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Citations relevées dans “Je tape la manche. Une vie dans la rue” (2015)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Je tape la manche. Une vie dans la rue, avec l'entrée qui y est attachée.

  • Je n'imaginais pas que mon métier serait de taper la manche dans les rues de Paris, de mendier pour vivre, pour survivre. – (manche)
  • Je n'imaginais pas devoir, un jour, fréquenter des squats, me retrouver dans les mains de marchands de sommeil… – (marchand de sommeil)
  • Je n'aspirais pas à devenir un marginal, un sans domicile fixe, ce que certains appellent un « clodo ». – (clodo)
  • Quand je suis arrivé, la nourrice m'a dit que je devais l'appeler « tata ». – (Tata)
  • Une fois, il est arrivé avec sa mob, une 104 Peugeot. – (mob, une fois)
  • J'étais grisé par la vitesse. Je m'en rappellerait toute ma vie comme d'un moment super. – (super)
  • « Tata », de plus en plus méchante, le donnait des claques pour rien – (38918)
  • J'avais des copains avec qui je pouvais enfin jouer sans être grondé. C'était génial. – (génial)
  • Il m'a mis une claque. Comme je n'avouais pas être l'auteur de ce vol, il a continué à me frapper. – (mettre)
  • j'ai entendu ma nourrice déclarer à mon père que j'avais cassé mon vélo. Ce n'était pas vrai. […] Je n'avais pas cassé ma bicyclette pour la bonne et simple raison que je n'en avais pas. – (83322)
  • Au début cela m'a fait hyper bizarre. Beaucoup de monde, plein d'élèves. Je me sentais un peu perdu. – (hyper)
  • Lors des vacances, je suis allé dans un centre aéré. C'est là que j'ai connu mon premier flirt. – (16182)
  • Mon père était devenu agent de sécurité au centre d'essais du TGV à Vitry. […] Il m'a montré comment il faisait ses rondes. Il avait une clef qui ouvrait des boîtes qu'il appelait des « mouchards ». – (mouchard)
  • J'ai la haine de ma mère, elle m'a laissé tomber comme une vieille chaussette. – (laisser tomber comme une vieille chaussette)
  • Je prenais alors une raclée : claques, coups de pied sur les fesses… Tout y passait. – (tout y passe)
  • Quand il n'était pas bourré, c'était un père super. – (bourré)
  • En réalité, ni mon père ni Tata Léone ne savait que je séchais les cours, qu'avec les copains nous empilions les conneries. – (empiler)
  • Parfois avec mes copains, quand on séchait les cours, on squattait une des caravanes qui était stationnée pas loin du collège. – (squatter)
  • On se goinfrait de ces friandises en rigolant de nos exploits. – (se goinfrer)
  • Il ne fallait pas avoir froid aux yeux avec toutes ces devantures et affiches sexy, ces filles qui racolaient sans aucune retenue et dissimulation. – (ne pas avoir froid aux yeux)
  • Je suis parti à l'armée. Je suis resté six mois en Allemagne à la 1re compagnie de combat stationnée à Neustadt. J'y ai bien déconné, fait le mur, passé une nuit à picoler à la fête du vin blanc. – (déconner, faire le mur)
  • Et l'armée n'était pas mécontente de se débarrasser de moi. Les chefs n'aiment pas beaucoup les déconneurs. – (déconneur)
  • J'étais sale, mais ne savais où me laver. Mes vêtements étaient dégueulasses, sentaient le vieux. – (dégueulasse)
  • J'ai tenté de faire la manche pour gagner un peu d'argent pour me payer quelque chose à manger. Mais je récoltais très peu de monnaie… – (monnaie)
  • au fil des jours, à ce rythme, mes habits sont devenus de plus en plus crados. – (crado)
  • Marco, lui, était toujours bien sapé, costumes impeccables. Il portait un chapeau, qui me faisait rire, un borsalino comme ceux des mafieux. – (Borsalino)
  • Il appréciait mon attitude à son égard, il me l'a dit plusieurs fois. À chaque fois ses compliments me donnaient une « pêche » supplémentaire. – (pêche)
