)
  • Je préfère marcher.. Toute une journée de studio.. Et cette soirée pompante ! – (pompant)
  • Mais, de votre côté, si ça ne vous emballe pas, ce soir-là, dites-le franchement – (emballer)
  • Si tous mes zigues avaient autant de conscience, de jugeote, de discrétion aussi – (jugeote)
  • Je souhaite, moi aussi, qu'ils te foutent la paix, à toi particulièrement, après le tribut que tu as versé à ces branquignols – (branquignol)
  • Là, ça serait le peloton tout de suite. Douze balles dans le buffet ! – (buffet)
  • L'hypocrisie ! L'éternelle pommade ! – (pommade)
  • trop heureux qu'il y ait eu cette fameuse petite guerre pour qu'on vous croie apte à quelque chose, et qu'on vous colle deux ou trois bananes sur la poitrine – (banane)
  • C'est toujours les mêmes qui trinquent – (trinquer)
  • Tu crânes pas, dégonfleur ! – (dégonfleur)
  • Il nous a rudement donné chaud le gaillard, bordel de Dieu ! – (donner chaud)
  • Chalumot dut se lever vivement. Un artilleur lui pilait déjà les pieds – (piler)
  • Pas le moment de roupiller, vieux… Ça barde dur… – (barder)
  • Pas le moment de roupiller, vieux… Ça barde dur… – (mon vieux)
  • I m'écrasent mon paquetage, i s'essuient les pinglots après mon sac.. – (pinglot)
  • C'est cul qu'y ait pas mèche de l'transporter ailleurs – (c'est cul)
  • C'est cul qu'y ait pas mèche de l'transporter ailleurs – (mèche)
  • Si vous vous imaginez que c'est plus chouette de crever étouffé qu'avec un obus sur la tranche ! – (tranche)
  • Les hommes se tassèrent davantage, le cou rentré, les yeux fixes, et retinrent leurs piailleries – (piaillerie)
  • –Mais t'es blessé, non ? T'as morflé un éclat ? –Des clous ! dit Tigeaine. C't'un mec qui m'a tossé. Un grand con de sergent biffin qui voulait m'faucher mon pinard – (tosser)
  • –Mais t'es blessé, non ? T'as morflé un éclat ? –Des clous ! dit Tigeaine. C't'un mec qui m'a tossé. Un grand con de sergent biffin qui voulait m'faucher mon pinard – (biffin)
  • Le fumier ! J'pouvais pas m'défendre, tu comprends… – (fumier)
  • Qu'est-ce qu'i m'a mis dans le porte-pipe… – (porte-pipe)
  • J'me retaille, même.. Pour être aux premières loges.. On n'en a pas vu souvent, d'combat aérien – (se retailler)
  • J'venais juste camoufler le pinard… S'ra durillon, dans ce bordel ! – (durillon)
  • Va falloir le virer dehors… L'enterrer dans un coin… Qui est-ce qui fera ça ? Les gars i vont r'naquer – (renâcler)
  • Ram'nez-vous que j'vous dis ! Merde ! – (se ramener)
  • Merde ! Si ça cognotte, ici… Dans quoi qu'j'ai foutu mes mains ? – (cognotter)
  • Tiens… Gaffe çui-là… Un coup dans le cigare… Éclaté, qu'il a ! – (gaffer)
  • Déconne pas, dit Chalumot. Tu peux pas distinguer. Si tu bouzilles un Canadien ? – (bousiller)
  • Y'a trop lontemps qu'j'ai envie d'en bigorner un, d'Fritz… – (bigorner)
  • comment qu't'aurais voulu que j'essaye ma pétoire ? – (pétoire)
  • j'repère un gonze habillé en Fritz, qui se baguenaudait, peinard, même que j'pense qu'i s'apprêtait à poser culotte et qu'i tâtait un coin pour ça – (gonze)
  • j'repère un gonze habillé en Fritz, qui se baguenaudait, peinard, même que j'pense qu'i s'apprêtait à poser culotte et qu'i tâtait un coin pour ça – (baguenauder)
  • j'repère un gonze habillé en Fritz, qui se baguenaudait, peinard, même que j'pense qu'i s'apprêtait à poser culotte et qu'i tâtait un coin pour ça – (poser culotte)
  • Purée ! que j'crie aux copains, c't'un Boche ! Un vrai ! Et j'tire – (purée !)
  • Et j'tire… Et j'l'étends raide, comme une fleur ! Parce que je vise bien, moi ! – (étendre raide)
  • Il lorgna le ciel, arma son mousqueton, épaula. –J'vous l'dis… J'en dégommerai un ! I m'faut mon Fritz pour rentrer à la maison – (dégommer)
  • tu veux pas que j'fasse un carton dans ta sale gueule ? – (faire un carton)
  • J'vas t'apprendre, moi, à ne pas être miraud ! – (miro)
  • J'te cavale après partout, Chalumot ! – (cavaler)
  • Une mouscaille, dans ce lavabo ! Si f'sait jour, tu verrais mes pompes ! – (mouscaille)
  • Si le major a dit de le porter là-bas, c'est que le mec avait son compte… – (avoir son compte)
  • A quoi bon risquer votre peau ? – (peau)
  • Je conduis un blessé un sanatorium… Et je dois faire vite… Il est au bout du rouleau… – (au bout du rouleau)
  • faut pas tâcher d'm'acheter, hein ? J'mange pas de c'pain-là, moi… – (manger de ce pain-là)

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