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Citations relevées dans “Méditations dans la tranchée” (1916)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Méditations dans la tranchée, avec l'entrée qui y est attachée.

  • J'aurais pu méditer sur la gloire. Mais je n'ai pas voulu me payer de mots et je suis allé au fait. – (se payer de mots)
  • Les embusqués, qui se terrent dans les dépôts ou dans les emplois de l'arrière, sont hantés par l'effroi de la mort impitoyable qu'on trouve au champ d'honneur. – (embusqué)
  • Ces phraseurs, ça se plaint toujours. Ils ont à tout propos leurs droits en tête, jamais leurs devoirs... – (64135)
  • Le battu est ce qu'on appelle un avocat de village. […] Le dos voûté, l'air humble et finaud, […] la voix chevrotante, avec des liaisons savantes et des quantités de mots abstraits, il gesticule et prononce des sentences – (64136)
  • droit de flaner, droit de tout saboter, son travail, soi-même, ses proches et son pays – (saboter)
  • Les premiers gagnent, n'importe comment, un argent fou, que leurs compagnes font sauter en l'air. – (fou)
  • Les premiers gagnent, n'importe comment, un argent fou, que leurs compagnes font sauter en l'air. – (faire sauter en l'air)
  • De ce devoir, qui s'impose avec éclat, nous tirons de telles joies que nous avons besoin de nous en flatter et de le crier à tous les vents. – (46201)
  • Ils y ont enduré, plus d'une fois, des souffrances sans nom – (sans nom)
  • après l'avoir regardé et entendu, un bon rire à larges éclats. L'un d'eux s'écrie : –Mon lieutenant, vous dites toujours des blagues ! – (blague)
  • ne pouvez pas deviner les joies qu'on goûte à creuser un bon boyau. […] Il s'agissait de tracer, en avant de la tranchée occupée par ma section, un long couloir de cent cinquante mètres, filant, perpendiculairement à notre ligne, droit sur les Boches. – (boyau)
  • Si ma bourgeoise me voyait là, ça lui tournerait les sangs. – (tourner les sangs)
  • –Si ma bourgeoise me voyait là, ça lui tournerait les sangs. –Ferme ça ! –Non, mais tu crois que j'en ai peur, de tes Boches ? –Ferme ça, je te dis ! – (ferme ça !)
  • –Si ma bourgeoise me voyait là, ça lui tournerait les sangs. –Ferme ça ! –Non, mais tu crois que j'en ai peur, de tes Boches ? –Ferme ça, je te dis ! –Il faudrait d'autres types qu'eux pour m'épater, tu sais. – (épater)
  • –Si ma bourgeoise me voyait là, ça lui tournerait les sangs. –Ferme ça ! –Non, mais tu crois que j'en ai peur, de tes Boches ? –Ferme ça, je te dis ! – (non mais !)
