Révisé le 2025-04-18 17:19 | Discuter
Définition
Boche < boche ; bosch ; □ langue boche > #1879
#nom, adjectif
Allemand, allemand ; tous ceux des nationalités où l'on parle allemand, germanophone (Allemand, Alsacien, Autrichien...) ; (par ext.) progermain ; □ langue allemande
- xxxx. Écrits
Je t'envoie une carte postale boche artistiquement illustrée. ⊕
- 1918. Loin de la rifflette
et revenait cependant du front, où il avait assurément « tué du boche ». ⊕
- 1918. Loin de la rifflette
j'ai fait Verdun, mais du côté des Boches ! ⊕
- 1927. Souvenirs de la vie de plaisir sous le second Empire
sauf avec les deux Boches dont un Juif, qui m'ont invité à un bal raté aux Frères Provençaux ⊕
- 1927. Souvenirs de la vie de plaisir sous le second Empire
On n'en fait plus de ces Boches-là. ⊕
- 1918. Loin de la rifflette
Combien en avez-vous tués, Monsieur, de Boches, de votre main ? ⊕
- 1918. Loin de la rifflette
les Boches ont déshonoré la guerre. ⊕
- 1945. Mon journal depuis la Libération
Incommensurable stupidité des Boches ! ⊕
- 1953. Allons z'enfants
Et je ne te dis rien des fois où vous nous tapiez sur la gueule avec vos monstres de canons au lieu d'écrabouiller les Boches ⊕
- 1907. L'amour s'amuse - Roman
Dites donc, vieille boche, voulez-vous prendre ma pendule avec ? ⊕
- 1918. L'attaque du Pont de Chooz
Je vous remercie, Erckmann… Ah ! c'est utile de savoir le boche ⊕
- 1917. La reprise du fort de Douamont
Y a-t-il là un homme qui parle mieux que moi le boche ? ⊕
- 1918. Journal de guerre 14-18
Cantonnement à Saint-Ulrich (Alsace). Tout est boche ici, on n'entend parler qu'allemand ou patois [4/2/1918] ⊕
- 1917. Nuits de guerre (Hauts de Meuse)
Marche vite, au lieu de t'amuser à lire en route, comme tu fais d'habitude ; d'ailleurs, tu y perdrais ta peine : c'est du boche. ⊕
- 1921. La boue
Qui est-ce qui connaît une injure boche, une belle injure en vrai boche, en argot boche ? ⊕
- 1916. Journal d'un simple soldat. Guerre-captivité 1914-1915
Tout à coup, là, au fond de la cour Ouest, nous entendons brailler boche. ⊕
- 1915. Les poilus de la 9e
Je vais finir par apprendre le boche, si je reste ici quelques jours encore. ⊕
- 1915. Les poilus de la 9e
Immédiatement, une dizaine de soldats nous entourent et nous interrogent en langue boche. ⊕
- 1936. Hajde Prilep. Journal d'un poilu d'Orient
Je l'ai interrogé en allemand. Pas de réponse. Les copains se foutent de moi. Paul me dit, avec son air fin : « J'croyais qu'avais dit qu'tu baragouinais l'boche ? » ⊕
- 1958. Rage blanche
Langlet était un métis, Khoung était un métis et Vorlang un sale Boche trop tôt naturalisé. Il se surprit à penser : « Un Boche est toujours un Boche » ⊕
- 1903. Les enracinées
Il n'était pas bête ce coco-là, mais on m'a dit que c'était un Allemand et vous savez, moi, je n'aime pas les « boches ». ⊕
- 1965. La débâcle
L'homme du 10 mai tenait d'autres discours. Les Allemands, jusque-là des Fritz, des Fridolins, rarement des Boches, ne furent plus que des vaches de Boches. [1965] ⊕
- 1915. Boches et Bochie
qu'ils découvrent au coin d'une colonne, dans un de nos journaux, cette rubrique : « Nouveaux exploits des Boches », ils rentrent dans une noire fureur. Ils ne veulent pas qu'on les appelle Boches, le nom de Boches est pour eux un outrage sanglant, l'unique, le définitif outrage. Pourquoi ? Ce n'est pas mon affaire de l'expliquer. « Boche » n'est pas plus injurieux que « Prusco » ou « Teuton ». Mais puisque ça les embête, cette raison me paraît suffisante pour continuer. Qu'ils soient donc des Boches désormais ⊕
- 1953. Quartier des fauves
Vous savez, moi Autrichien, les gardiens disent toujours « sale boche » ; moi pas boche. Moi, jamais boche… ⊕
Dates
Boche existe depuis 1879
; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.
