Annonce amicale : 30 jours pour jacter comme mézigue, de Sylvain Vanderesse, est paru.
Mots croisés et autres jeux à gogo.
Aux éditions de l'Opportun.
Citations relevées dans “Sous-soliloques des trottoirs de Paris”
- les expectorations huitrières des passants dépourvus de mouchoirs – (79340)
- Il faut savoir se suffire avec ce qu'on a, proclament-ils. Jamais les toujours insatisfaits ne sont heureux. Tôt ou tard on est victime de sa goinfrerie. – (goinfrerie)
- Aucune menace à l'horizon. – (à l'horizon)
- Nos douleurs sont moins folles devant ce spectacle en vérité « boyautant ». – (boyautant)
- se lavent les mains en imitant le geste je-m'en-foutiste de Ponce-Pilate – (je m'en foutiste)
- Finition bâclée en quatrième vitesse. – (à la troisième vitesse)
- On se palpe afin de savoir si l'on a bien encore tous ses abattis après avoir « encaissé » tant de « gnions ». – (abattis)
- Et aïe donc ! aïe donc ! on nous perce, on nous perfore, on nous laboure, on nous fend. – (aïe donc !)
- trottoirs français-moyens de la paroisse de Saint-Germain-des-Prés, où le marquis à moitié ruiné par les déflations monétaires coudoie aujourd'hui le petit rentier devenu pour la même cause son égal, et des professeurs de lycées devant donner à leurs élèves l'exemple de la propreté – (Français moyen)
- Leurs pieds sont des pieds-bots où les cors, oignons, oeils-de-perdrix poussent rapidement – (79344, oignon)
- la minceur de bas souvent plissés, enfilés de traviole quand ils ne l'ont pas été à l'envers. – (traviole)
- malgré sa jolie figure, un torse moulé, des bras d'esthète, même des pieds de Vénus, une femme n'est jamais comme il faut avec du poil aux pattes. – (mal moulé)
- Sur nous elle danse la gigue des fuseaux, le cancan des allumettes, la polka des baguettes boulangères. – (baguette, allumettes, fuseau)
- Enfin, ceci soit dit sans intention de vous offenser encore, mesdames, ne sont malheureusement point rares chez nos parisiennes les paires de jambes « en manches de veste » et celles rappelant, par une convexité analogue, deux haricots verts pendus à la même queue. – (jambes en manche de veste)
- le marteau d'un épicier « sonne les cloches » aux bidons – (79345)
- L'acoustique des voussures souterraines nous permet d'entendre les ahans des fendeurs de bois – (50951)
- Enfin, comble de ces amusements naïfs, si l'astre des nuits envoie sa lumière dans nos bouches, nous sourions en nous traitant de gobes-la-lune. – (gobe-lune)
- Nous sommes tous galants vis-à-vis du beau sexe. Chez nous on se souvient de cet adage : « Ah ! n'insultez jamais une femme qui tombe ! » – (53857, 79346)
- On échangera des « pruneaux » pour des prunes. – (pruneau)
- au moyen des reptations de son petit corps rose, transparent, cassant comme du verre filé – (79347)
- les manutentionnaires des magasins, « ballots » transporteurs de paquets à leurs noms sur des espèces de chariots, appelés diables, aux roues ébréchées – (79348, 24862)
- les assoiffés perchés devant eux sur de hauts tabourets comme des singes avec un chalumeau sous le nez. – (chalumeau)
- Un double ennemi le soupirail pue-de-la-gueule de certaines caves. – (pue-de-la-gueule)
- Notre ennemi sournois, hypocrite, le balayeur municipal. Il a l'air, seulement, de nous nettoyer, car, en réalité, ses brindilles de bouleau, à de longs manches attachés, ne nous écorchent jamais. Elles se contentent avec un époussetage superficiel. Merci pour tant de délicatesse chez ce fonctionnaire aux « pouces retournés » considérant son travail comme une corvée. – (79350)
- Il nous injurie quand il l'effectue [son travail de balayeur], surtout lorsque nous sommes très sales, en « faisant du vent » sous les yeux de piétons prêts à le complimenter pour son zèle, adroitement simulé par des gestes d'ouvrier actif, consciencieux. – (déplacer du vent)
- Ils nous gratifient du trop-plein de leurs arrosages quand on a la bouche sèche, une pépie dans le gosier. – (pépie)
