Annonce amicale : 30 jours pour jacter comme mézigue, de Sylvain Vanderesse, est paru.
Mots croisés et autres jeux à gogo.
Aux éditions de l'Opportun.
Citations relevées dans “Nuits de guerre (Hauts de Meuse)”
- Tous s'aperçoivent qu'ils ont faim et, presque ensemble, le disent : « Ah oui, sans blague, on la saute ! » – (la sauter)
- Tous s'aperçoivent qu'ils ont faim et, presque ensemble, le disent : […] vous allez voir qu'on va encore se l'accrocher. – (se l'accrocher)
- Fermez tous ! Vous gueulez trop fort ce matin. – (ferme !)
- Je bois, presque d'une haleine, l'amère décoction. «Il est bon.» Pinard, dans sa barbe, sourit largement : «N'est-ce pas qu'i' s'laisse boire ? […]» – (se laisser X)
- Hier soir, parole, j'aurais mis dans l'creux d'ma main tout l'tas d'la section… – (ma parole !)
- c'est pas d'ma faute si t'as une panse el doub'e des aut'es. Puisque ta part te suffit pas, tu t'serreras l'bide. – (se serrer le bide)
- Ah ! dis donc, si on va s'taper la cerise ! – (se taper la cerise)
- batifoler dans un bois comme çui-là avec une môme bien balancée, et que j'lui casserais des noisettes pour qu'elle s'abîme pas les quenottes – (quenotte)
- vous prendrez bien une goutte de mirabelle dans vot'e café ? – (mirabelle)
- Presle, qui fut longtemps mon agent de liaison, s'est révélé depuis peu cuisinier remarquable. Cuisinier ; pas cuistot : il ne travaille pas pour les sections. – (cuistot)
- J'ai eu du mal pourtant, vous savez ; des choux comme y avait, tout blancs et bien pommés, ça n'traîne pas les rues, dans c'patelin, su' les bagnoles des quat'e saisons. – (ne pas courir les rues)
- Et nous avons tiré en masse, à l'aveuglette, comme des idiots – (comme des idiots)
- Eh bien, la jeunesse ? On n'entend plus rien, n'est-ce pas ?... Nous allons nous coucher. – (jeunesse)
- Il va me bénir, me dis-je, si je l'éveille. Mais quoi, il le faut bien ! Nous devrions être déjà debout. – (bénir)
- Allez, quoi, grande flemme [un h], lève-toi : il est huit heures. – (flemme)
- «Il est huit heures, tu entends ? Il est huit heures !» […] « M'en fous. / –Tant que tu voudras... […]» – (tant que tu voudras)
- Le plus jeune, une petite boule de graisse qui semble rouler plutôt qu'elle ne marche, est tombé en arrêt devant les trois galons d'or qui brillent sur la manche de la vareuse – (boule de graisse)
- Alors, disons-nous ? C'est entendu, n'est-ce pas ? –Ah ! dame, répond la femme, moi je n'dis pas non… Et qu'est-c' que t'en dis, toi, l'Théodore ? – (ne pas dire non)
- Où que j'vais vous mettre, c'est derrière, et fermé : vous s'rez tranquilles on n'peut plus. C'est moi qu'a la clef. – (on ne peut plus X)
- c'est du pinard qui vient d'arriver. Et paraît qu'y en a pas beaucoup. Alors on en met pour avoir sa p'tite part. – (en mettre)
- un de mes cuistots, qui joue des coudes sournoisement pour se donner de l'air – (se donner de l'air)
- Eh ! Fillot ! Quoi c'est qu'tu fricotes là dedans ? – (fricoter)
- L'est pas cabot d'ordinaire pour rien, Fillot. V'là pus d'dix minutes qu'il est entré là, mon lieutenant. Il est en train d'faire son beurre. – (cabot d'ordinaire)
- L'est pas cabot d'ordinaire pour rien, Fillot. V'là pus d'dix minutes qu'il est entré là, mon lieutenant. Il est en train d'faire son beurre. – (faire son beurre)
- L'est pas cabot d'ordinaire pour rien, Fillot. V'là pus d'dix minutes qu'il est entré là, mon lieutenant. Il est en train d'faire son beurre. – (pas X pour rien)
- Des feuilles ! Des feuilles pour en rouler tant qu'et plus ! – (62496)
- Sans blague, on n'a pas idée d'êt'e foutu comme ça ! – (on n'a pas idée !)
- Son visage, tout à coup, exprime une stupeur énorme, que ses paroles aussitôt expliquent : « Mince alors ! On peut toujours se cacher : y a des abrutis qu'ont allumé du feu là-bas. Et c'que ça fume ! » – (mince !)
- Tout de suite ! je vous dis ; tout de suite ! Sacré nom d'un chien, vous voulez donc faire amocher une dizaine de copains pour le plaisir ! – (sacré nom d'un chien !)