●● Les boches bassinent de plus en plus ces braves Messins […], Le Père Duchêne illustré, 1879 (Enckell) ●● Tête de Boches, pop., Metz, 1862, propagé en 1914 ; Alsacien, Alsaceboche, Paris, 1867 ; Luxembourgeois, Paris, 1877 (DHAF) ●● 1886 ; diffusé en 1914-1918 (GR) ●● Boche, nom de concierge alsacien, dans l'Assommoir, 1877 (Esnault1919)
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Sources de Bob
- 1894. Dictionnaire d'Argot fin-de-siècle
- 1896. Dictionnaire Argot-Français & Français-Argot
- 1900 [1897]. Dictionnaire thématique français-argot suivi d'un index argot-français. A l'usage des gens du monde qui veulent parler correctement la langue verte
- 1901. Dictionnaire d'Argot. Argot-français, français-argot
- 1901. Dictionnaire français-argot et des locutions comiques
- 1903. Les enracinées
- 1907. L'amour s'amuse - Roman
- 1911. Les Pieds Nickelés voyagent, dans La bande des Pieds Nickelés (1908-1912)
- 1914-1919. Les carnets de l'aspirant Laby. Médecin des tranchées
- 1914. Le cahier rouge, dans Georges Ducroq, Le tombeau de Marcel Drouet
- 1914. L'écho des marmites
- 1915-1916. Langage du front [L'écho des guitounes]
- 1915. Boches et Bochie
- 1915. (correspondance) Les cinq mois de campagne d'un ouvrier parisien (1)
- 1915. (correspondance) Les cinq mois de campagne d'un ouvrier parisien (2)
- 1915. (correspondance) Les cinq mois de campagne d'un ouvrier parisien (3)
- 1915. (correspondance) Lettre de combattant (4)
- 1915. Extraits du dictionnaire des tranchées [L'écho du boyau]
- 1915. Feuilles de route d'un ambulancier (Alsace - Vosges - Marne - Aisne - Artois - Belgique)
- 1915. Journal d'un poilu. août 1914-décembre 1915
- 1915. L'Argot des Poilus
- 1915. L'écho des marmites (tout sauf lexique)
- 1915. Le langage « Poilu »
- 1915. Les poilus de la 9e
- 1915. Les soldats de la guerre : Gaspard
- 1915. Lexique-index, dans L'argot des tranchées
- 1915. Petit lexique à l'usage des gens à l'arrière [La Bourguignotte]
- 1915. (tout sauf le lexique)
- 1915. Une nuit passée sur un sapin. Conte vécu.