  • Un homme de garde, affalé sur des sacs, raconte, d'une voix de berceuse, d'interminables histoires du pays – (12715)
  • On m'a dit le lendemain qu'il [le chien] avait disparu comme un fantôme. – (64140)
  • chacun creusait un trou, comme il pouvait – (comme il peut)
  • Dans cette deuxième tranchée, qui ressemble à une rue, chacun installait, à droite, à gauche, sa maisonnette ou sa cave. On donna toutes sortes de noms à ces cases : cagna, guitoune, gourbi ; officiellement, ce sont des abris. – (cagna)
  • Dans cette deuxième tranchée, qui ressemble à une rue, chacun installait, à droite, à gauche, sa maisonnette ou sa cave. On donna toutes sortes de noms à ces cases : cagna, guitoune, gourbi ; officiellement, ce sont des abris. – (guitoune)
  • Dans cette deuxième tranchée, qui ressemble à une rue, chacun installait, à droite, à gauche, sa maisonnette ou sa cave. On donna toutes sortes de noms à ces cases : cagna, guitoune, gourbi ; officiellement, ce sont des abris. – (gourbi)
  • Aujourd'hui, les boyaux se croisent en quantité innombrable comme les rues d'une ville. Il a fallu nommer ces rues : boyau des rats, boyau des Allemands, boyau Castelnau. […] On y a mis des pancartes partout et l'on s'y perd encore. – (boyau)
  • C'est surtout dans l'architecture des gourbis qu'ils excellent aujourd'hui. Il y a deux écoles : la cave, ou l'abri couvert. – (gourbi)
  • C'est surtout dans l'architecture des gourbis qu'ils excellent aujourd'hui. Il y a deux écoles : la cave, ou l'abri couvert. – (école)
  • Il pouvait pleuvoir à flots : il était là, dans les betteraves, droit comme un i, ponctuant ses ordres avec un bâton. – (droit comme un i)
  • Deux fois j'essayai de lui dire que je me tirerais d'affaire sans lui : il n'admettait pas qu'un chef prît du repos quand ses subordonnés se trouvaient à la tâche. – (tirer d'affaire)
  • Les hommes disent, quand on tourne sur place, sans parvenir à s'orienter, qu'on garde les vaches ! Cela nous est arrivé souvent, hélas ! – (garder les vaches)
  • Ce sont des territoriaux, qui paraissent harnachés et marchent à la débandade. Nos types entrent en joie et j'écoute leurs réflexions. –As-tu vu ces pompiers ? –C'est des vieux. Ça ne sait plus se tenir. –Tu parles d'un défilé ! – (pompier)
  • Moi-même, ce matin, je me sentais las à la fin du chemin. Il y avait encore deux kilomètres à tirer – (tirer)
  • Quand j'ai aperçu de loin le premier soldat qui allait me saluer, j'ai rougi. […] Je me suis dit : « Ça y est. Il va me saluer ! » Cela n'a pas manqué. Il m'a fait un grand salut, en me regardant dans les yeux, comme si j'avais toujours été officier. – (ça n'a pas manqué)
  • Nous allons et venons dans les rues. Les « types » ont le visage tourné vers nous. […] On veut savoir ce que pensent les officiers, ce qui se cache dans leurs âmes. – (type)
  • On trouve, dans la même compagnie, un bleu de la classe 17 et un barbon de la classe 91, avec des cheveux gris, l'épaule voûtée, des rides – (bleu)
  • On trouve, dans la même compagnie, un bleu de la classe 17 et un barbon de la classe 91, avec des cheveux gris, l'épaule voûtée, des rides – (barbon)
  • ils vivent ensemble comme des frères et, si l'un d'eux disait vous, l'autre « l'aurait mauvaise. » – (l'avoir mauvaise)
  • L'autre jour, je donnais à mon ordonnance un ordre qui l'étonnait un peu. Ce brave garçon, croyant que je plaisantais […] prononça : –Mon lieutenant rigole ? / J'ai trouvé la formule charmante. – (rigoler)
  • je dormais bien, quand un cri me réveilla brusquement : –Mon lieutenant, qu'est-ce qu'elle me prend ? –Qui ça ? –La cheminée ! [qui est la cible d'un bombardement] – (prendre)