- Tout de suite ! je vous dis ; tout de suite ! Sacré nom d'un chien, vous voulez donc faire amocher une dizaine de copains pour le plaisir ! – (amocher)
- « Ben, mon vieux ! Sont baths, ces frites-là. » – (ben mon vieux)
- « Ben, mon vieux ! Sont baths, ces frites-là. » – (bath)
- «Dis donc, i's sont bien nourris, ceux d'ta section. I's doivent êt'e gras. –Penses-tu ! répond le cuistot. Tu crois tout d'même pas qu'c'est pour la section, ces frites-là ? Des frites comme ça, sans blague ! Tu m'fais rire !... […]» – (faire tire)
- Du bon riz au gras. Quéque chose de facile à cuire, et qui tient bien au corps, et qui réchauffe… Y a rien d'meilleur pour la tranchée. –Ça fait rien, t'sais, il est guère beau à voir, ton riz ; tu parles d'un mastic ! – (tu parles !)
- Du bon riz au gras. Quéque chose de facile à cuire, et qui tient bien au corps, et qui réchauffe... Y a rien d'meilleur pour la tranchée. –Ça fait rien, t'sais, il est guère beau à voir, ton riz ; tu parles d'un mastic ! – (62499)
- Mais t'en fais pas, y aura deux p'tits «bistecks» qui s'ront tendres et bien juteux. – (36209)
- Tiens, vise-moi c'te barbaque, si c'est beau ! saisie en d'sus, pas d'trop, pas d'moins, et rose en d'dans… Sans m'vanter, mon gros, quand j'veux, j'sais y faire. – (savoir y faire)
- –Dis donc, et des biftecks-là, i's sont aussi pour Narcisse ? –Un peu, mon n'veu ! – (un peu, mon neveu !)
- Pannechon fouille dans une des vastes poches cousues aux pans de sa capote, en sort une tranche de viande énorme […] et me dit : « J'y ai tout d'même gentiment chauffé un d'ses biftecks à c't'andouille. […] » – (chauffer)
- J'y ai tout d'même gentiment chauffé un d'ses biftecks à c't'andouille. Moi aussi, j'suis pour la justice : et ça m'vexait qu'i s'soigne si bien, rapport au riz cochonné des pauv'es copains... J'mangerai l'bifteck à leur santé. – (se soigner)
- J'y ai tout d'même gentiment chauffé un d'ses biftecks à c't'andouille. Moi aussi, j'suis pour la justice : et ça m'vexait qu'i s'soigne si bien, rapport au riz cochonné des pauv'es copains... J'mangerai l'bifteck à leur santé. – (cochonné)
- I's sont rien râleux, les Boches ! C'est du 77 qu'i's nous servent. Nous, on veut des marmites, des grosses, des vraies. – (râleux)
- –Eh ! poteau, t'entends-t-y l'canon ? C'est donc qu'y a la fête ? –Probab'e ! Ici, mon vieux, c'est tous les jours el Quatorze Juillet ! – (probable)
- –Eh ! poteau, t'entends-t-y l'canon ? C'est donc qu'y a la fête ? –Probab'e ! Ici, mon vieux, c'est tous les jours el Quatorze Juillet ! – (poteau)
- « Pas de bobo par là ? » Et une autre voix, pareillement sous un sac, répond : « Penses-tu ! Y a pas d'danger : leurs artiflots, c'est des pieds ! » – (artiflot)
- « Pas de bobo par là ? » Et une autre voix, pareillement sous un sac, répond : « Penses-tu ! Y a pas d'danger : leurs artiflots, c'est des pieds ! » – (pas de danger !)
- « Pas de bobo par là ? » Et une autre voix, pareillement sous un sac, répond : « Penses-tu ! Y a pas d'danger : leurs artiflots, c'est des pieds ! » – (pied)
- I's vont pas bientôt nous fout'e la paix ? J'crois qu'ça fait l'compte [plusieurs heures de bombardement subi] ! – (faire le compte)
- Eh là ! crie Porchon. Un peu de patience, sapristi ! Je suis sûr que c'est fini. – (sapristi !)
