languefrancaise.net

Citations relevées dans “Je suis un geux” (1929)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Je suis un geux, avec l'entrée qui y est attachée.

  • Bien qu'il existe une pègre internationale, les « clochards » de chaque pays ont une physionomie particulière, un caractère spécifique – (clochard)
  • puisque les boutiques étaient fichées sur le trottoir en plein vent – (fiché)
  • des valises poussiéreuses et des riflards en cotonnade – (riflard)
  • Je pus enfin me rendre acquéreur, moyennant quinze bobs (le bob, en argot, veut dire shilling. 15 bobs font à peu près 90 francs) d'un solide veston taché de graisse, d'un gilet de grosse laine et d'un pantalon ciré par l'usage – (bob)
  • À droite, pour les gens chics ; à gauche, pour les purotins – (purotin)
  • Elles n'ont point la trogne salie, les cheveux épars et l'abject ricanement de nos ivrognesses – (trogne)
  • Tu sais bien qu'on n'a pas le droit, nous autres, d'entrer avec nos lardons – (lardon)
  • Ne reste en panne que celui qui « la crève » – (en panne)
  • Ne reste en panne que celui qui « la crève » – (la crever)
  • J'allonge mes huit gros sous à l'effigie de la reine Victoria – (allonger)
  • Ils mangent leur secours de chômage, leur 'dôle' qui est pour les hommes seuls de 18 shillings par semaine – (dôle)
  • Seulement, gare aux agents, aux « bobbies », qui feraient vivement sauter le secours de chômage – (bobby)
  • Seulement, gare aux agents, aux « bobbies », qui feraient vivement sauter le secours de chômage – (sauter)
  • On y attend, sans doute, la visite des boueux – (boueux)
  • Vous pouvez tâter du workhouse – (tâter)
  • J'enlève mes frusques, une à une – (frusque)
  • Il me souvient d'avoir vu à Nagasaki un jeune marlou japonais en casquette à pont et kimono de serge claire auquel je dois ma plus nostalgique évocation de la Bastoche – (Bastoche)
  • toute invitation mimée est délictueuse. Et le tarif est uniforme : deux livres d'amende pour raccrochage dans un lieu public – (raccrochage)
  • Sinon je suis « refaite » par le bobby du coin – (être refait)
  • Une descente de police y a été faite la semaine dernière. Les fumeries sont blouclées – (bouclé)
  • Nous ressortons pour entrer dans le « saloon » réservé à la haute pègre qui dédaigne la bière et boit du whisky – (haute pègre)
  • Le mauvais gibier, la racaille, tous ceux qui attendent l'occasion propice de faire un coup – (racaille)
  • La cambriole se syndique et l'escroquerie se pratique sous le couvert d 'une société anonyme à capital limité – (cambriole)
  • On l'a pris en filature et il a été fait vers deux heures du matin par un agent de service – (être fait)
  • Relever le courrier, m'explique Loe, cela consiste à surveiller spécialement certaines maisons dans les districts suburbains où le facteur glisse, en passant, les lettres sous la porte – (relever le courrier)
  • et s'emploiera à les liquider après maquillage – (maquillage)
  • C'est l'heure du déjeuner. Un fumet de rata me monte aux narines – (rata)
  • Quittant mon trottoir d'un coup de talon, je pique vers la première rue à gauche – (13609)
  • C'en est un de la « sourde » qui m'a fait près de la Potsdamer Banhof – (faire)
  • C'en est un de la « sourde » qui m'a fait près de la Potsdamer Banhof – (la sourde)
  • Mais « ils » ne peuvent rien. Mes bifetons sont en règle – (biffeton)
  • en rangs pour la pitance. Une écuelle d'eau roussâtre, une miche de pain mastic – (13612)
  • Nous voilà tous dans son bureau. Cela fait une jolie clique – (clique)
  • il ressemble à un vieil appartiteur tombé dans la débine – (débine)
  • Vise-moi ces pompes ! Hein ! Toutes neuves – (pompe)
  • Va montrer ta liquette à l'inspecteur – (liquette)
  • Dame ! pour la becquetance, c'est autre chose… – (bectance)
  • et toutes les autres villes où il y a des Berlingots – (Berlingot)
  • Près de lui, un clochard patenté fourgonne avec son couteau dans le mécanisme d'un vieux phono, son gagne-pain – (fourgonner)
  • je ne t'ai rien demandé jusqu'ici. J'attendais. Mais je pensais bien que tu me 'déballerais' tout d'un moment à l'autre – (déballer)
  • T'y trouveras même des Français, ajoute Ritter ! des mecs à la redresse, qui sont là depuis la guerre – (à la redresse)
  • Le Berlingot, me dit Ritter, à voix basse et en français, est plus 'vite' que le Parisien – (Berlingot)