- Personne, au-dessus de nous dans les rues ne s'en aperçoit. « Ni vu ni connu je t'embrouille. » – (ni vu, ni connu)
- Remarquez-le, l'eau ayant roulé sur un parapluie gicle beaucoup moins fort lorsqu'elle touche des trottoirs de pierres plates. Elle n'y fait pas des « bouteilles » semblables à celles de sa soeur, versée à côté, contre un bitume déjà trempé, sans avoir eu son jet brisé par l'obstacle d'une carapace de « riflard ». – (79351)
- À Paris « pépin » surnomme vulgairement le parapluie. – (pépin)
- En même langage argotique on dit d'un homme aimant une femme : « il a le pépin ». – (pépin)
- Pépin-le-bref ou Tom Pouce des dames, grand « pépin » ou Pépin-le-Grand, celui des messieurs – (tom-pouce)
- Toutes ces opérations terminées on ne « repousse plus du goulot » comme nous le dit Gavroche, gamin moqueur. Notre estomac est purgé. – (repousser du goulot)
- Avec un linge imbibé d'alcool il fait la toilette oculaire. Il enlève le drapeau, c'est-à-dire ce voile formé par des buées intérieures ou des brouillards extérieurs donnant à croire l'oeil atteint d'hémiopie. – (79352)
- Enfin, avec une brossette, il donne un dernier coup de fion au luminaire – (coup de fion)
- S'il y mendigote par-ci, par-là, toujours il y mégote. Car il espère vendre le produit de sa récolte – (mégoter)
- Car il espère vendre le produit de sa récolte autour du Café des Deux-Mégots situé sur le rond-point des Quatre-Chemins, lieu dit le Petit Colombes, à deux pipes de son dortoir. – (pipe)
- les yeux amoureusement baissés baissés vers nous, puis, fureteurs, cherchant parmi nos détritus le bout de cigarette baveux, noirci, la pointe du cigare humide avec couronne de cendre grise. Ces « orphelins » du trottoir, il les regarde tendrement comme s'il avait pitié d'eux. – (orphelin)
- il a souvent parlé à des jeunes hospitalisés d'un des meilleurs résultats de ses expériences commerciales, le brassage du Chébli doux d'Algérie avec le violent Gros Q. pour obtenir un délicieux pétun. – (gros cul, pétun)
- le spectacle démonstratif du calme des pensionnaires, anciens honnêtes hommes tombés dans la débine – (débine)
- Il possède ce secret des mixtures nicotinidiennes transmis de générations en générations aux mégotiers modernes par leurs célèbres aïeux de la place Maubert. – (mégotier)
- le petit vieux de Nanterre marmonne d'abord ces quelques invites : « –Tu me plais, bébé. Viens chez moi. Je te servirai de mère… » – (79354)
- Mais tu parais de trop noble origine pour que je donne mes Crapulos comme camarades. – (crapulos)
- il étalera un journal afin d'y déposer, à-cropetons, sa récolte. – (18094)
- Tout en ayant l'air de ne pas en avoir l'air, il courbe son torse dévié par les lumbagos, allonge un de ses bras aux articulations noueuses. – (air de ne pas en avoir l'air)
- Avec pouce et index restés, eux, agiles comme ceux d'un pique-pochettes, il imite une pince à sucre pour chiper au vol le mignon aussitôt non moins prestement fourré dans une des poches de son veston bleu. – (pique-pochettes, fourré)
- Quelques badauds ont aperçu la scène de l'attrape-mégots. Elle les a fait sourire. – (attrape-mégots)
- Il sait seulement celui des sous gagnés au moyen de la vente en vrac des tas de tabac formés par les innombrables fumerons empilés dans sa poche. – (fumeron)
- S'il « flotte », c'est-à-dire lorsqu'il pleut, notre balayeux traduit en français argotique et approuve le premier mot de cette fière devise. L'eau du ciel fait la moitié de sa besogne. – (balayeux)
- il a fait une abondante moisson de Ninas, Gauloises, Sultanes aux bouts dorés – (62770)
- Ce bataillon de « la Mouïse en sabots » aurait certainement du zèle, malgré son âge, pour gagner plus d'argent afin de se payer, dans le seul but de dissiper le souvenirs d'anciens malheurs, des « gobettes » supplémentaires de vin dans sa cantine. – (gobette)