- Mince alors ! Qu'est-ce qu'on leur passe ! – (qu'est-ce que X)
- Au delà de la route, au pied de la crête boisée, des pièces de 120 tonnent sans discontinuer. – (gros)
- «[…] À présent, v'là les gros qui toussent d'vant nous.» Au delà de la route, au pied de la crête boisée, des pièces de 120 tonnent sans discontinuer. – (tousser)
- Approche un peu : on veut pas t'bouffer. – (ne pas bouffer qqun)
- Approche un peu : on veut pas t'bouffer. – (X un peu)
- « Sevin ! Ho ! Sevin ! –Héha ! Par ici ! Quoi qu'y a ? » – (62502)
- « Sevin ! Ho ! Sevin ! –Héha ! Par ici ! Quoi qu'y a ? » – (62503)
- Y a que l'copain, là-bas, i' n'a pus besoin qu'on l'soigne. I' vient d'finir. – (finir)
- Je les entends, un moment encore, se parler l'un à l'autre, à mots lents qu'ils prononcent sur eux-mêmes, pensant tout haut : «Qué misère de misère ! –C'qui faut qu'on voye, bon sang d'bon Dieu !» – (misère de misère)
- Je les entends, un moment encore, se parler l'un à l'autre, à mots lents qu'ils prononcent sur eux-mêmes, pensant tout haut : «Qué misère de misère ! –C'qui faut qu'on voye, bon sang d'bon Dieu !» – (bon sang de bon Dieu !)
- tout ce qui se dit sur notre ligne, mais tout, vous savez, ils l'entendent comme s'ils étaient là ! –Allons donc ! Ça n'est pas possible. Je connais l'endroit ; ils sont au moins à un kilomètre. – (allons donc !)
- On a commencé à couvrir la tranchée, de place en place, pour abriter les hommes contre les balles des fusants. Vous, vous avez une petite guitoune très bien ; j'ai fait boucher avec de la paille et de la terre les interstices entre les rondins – (guitoune)
- Pus d'mille bougies, hein ? c'est quéqu' chose ! Ça en fait des paquets ! – (quelque chose)
- Pus d'mille bougies, hein ? c'est quéqu' chose ! Ça en fait des paquets ! – (un paquet)
- Comme rien n'bouge, i's s'disent : « Les Frantsouzes roupillent. » Et i's sont contents. « Mais nous aut'es, les Frantsouzes, on laisse s'approcher. […] » – (Fransouze)
- On n's'en fait pas ; on les attend en pères peinards, avec le sourire. – (en Père Peinard)
- Par devant nous, i' fait clair comme en plein soleil ; mais où qu'nous sommes, et c'est ça l'pus bath, i' fait toujours noir comme dans un trou d'taupe. – (noir comme dans un trou de taupe)
- Comme de bien entendu, les Boches sont tellement épatés d'voir ça qu'i's en tombent tout d'suite sur le cul. – (sur le cul)
- Une supposition, maintenant, qu'i's s'ostinent comme des brutes qu'i's sont, et qu'i's veulent avancer quand même… – (62509)
- Et donc c'est bien simple : y a qu'à les déglinguer les uns par-dessus les autres, tant qu'ça peut, jusqu'à c'que ceux qui restent mettent les canes ! – (déglinguer)
- Et donc c'est bien simple : y a qu'à les déglinguer les uns par-dessus les autres, tant qu'ça peut, jusqu'à c'que ceux qui restent mettent les canes ! – (mettre les cannes)
- Mais dans l'fond, j'crois qu'on doit bien pus s'gondoler qu'on doit êt'e en colère, pa'ce qu'un coup d'temps comme ça, c'est putôt gondolant qu'aut'echose. – (gondolant)
- Mais dans l'fond, j'crois qu'on doit bien pus s'gondoler qu'on doit êt'e en colère, pa'ce qu'un coup d'temps comme ça, c'est putôt gondolant qu'aut'echose. – (coup de temps)
- Moi, toujours, j'donnerais gros pour que l'idée les prenne d'attaquer avant l'jour. – (donner gros pour)
- «Comme ça s'trouve ! j'voulais justement aller au hammam, c'matin. Ma v'là servi dans m'déranger.» [forte pluie] – (comme ça se trouve !)