  • C'était super sympa, vraiment extra ! Quel bon souvenir ! – (extra)
  • il m'a engueulé et ordonné de dégager immédiatement Sarah. – (83324)
  • Je me suis alors retrouvé seul et à la rue. […] La galère a recommencé, et plus le temps passait et plus je m'enfonçais. – (galère, s'enfoncer)
  • Je trouvis souvent un moyen d'entrer dans le parc en évitant de me faire repérer et piquer par les gardiens et de passer devant les postes de surveillance. – (piquer)
  • Ils me sont tombés dessus, m'ont contrôlé, j'étais en règle, ils ne m'ont pas embarqué au poste, mais j'ai été viré sans ménagement – (embarquer)
  • Si j'étais tombé sur celui qui m'avait fait cela, je lui aurais défoncé la gueule. – (défoncer la gueule)
  • La nuit dans le métro, il y a un nombre d'enculés qui ne respectent rien, pas même ceux qui partagent la même vie et comme eux n'ont rien. – (enculé)
  • Vous faire tirer vos affaires, n'avoir plus rien à vous mettre aux pieds, plus le moindre objet de toilette, c'est terrible – (tirer)
  • Ils sont bizarres et chlinguent terriblement. Ils ne doivent pas se laver souvent. – (schlinguer)
  • ces toxicos qui, devant tout le monde, se piquaient, tenaient à peine debout tellement ils étaient chargés et déjantés. – (chargé, déjanté)
  • Ces anciens tôlards déglingués et parfois agressifs qui venaient traîner ou se taper, à bon prix, des filles parfois bien décapées – (83325)
  • Progressivement, je me suis rendu compte que, derrière le bordel ambiant, il y avait des mecs qui tiraient les ficelles, des chefs. – (tirer les ficelles)
  • je faisais la tape toute la journée mais cela ne rapportait pas assez. – (tape)
  • Cela me permettait de peu dépenser de ce que je gagnais, ce n'était pas lourd, et ainsi de me nourrir de pizzas ou de sandwichs. – (lourd)
  • parfois on entendait des cris, des engueulades, il est arrivé que cela se castagne un peu, mais rien de très méchant, et cela se calmait assez rapidement. – (castagner)
  • Le seul problème, c'était l'alcool et la drogue. On croisait des mecs pétés à l'alcool ou shootés. – (pété)
  • Ça fumait grave et, le soir, ils planaient dans les nuages. – (grave)
  • Avec les camés, vous pouvez tomber sur des barjos, des déjantés prêts à déraper et à vous provoquer. Je m'écartais d'eux. – (barjot, déjanté, déraper)
  • Je picolais aussi parfois un peu grave. – (grave)
  • Je m'enfilais de la bière, et quand je pouvais, je me tapais une vodka ou du Malibu. Je n'étais pas souvent à sec. L'alcool me rendait joyeux – (être à sec)
  • l'immeuble était très grand et truffé de sorties. – (truffé de)
  • La règle, c'est : « Je ne sais rien, je ne suis au courant de rien, je viens d'arriver, je n'ai rien vu, je ne connais rien, je ne parle à personne… » […] Quand les flics te posent des questions, si tu sors de ces clous, tu prends des risques pour ta carrosserie dès qu'ils ont quitté le squat. – (marcher dans les clous, 83327)
  • Il te faut alors déguerpir rapide et loin. Ta réputation te colle à la peau. – (rapide)
  • J'avais [SDF] été cueilli avenue des Pyrénées, j'étais avec mes potes Johnny et Charly, c'était le soir, nous avions un peu bu, mais nous ne foutions pas le bordel. Les « bleus » sont arrivés, nous ont fait monter de force dans un bus. Impossible de refuser. […] Dans le bus, le conducteur était isolé de nous par un grillage métallique. – (bleu)
  • Je me suis assis où je pouvais, au milieu de types plus ou moins bizarres, des épaves. Il y avait un mec complètement à la ramasse, il ne tenait pas debout mais ne voulait pas demeurer assis. – (à la ramasse)
  • Si les vêtements étaient trop crades, on nous filait des fringues propres. – (crade, fringue)
  • Après, direction réfectoire, et lentilles et fayots… – (fayot)