- 1916. A careful selection of modern parisian slang including the new 'argot des tranchées' with explanatory notes
- 1916. Avec une batterie de 75. Ma pièce. Souvenirs d'un canonnier. 1914
- 1916. Campagne d'un croiseur, août 1914-mai 1915 (Les vagabonds de la gloire)
- 1916. Crapouillots - Feuillets d'un carnet de guerre
- 1916. Dictionnaire du Poilu [Le Temps Buté]
- 1916. Journal d'un simple soldat. Guerre-captivité 1914-1915
- 1916. (L'argot de la guerre)
- 1916. L'argot des tranchées [E. Laut]
- 1916. L'Argot des tranchées [REPPS]
- 1916. Les deux Drapeaux de Mulhouse. Conte vécu
- 1916. Lettres de mon soldat (1915-1916)
- 1916. Méditations dans la tranchée
- 1916. Morhange et les marsouins en Lorraine
- 1916. Sous Verdun (août-octobre 1914)
- 1917. A Beauséjour - Les téléphonistes dans la bataille
- 1917. A Mesnil-les-Hurlus - Les Zouaves à l'assaut
- 1917. Argot - Soldaten-Ausdrücke und volkstümliche Redensarten der französischen Sprache
- 1917. Au Mort-Homme sous la mitraille
- 1917. Chignole (la guerre aérienne)
- 1917. French for soldiers
- 1917. Journal d'un officier de liaison. (La Marne - La Somme - L'Yser)
- 1917. La bataille de l'Ourcq
- 1917. La chasse au sous-marin
- 1917. La chasse au Zeppelin
- 1917. La cote 304 et Souvenirs d'un Officier de Zouaves - Guerre 1914-1917
- 1917. La délivrance de Noyon
- 1917. La guerre en masques
- 1917. La guerre sous terre
- 1917. La prise de Combles
- 1917. La prise de Craonne
- 1917. La prise de Tahure
- 1917. La reprise du fort de Douamont
- 1917. L'argot militaire pendant la guerre
- 1917. Le chass'bi. Notes de campagne en Artois et en Argonne en 1915
- 1917. Le Poilu tel qu'on le parle
- 1917. L'épopée du Fort de Vaux
- 1917. Les Boch'mars, on les aura !, dans (Hannequin), Vocabulaire du poilu et locutions du front
- 1917. L'escadrille de la mort
- 1917. Les chars d'assaut à Juvincourt
- 1917. Les diables bleus au «Vieil-Armand»
- 1917. Le serment de l'aviateur
- 1917. Les Français en Alsace
- 1917. Les héros de Notre-Dame-de-Lorette
- 1917. Les marais de Saint-Gond
- 1917. Les vitriers à Bezonvaux
- 1917. L'évasion. Récit de deux prisonniers français évadés du camp d'Hammelbourg
- 1917. Mémoires d'un rat
- 1917. Military slang. L'argot militaire, dans War French
- 1917. Nuits de guerre (Hauts de Meuse)
- 1917. Petit dictionnaire français-poilu [Le Poilu du 37]
- 1917. Petit lexique de l'Aviation militaire [Hist. anecdotique de la guerre]
- 1917. Quelques mots d’argot Poilu, dans Cortina French-English Military Manual
- 1917. Reims sous les bombes
- 1917. Tommies et Gourkas
- 1917. Trois étapes (Les vagabonds de la gloire - 2e série)
- 1917. Vocabulaire du poilu et locutions du front
- 1918. Au seuil des guitounes
- 1918. ch. XX : L'argot des armées, dans Le soldat américain en France
- 1918. Guynemer l'as des as
- 1918. Histoire d'un 75
- 1918. Journal de guerre 14-18
- 1918. La barrière des Vosges
- 1918. La bataille de l'Yser - Dixmude, La maison du Pasteur
- 1918. La belle défense du château de Grivesnes
- 1918. La caverne du dragon
- 1918. La défense du Pas-de-Calais
- 1918. La main des Massiges
- 1918. L'argot de la guerre d'après une enquête auprès des officiers et des soldats
- 1918. L'argot des poilus
- 1918. La saucisse infernale
- 1918. La tranchée de Calonne
- 1918. L'attaque du Pont de Chooz
- 1918. Le Chemin des Dames
- 1918. Le roman d'un Sénégalais
- 1918. Les brancardiers du Bois le Prêtre
- 1918. Les Canadiens à Vimy
- 1918. Les commentaires de Ferdinand (ancien rat de tranchées), dans Mémoires d'un rat
- 1918. Loin de la rifflette
- 1918. L'usine en feu
- 1918. Maîtres du ciel
- 1918. Mémoires d'un camoufleur
- 1918. Notes d'un pilote disparu (1916-1917)
- 1918. Paris bombardé par les "Berthas"
- 1918. Perdus dans le "Labyrinthe"
- 1918. Petit dictionnaire de l'aviation à l'usage des profanes
- 1918. Préface, dans Déchelette, L'argot des poilus, dictionnaire humoristique et philologique
- 1918. Propos d'un Poilu des Hautes-Pyrénées
- 1918. Satanas roi des canons
- 1918. Vocabulaire, dans L'argot de la guerre d'après une enquête auprès des officiers et des soldats
- 1919. Annexes, dans Les carnets de l'aspirant Laby. Médecin des tranchées
- 1919. Au Mont Kemmel - La colline héroïque
- 1919. Château-Thierry délivré
- 1919. D'Arras à Noyon - Le coup de balai
- 1919. Harponneur de sous-marins
- 1919. J'ai descendu mon premier Boche
- 1919. Juste et police...