  • Je recommençais à m'assoupir, quand un coup sec, un bon coup de départ de 75, fit résonner ma voûte. – (départ)
  • nos jumelles, nos revolvers, un paquet de tire-feu pour lancer des grenades, des bidons innombrables – (64146)
  • Il faut dire qu'à la guerre, où les distractions abondent, on est assez badaud. – (badaud)
  • deux officiers se détachèrent de leurs camarades, entrèrent sans façon dans la maison dont nous encadrions la porte et, s'adressant à nos ordonnances, demandèrent : –Est-ce qu'on peut faire « popote » ici ? – (popote)
  • –Est-ce qu'on peut faire «popote» ici ? –Mais... la place est prise, mon lieutenant. –Raison de plus. On va s'entendre avec les «collègues». On paiera, vous savez. – (61068)
  • Mettez huit, à moins que cet animal de G.... ne nous fasse encore le tour de ne pas venir. – (22008)
  • si heureux d'être officier, de bien faire la guerre, de manger gloutonnement et de boire sec avec des camarades – (sec)
  • J'avise un fond de bouteille, je le vide dans son verre et lui insinue, pour me mettre à l'unisson : –Vous vous marierez cette année.... – (se marier cette année)
  • –Tu le reverras bien, ton pays. –Ah ! je ne sais pas trop. Enfin, quand on se chagrine, on lit les citations : ça ravigote ! – (ravigoter)
  • Alors ce bonhomme, que je prenais pour un soldat d'occasion, s'intéresse aux héros et voudrait, peut-être, devenir un héros lui-même. – (d'occasion)
  • Il a toujours la figure sale et les vêtements mal boutonnés. Il est trapu comme un dogue et vilain à faire peur. – (64148)
  • Il a toujours la figure sale et les vêtements mal boutonnés. Il est trapu comme un dogue et vilain à faire peur. – (à faire peur)
  • Il existe un proverbe populaire qui ne tient pas compte de la gloire : bien faire et laisser dire. On entend par là que nos actes valent par eux-mêmes, indépendamment du jugement des humains. – (bien faire et laisser dire)
  • le cabotinage est la plaie du siècle. – (plaie)
  • ce que recherchent à grands frais tous les marchands de pilules et d'esprit, un héros peut, en un seul jour, le conquérir par un geste heureux. – (64149)
  • que nous retrouverons près de nos maisons, Dieu sait quand ! – (Dieu sait quand)
  • Parfois l'artillerie gronde. Si c'est la nôtre, on fait joyeusement l'inévitable réflexion : –Qu'est-ce qu'ils prennent ! / Si c'est la leur, on rit moins. – (prendre)
  • Quant à l'autre guignard, qui s'est fait punir, on va lui changer son motif. – (guignard)
  • Voilà la correspondance qui s'engage et les cadeaux de pleuvoir. – (pleuvoir)
  • [des faux] furent reçues avec beaucoup de respect, dans notre poste de commandement […]. Aucun de nous n'avait jamais abordé de face des outils pareils. […] nous étions comme des poulets qui auraient trouvé une brosse à dents. – (comme des poulets qui auraient trouvé une brosse à dents)
  • on voyait, en effet, des hommes pliés en deux, qui scrutaient le sol. Çà et là, des groupes de trois ou quatre émergeaient d'un trou de marmite. – (marmite)
  • À cette heure-là, d'habitude, ils viennent d'avaler un repas chaud et dorment dur. – (dur)
  • je commandai les feux de salve promis. –Ça va les faire danser, mon lieutenant ! / Je ne sais s'il y eut beaucoup d'Allemands qui dansèrent. – (danser)
  • Un de nos jeunes amis, malin comme tout qui vraiment n'a jamais eu peur – (X comme tout)
  • Dans les villages, les rats, gros comme des chats, dansent la ronde au milieu des granges où dorment les troupiers. –On dirait des veaux, mon capitaine. […] –Tu exagères, mon petit. – (64152)
  • Les soldats ne font pas tant de façons. – (64153)
  • la voix nasillarde d'un soldat cabotin laissait arriver jusqu'à nous des refrains ineptes. – (cabotin)
