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rigolade (depuis 1815) – Définition avec Bob, dictionnaire d'argot

Révisé le 2025-06-22 22:54 | Discuter

Commençons par le principal : il s'agit d'afficher la vedette et la définition dans un bloc lisible et proprement encadré. On n'oubliera pas d'ajouter, si elles existent, les variantes de la vedette, la catégorie grammaticale et la date de première attestation.

la définition

rigolade ⟦ □ partie de rigolade ; □ en rigolade ; □ à la rigolade ; □ prendre à la rigolade ; □ finie la rigolade ; fini, la rigolade ; □ à la rigolade ; ≠ heure n'est pas à la rigolade ⟧ #1815 #nom fém.

■ Amusement, rire, joie, plaisir, fête, bon temps, gaîté ; ■ amusement leste, débauche ; □ partie de plaisir, amusement ; □ ce qui est sans importance, pas sérieux ; □ ne pas se formaliser, ne pas tenir pour grave ; □ quand il est temps de travailler sérieusement ; □ en plaisantant ; ≠ le moment est grave

Passons ensuite aux connexions avec d'autres pages de la famille de Bob. Nous indiquons d'abord la fréquence dans un joli rouge, puis les liens vers les pages d'index, de synonymie, d'usage, de morphologie, de famille, equecétéra, equecétéra. En général, on n'a pas toutes ces informations. On ajoute aussi des images si on a ça sous le coude.

572.jpg: 650x411, 100k (2011-08-12 02:27)

Si qu'on a des citations, on envoie toute la sauce, avec la source, la date, et tout le bataclan, faut pas lésiner. Si rien ne s'affiche dessous, c'est qu'il n'y avait pas de munitions et qu'on n'a pas voulu tromper l'client avec des citations bidonnées à coup d'IA.

les citations

De plus en plus fort, on affiche ci-dessous, quand la connaît (21% des notices en juillet 2025), la date de première attestion. C'est une information de haute valeur, qui a coûté de la sueur et des larmes et que vous ne retrouverez pas chez les concurrents. Avec la source s'il-vous-plaît ! et le nom de son modeste inventeur ! Dans un écrin bien fait pour la mettre en valeur.

les dates

rigolade existe depuis 1815 ; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.

●● Fantaisie, Douz' longes de tirade / Pour une rigolade, Winter, 1815 (DHAF) ●● Bamboche, Winter, Chanson, 1815 ; amusement, divertissement, (Vidocq, Vrais myst. Paris, 1844 (TLFi)

❤️ Ici, c'est le moment psychologique, il faut actionner la générosité des visiteurs.
« Mes z'amis, si vous connaissez une date ancienne, proche des origines, ne la gardez pas pour vous en Suisse et partagez-la plutôt dans la page de discussion, sans oublier d'indiquer la source exacte. Elle sera vérifiée et intégrée à la notice sous votre signature, et vous aussi deviendrez un petit héros de l'histoire du lexique français. »

Je vous confie le secret des dieux. Pour dater le vocabulaire, perso, je secoue continuellement cette liste de pages jusqu'à ce qu'il en sorte quelque chose : ⧉ GL ⧉ Gallica ⧉ MDZ ⧉ Argoji ⧉ Hathi ⧉ Archive ⧉ ULB.

Hoho, non, on n'en a pas fini avec les dates. C'est un sujet trop important. Ici, dessous, c'est un petit graphique en barres qui prétend indiquer quand le mot a été enregistré. L'échelle horizontale, ce sont les années. La barre rouge verticale, c'est une attestation (ou plusieurs). Ça ne marche pas trop mal et c'est encore une exclu de Bob. J'ai ajouté le lien vers Google Ngram pour facilier les comparaisons.

graph (comparer : Ngram)

1815 1927 1917 1894 1861 1877 1884 1969 2015 1934 1988 1933 1948 1930 1929 1960 1953 1932 1949 1935 1979 1966 1982 1977 1935 2013 1895 1914 2011 2008 1903 2011 1976 1829 1836 1942 1886 1897 1929 1969 1870 1955 1916 1947 1888 1905 1909 2002 1911 1911 1912 1960 1985 1924 1954 1925 1927 1927 1927 1957 1969 1815 1902 2005 1946 1884 1904 1939 1952 1984 1927 1937 1830 1945 1946 1954 1955 1955 1993 1968 1948 1951 1957 1920 1951 1966 1904 1938 1979 1910 1980 1969 1901 1952 1954 1954 1925 1889 1895 1846 1968 1957 1953 1950 1948 1975 1926 1846 1958 1980 1944 1986 1963 1981 1974 1918 1917 1915 1971 2009 1954 1897 1994 1978 1931 1922 1998 1914 2004 1936 1974 2007 1928 1911 1911 1933 1977 1847 1958 1968

Ouf !!
C'était long, ou court. Ça dépend des notices. Il y en a qui sont très riches, et d'autres, la majorité, qui sont vraiment comme des miskines. Mais c'est normal. Bon. On peut dire que la définition à proprement parler elle est terminée et on peut s'en jeter un. Mais ne tardez pas, ce qui suit n'est pas là pour décorer. C'est utile aussi. D'abord, on liste les sources utilisées par Bob pour cette notice car rien n'est inventé, on a les noms.

les sources

Ensuite, on affiche les contributions des copains, quand elles existent (quelques milliers, presque toutes par RolandDeL 👏). En général, j'ai repris dans la définition la substantifique moelle des discussions.

les discussions

(preum's)

Bah non, personne n'a contribué !