  • À 5 heures, après un café couleur jus de chaussette avec du pain, je me suis retrouvé sur le trottoir. – (jus de chaussettes)
  • Je picolais grave, ballotté par des copains aussi « hors-sol » que moi. – (83328)
  • il nous a proposé de monter chez lui boire un verre. Cela ne se refuse pas. – (83329)
  • Je prenais tout cela avec passivité. Je n'avais pas grand chose à perdre. J'étais à la ramasse, une emmerde de plus, au point où j'en étais, cela ne m'apparaissait pas dramatique. – (à la ramasse, emmerde)
  • Quand ils arrivaient à plusieurs, et venaient vers moi, je savais qu'ils cherchaient la castagne. – (castagne)
  • Le plus costaud s'est jeté sur moi pour me faire tomber, il m'a balancé un coup de pied. J'avais vu arriver le coup – (balancer)
  • La nuit, avec ces déglingués, il faut taper et dur, sinon ils te marchent dessus et ne te respectent jamais. – (83330)
  • Parfois, ils se battent entre eux et cela peut dégénérer. Alors, les flics, alertés, débarquent, ne font pas dans la dentelle et virent tout le monde. – (ne pas faire dans la dentelle)
  • Mais, quand il fait jour, c'est une tout autre histoire, et les premières fois c'est difficile. – (c'est une autre histoire)
  • des réflexions désagréables, du type « dégage, sinon je t'envoie les flics… » – (dégager)
  • Il m'est arrivé aussi de piquer dans les supermarchés, de barboter des gâteaux ou du jambon ou d'en bouffer sur place. – (barboter)
  • La nuit dans la rue, c'est la loi de la jungle, le jour la règle c'est chacun pour soi, chacun son trottoir, et même chacun sa rue. La nuit c'est pire. – (loi de la jungle, chacun pour soi et Dieu pour tous)
  • au bout de cinq ans, ça n'a plus collé entre nous. Alors j'ai pris mes fringues et l'ai quittée au jour au lendemain. – (coller)
  • j'étais tellement physiquement épuisé, moralement vidé, je n'en pouvais plus, j'étais complétement cassé – (vidé, cassé)
  • On tapait tout les trois la manche vers Gambetta. Johnny et Charly étaient toujours assis à côté du magasin Picard en attendant le pèlerin, moi j'étais généralement sur le trottoir d'en face. Ainsi on ratissait large. – (pèlerin, ratisser large)
  • On avait trouvé un endroit bien placé, car ce magasin attirait du monde, et pas forcément des fauchés. Les pèlerins n'étaient parfois pas trop regardants sur ce qu'ils nous filaient comme pièces. – (fauché, pèlerin)
  • Une bande de Polonais a voulu plusieurs fois nous déloger ou se taper avec nous. – (se taper)
  • Avec les Polaks, quand il se pointent et te cherchent des noises, il faut tout de suite réagir – (polack)
  • il faut réagir tout de suite, sinon vite fait ils vont te virer, t'éjecter sans merci, et tu ne pourras plus venir. – (éjecter)
  • Johnny, qui était le plus ancien d'entre nous, avait l'expérience, et quand ça chauffait, il ne fallait pas la lui faire à l'envers, il tapait. – (la faire à l'envers)
  • Plusieurs fois, ça a été très chaud, et les flics sont arrivés. – (chaud)
  • quand c'était l'anniversaire de l'un d'entre nous [SDF], il n'avait pas le droit de taper la manche et de taquiner le pèlerin, on le prenait en charge. – (pèlerin)
  • Les gens étaient généreux, super gentils, on mangeait et on buvait comme des rois. – (comme des rois)
  • De nouveau seul, je ne pouvais plus demeurer là où j'avais tapé avec mes potes, où j'avais été heureux avec eux. – (taper)
  • J'ai fait également la connaissance de Pacco, avec lui aussi je m'entendais bien. Il n'était pas très bon dans la rue, mais il n'y en avait pas deux comme lui pour faire la tape dans le métro. – (tape, pas deux comme X)
  • Gilles, que les gars de la rue surnomment « le Mytho » […] raconte n'importe quoi. Il dit trouver régulièrement par terre des liasses de billets. – (mytho)