- Aïe ! En v'là d'aut'es qui s'amènent... Rrran !... Six d'un coup ! – (rran)
- « R'gardez-les, là-bas, s'i's font vinaigre ! » Une dizaine de fantassins français ont surgi hors du bois bombardé. Ils courent, minuscules, sombres sur la grisaille des chaumes, vers la lisière de la forêt. Et les obus les suivent – (faire vinaigre)
- « Avec ça, mon lieutenant, j'nous vois pas blancs. V'là les aut'es qu'arrivent à la lisière, à deux cents mètres su' not'e gauche. C'est pas doutable que les Boches les ont vus. Et donc attention : nous allons entendre les marmites de près. » – (ne pas se voir blanc)
- « Avec ça, mon lieutenant, j'nous vois pas blancs. V'là les aut'es qu'arrivent à la lisière, à deux cents mètres su' not'e gauche. C'est pas doutable que les Boches les ont vus. Et donc attention : nous allons entendre les marmites de près. » – (pas doutable que)
- « […] Viens Azor. » Et, d'un coup d'épaules, il fait remonter son sac sur sa nuque. – (azor)
- « Eh bien ! Pannechon, tu n'y es plus ? » Il sursaute, me regarde et rit : « Pour ça, c'est vrai, mon lieutenant ; j'étais carrément ailleurs. –Ailleurs ? –J'pensais à not'e combat du 22 août » – (62513)
- Si loin qu'ça soye, j'me rappelle tout ça comme si c'était d'hier. – (comme si c'était d'hier)
- I' faisait une pesée d'chaleur, mais on marchait bon train – (faire une pesée de chaleur)
- Déjà, rien que d'les voir, ça m'avait foutu une secousse – (secousse)
- on a continué à marcher, mais en s'demandant tout un chacun […] c'qui allait bien pouvoir se passer. «Ah ! mon lieutenant, on n'se l'est pas d'mandé cent ans, j'vous l'jure. […]» – (cent ans)
- s'demandant tout un chacun […] c'qui allait bien pouvoir se passer. « Ah ! mon lieutenant, on n'se l'est pas d'mandé cent ans, j'vous l'jure. Une, deux, trois... l'temps d'avaler un quart de pinard, ça y était : on était baptisés. [ont subi des tirs] » – (être baptisé)
- partout autour on entendait voler des mouches qu'on n'voyait pas : dzzi ! dzzi ! dzzi !… Elles passaient si vite et si près qu'on n'pouvait pas s'empêcher d'baisser la tête… Et on a tout de suite compris qu'c'étaient les balles. – (zzzii ! zzzii !)
- partout autour on entendait voler des mouches qu'on n'voyait pas : dzzi ! dzzi ! dzzi !… Elles passaient si vite et si près qu'on n'pouvait pas s'empêcher d'baisser la tête… Et on a tout de suite compris qu'c'étaient les balles. – (mouche)
- « Ne tirez pas ! Ne tirez pas ! Ce sont les nôtres !… » « Et puis on l'a vu tomber par terre, avec un trou rouge au milieu du front… Les nôtres ? Oui, j't'en fous ! […] » – (je t'en fous)
- La première balle boche qui tapait chez nous, c'était not'e lieutenant qu'all' tuait. – (taper)
- Heureusement qu'i' restait à la section l'sergent Veillard, un fameux, et qu'avait peur de rien. – (62520)
- On f'sait vite, j'vous en réponds, vu qu'les balles miaulaient comme des chats en colère – (62521)
- Et Tramet, un rigolo, toujours en train, toujours obligeant, et qu'tout l'monde gobait à la section. – (en train)
- Il était quasiment sur nous, l'pus mauvais passé, quand on l'a vu ramener ses deux mains au corps et tomber comme un paquet... – (tomber comme un paquet)
- « –Où qu't'en as [d'une balle reçue], mon pauv'e vieux ? –Dans l'soufflet, » qu'il a dit. – (soufflet)
- on marchait, on s'tamponnait avec les Boches, au plein soleil – (tamponner)
- Hein ? mon lieutenant, vous n'avez pas envie d'leur courir dessus, avec nous tous, et d'les sortir de leurs trous, à la fourchette ? – (fourchette)
- Qu'i's y viennent, les cochons, et qu'on s'tape, et qu'on y en mette, jusqu'à c'qu'on leur passe su' l'ventre – (se taper)
- Qu'i's y viennent, les cochons, et qu'on s'tape, et qu'on y en mette, jusqu'à c'qu'on leur passe su' l'ventre – (passer sur le ventre)
- Ils disent, lorsqu'ils m'ont reconnu : « Fait friot, mon lieutenant –Ça va ; ça va. On gèle, mais on est tranquilles. » – (frio)
- –J'ai rêvé tout haut ? –Y a des chances !… Et un bobard n'attendait pas l'autre. – (il y a des chances)
- c'que vous étiez mal commode ! Qu'est-ce que vous avez pu m'passer comme engueulade ! – (engueulade)
- t'es une buse, et un abruti, et un mahaud – (mahaud)
- « […] t'es une buse, et un abruti, et un mahaud ; et tu déshonores la section ; et tu m'dégoûtes… » Une averse, quoi ! J'vous ai jamais fâché comme ça quante vous avez vos idées. – (averse)
- « Encore un quart, mon lieutenant ? –Je crois bien ! On n'a pas tous les jours un jus pareil. » – (je crois bien)
- «Eh bien ! quoi, vous dormez ? –Hein ?» Je sursaute, et souris en m'apercevant que ma tête, insensiblement, avait fléchi vers ma poitrine : «Excusez-moi, Prêtre, j'étais bel et bien parti.» – (27761)