- 1919. La bataille pour Cambrai
- 1919. La délivrance de Lille
- 1919. La passerelle du Jaulgonne
- 1919. La reprise de Tergnier
- 1919. La revanche de Sedan
- 1919. La T.S.F. au combat
- 1919. La victoire de Saint-Mihiel
- 1919. L'avion fantôme
- 1919. Le poilu tel qu'il se parle
- 1919. Le repérage par le son
- 1919. Les Belges à la conquête de la patrie
- 1919. Les Boches au Maroc
- 1919. Les chars légers en Argonne
- 1919. Les cuistots du Moulin de Laffaux
- 1919. Les pièges boches
- 1919. Les zouaves à Coeuvres
- 1919. Souvenirs d'un pilote aviateur
- 1919. Un "toubib" pas ordinaire
- 1920. Le langage populaire
- 1921. La boue
- 1925. La bonne vie
- 1925. Souvenirs d'un médecin des prisons de Paris (1914-1918)
- 1927. Maisons de société - Choses vues
- 1927. Souvenirs de la vie de plaisir sous le second Empire
- 1928. La racaille
- 1932. Le pourrissoir
- 1932. Voyage au bout de la nuit (Seul manuscrit)
- 1934. Guerre
- 1935. Mer Noire
- 1935. Viande à brûler
- 1936. Hajde Prilep. Journal d'un poilu d'Orient
- 1937. Bagatelles pour un massacre
- 1939. Journal de l'abbé Mugnier (1879-1939)
- 1939. Les faneurs de la forteresse
- 1940. Avec ceux de la R.A.F., dans Panorama de la pègre
- 1940. Dictionnaire français-argot [Le Couineur]
- 1940. Petit lexique de l'argot de la « riflette »
- 1942. Le bouquet
- 1944. Dans les prisons de la milice - Un mois au château des Brosses
- 1945. Mon journal depuis la Libération
- 1945. Quelques-uns des chars. 1939-1940
- 1947. Fleur-de-Poisse
- 1947. Mon journal dans la drôle de paix
- 1947. Prisons tragiques. Prisons comiques. Prisons grivoises
- 1948. Prisons de l'épuration
- 1948. Vie d'une prostituée
- 1949. Les révélations d'un inspecteur des Brigades spéciales anticommunistes
- 1949. Mémoires d'un contrôleur des wagons-lits recueillis par René Delpêche
- 1949. Un drôle de mec - Roman traduit de l'argot américain
- 1950. La vieille équipe
- 1950. Monsieur Paul
- 1951. Le langage populaire
- 1953. Allons z'enfants
- 1953. Misère du matin
- 1953. Quartier des fauves
- 1954. L'Aristo chez les tricheurs
- 1954. Walther, ce boche mon ami
- 1955. Les dessous de Paris - Souvenirs vécus par l'ex-inspecteur principal de la brigade mondaine Louis Métra
- 1958. Rage blanche
- 1960. Chass'bi
- 1960. Glossaire argotique (dans Chass'Bi)
- 1960. Les Centurions
- 1964. 18 mois perdus ?
- 1965. La débâcle
- 1967. Le cachot
- 1969. L'humour dans les prisons
- 1973. Edmée au bout de la table
- 1976. On vit une époque formidable
- 1979. Chouf ! Ils ont laissé leurs 20 ans en Algérie. Aujourd'hui ils parlent.