- porteur [le flic], dans sa poche, d'un chapelet à poignées – (chapelet)
- Désormais prends garde, maraudeur, surtout de nuit, l'oeil noir te fixe sous la paupière de cuir d'une « viscope » à jugulaire. – (viscope)
- Les narines de nos égoûts respirèrent […] trop de sueurs […] pour ne pas savoir flairer, parmi les passants, celles du monseigneur-de-la-pince, des oiseliers de rossignols à serrures, du chignoleur de coffres-forts. – (chignoleur)
- Les « pruneaux » du premier peuvent s'unir au petit pois du second afin de donner la colique aux pillards – (colique)
- Nous sommes délivrés de Toto-la-Belette et sa bande venus pour dérober des vêtements mais, leur coup raté, filant seulement avec une « veste ». – (71664)
- Notre ami le gardien de la paix nous débarrasse également de ces ivrognes finissant par nous être une « poisse » à force de nous adresser des déclarations d'amour ou de tenir par la taille nos lampadaires – (poisse)
- Lorsqu'il en voit un, dans une position intéressante, à peu près verticale ou horizontale en chien de fusil, révélant quelque grossesse au Bitter, il l'empoigne comme un lapin par la peau du cou – (79360)
- le dresse debout s'il est couché, pousse en avant dans la direction du poste à lanterne rouge. Travail difficile avec des êtres flasques ou nerveux, parfois récalcitrants, vindicatifs, ayant conservé assez de lucidité pour voir dans tout flic un trouble-fête, empêcheur de dormir en rond – (79361, empêcheur de danser en rond)
- Flic-acier a la poigne solide. Ses tibias sont endurcis contre les coups de pied en vache. – (coup de pied en vache)
- Lève-le-Coude « débourre » bien quand il se sent pris, mais Flic « bourre » mieux lorsque le capturé « digue-digue », fait du « rousqui », rue pour fuir. – (rouski)
- T'es cuit mon père La Cuite. En route vers la chambre de sûreté où le 22 te mène à coups de genoux dans les fesses. « –M'sieu l'agent, m'sieu l'agent écoutez-moi donc ? Vous m'crevez la vessie en m'tapant par derrière. […] » – (79362)
- Enfin le flic victorieux déverrouille la porte de la cellule devant le boissonnard « dérouillé ». – (boissonnard, être dérouillé)
- niais, naïfs, imbéciles, inutiles à la société, sans-« culots », « tapés, cinglés, travailleurs du chapeau » – (travailleur du chapeau)
- se demandent pourquoi ces piétonnes et piétons courent sur nous comme s'ils avaient du poil-à-gratter sous leurs chemises, un vif-argent dans les veines, le feu entre fesses. – (79365)
- jambes arquées, bancroches, à brosses ou velues – (bancroche)
- « –Psst !… Psst !… » Ce double sifflement se fait-il entendre quand vous passez devant un trou de cave ? – (psst)
- « –Prout !… Prout !!!… » Quel incongru laisse fuir aussi tapageusement un bruit fondamental […] ? Suffoqué par une indignation légitime, vous cessez de marcher. Vous vous apprêtez pour vous masquer le nez avec votre mouchoir quand vous atteindra la nappe de gaz asphyxiant annoncé par la double détonation d'une pareille bombe de caleçon. – (prout, bombe de caleçon)
- les sans-gêne, pour ne pas être publiquement traités de salauds et conspués, s'arrangent, chacun selon ses facultés, de façon à descendre le plus loin possible au-dessous du do les notes graves de leur basson naturel. – (jouer du basson, salaud)
- Les bambins nous insultent, c'est naturel, quand une peau de banane ou une épluchure d'oignon leur font « ramasser une pelle », attraper des bosses en tombant sur nous. – (pelle)
- nous leur offrons des vélodromes à trottinettes, de beaux skatinges pour patins à roulettes – (50007)
- quand paraît dans la rue une nourrice charriant son poupard endormi sous ses langes. – (poupard)
- Mais Bébé, pour apaiser son petit besoin, reste debout, droit comme un homme sur notre bordure. Braguette entrebâillée, le goulot de sa cornuette est pointée vers le monde. Sans la moindre indécence ni provocation aucune, le cher innocent. – (79369)