- Quel être, hein ? Pitre incorrigible, mais tu sais, très bon type. Et l'autre ! Le fidèle Penny ! Est-il assez pur ? Non, je t'en prie, croque-moi ces allures. – (pur)
- Quel être, hein ? Pitre incorrigible, mais tu sais, très bon type. Et l'autre ! Le fidèle Penny ! Est-il assez pur ? Non, je t'en prie, croque-moi ces allures. – (croquer)
- Tous les sous-offs, parmi lesquels je suis venu flâner, ont les joues colorées des digestions paisibles – (sous-off)
- je le retrouverai bientôt. –Oh ! Oh ! bientôt… –Dans un mois ! –Dans un mois ? Tu rigoles ? –Compte là-dessus et bois de l'eau ! –Dans un mois, je vous dis ! – (compte là-dessus et bois de l'eau)
- Allons, t'en fais pas, mon vieux Bernard : on n'meurt qu'une fois. – (on ne meurt qu'une fois)
- Eh bien, on r'pique aux avant-postes, tout d'suite. – (repiquer à)
- Par ici ; et fais doucement : je t'emmène vers des Boches qui sont mauvais coucheurs. – (mauvais coucheur)
- « Mince alors ! Si ça tape ! –Quoi ? Les obus ? –Mais non, pochetée ! J'veux dire : c'que ça pue ! […] » – (taper)
- «Mince alors ! Si ça tape ! –Quoi ? Les obus ? –Mais non, pochetée ! J'veux dire : c'que ça pue ! […] Vise Grondin ; i' s'est couché en plein dans une pastille ! […]» – (pastille)
- Mais j'aimerais mieux la tranchée que ces gourbis à claire-voie : les balles doivent filer au travers, et un vulgaire 77 nous y écraserait comme des punaises... – (écraser comme une punaise)
- Ils sautent l'un après l'autre, pesamment, et respirent, bouche ouverte, l'haleine courte. « Fait soif, hein ? […] » – (faire soif)
- C'est une section qui s'est fait repérer. Les Boches veulent l'empêcher d'arriver. –Ben, j'sais pas, mais les pauv'es copains n'doivent pas être à la noce… – (ne pas être à la noce)
- mais les pauv'es copains n'doivent pas être à la noce… Y en a-t-i' déjà d'tombés ? –Pas un seul. Les Boches tirent comme des pieds. – (comme un pied)
- Et n'est-ce pas, puisque les Boches regardent ailleurs, l'occasion attendue pour la porter [section] d'une haleine jusqu'à nos emplacements ? – (62532)
- Pannechon saute dans la tranchée, juste sur les pieds d'un occupant […]. « Nous v'là ! dit-il. –C'est pas une raison pour écraser mes oignons. […] » – (oignon)
- Hein, mon lieutenant, croyez-vous qu'i's ont du crime ?… En sentinelle derrière un arbre gros comme trois bon'hommes… J'ai juste laissé passer un abatis, et i's m'l'ont cueilli au vol, dzing ! – (avoir du crime, dzing)
- Hein, mon lieutenant, croyez-vous qu'i's ont du crime ?… En sentinelle derrière un arbre gros comme trois bon'hommes… J'ai juste laissé passer un abatis, et i's m'l'ont cuilli au vol, dzing ! – (abattis)
- Un éclatement beaucoup plus proche un peu en avant et à gauche, nous surprend ; une seconde à peine, et des frelons invisibles passent en bourdonnant par-dessus notre tranchée. – (frelon)
- Eh là ! I's la perdent, nos artiflots. Dans cinq minutes i's vont nous tirer d'sus. – (la perdre)
- Dame, ça s'comprend. On les cherche ; alors on les trouve. – (chercher qqun et le trouver)
- Paraît qu'le 3e bâton va faire un bond en avant. Not'e bataillon n'bouge pas ; sa consigne est seulement d'veiller au grain. – (baton)
- Mais y a une marmite qui nous a donné chaud t't à l'heure : not'e gourbi en a sauté à moitié. Drôle de cage à lapins ! – (donner chaud)
- –Qu'est-ce qu'i's nous ont balancé su' l'coin d'la gueule ! – (sur le coin de X)
- Mais pourquoi qu'on abat, nous autres ? Des arbres pareils, si ça n'fait pas deuil ! – (faire deuil)
- c'est pas des vrais hommes. À preuve qu'ils fouillent la terre comme des taupes, qu'i's grimpent dans les arbres comme des singes, et qu'i's gueulent la nuit comme des z'hiboux. Total : i's font la guerre comme des cochons. – (total, X)
- rapport aux Boches. Eux aut'es, les casqu' à pointe, c'est pas des vrais hommes. – (casque à pointe)
- Deux fois de suite un 155 explose ainsi, et nous arrose d'une pluie d'acier. Des hommes bougonnent : « Assez ! Ça fait l'compte ! » – (faire le compte)
- Voilà deux fois que j'envoie prévenir ; c'est comme si je chantais. Je vais moi-même au poste de commandement, et je fais du barouf jusqu'à ce que nos canons nous foutent la paix !» – (c'est comme si je chantais)
- Voilà deux fois que j'envoie prévenir ; c'est comme si je chantais. Je vais moi-même au poste de commandement, et je fais du barouf jusqu'à ce que nos canons nous foutent la paix !» – (barouf)
- –Mon vieux, Pinard a dit qu'on n'avait encore pour deux jours. –Une paille, quoi ! Si ça continue, j'demande à rentrer dans mes foyers. – (paille)
- I' f'ra sûrement pus tiède qu'ici. Cré nom ! C'que ça pique ! – (crénom !)