- 1980. L'apocope et l'aphérèse en français familier, populaire et argotique
- 1980. Pour venger Pépère
- 1981. L'argot tel qu'on le parle
- 1982. Gros dégueulasse
- 1982. Histoires de la nuit parisienne
- 1988. La vache enragée
- 1989. Képas
- 1993. Et l'expresso remplaça la bistouille
- 1994. La guerre des gusses
- 1995. Les pieds-bleus
- 1997. La Citouche. Regard sur « la Navale », dans Un militant, trois poules
- 1997. L'aveu différé
- 1999. Deux frères - flic et truand, deuxième partie (Bruno) (le flic)
- 2000. Canard enchaîné
- 2004. Jean sans terre
- 2008. J'étais médecin dans les tranchées (2 août 1914-14 juillet 1919)
- xxxx. Écrits
Boch est aussi passé en breton. La première utilisation connue date du 21 novembre 1914 dans l'hebdomaire bilingue "Le courrier du Finistère"Paour keizh Boched eme zaïk, koll a reont o amzer hag o arc'hant". (Pauvres Boches - dit Zaïk- ils perdent leur temps et leur argent. Le chansonnier Théodore Botrel l'utilisa aussi dans une chanson pour les poilus bretons ou il évoque "Goad ar boched milliget" (Le sang des maudits boches). Référence "Les Chansons de route", 1915, page 160.
BernezRouz, 05.11.2019 à 21:58.
Étymologie
- "je ferai connaître envers et contre toutes les académies et tous les glossaires autorisés, que Boche vient de Rigolboche. La filiation étymologique est toute naturelle. L'enfant de Bobigny [Rigolboche], répondait à son prénom de Marguerite et au surnom de Huguenote. Un soir, à souper, trouvant drôle la tête d'un type présent, au lieu de dire de lui : « Il est rigolo », elle prononça : « Il est rigolboche. » Cette terminaison Boche parut de sonorité amusante, comme Bamboche par exemple, et par là fit fortune. On l'appliqua à des centaines de noms de personnes et même de peuples, en changeant les dernières syllabes, ainsi : Allemand devint Alboche. En résumé, le diminutif Boche a une origine tout à fait inoffensive pour les Teutons.
- Abbreviation of caboche, hobnail, having a hard, rough and square head. Before 1870, Germans were called têtes carrées, on account of their obstinacy and lack of quickness in comprehension. (MAR)
- Mot du langage parisien qui n'a, étymologiquement, rien d'ethnique et dont l'application aux Allemands est tardive et postérieure à la guerre de 1870. Le mot était tout d'abord limité au monde de la galanterie où il qualifiait le mauvais sujet, en opposition à muche, jeune homme poli, doux, aimable, réservé (Delvau, 1866). De là il passa chez les imprimeurs parisiens, qui, les premiers, désignèrent (vers 1874) par boches les ouvriers typographes d'origine allemande ou flamande. L'appellation fut ensuite étendue à tous les Allemands. L'acception initiale de « grosse-tête » ou de « tête dure », c'est-à-dire de caboche (dont boche est l'abréviation parisienne), fut ainsi successivement appliquée aux jeunes gens peu maniables, à la main-d'oeuvre de langue allemande et finalement aux Allemands, aux Luxembourgeois, aux Alsaciens, c'est-à-dire à tous ceux qu'on a appelés plus tard Alboches, ou Allemands-Boches (pléonasme analogue à tête de Boche, synonyme de tête carrée d'Allemand). Sur l'origine du mot Boche, on a émis dans les périodiques, depuis le début de la Guerre, des hypothèses innombrables (v. l'Intermédiaire de 1914, 2e semestre, et de 1915) : ce sont là de vagues présomptions, qui ne tiennent aucun compte de la chronologie et surtout de l'évolution du mot dans les différents milieux qu'il a traversés: filles (vers 1860), imprimeurs (après 1870), ouvriers en général (vers 1880), avant que la Guerre actuelle ait donné à ce sobriquet, naguère plutôt ironique, un caractère d'abomination. (SAIN-TRANCH)
- Avant la guerre on disait souvent « tête de boche » pour « sale tête », « tête dure », etc. (BAU1920)
- Aphérèse d'Alboche, avec infl. de tête de boche « tête dure », dér. de caboche en argot des typographes, 1862 (GR)
- Avant la guerre, les Allemands étaient depuis longtemps désignés en France sous le nom d'Alboches, bien que ce mot ne fût pas d'un usage courant. Le vocable : Boche ne naquit qu'en 1914, mais en réalité il constitua un emprunt plutôt qu'une création. En Suisse, il était déjà d'un usage presque courant ! Trois ou quatre ans avant la guerre les étudiants de l'école polytechnique de Zurich qui avaient à se plaindre du clan allemand organisaient un vaste monome et se répandaient dans les rues en criant : –Conspuez les Biches !... A bas les Boches ! (VITER1920)