- incapables de tenir plus longtemps, lui, son robinet fermé, elle, sa porte de derrière close – (robinet, porte de derrière)
- grossiers personnages considérant la prostituée comme une « bête à plaisirs », un « outil de besoin » – (bête à plaisir, outil de besoin)
- imbibés d'eaux-de-vie se distillant chez eux sous forme de larmes pendant des confessions sentimentales ne l'intéressant pas – (imbibé)
- riboulant des yeux comme des hyènes aux approches du rut – (ribouler des yeux)
- Toutes les filles de joie ne racolent pas sur nous. Beaucoup reçoivent leurs chalands chez elles ou dans des maisons de rendez-vous. D'autres « font la fenêtre », c'est-à-dire appellent les passants par la croisée de leurs logements. – (faire la fenêtre)
- La véritable racoleuse, elle, « fait la retape » sur le trottoir. – (racoleuse)
- elle les appelle aussi « faire le trottoir ». Elle emploie, pour signifier la même chose, un second vocable de l'argot parisien quand elle déclare : « je fais mon persil », autrement dit : « je gagne de l'argent, du “persil”, sur le trottoir ». – (aller au persil)
- « je gagne de l'argent, du “persil”, sur le trottoir ». En gagne-t-elle beaucoup ? Nous ne le croyons pas. Le « persil » est de plus en plus rare sur nous depuis le développement des prostitutions clandestines – (29254)
- tant de demoiselles « affranchies », dévergondées après avoir appartenu à des familles d'une moralité austère. Celles-ci accueillent des amants passagers et payeurs dans leurs « stidios » [sic], noms donnés par elles à des boudoirs aux divans bas – (affranchi)
- La fille de joie étrennera tout de suite peut-être, mais, jusqu'au petit jour, il lui arrivera aussi quelquefois de travailler « pour la tringle ». Dans le premier des cas c'est « la veine », dans le deuxième, sans gains, une « ceinture ». – (étrenner, tringle, veine, ceinture !)
- Dans leurs croisements elles s'entre-saluent, échangent des récits d'aventure, se confient des secrets si elles ne sont pas ennemies à la suite de « chipage » de clients ou d'amants. – (chipage)
- Par intérêt quelques filles de joie se font indicatrices policières. Elles signales aux inspecteurs des Recherches ou de la Sûreté des escrocs, voleurs, marchands de cocaïne, cambrioleurs, meurtriers, assassins, rencontrés par elles dans des repaires complices. – (indicateur)
- elles [les filles de joie qui se font indicatrices de police] ne sont point payées. Mais on leur délivre un « condé », sorte d'autorisation temporaire permettant de racoler sur des points de meilleur rapport. – (condé)
- Nous finissons même par savoir leurs prix, pourquoi elles sont devenues chairs-à-louer, les moyens pour parvenir à être des as du « tire-jus-en-cinq-sec » – (79370, 79371)
- Nous apprenons à ne point confondre « michets » avec « mectons ». – (mecton)
- Parfois, la nuit, on assiste à la fuite éperdue des filles de joie quand la râfle des « Bourres » débouche en trombe à l'angle de deux rues. – (bourre)
- Ah ! dis donc, Marcelle crânait avec son Monsieur Émile. Il devait lui donner tant de fric. Un michet de carton, ma chère. Hier il lui a posé un lapin… – (miché de carton, poser un lapin)
- Mercredi on passe la visite à la Tour Pointue. N'oublie pas, Renée. Apporte ta brême. – (visite)
- Le « béguin » actuel, Alphonse, bel homme, un « vrai de vrai », exige beaucoup de « pèze » ou argent pour accorder quelques faveurs. – (vrai de vrai, béguin, Alphonse)
- Il a été tatoué. Formant collier au bas de son cou, cette phrase apparaît : « Je suis au lit » avec, en-dessous, pendentif dessiné, un petit cochon. Galant écriteau. Avis aux amatrices. – (je suis au lit + cochon)
- Julot est « marié », place d'Italie, avec Lulu, des Gobelins. – (être marié)
- C'est un « dur », lui aussi. Il la « flaupe », bat, et elle « chiâle », pleure. – (flauper, chialer)