- I' f'ra sûrement pus tiède qu'ici. Cré nom ! C'que ça pique ! – (piquer)
- C'est embêtant, mais c'est pas une raison pour se laisser périr [il mange]. – (62537)
- « Aïe ! Mes tibias ! –Qu'est-ce qui te prend ? –Il y a des choses dures là-dedans. On s'y cogne. » – (62538)
- D'la belle vaisselle, solide et profitante ; ça f'rait plaisir de manger là d'dans. – (profitant)
- Au lieu d'allumer encore celle-là, vous feriez mieux d'aller voir le major. –Pannechon, mêle-toi de ce qui te regarde. – (se mêler de se qui nous regarde)
- un clairon en sort, embouche son instrument et, tête haute, lance par trois fois à l'espace une note longue et traînante, le « coup de langue » qui annonce un aéroplane boche. – (coup de langue)
- –Pas d'chichis, quoi ! C'est qu'un « taube ». – (taube)
- « Dis, v'là nos shrapnells qui lui pètent sous la queue ! –Ah ! mince ! En v'là un qu'il a senti passer. –Ça y est ! I s'débine. » – (la sentir passer)
- «J't'annonce au quatrième au roi ! –J'lai bouffe : j'en ai cinq ! –Quatorze de femmes ! –Ça vaut rien : j'ai leurs hommes. Quinte et quatorze, quatre-vingt-dix ! –Chameau !» – (femme)
- «J't'annonce au quatrième au roi ! –J'lai bouffe : j'en ai cinq ! –Quatorze de femmes ! –Ça vaut rien : j'ai leurs hommes. Quinte et quatorze, quatre-vingt-dix ! –Chameau !» – (homme)
- Et à l'autre bout de la table, absents eux aussi, partis très loins, deux jeunes, blonds tous les deux, écrivent de très longues lettres – (27761)
- –Allons, mon lieutenant, vous prendrez bien un p'tit bout d'mon gâteau : je l'ai soigné. […] « Tenez, rien qu'ça, une lichette. » – (lichette)
- Y a l'cantonnement au bout d'l'étape. –Et où va-t-on ? –À Mont-sous-les-Côtes. […] «Mont... Mont... Voilà. Fichtre ! Nous sommes fadés : quatre maisons de chaque côté d'une route. – (être fadé)
- Mesnil, au moins, ça figure [sur la carte] ! C'est un patelin ! On peut y vivre au large, chaque section dans sa grange. Nous, on nous colle dans un hameau. – (patelin)
- –Mais c'est pas les Boches, là où qu'on va c'soir ? –I's sont d'l'aut'e côté, poteau ! On veut plus les voir ; on a soupé d'leur gueule. – (en avoir soupé)
- L'patelin n'est pas conséquent, mais y a des granges en suffisance. – (36434)
- L'patelin n'est pas conséquent, mais y a des granges en suffisance. – (62540)
- j'vas y secouer les puces, à ton bourrin ! – (secouer les puces)
- C'est vous qu'on tient en réserve depuis le 2 août ?... Bonne chance pour vos débuts ! –Nos débuts ! I' la perd, çui-là ! –On en a vu plus qu'toi, abruti ! –Nos débuts ! Non, mais crâneur ! – (la perdre)
- C'est vous qu'on tient en réserve depuis le 2 août ?… Bonne chance pour vos débuts ! –Nos débuts ! I' la perd, çui-là ! –On en a vu plus qu'toi, abruti ! –Nos débuts ! Non, mais crâneur ! – (non mais !)
- Le fourrier rit aux éclats : « Voyez-vous, mon lieutenant, ça prend toujours, cette blague-là. » – (prendre)
- Dans les ténèbres, les conducteurs exhortent leurs chevaux avec des clappements de langue et des exclamations incessantes : «Dia ! Huoh ! Dia ! Rrrr... Dia !» – (62541)
- Dans les ténèbres, les conducteurs exhortent leurs chevaux avec des clappements de langue et des exclamations incessantes : « Dia ! Huoh ! Dia ! Rrrr… Dia ! » – (hue !)
- Surtout, nos verres sont pleins jusqu'aux bords d'un vin rose et limpide, dont la seule couleur est une gaieté. « Fameux, n'est-ce pas ? –Un peu piquette. J'aime presque mieux le regarder que le boire. Tiens, vois-moi ça : est-il joli ? » – (piquette)
- faudra m'défendre cont'e tous ces hommes qu'on a mis dans ma grange. Sainte Vierge ! I's vont m'en faire du dégât ! – (Sainte Vierge !)