  • –C'est Courbier qui fait la lutte, mon lieutenant. –Il est bon ? –Épatant…. – (épatant)
  • Tour à tour [il s'agit de lutte], les plus robustes se présentent, ôtent leur chemise, gonflent les bras, plissent le front et se font tomber par ce beau petit. – (tomber qqun)
  • leurs maîtres avaient autre chose en tête. – (64155)
  • Des marmites éclataient, faisant çà et là, dans les jardins, sur les routes, des taches énormes, comme des pâtés sur une feuille blanche. – (pâté)
  • –Venez vite, ça cogne ! / On se battait, en effet. Je trouve les hommes de ma section, vieux et jeunes, dans le feu de l'action […]. Les munitions abondent, Dieu merci ! Ils n'ont qu'à se baisser, ouvrir leurs grosses mains, les refermer dans la neige. – (cogner)
  • c'est la guerre.... Et nous les «aurons !» – (nous les aurons)
  • On a trop célébré les « poilus, » informes, crottés et lourdauds. Ils sont beaux quand ils veulent nos types. – (poilu)
  • je m'étonne que cet être, cérébralement et physiquement imparfait, tienne à peu près sa place. – (64156)
  • Nous ne sommes pas de bons soldats parce que nous avons raison, mais parce que notre tête bien faite commande à des poings solides. – (64157)
  • À deux cents mètres, un 105 fusant venait d'éclater. – (fusant)
  • Je savoure, dans l'attrait du danger, un goût de fruit défendu et peut-être y a-t-il plus de vice que de vertu à s'y complaire. – (63869)
  • L'anticléricalisme commence timidement du côté des cuisines. Il est plus hardi aux abords des gares de ravitaillement. On m'a écrit de l'arrière qu'il sévissait sérieusement au Café du Commerce. – (conversation du Café du Commerce)
  • j'ai connu un vieux capitaine au long cours, qui ne croyait ni à Dieu, ni à diable – (ne croire ni en Dieu ni en diable)
  • Imaginez une petite tête osseuse, une barbe de Christ, une lèvre maligne – (64158)
  • Chaque fois qu'on le rencontre [une sorte de voyou des env. de Lille, qui a tjs la joue gonflée de tabac], il vous demande : –Et ch'toubaque ? / Ce qui signifie : «Mon lieutenant, donnez-moi un peu de tabac !» – (ch'toubaque)
  • –Il va sauter sur le «toubaque,» [de celui à qui on propose du tabac parmi d'autres choses] me dis-je. – (ch'toubaque)
  • Voudriez-vous leur demander davantage, à ces pauvres gens, dont les avocats de village et ceux de Paris ont, depuis tant d'années «bourré le crâne» ? – (64136)
  • Voudriez-vous leur demander davantage, à ces pauvres gens, dont les avocats de village et ceux de Paris ont, depuis tant d'années « bourré le crâne » ? / L'expression est un peu militaire, mais vous m'entendez bien. – (bourrer le crâne)
  • l'amour-propre donnant à son sang le dernier coup de fouet, il tâchera d'arriver avant les autres – (coup de fouet)
  • –En somme, les Boches sont indécrottables. –Les… quoi ? fis-je. –Les Alboches… – (alboche)
  • Un artilleur se moque d'un fantassin et le «poilu», qui croupit dans sa tranchée, traite de «viande protégée» le servant du 75, parce qu'il est à quelque distance en arrière. – (viande protégée)
  • l'homme du trou épaule, tire posément, charge à nouveau son arme, épaule encore et, sans se lasser, fait comme à la cible. Il obtenait, nous a-t-il dit ensuite, des « cartons épatants. » – (faire un carton)
  • –Grillons-nous la dernière ? me dit-il. / Il me tendait une cigarette. – (griller)
  • Je l'épaule. Il tombe avec un bruit affreux. Alors, fou de joie, je me jette sur lui et le retourne en tous sens pour bien voir la blessure que je lui ai faite. La balle l'avait charcuté, mon Boche. Je vous réponds que c'était du beau travail. – (charcuter)
  • Je l'épaule. Il tombe avec un bruit affreux. Alors, fou de joie, je me jette sur lui et le retourne en tous sens pour bien voir la blessure que je lui ai faite. La balle l'avait charcuté, mon Boche. Je vous réponds que c'était du beau travail. – (64161)