  • Un coup dans le ventre, on éteint la calbombe et t'es fait comme un rat – (calbombe)
  • Aboule trente pfennigs – (abouler)
  • Une casquette et une vieille veste, un accent étranger, un air de discrétion, voilà qui suffit à vous faire passer pour un « vrai de vrai » – (vrai de vrai)
  • un de ces syndicats corporatifs qui rassemblent les « frappes » de Berlin – (frappe)
  • L'armée des traîne-savates se met en marche – (traîne-savates)
  • Cette gaieté incroyable secoue le gilet d'une virago à monocle d'écaille – (virago)
  • Ce sabbat paraît innocent comme une sauterie – (sauterie)
  • De placides hommasses, l'oeillet à la boutonnière, ont apporté leur ouvrage – (hommasse)
  • Il éclate justement entre deux laiderons dont le paletot sac et les pantalons trop courts dénoncent le pénible travesti – (laideron)
  • et qui ne peuvent même plus, à cause de leur nuque rasée, se crêper le chignon – (se crêper le chignon)
  • La rigolade. Ce mot l'attire comme par sa lumière. Comme tous les malchanceux de la vie, Ritter va d'instinct vers ceux qui aiment à rire – (rigolade)
  • nous nous égarons dans un bal de société où le Tanzmeister (le maître à danser) arrête le tourbillon des boniches et des commis de magasin pour nous faire expulser – (bonniche)
  • Mais il neige, dehors, et la neige dégrise – (dégriser)
  • Ferme la lourde, espèce d'enflé – (lourde)
  • Je n'ai jamais vu, même à Dantzigerstrasse, à Berlin, un assommoir de ce calibre – (de ce calibre)
  • Ces lions-là ont des mufles cuits par le brûle-gueule et des yeux que l'alcool fait vaciller – (mufle)
  • Ces lions-là ont des mufles cuits par le brûle-gueule et des yeux que l'alcool fait vaciller – (brûle-gueule)
  • quelqu'un se détache d'un groupe de grognasses aux paupières rougies – (grognasse)
  • Une seule, vieux frère, je suis fauché – (fauché)
  • Trop de générosité serait une gaffe – (gaffe)
  • Tu crois, par hasard, que je vais te prendre par la main ! Sans blague… – (sans blague)
  • –Alors, on peut entrer ? –Tu vois bien que c'est bouclé ! – (bouclé)
  • T'es comme bibi ? Sans un ? – (bibi)
  • –T'es comme bibi ? Sans un ? –Oui… la vraie poisse – (poisse)
  • Pour avoir voulu goûter à la gueuserie comme à une soupe froide, me voilà camouflé – (13623)
  • Premier contact avec la société charitable qui m'offre ce soir un gîte gratuit au Château des Rentiers. Le Château des Rentiers ! Voilà comment nos édiles, qui ne manquent pas d'humour, ont baptisé cet asile de nuit ouvert aux malheureux – (Château des Rentiers)
  • Une fois les gamelles vidées, raclées, retournées, on nous donne deux couvertures, un « sac à viande » et en route pour le dortoir – (sac à viande)
  • Tu penses que je n'habite pas depuis sept ans à la Villette sans connaître les combines. Je sais me défendre, moi ! – (se défendre)
  • Après ça, tu vas bâcher à Valmy – (bâcher)
  • Parce que c'est la même boîte. Ils se passent les noms – (boîte)
  • si tu sais présenter le boniment, il t'en lâche tout de suite un paquet – (lâcher)
  • il t'en lâche tout de suite un paquet. De quoi croûter pendant quatre jours – (croûter)
  • tu peux te faire vingt balles par jour sans te casser – (se casser)
  • Moi, si j'avais le « buffet » solide, je t'aurais accompagné – (buffet)
  • Moi, je t'avoue que ça ne m'intéresse pas. Je suis trop marle. Je l'défends autrement, tu penses – (marle)
  • Moi, je t'avoue que ça ne m'intéresse pas. Je suis trop marle. Je l'défends autrement, tu penses – (se défendre)
  • frappé à son tour par le sommeil qui le fauche d'un seul coup – (faucher)
  • Comme 37 veut bien me pistonner auprès du chef d'embauche de la gare aux marchandises – (pistonner)
  • deux cafés « arrosés » dans un bar de l'avenue d'Italie, dix-huit sous – (arrosé)
  • Les autres alignent d'invraisemblables ripatons ficelés dans de vieilles chiffes ou élargis dans des chaussons crevés – (ripaton)
  • Les autres alignent d'invraisemblables ripatons ficelés dans de vieilles chiffes ou élargis dans des chaussons crevés – (chiffe)
  • Les plus veinards ont de vagues espadrilles – (veinard)
  • Il hésite entre ma résolution et l'incertitude d'un vieux candidat au nez rouge, possesseur également d'une paire de ribouis – (ribouis)
  • T'étais encore noir, hier ? – (noir)
  • porte l'estampille d'une Société Philanthropique fondée en 1780 et reconnue d'utilité publique (tu parles !) – (tu parles !)