- il vide son bol presque sans reprendre haleine, et que, l'ayant vidé, il le pose devant moi et dit : « Au rab. » Encore un bol, vite avalé. – (rab)
- Une légende comme il en naît tous les jours, à la douzaine ! – (à la douzaine)
- ou bien ils mettent bas capotes et tuniques, et se tombent dessus à bras raccourcis. – (se tomber dessus)
- Au choix : le dénouement est facile à cuisiner. – (62544)
- On les croira. Ils le savent. Ils en sûrs d'avance, et qu'on accueillera comme paroles d'Évangile leurs plus pauvres et détestables inventions. – (parole d'évangile)
- Car il y a ceux-ci encore, les bourreurs de crâne à l'héroïsme fabriqué, les collecteurs de prouesses plus qu'humaines, les cuisiniers d'épopée à l'usage de l'arrière… Ah ! cette crédulité immense de l'arrière – (bourreur de crâne)
- Car il y a ceux-ci encore, les bourreurs de crâne à l'héroïsme fabriqué, les collecteurs de prouesses plus qu'humaines, les cuisiniers d'épopée à l'usage de l'arrière... Ah ! cette crédulité immense de l'arrière – (62545)
- Oh ! Oh ! Comme vous voilà monté ! – (être monté contre)
- Une balle boche, cette fois, vous a fendu la joue ; la prochaine fois, une autre vous cassera la tête… – (casser la tête)
- Mais sacrédié ! puisque vos hommes sont couchés, contentez-vous donc de rester à genoux ! C'est suffisant, croyez-moi. – (sacrédié !)
- le sang bout, la tête s'échauffe, et l'on se rue, comme une brute qui voit rouge. – (voir rouge)
- Cette nuit, je me dorlote : un point, c'est tout. Une alerte ? Ah ! non, la paix ! – (un point c'est tout)
- Cette nuit, je me dorlote : un point, c'est tout. Une alerte ? Ah ! non, la paix ! – (la paix !)
- Je ne me trouble pas, moi, pas le moins du monde. – (62547)
- Je ne me trouble pas, moi, pas le moins du monde. –En ce cas, tu es diablement fort. – (diablement)
- R'gardez-les, là-bas, mon lieutenant. I's s'envoient quéqu' chose comme disgestif. Et pas d'la gniôle, vous savez, d'la mirabelle ! – (s'envoyer)
- R'gardez-les, là-bas, mon lieutenant. I's s'envoient quéqu' chose comme disgestif. Et pas d'la gniôle, vous savez, d'la mirabelle ! – (gnôle)
- La bonne femme a sorti ça [bon digestif] comme par hasard. Et j'sais pas si j'me trompe, mais j'ai comme une idée qu'à' n'crache pas dans son verre... Bois, ma vieille, boit toujours : t'en auras pour ton argent. – (ne pas cracher dans son verre)
- « Vous boirez bien une tiote goutte ? » nous dit la vieille. – (tiot)
- i's m'ont dit comme ça qu'vous aviez l'air en colère, et qu'ça allait sûrement… Comment qu'i's m'ont dit ?… Barder, j'crois bien. –Oui, barder. Et après ? –Et après i's m'ont dit comme ça qu'i's n'voulaient pas qu'leurs camarades aient des ennuis – (barder)
- «[…] J'vous rappelle que l'départ est à trois heures.» Le départ ?... Misère et malheur ! – (misère et malheur !)