  • –Allons, toi, raconte-nous comment tu l'as pris ? –J'ai mis la main dessus, mon commandant, et j'ai serré. Il a bien voulu se défendre, le fumier ! Alors je m'ai mis en colère ! – (fumier)
  • Je lui ai bien fourré tous les coups de pied que j'ai pu, mon commandant. Soyez tranquille, il a eu son compte… – (avoir son compte)
  • –Il y a un Boche là-bas, qui fait le zouave. J'ai bonne envie de le tuer. –Eh ! bien, ne te gêne pas. – (faire le zouave)
  • Voilà ce que la vue de l'ennemi nous a appris : c'est quelque chose. – (quelque chose)
  • Ils ont tout prévu, ces coquins ! / Je mets coquins par politesse. – (57847)
  • voit s'avancer dans sa direction les tirailleurs ennemis. Ils marchent coude à coude, le fusil à la main. – (coude à coude)
  • Cela s'appelle, en français, prendre la partie pour le tout, et, dans toutes les langues, se tromper. – (64162)
  • Il fallut s'y habituer et c'est ainsi maintenant qu'on se bat dans les boyaux. Une opération barbare existe, qu'on appelle le « nettoyage » des tranchées. Ah ! ce n'est pas joli ! Tout le monde est soldat, mais tout le monde n'a pas été boucher. – (nettoyage)
  • Ils sont intelligents, nos types. On a tort de les appeler des poilus. Ce nom grossier ne leur va pas et les désoblige. – (type)
  • Ils sont intelligents, nos types. On a tort de les appeler des poilus. Ce nom grossier ne leur va pas et les désoblige. – (poilu)
  • Les hasards de la campagne m'ont fait rencontrer, une seule fois, un capitaine un peu cabotin, qui prononçait avec emphase et d'un ton nasillard : mes poilus ! La littérature a voulu lancer ce mot : un autre a la vogue ici. Nous disons : nos types. – (type)
  • Entre eux, ils s'appellent souvent les « bon'hommes. » Mais c'est un nom pour la paix. En guerre, la couche un peu épaisse du bonhomme tombe aux premiers chocs et le type surgit. – (bonhomme)
  • Le type, c'est-à-dire le phénomène, le « numéro », l'exemplaire marquant d'un genre ou l'être original, qui constitue le genre à lui seul. – (type)
  • Le type, c'est-à-dire le phénomène, le « numéro », l'exemplaire marquant d'un genre ou l'être original, qui constitue le genre à lui seul. – (phénomène)
  • Le type, c'est-à-dire le phénomène, le « numéro », l'exemplaire marquant d'un genre ou l'être original, qui constitue le genre à lui seul. – (numéro)
  • Le canon hurlait tout autour. Les clairons ouvrirent le ban. – (64164)
  • les notes, plus faibles chaque fois, des cuivres joyeux, qui battaient l'air pour fermer le ban – (fermez le ban)
  • la clique déchire l'air tout à coup et les notes les plus alertes, les plus pimpantes, les plus folles d'entrain et de gaîté éclatent – (clique)
  • –Alors, ça va ? –Ça va comme ça peut, mon lieutenant. On rigole, mais on est bien malheureux tout de même. – (ça va comme ça peut)
  • On est comme ce pauvre type. […] Celui qui est parti avec les gendarmes. Ah ! c'est un pas-de-chance [soldat qui a subi dégradation]. Il est bien comme nous. – (pas de chance)
  • –Et chez toi, bonnes nouvelles ? –Chez moi ? –Oui, ta femme, tes gosses ? –Ça vivote, mon lieutenant. – (vivoter)
  • L'instinct ne les guidait pas. Quiconque se fie à lui est sûr de tourner dans les betteraves et, après avoir, pendant quelques heures, «gardé les vaches,» il retombe à son point de départ. – (garder les vaches)
  • Vous avez affaire à des gens surfaits. L'Allemand est un fort en thème. Il recueille des premiers prix, mais par votre faute. – (fort en thème)
  • On inscrivait, en gros caractères, les deux ou trois phrases classiques : «Chers parents, Je mets la plume à la main pour vous dire que je suis en bonne santé [... ]» – (mettre la plume à la main)