- Apocope de Alboche (George, FM48)
- « Le mot boche a eu une extension rapide et l'arrière lui a fait une merveilleuse fortune parce qu'il lui a donné un sens méprisant qu'il ne possédait pas à l'origine dans les corps où il était usuel : là, en effet, il était simplement l'abréviation de Alboche qui est à Allemand ce que Italboche est à Italien ; il n'avait d'ailleurs rien de commun avec l'expression parisienne, celle-là, de 'tête de boche' qui va avec 'tête de pioche' » (Gauthiot1916)
- Il semble bien difficile d'établir la véritable origine du mot boche ; mais nous penchons à croire qu'il vient, par anagramme, de schwob, terme de mépris, que les Alsaciens appliquent aux Allemands. (...) Le mot boche existait avant la guerre, en même temps qu'alboche, dans le sens d'allemand. (Dech1918)
- Tête de boche signifiait : personne obstinée, têtue ; les Allemands ont le réputation d'être obstinés, têtus : « Allemand fut altéré bientôt en Allemoche, création qui n'a vécu que dans l'Est, et plus communément en Alleboche, Alboche, sous l'influence de 'tête de boche' et de 'caboche'. Alboche est attesté en 1889. Quelque temps après, il s'abrégeait lui-même en Boche, terme courant pour désigner les Allemands, dès avant la guerre, dans tous les milieux populaires des grandes villes du Midi comme du Nord. [...] il ne désigne pas une nationalité, mais un peuple, une race, avec la nuance péjorative sous laquelle la foule voit l'étranger, ennemi ou non. Il n'est pas seulement le similaire de l'italien tedesco ou du hollandais moffe, il est aussi la réplique parfaite, qui nous manquait, du Welsche, par lequel les Allemands désignent dédaigneusement les gens de race latine. La guerre actuelle est la lutte des Welsches contre les Boches. » (Dauzat1917MdF)
- « [les Boches] Pourquoi ce surnom aux Allemands ? Bien peu de mes camarades le connaissaient avant le mois d'août. J'avais appris son existence à la fin de 1913, au retour de Saverne, où je venais de voir opérer Forstner et de comprendre combien la guerre se faisait inévitable et prochaine. Passant à Nancy, j'échangeais avec de jeunes amis des impressions, quand l'un d'eux me dit vivement : –En somme, les Boches sont indécrottables. –Les... quoi ? fis-je. –Les Alboches... / Je suis bien sûr que ce sont fourvoyés tous ceux qui ont cherché une étymologie ingénieuse à ce mot nouveau. On a d'abord dit Alboche pour Allemand et c'est resté, parce que cela rimait avec caboche, moche, bidoche, une foule de vilains mots. Le radical est tombé ensuite, par la faute des gens pressés, et le suffixe à consonnance injurieuse a subsisté seul. » (Redier1916, p. 171)
- inconnu il y a quatre ans à peine, à la majorité de nos concitoyens ; terme qui a conquis une renommée mondiale. Abréviation de Alboche en Boche, terme courant pour désigner les Allemands, dès avant la guerre, dans tous les milieux populaires des grandes villes du Midi comme du N. Je ne crois pas que Boche, Allemands, soit antérieur aux dernières années du XIXe siècle. Aucun témoignage n'a pu le relater avant. Willy l'a cité en 1905, on le trouve dans les oeuvres posthumes de Verlaine ; par l'usure, a perdu sa valeur péj. originaire ; mot de l'arrière ; abréviation d'al(le)boche (Dauzat1918)
- Argot parisien courant d'avant-guerre (Dauzat1918voc)
- Le mot Boche, écrit Bosh, a passé en anglais depuis 1916 et déjà formé des dérivés (Dauzat1918add)
Compléments
BOCHE, subst. et adj.
Arg., péj.
A.− Emploi subst. Allemand. Synon. chleuh, doryphore, fridolin, frisé, fritz. C'était Frida qui dansait, tu sais, la grande boche blonde (Vercel, Capitaine Conan, 1934, p. 99):
1. − C'est-il les Français qui ont mis le feu ? demanda-t-elle. − Vous êtes pas cinglée, la petite mère ? dit Lubéron. C'est les frisous, oui. Un vieux hochait la tête, incrédule : − Les frisous ? − Eh oui, les frisous : les boches, quoi ! Sartre, La Mort dans l'âme, 1949, p. 144.