  • il ne boit pas particulièrement. Il n'est pas comme certains qui toute la journée sucent une bouteille de rouge. – (sucer)
  • Il est de plus en plus déglingué. Pourtant il ne boit pas particulièrement. […] Il est dingue, le papier est resté collé au bonbon et, manifestement, il ne se décolle pas. – (le papier est resté collé au bonbon)
  • J'ai connu Barbara, devant un magasin de chaussures, avenue des Pyrénées, dans le XIXe arrondissement. Cela a tout de suite collé entre nous. Une fille super – (coller)
  • Un jour, Patrick m'a proposé de travailler avec lui devant le Drugstore des Champs-Élysées. Il m'a dit que c'était un endroit super où les pèlerins étaient sympas et généreux. – (travailler, pèlerin)
  • je lui ai dit de dégager de mon secteur – (secteur)
  • Il jouait la comédie mais cela n'a pas pris. – (prendre)
  • Souvent se pointent des mecs qui veulent vous virer, surtout les jeunes, qui ne respectent pas les anciens. Alors, quand j'en voyais un qui tournait autour de l'entrée du Drugstore, Patrick ou moi, nous allions tout de suite au contact, lui montrer nos dents, grogner et faire en sorte qu'ils se cassent ailleurs. – (aller au contact)
  • je leur disais que, pour me virer, ils devraient me passer dessus, me tuer. – (passer dessus)
  • La rue, c'est comme la jungle, pas d'avenir pour les faibles, les frileux ou les peureux. – (loi de la jungle)
  • La nouvelle génération de tapeurs ne respecte pas grand-chose et de moins en moins les anciens, surtout si tu travailles dans un endroit juteux. – (tapeur, travailler)
  • Au Drugstore, j'ai alors eu l'idée de prévenir les clients qui avaient garé leur voiture sur la piste cyclable, rue de Presbourg, quand les contractuelles se pointaient pour leur coller une prune. – (prune)
  • Pendant quelques jours, je n'ai pas décollé du Drugstore. – (décoller)
  • je peux le dire, un billet de 100, on est content si on en fait un ou deux par an. Ça n'arrive pas tous les jours. – (c'est pas tous les jours que)
  • Nous avons aussi découvert un self, avenue de Wagram, où nous pouvions prendre un repas pour seulement 7 euros. – (self)
  • Il avait tout plaqué pour une Brésilienne dont il était tombé dingue amoureux. – (dingue)
  • On était une bande de copains, on passait du bon temps ensemble et on faisait un pot commun. Si l'un d'entre nous était malade ou fatigué, il avait quand même sa part. – (83335)
  • et m'engueule quand je ne suis pas bien rasé. Il m'a expliqué qu'il ne fallait jamais se laisser aller. – (68915)
  • La manche, c'est finalement mon métier. Je me débrouille assez bien. J'ai appris progressivement à aborder le pèlerin et surtout à le repérer. Je suis devenu un pro de la tape. – (pèlerin, tape)
  • Mais à part cela, ce n'était pas un mauvais mec, mais il était seul, dormait dans la rue. – (mec)
  • c'est un salopard, il n'a pas été réglo avec moi et a essayé de me doubler en me piquant mes clients – (réglo)
  • [il] a essayé de me doubler en me piquant mes clients – (doubler)
  • je suis tombé sur lui et, avant qu'il ait pu moufter, je lui ai décoché une claque dans la gueule – (moufter)
  • Ce genre de type qui, devant vous, fait des courbettes et derrière vous dézingue… je ne peux pas saquer. – (dézinguer, saquer)
  • Il y en a qui tirent des tronches de six pieds de long… – (tirer la tronche)
  • C'est aussi pénible de taper la manche quand il pleut, car, comme on dit, « parapluies ouverts, porte-monnaie fermés ». Il ne reste plus alors qu'à se réfugier dans un café et à s'envoyer un p'tit noir. – (83336)
  • Robert Hossein était très pointilleux, il avait des yeux partout, voyait tout et même la petite erreur de placement des comédiens. – (avoir des yeux partout)
  • Il gérait tous les comédiens à la fois. Chapeau ! – (chapeau !)