  • Un de nos hommes, un bon vieux, que nous avions embusqué à la cuisine des officiers à cause de son âge, nous a quittés récemment. – (embusquer)
  • Les « marraines » sont d'aimables correspondantes, généreuses et douces : nous aimons ces Françaises, qui prennent la peine de joindre aux gâteries dont elles comblent nos soldats des billets gentiment tournés. – (50182)
  • Je rencontrai, l'autre matin, dans la tranchée de tir, un caporal, dont les propos, habituellement, m'amusaient. – (l'autre matin)
  • J'ai reçu cette lettre de ma vieille. – (vieille)
  • Des millions d'hommes, dans tous les gourbis du front, noircissent du papier ; des millions de femmes, dans toutes les demeures de France, remplissent des pages. – (noircir)
  • notre compère disparaît, sa pancarte sous le bras. Il revient sans elle, se frotte les mains, rit à se mordre les oreilles – (rire à se mordre les oreilles)
  • Il nous proposa d'aller lui-même, le soir venu, retirer la pancarte. Nous protestions, avec de petits gestes hypocrites. –C'est dangereux, mon ami. –Dangereux tant qu'on voudra. Il faut voir ce qu'ils ont écrit et leur répondre. – (tant qu'on voudra)
  • Il nous proposa d'aller lui-même […] retirer la pancarte. […] –C'est dangereux, mon ami. –Dangereux tant qu'on voudra. Il faut voir ce qu'ils ont écrit et leur répondre. –Oui, mais pas toi. Envoie un bonhomme. Ce n'est pas la place d'un adjudant. – (bonhomme)
  • tandis que les Boches, qui peut-être l'ont entendu, tirent dans tous les sens – (64170)
  • Il le chercha, décidé, nous dit-il, à lui donner une leçon. C'est un garçon violent et ses poings paraissent durs. – (53455)
  • –Moi, dit un officier, je ne punis jamais. –Moi, fait un autre, je ne les « rate » pas. Prison, prison, prison. C'est la seule façon de conduire les hommes. – (ne pas rater qqun)
  • On met quelquefois un peu de mollesse à châtier les hommes qui se prennent de boisson au cantonnement. – (64171)
  • Son escouade, arrivée aux tranchées, fut désignée non pour la garde, mais pour une corvée pénible. Manquant, il y « coupa ». Ses camarades le savaient, mais point ses chefs. – (couper à)
  • –Qui es-tu ? –C'est moi, mon lieutenant. […] –Ah ! à la fin, dis-moi ton nom. – (à la fin)
  • On vint, de droite, de gauche, m'apporter de vaines paroles. –C'était écrit, disait l'un. –Vous ne pouviez pas imaginer que cela irait si loin, faisait l'autre. – (c'était écrit)
  • On comptait les six jours à dater de leur arrivée à la gare destinataire jusqu'à leur retour à cette gare. Tout le temps perdu, en deçà ou au delà, dans des trains à allure lente et au parcours fantasque, constituait du « rabiot. » – (rabiot)
  • L'Allemand essaie de prouver à son correspondant que son pays arrivera, faute de mieux, à une paix raisonnable, à une paix blanche. – (64172)
  • s'ils unissaient leurs ressources à nos qualités d'initiative et de méthode, nous serions perdus. […] à l'idée de ce qui nous menacerait s'ils savaient utiliser leur puissance, j'ai le frisson. Nous aurions les reins cassés. – (avoir les reins cassés)
  • Pour leur casser les reins, comme ils disent, que faut-il ? Discipliner nos forces – (casser les reins)
  • Leurs chimistes, dont on chante merveille, n'ont inventé ni la poudre sans fumée, ni la mélinite. – (chanter merveille)
  • –Alors nous avons créé pour les autres ? –Peut-être. –Et tiré les marrons du feu ? –Sans doute. – (tirer les marrons du feu)
  • la matin, à quatre heures, un mec vient frapper à ma porte, «un vieux sac qui bouche l'entrée du b.x.n», et balance un : «Debout là-d'dans !» – (64181)

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