  • Ils s'y sont plaqués à trois, autour d'un litre de piccolo – (picolo)
  • Le litre est à moitié vide – (litre)
  • Allons, magne-toi un peu ! – (se magner)
  • Tu comprends donc pas. J'ai dit : « Je paye » une chopine – (8745)
  • et un gnome en pardessus mastic, le melon enfoncé sur les oreilles – (13612)
  • et un gnome en pardessus mastic, le melon enfoncé sur les oreilles – (melon)
  • débine-toi, affreux ! – (se débiner)
  • Cette canfouine, puante comme une étable à cochons, avec un pot de chambre au milieu ! – (canfouine)
  • Ils ont dix-huit ans et la belle insouciance de la jeunesse, des allures de types à la coule et des poignées de main de conspirateurs – (à la coule)
  • Quand même, pour «la refiler» sous un pont à cette époque-ci... tu parles d'une réjouissance – (la refiler)
  • C'est un jeunot, avec un képi plat et une capote-raglan – (jeunot)
  • Doucement, hein ! À cause de les panards ! – (panard)
  • Voilà trois nuits que je refile dans les bouches du métro – (la refiler)
  • On va d'abord taper Civrier à sa permanence – (taper)
  • Et il faudra qu'il nous lâche vingt francs – (lâcher)
  • Avec les vingt francs du camarade Civrier, cela fait trente. On est paré – (paré)
  • C'est pas dans les boîtes chics et dans les brasseries qu'il faut aller. On serait débarqué, et vivement ! – (débarqué)
  • C'est pas dans les boîtes chics et dans les brasseries qu'il faut aller – (boîte)
  • Tantôt le patron aurait bien voulu… mais sa femme n'aimait pas les mendigots – (mendigot)
  • on voit bien que tu ne connais pas le bisnesse – (bizenesse)
  • Alors, pour toi, c'est à ton pèze que je m'adresse… – (pèze)
  • À dix heures moins le quart, on était rue Myrrha. Un lapin. Le camarade était sorti avec sa dame dans la forêt de Fontainebleau. On ne savait pas quand il rentrerait – (poser un lapin)
  • Après dix heures de sommeil on est retapé – (retapé)
  • Si je te disais mon chiffre de la semaine dernière, tu ne voudrais pas me croire ! – (chiffre)
  • autant retourner chez Félix Potin ! Sans charre, j'y ai « bossé » deux piges – (char)
  • autant retourner chez Félix Potin ! Sans charre, j'y ai « bossé » deux piges – (pige)
  • Ça gaze-t-il ! Ou ça ne gaze-t-il pas ? – (gazer)
  • Ernest m'apporte une soupe assez pâle, un miroton aux carottes, un carafon d'aigre bibine – (bibine)
  • T'endors pas, me dit charitablement Ernest, et au drapeau ! – (au drapeau)
  • Il fallait que j'aille recherche mes anges au poste, six fois par jour. Les cognes étaient fous – (cogne)
  • Encore une journée de tirée, fait-il – (tiré)
  • À neuf heure moins le quart, on met les voiles – (mettre les voiles)
  • je menace, on me flanque à la porte – (flanquer)
  • Pendant ce temps-là, d'ailleurs, ingénument aussi, on me carottait trente sous – (carotter)
  • Alors, je te mettrai au bois, parce que le coltinage des sacs, quand on n'a pas l'habitude, ça plombe les reins une semaine entière – (coltinage)
  • Alors, je te mettrai au bois, parce que le coltinage des sacs, quand on n'a pas l'habitude, ça plombe les reins une semaine entière – (plomber)
  • Pour faire du charbon, mon vieux, il faut avoir tout essayé. Tu gâches tes nippes et pas un hôtel ne t'accepte – (nippes)
  • pas un hôtel ne t'accepte […]. T'es trop dégueulasse – (dégueulasse)
  • On me conseilla d'aller coucher au « Domus » de la rue Marcadet, qui accepte les carbis – (carbi)
  • Tu vas pouvoir en écraser un bon coup – (en écraser)
  • Je suis bien vieux, pour être anarcho, avec ma dégaine d'ouvrier sans travail – (anarcho)
  • il te trouvera une place tranquille, un travail doux… Ça, on peut dire qu'Alphonse n'a jamais abandonné ses amis dans le besoin et il en a tiré plus d'un de la mistoufle – (mistoufle)
  • Tu parles s'ils nous ont possédés ! – (posséder)
  • je constate que je suis resté en panne, et qu'en dépit de mes efforts je dérive – (panne)
  • Tu ne t'es donc pas fait piquer ? – (piquer)
  • tu seras nettoyé en trois jours. Je sais ce que je dis, j'étais garçon d'hôpital. Ce qu'ils en ont tué, des malheureux ! – (nettoyé)
  • Je préfère coucher dehors et me faire ramasser pour vagabondage – (ramasser)
  • dans la cloche, si tu sais y faire, je ne te donne pas quinze jours pour te défendre – (être à / de la cloche)
  • les apprentis s'exercent la main sur ta bobine – (bobine)
  • Je ne te dis pas que c'est coupé au poil, comme sur les boulevards… Mais t'es propre – (au poil)
  • le clochard y répond par une combine personnelle. Il devient un vieux pilon – (pilon)
  • Et les macchabées qu'ils ont embrouillés pour qu'on ne reconnaisse pas leur identité – (embrouiller)

<139 citation(s)>