  • Il n'était plus comme avant, il boîtait, avait l'air fatigué, usé, faible. Une dame s'occupait, m'a-t-il dit, de lui, mais cela n'allait pas fort. – (ça ne va pas fort)
  • j'en ai rencontré des personnalités, dans le « triangle d'or », rue Montaigne, George-V et Drugstore des Champs-Élysées – (triangle d'or)
  • on faisait la tape un verre de vodka à la main […] On s'en est mis pas mal dans la gueule, on était mûrs, cuits à point, mais ça ne se voyait pas trop. – (s'en mettre dans la gueule, mûr, cuit)
  • on s'est tapé plusieurs bières dans un pub, avenue de Wagram, on a fait la fête tard – (pub)
  • avec qui je me tapais souvent une petite bière pour nosu regonfler le moral. – (regonfler)
  • j'ai vu arriver un type qui s'est présenté comme le plus ancien tapeur de manche du VIIIe arrondissement. Il m'a dit que cela faisait quarante ans qu'il mendiait – (tapeur de manche)
  • Il avait donc décidé de prendre ma place devant le Drugstore. Il me signifiait mon expulsion et me conseillait d'aller voir ailleurs. Je n'ai pas cédé – (83340)
  • Comme j'en avais marre d'être tout seul, je lui ai proposé de taper à deux. Il a accepté. Il tapait super bien, il m'est vite apparu sympathique, m'a complimenté aussi sur ma technique. On a travaillé ensemble tout le mois d'août. – (taper, donner)
  • je me suis rendu compte que l'humour, généralement, ça paye. Il faut faire genre « pour mes vacances à Courchevel, s'il vous plaît » ou « pour dormir au Plazza » – (65805, genre X)
  • Partout j'ai trouvé des gens super cool, il n'y a pas que des pisse-vinaigre, et quand j'en croise, cela m'amuse de les dérider. – (pisse-vinaigre)
  • Quand il m'est arrivé d'être trop imbibé, de prendre une cuite, c'est lui qui m'a ramassé. – (imbibé)
  • À la différence d'autres, je n'ai pas l'alcool méchant. – (83341)
  • Un jour où je m'étais tapé au moins une dizaine de verres de gris, j'étais totalement incapable de faire la tape – (gris)
  • m'a offert une bière en apéro et pour le digeo une poire. J'étais en super forme. – (digeo, 83344)
  • J'ai voulu leur faire découvrir un bar chaud de Pigalle. – (X chaude)
  • Si je tombe sur un grincheux qui reste ridé, qui fait la tronche, je lui propose souvent de lui offrir « un séjour gratuit sous ma tente » – (faire la tronche)
  • Depuis cet épisode, je ne bois plus, en tout cas dans ces proportions. Je ne me cuite plus, je fais gaffe. – (cuiter)
  • Je ne me cuite plus, je fais gaffe. J'ai eu du pot de m'en sortir sans casse. – (casse)
  • il a essayé de monter contre moi certains SDF en leur disant des saloperies sur mon compte, que je n'étais pas réglo et toutes sortes de mélodies de ce genre. C'était un fumier : devant moi il faisait le beau et, derrière, c'était le roi des coups de pute. – (monter qqun contre qqun, 83345, coup de pute)
  • Sachant que j'étais limite de lui défoncer la tronche, il est arrivé au Drugstore avec cinq copains – (83346, défoncer la tronche)
  • un a cherché à me provoquer pour me foutre son poing sur la gueule. – (main sur la gueule)
  • Zina tapait la manche avec nous, elle attirait les passants, elle se mettait sur le dos, attendant les caresses. – (83348)
  • Chaque jour, il se dégradait, n'était plus le même, pleurait, n'arrivait pas à retrouver le moral, ne riait plus, ne parlait presque plus, il avait disjoncté. – (disjoncter)
  • il voulait se suicider. Il en avait marre de sa vie et rien à foutre de tout. – (rien à foutre)
  • J'en ai connu des mecs qui alors se défoncent à l'alcool au-delà du raisonnable pour ne plus avoir à se confronter à la réalité et au regard des autres. – (se défoncer)
  • Je lui ai proposé de lui enseigner à faire la manche. Pendant un an, on a bossé ensemble. Je lui avais appris à être souriant quand on tapait la pièce, aimable et poli. – (taper la pièce)
  • C'est quand même dur, la rue, difficile d'y gagner sa vie, d'y faire son trou, de résister à ceux qui veulent vous pousser, vous virer pour prendre votre place – (faire son trou)
  • ces jours où la chance vous fait signe et des pèlerins vous glissent un billet dans la main. – (pèlerin, 68063)