Ayé. On arrive à la fin finale. Parfois j'ai collecté des informations concernant l'étymologie et c'est juste dessous qu'elles devraient se trouver ; et parfois aussi, j'ai recopié les parties utiles du TLFi, de la BHVF ou du Littré. Pas à la main ! Avec CTRL+C et CTRL+V.

l'étymologie et le TLFi

RIGOLADE, subst. fém.
Pop. ou fam.
A. −
1. [Corresp. à rigoler1A 1] Action de prendre du bon temps, de faire la fête, la noce et en particulier l'amour ; résultat de cette action. Partie de rigolade. Je les trouve [les Masson] trop coureurs de plaisirs, trop jouisseurs, trop portés à la rigolade (Goncourt, Journal, 1878, p. 1224).
− En partic., pop., vieilli. Synon. bagatelle, gaudriole. Moineaud (...) ouvrier parisien imprévoyant et gai, qui n'avait pour toute joie que la rigolade avec sa femme, quand il avait bu un coup (Zola, Fécondité, 1899, p. 9).
2. [Corresp. à rigoler1A 2] Rire bruyant et vulgaire ; amusement, divertissement ; plaisanterie ; moquerie. Aimer la rigolade ; quelle rigolade ! On avait d'abord pouffé derrière ses programmes ; les programmes s'abaissèrent, et une vaste rigolade, ouverte, sans pitié, fit onduler la salle (Montherl., Pte Inf. Castille, 1929, p. 663). Griollet (...) avait regardé Jerphanion, en ébauchant une grimace de rigolade complice. Mais l'ironie était restée au bord des lèvres (Romains, Hommes bonne vol., 1938, p. 93).
− Loc. verb.
Ne pas avoir le coeur/la tête à la rigolade. Ne pas avoir le cœur, la tête à s'amuser, à plaisanter ; ne pas être de bonne humeur. Je voudrais vous avoir fait mieux rigoler, mais je n'ai qu'à moitié le coeur à la rigolade, une déveine ! Ordinairement, il n'y a pas plus carnaval que moi (Bernanos, Imposture, 1927, p. 465). Je t'assure que je n'ai pas la tête à la rigolade (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 416).
Ne pas être à la rigolade. Ne pas être d'humeur à plaisanter. Eh bien ! qu'est-ce encore aujourd'hui ? Tu n'es pas à la rigolade, Est-ce que tu serais malade ? As-tu mal dormi cette nuit ? (Ponchon, Muse cabaret, 1920, p. 186).
B. − P. méton. Propos peu sérieux, fantaisiste. Synon. blague2(fam.), facétie, plaisanterie. Dire, échanger des rigolades. Les cochers, (...) jetaient un regard, lâchaient une rigolade : « Dis donc, tu ne paies rien ?... Ohé ! La grosse mère, je vas chercher l'accoucheuse !... » (Zola, Assommoir, 1877, p. 580). De fil en aiguille, même sur Napoléon on a trouvé des rigolades à se raconter (Céline, Voyage, 1936, p. 436).
− Loc., fam. À la rigolade, pour la rigolade. Pour rigoler, plaisanter. Synon. pour rire (v. rire1I A 3 c). Tu te figures donc que c'est pour la rigolade qu'on échange des prunes ! (Vallès, J. Vingtras, Insurgé, 1885, p. 363). V. arrière-but s.v. arrière- I B 2 ex. de Cendrars.
C. − P. ext.
1. Chose ridicule, peu sérieuse, sans importance. Synon. bagatelle, baliverne, foutaise (pop.). [Dans un tour nég.] Il voulait parler au notaire ! Et séance tenante !... Il s'agissait pas de rigolade ! mais de « Révolution Agricole » ! (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 572). Sur la nationale, le vent me prend de plein fouet. Je sens dans le volant que c'est loin d'être de la rigolade (Giono, Gds chemins, 1951, p. 216).
Prendre (qqc./qqn) à la rigolade. Prendre (quelque chose ou quelqu'un) comme une plaisanterie. Puisque Sénac sait la chose et puisque tu sais qu'il la sait, ne va pas t'imaginer qu'il prend ton histoire à la rigolade. Il en a paru, tout au contraire, surpris et remué (Duhamel, Maîtres, 1937, p. 57). Moi je prends Mussolini à la rigolade (Queneau, Enf. du limon, 1938, p. 68).
Prononc. : [ʀigɔlad]. Étymol. et Hist. 1. 1815 « bamboche » (Winter, Chanson ap. Vidocq, Mém., t. 3, 1828-29, p. 298) ; 2. 1844 « amusement, divertissement » (Vidocq, Vrais myst. Paris, t. 5, p. 173) ; 3. 1875 « chose ridicule, peu sérieuse, sans importance » (Lar. 19e) ; 4. 1877 « chose dite pour faire rire » (Zola, loc. cit.). Dér. de rigoler1* ; suff. -ade*. Fréq. abs. littér. : 186. Bbg. Darm. 1877, p. 82. (tlfi:rigolade)