- Louise a la « ch'touille », syphilis. Elle est soignée à Cochin. – (chtouille)
- –Quoi qu'il a répondu ? – (quoi que X)
- Poublanc s'est collée avec un vieux à Montrouge. – (se coller avec)
- Mais sa lenteur n'est pas voulue […] semblable à celle de la majorité de ses collègues jamais pressés parce que les uns sont nés fatigués, les autres n'ont pu dissiper le sommeil lilial de leur enfance – (né fatigué)
- ceux-là indolents, mous, à cause du sang de navet, sauce d'un plat de nouilles, coulant dans leurs veines natales – (sang de navet)
- pour occuper ses domestiques jusqu'à l'heure d'une retraite bien payée, sans jamais leur faire avoir la moindre foulure à la rate – (foulure à la rate)
- un mouchoir noué autour du cou, le torse dans la laine d'un chandail ou « poule-ovaire », les jambes empantalonnées de velours – (32378)
- le soleil incendiaire, brûlot semblant à cette heure immobile en son zénith sur la mer d'azur d'un ciel sans nuages. Il ajoute : « –Le Bourguignon, là-haut, a allumé son four pour longtemps. » – (bourguignon)
- il [balayeur municipal] sort sa lance au cuivre brillant, une paire de sabots, un tablier de chanvre, son carreau, c'est-à-dire ue clef spéciale, copie agrandie de celles utilisées pour remonter les pendules. – (carreau)
- L'arroseur déboucle les tuyaux, va brancher le dernier sur la bouche de la canalisation ouverte avec son carreau dans un regard au volet rabattu. – (carreau)
- s'il douchait, par suite d'une maladresse ou inadvertance, […] le chien-chien à la mémère – (chienchien)
- le chien-chien à la mémère en train d'étudier la consistance des selles ou le degré de limpidité des urines de son fi-fi – (51523)
- bourgeois sali, sale bourgeois « en faisant tout un plat » pour son plat-ventre où il ne s'est même pas décapsulé le nombril. – (piquer un plat-ventre)
- Mais si vous n'aviez pas ma pissarotte, par cette chaleur, vous viendriez me la prendre jusque chez moi. – (79374)
- nous sommes alors, en effet, « gandins », coquets, frais, séduisants, grâces aux « guiches » de nos accroche-coeurs – (gandin, guiche, accroche-coeurs)
- Si, de là-haut, elle vous pissotait dans les yeux, de myope vous deviendriez du coup presbyte, et vous auriez raison de « m'enguirlander » en me traitant de grand dégoûtant… – (enguirlander)
- Protester encore ? À quoi bon ? – (54244)
- traitèrent sinon complètement d'aliéné, tout au moins de « loup-phoque » aux idées comico-saugrenues son auteur – (loufoque)
- Puis on enterra l'invention proposée en première classe dans le cercueil d'un carton vert – (enterrer)
- Avec des pincettes nous en extrairons quelques-uns de ces ignobles sobriquets, échantillons horribles de la bêtise humaine. – (79375)
- Celui de Montmartre [l'esprit de Paris], satirique, rosse, rapinesque, délié des moindres entraves, taille des basanes à dame Censure. Pourtant il conserve toujours sa subtilité littéraire de pince-sans-rire. – (basane)
- Celui [l'esprit] des Titis de la rue, mains dans les poches, casquette de travers, un mégot collé en bas au bord d'une lèvre, esprit d'à-propos, primesautier, gouailleur, guignolesque, suffoque, sidère par des manifestations d'une spontanéité imprévue, déconcertante. Lui aussi à tous coups met dans le mille, fait pouffer de rigolade les spectateurs autour de ses cibles. – (titi)
- celui de la zône aux bars interlopes où le Rouquin d'Aubervilliers « se paie la tête » du petit bègue de Saint-Ouen, esprit cynique, sinistre, souvent macabre – (zone)
- On est fort-en-gueule, poissards, mais nos expressions grasses ne poissent pas. Les plus vieilles restent toujours fraîches et joyeuses. – (poissarde)
- un maigre salmis de sous-entendus pornographiques, d'à-peu-près cochonniers, de jeux de mots tirés par les cheveux. – (79376, à peu près, tiré par les cheveux)
- [trottoirs :] emmouscailleurs publics – (79377)
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