B.− Emploi adj. Artillerie, sentinelle, tranchée boche :
2. − Mais, ajoute-t-il, c'est surtout après l'officier boche que j'en ai. (...). − Ah! mon vieux, dit Tirloir, on parle de la sale race boche. Les hommes de troupe, j'sais pas si c'est vrai ou si on nous monte le coup là-dessus aussi, et si, au fond, ce ne sont pas des hommes à peu près comme nous. Barbusse, Le Feu, 1916, p. 38.
Prononc. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [bɔ ʃ]. 2. Forme graph. − Au fém. une boche; on rencontre une bochesse (cf. G. Esnault, Notes complétant et rectifiant « Le Poilu tel qu'il se parle », 1956).
Étymol. ET HIST. − 1862 têtes de boches (pop., Metz d'apr. Esn.) ; 1874 id. arg. des typographes (E. Boutmy, La Lang. verte typographique, cité par Sain. Lang. par., p. 532) ; 1881 id. (L. Rigaud, Dict. de l'arg. mod., p. 46 : Tête de boche) ; 1886, juin arg. milit., boche synon. d'Allemand (Huret, Courrier français dans Esn. Poilu, p. 87). Boche dans tête de boche est peut-être issu de caboche « tête » par aphérèse (et prob. pas empr. à l'ital. boccia « boule de jeu », Dauzat, Les Argots, Paris, 1929, p. 109, note 1) ; le sens de « allemand » est soit une spécialisation du même mot (EWFS2) soit issu par aphérèse de alboche « allemand » (av. 1870, témoignage de M. Armand Schuller, ancien secrétaire du Temps d'apr. Dauzat, op. cit., p. 109), altération de allemand ou bien d'apr. (tête de) boche, ou bien d'apr. -boche devenu une espèce de suff. arg. en raison de son emploi dans des mots comme rigolboche (1860, Bl.-W.5), cf. aussi postérieurement attestés fantaboche, italboche. (tlfi:boche)
- boche n.m. arg. , péjor. N. PEUPLE "Allemand" - DHR (têtes de boches), 1862 ; TLF, GR[85], 1886, Huret ; Mat., 1887, Verlaine [repris in GLLF].
- 1879 - « [...] les boches bassinnent de plus en plus ces braves Messins [...]. » Le Père Duchêne illustré, n° 8, 6 pluviôse 87, 4 - P.E. (bhvf:boche)
- première audition en campagne, de Parisiens du 69e inf., prononcé bheuche, 23/09/14 ; le mot ne s'est vulgarisé au 81e t. que l'hiver suivant. Dès 15 l'Intendance distribue au front « l'Anti-Boche », papier à cigarette. Boche se trouve dans la citation de Jacquet, assassiné à Lille, parue au JO peu avant le 29/5/16. Une note de la VIIIe armée l'interdit en style officiel, parce que « la correction du style honore celui qui en est l'auteur », mais une autre, datée G.Q.G., 5/6/17 et signée Pétain l'emploie deux fois. L'anglais, dès 14, l'a emprunté : bosh ; Boche, Allemand, est dans Noter, Bruant et Ross. À dire qu'aucun témoignage n'a pu le relater avant 1900 (Dauzat), il y a erreur : il est en toutes lettres dans de Bercy (Lettres argotiques, Lanterne de Bruant, 1896, n°65, p. 5), dans Delesalle, dans Virmaître, dans Verlaine dès 1889 ; Bal des Boches est le nom d'un bastringue, boulevard de la Gare, Paris, 1886 ; on affirme l'avoir entendu en 1870 (Int. des Ch. LXXI, 29). Tête de boche, qui n'est pas attesté plus anciennement ne dit rien d'autre que tête d'Allemand ; naturellement boche servait pour tout ce qui parle germanique, d'où Boche, nom pour concierge alsacien (Zola, Assommoir, 1877) et sobriquet pour ouvrier luxembourgeois. C'est l'apocope d'alboche. (Esnault1919)
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