  • Nous prenons notre déjeuner ensemble puis nous tapons devant Le Relais de l'entrecôte jusque vers 15 heures. – (taper)
  • il a foutu une baffe à un mec qui, sans lui demander la permission, n'arrêtait pas de le mitrailler avec son appareil photo. – (mitrailler)
  • qui a osé déposer plainte et dire à la police que Michel l'avait traité d'homo. C'est ridicule : comment pouvait-il savoir qu'il l'était, ce n'était pas écrit sur sa figure. – (écrit sur qqun)
  • J'entendais bien les politiciens et les journalistes piailler dans le poste ou à la télé, mais je ne me sentais pas vraiment concerné par leurs discours. – (82469, 31576)
  • J'aime surtout les faits divers, ils se déroulent souvent dans des endroits que je connais. Ils évoquent des personnes qui parfois nous ressemblent un peu, ne sont pas des privilégiés. Le plus souvent, ce sont des cabossés. – (83351)
  • Je me tape de longues journées, et la nuit souvent, jusqu'au dernier métro, alors pourquoi je n'empocherais pas plus que les glandus qui ne restent que peu de temps sur le trottoir ? – (glandu)
  • Les politiques, ou ceux que mes copains ont cru reconnaître comme étant des politiques, parfois se la jouent un peu trop. – (se la jouer)
  • Ils nous respectent, nous écoutent, ne nous jugent pas et ne nous condamnent pas. Ils sont formidables, ne nous prennent jamais pour de la merde, eyc. Ils ne nous gueulent jamais dessus. – (prendre pour de la merde)
  • Un jour, on m'a filé un costard super classe, grande marque. […] j'étais beau comme un camion tout neuf. – (beau comme un camion)
  • ce téléphone me permet de rameuter des potes en cas de problème ou d'agression. Nous sommes toujours à la merci de tarés, surtout quand il fait chaud le soir. Ils sont alors excités comme des puces en chaleur et nous cherchent des noises. – (taré, exciter comme une puce)
  • Quand je dormais dans les cages d'escalier, j'ai eu souvent affaire à la police. C'est parfois difficile à avaler, inutile de discuter, de leur raconter des histoires ou de mettre du temps à remballer ses affaires. – (avaler)
  • Il y aussi les « bleus », ceux qui vous embarquent vers le centre de Nanterre. Eux, faut les fuir. Ce ne sont pas des enfants de choeur, pas question de tenter de les amadouer ou de leur raconter des histoires. Ils vous font monter dans le bus, un point c'est tout. – (bleu)
  • Régulièrement, le soir, les « civils » m'interrogent pour savoir si je n'ai rien décelé de suspect, vu des voleurs à la tire… – (civil)
  • Dans cette HLM, c'était très chaud : l'entrée de l'immeuble était squattée par des jeunes drogués. Ils foutaient le bordel la nuit à cause de la came. C'était complètement dingue. – (squatté)
  • J'aurais aimé gagner plus, mais le soir, alors que je commençais vers 10 heures, je terminais jamais avant 23 heures, le dimanche compris. J'étais rincé. – (rincé)
  • Dany qui baragouine quelques mots d'anglais a pu savoir qu'elle était brésilienne. – (baragouiner)
  • Autour, d'autres filles tournent, et sous prétexte de demander des renseignements, dérobent les portables ou font le sac des touristes. – (faire)
  • Les « marcheurs de bagues » sont partout dans notre quartier. Ces filles [Roms] font croire qu'elles ont trouvé par terre une bague en or, vous racontent des salades et cherchent à vous soutirer de l'argent. C'est une arnaque extrêmement bien rodée. – (83354)
  • et font semblant en montrant un plan de lui donner le sentiment d'être perdues. Elles en profitent pour leur faire les poches ou leurs sacs et leur barboter leur portefeuille. – (barboter)
  • Ce sont les travailleuses de la nuit. Elles sont aussi très encadrées et surveillées par des mecs baraqués qui ne rigolent pas. – (ne pas rigoler sur)
  • Tout cela est structuré et surveillé par des mecs qui ne sont pas des chanteurs choral. – (enfant de choeur)
  • C'est fou ce qu'ils peuvent boire. Ils se pètent la gueule à la bière et parfois descendent en moins d'une soirée une bouteille de vodka. – (se péter la gueule, descendre)

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