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épater (depuis 1835) – Définition avec Bob, dictionnaire d'argot

épater & (épaté) ; épatter ; vous m'épatez ; □ s'épater ; □ épater le bourgeois ; épater la galerie ; épater la compagnie ; épater les populations (1835) #verbe tr.

■ Éblouir, ébahir, stupéfier, impressionner, étonner positivement ; prendre des grands airs, en mettre plein la vue ; faire de l'embarras ; susciter l'admiration, se faire admirer par ; ■ surprendre grandement, étonner ; > ■ intimider ; réprimander, remettre qqun à sa place ; paniquer ; □ être ébahi, stupéfait ; □ impressionner le public, ébahir le bourgeois

  • Couper les pattes, couper bras et jambes. (AYN)
  • épate signifie grand étonnement, qui vous rompt les jambes, vous épatte, par conséquent par deux t. (1884. Typos de province)

synonyme étonné
famille épat-
index Epater
datation 1835 || ●● intrans., épater, ou mieux, épatter, faire des esbrouffes, Raspail, 1835 ; trans., étonner, Pierre, 1848 (DHAF)
fréquence 148
registre ancien 8
registre actuel 6
liens GLGallicaMDZArgojiHathiArchiveULB
historique dernière modification le 2025-05-09 08:46 (+17) (diff)

Citations
  • 1918 pour ne pas faire comme tout le monde et épater les petits copains. source : 1918. Loin de la rifflette
  • 1925 il leur faut des tas de chichis afin d'épater à tout prix Paris source : 1925. Mon anisette
  • 1872 Je les ai rudement épatés, hein ? source : 1872. Les étapes d'un réfractaire : Jules Vallès
  • 1939 Paul Valéry m'a causé ensuite. Il n'envie pas le surnaturel. « Je n'aime pas ce qui épate » disait-il source : 1939. Journal de l'abbé Mugnier (1879-1939)
  • 1953 d'un pas ferme, droits comme des saints-cyriens, le torse gonflé, la tête haute, pour épater les bleus source : 1953. Allons z'enfants
  • 1905 c'lui qui m'aurait dit, hier, que j'coucherais cette nuit avec toi, y m'aurait épatée ! source : 1905. Un vieux bougre
  • 1932 Si tu trouves des changements dans la maison, ne t'épate pas mais feins d'être épaté. Tu as compris ? source : 1932. Vidocq - Le roi des voleurs, le roi des policiers
  • 1896 J'y ai demandé douze sangsues et v'là ce qu'y m'donne ! Tiens ! qué drôles de p'tites bêtes et faut que je me mette ça sur l'estomac ! Eh ben ! là ! vrai ! il ne s'épate pas, l'major source : 1896. Le sapeur Camember
  • 1918 vous n'ignorez pas qu'on s'habitue à tout et que l'on finit par ne plus s'épater de rien source : 1918. Guynemer l'as des as
  • 1952 De savoir tout ça, on entravait mieux. On s'épatait plus quand y se mettait debout, à table, au garde à vous source : 1952. Émile et son flingue
  • 1952 Avec Fleury, fallait s'épater de rien. Y vous offrait l'apéro de bon coeur et deux plombes plus tard, y vous traversait votre battue avec son tracteur, à rebrousse-poil, en se marrant. source : 1952. Émile et son flingue
  • 1958 Il n'y a pas encore de quoi s'épater, répondit Charloun source : 1958. Millionnaires en herbe
  • 1917 –Ma femme est là ? –Oui, chef ; ça vous épate ? Vous avez bien tort, avec les femmes faut jamais s'étonner de rien. source : 1917. Le chass'bi. Notes de campagne en Artois et en Argonne en 1915
  • 1897 À ce hourvari tempétueux […] Bistrouille croit un moment que sa permission est « dans le seau ». Mais, au régiment, il ne fait jamais s'épater. C'est ce qu'il se dit, maintenant qu'il a pris un peu d'expérience. source : 1897. Bistrouille en Cour d'Assises ou le cadavre ambulant. Contes du Petit Pioupiou (5e série)
  • 1916 –Si ma bourgeoise me voyait là, ça lui tournerait les sangs. –Ferme ça ! –Non, mais tu crois que j'en ai peur, de tes Boches ? –Ferme ça, je te dis ! –Il faudrait d'autres types qu'eux pour m'épater, tu sais. source : 1916. Méditations dans la tranchée
  • 1915 –T'as-t-il peur, si t'y retournes, d'être tué ? –Pensez-vous ? Gaspard tué ! Ça m'épaterait ! source : 1915. Les soldats de la guerre : Gaspard
  • 1997 pas une fameuse pianiste, Colette, pour que je l'aie quasiment épatée, un soir, en massacrant la Pathétique sur son piano droit source : 1997. L'aveu différé
  • 1867 Soyez tranquilles, reprit Kakaousti, dans un mois je serai libre et alors j'aurai le sac (de l'argent). Il y a gras dans celui que je pige. Une fois requinqué, je me payerai bog en jonc et radin (montre en or et badine), ce sera mon tour d'épater les amars (camarades). source : 1867. Les Malfaiteurs
  • 1863 Au billard, faut m'voir, j'épate / Les vrais amateurs ! source : 1862-1863. Les jeux de l'amour et du bazar
  • 1982 Il a brûlé quatre mille cinq cents kilos en tout ? Même pas la force de s'en épater. source : 1982. La vapeur
  • 1967 L'argot fait partie intégrante du personnage, au même titre que le vêtement et les cheveux. Il faut bien épater le bourgeois. C'est la sempiternelle recherche de l'anticonformisme. source : 1967. L'argot chez les mineurs délinquants
  • 1935 Il vient d'être grièvement blessé au cours de son travail. –Ça m'épate, ce que vous dites-là. –On peut s'étonner, en effet, qu'il se soit blessé dans un travail aussi peu dangereux… –Non, ce qui m'épate, c'est qu'un chômeur qui n'est pas sorti de chez lui depuis hier à midi ait eu un accident dehors, ce matin. source : 1935. Viande à brûler
  • 1866 SAINT-HIPPOLYTE. Ça vient comme ça, tout bêtement… je les épate tous, le duc, le prince, le marquis, le vicomte… des cascadeurs pourtant… mais ils ne sont pas de force… je leur rends douze points en vingt-quatre… Tenez, l'autre jour, Chose, Machin qui fait des machines pour les caboulots chantants… source : 1866. Les précieuses du jour
  • 1861 –Je me bats en duel demain, répondit Marville. –Pas possible !… toi, risquer ta peau dans un duel ?… vrai, là !… tu m'épates ! source : 1861. Les chiffonniers de Paris
  • 1877 Puis, comme on ne comprenait pas bien, Gervaise repoussa le monde, cria pour avoir de la place ; et, au milieu de la loge, tandis que les autres regardaient, elle fit Coupeau, braillant, sautant, se démanchant avec des grimaces abominables. Oui, parole d'honneur ! c'était tout à fait ça ! Alors, les autres s'épatèrent : pas possible ! un homme n'aurait pas duré trois heures à un commerce pareil. Eh bien ! elle le jurait sur ce qu'elle avait de plus sacré, Coupeau durait depuis la veille, trente-six heures déjà. On pouvait aller y voir, d'ailleurs, si on ne la croyait pas. source : 1877. L'Assommoir

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Chronologie et sources

épater existe depuis 1835 ; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.

●● intrans., épater, ou mieux, épatter, faire des esbrouffes, Raspail, 1835 ; trans., étonner, Pierre, 1848 (DHAF)

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Chronologie

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Sources
Compléments