- beaucoup, déjà dehors, se cherchent dans la nuit, s'interpellent, se retrouvent et se groupent : « Héha ! Où qu'est la treizième ? –Treizième secouade, par ici. […] » – (62503)
- beaucoup, déjà dehors, se cherchent dans la nuit, s'interpellent, se retrouvent et se groupent : «Héha ! Où qu'est la treizième ? –Treizième secouade, par ici. […]» – (secouade)
- « Trésauvaux », dit Porchon. Un homme remarque : « Trésanvaux [sic] ! En v'là un nom à coucher dehors !... Ah ! dis donc ! Trésanvaux ! » Le sergent Gervais ricane dans son nez : « Vous estropiez, monsieur. […] Je vous en prie, dites Trésauvaux ». – (nom à coucher dehors)
- j'avais rêvé l'espace, la plaine large et, face à nous, les tranchées ennemies bien visibles, nous barrant loyalement la route... Au lieu de ça, regarde : des taillis, un ravin à pic, et l'horizon bouché à longueur de bras. – (à longueur de bras)
- –Mais où sont les abris ? –Les abris ? Ils sont là, tenez, devant vous ! Ils vous crèvent les yeux ! – (crever les yeux)
- Il étend le bras, d'un geste aussi vague qu'il est ample, vers une hypothétique et lointaine forteresse. Sur quoi Pannechon, les yeux plissés, me souffle à l'oreille : «Il est pur.» – (pur)
- Mince ! Y en a un, par là, qui siffle comme un sansonnet. Vous l'entendez ? […] «Qui est-ce qui siffle là-bas ?» La mine gênée de Pinet, l'afflux de sang qui monte à ses larges joues me renseignent – (siffler comme un sansonnet)
- J'ai des crocs qui m'asticotent : mal d'amour. – (croc)
- « […] Sans blague, on peut-y avoir froid avec des pageots comme çui-là ? » Il montre la couverture roulée sur son sac. – (pageot)
- quand on était au patelin, i' m'tardait qu'on r'pique aux avant-postes, rien qu'pour avoir le plaisir de m'rouler là d'dans. – (repiquer à)
- Excusez-moi, mon lieutenant. C'est pas d'ma faute s'il est sale ; j'm'ai foutu par terre tout l'long du ch'min. – (se ficher par terre)
- Ah ! c'te nuit ! Ah ! c'trafic ! – (trafic)
- « Mon pauvre vieux ! » Il me regarde, de ses bons yeux qui sourient : « Vous pouvez l'dire, mon lieutenant […] » – (tu peux le dire)
- J'ai passé toute la nuit à ramasser des bûches ; j'm'ai cogné dans tous les arbres ; j'ai nagé dans des trous d'marmites – (bûche)
- Y a surtout un sacré trou d'150, ah ! la la ! j'ai cru que j'toucherais pas l'fond – (sacré X)
- Y a surtout un sacré trou d'150, ah ! la la ! j'ai cru que j'toucherais pas l'fond – (ah ! là ! là !)
- ça m'a fait si drôle d'effet d'me r'trouver su' mes deux pattes, que j'ai pas pu m'empêcher d'chialer ; mais vous savez, chialer à plein, comme un grand veau… – (chialer comme un veau)
- Avant d'dormir, mon lieutenant, faut qu'je r'prenne des forces. J'ai mon ventre qu'a crié la faim toute la nuit... – (ventre qui crie la faim)
- Si vous arrivez à ne pas être vus d'eux […] vous les roulez, vous vous payez leur tête ! – (se payer la tête de)
- Pense donc aussi : c'est bien plus calé de ramper jusque sous leurs nez sans faire craquer une seule branche, que de vous coller derrière un arbre pour descendre chacun le vôtre, quitte à vous trotter après sans avoir rien vu. – (calé)
- Pense donc aussi : c'est bien plus calé de ramper jusque sous leurs nez sans faire craquer une seule branche, que de vous coller derrière un arbre pour descendre chacun le vôtre, quitte à vous trotter après sans avoir rien vu. – (se trotter)
- « Psst ! Beaurain ! Tu y es ? » – (y être)
- –Voilà, mon lieutenant... Une seconde, s'i' vous plaît, qu'j'allume ma sèche. / Il tire quelques étincelles d'un briquet à silex […], puis aspire deux longues bouffées, en rentrant les joues et arrondissant la bouche. «Là, j'suis à vous. […]» – (62554)
- C'est bien ça, Beaurain ? –Oui. –Bon, tu m'plais ; tu gaspilles pas ta salive ; alors c'est moi qui garde le crachoir. – (user sa salive)
- C'est bien ça, Beaurain ? –Oui. –Bon, tu m'plais ; tu gaspilles pas ta salive ; alors c'est moi qui garde le crachoir. – (tenir le crachoir)
- Si y a une tranchée, elle est en plaine… J'ai bien eu envie d'y aller voir ; mais en plein jour, sans blague, y a pas plan. – (pas plan)
- En somme, je ne l'ai pas zigouillé ; c'est lui qui s'est suicidé. –Tu l'as ?… –Un peu ! Voyons, vous ne pensez pas que j'allais l'louper à quinze mètres ? – (louper)
- En somme, je ne l'ai pas zigouillé ; c'est lui qui s'est suicidé. –Tu l'as ?… –Un peu ! Voyons, vous ne pensez pas que j'allais l'louper à quinze mètres ? – (un peu !)
- Zut ! Y a plus qu'du vent dans ma vessie d'cochon ; vous avez du tabac, mon lieutenant ? – (vessie de cochon)
- Ça fait qu'comme ça, n'est-ce pas, tout l'monde est content : vous, vous avez l'renseignement complet ; moi, j'ai mon Boche ; et la patrouille est enterrée… – (enterré)
- « Allô ? –C'est toi, mon vieux ? J'allais justement t'envoyer chercher.» Porchon s'assied sur un coin de ma couverture, et me regarde un moment, avec une flamme d'ironique gaieté au fond des yeux. – (allo !)
- Eh bien […] c'est de l'excellente besogne ! Nous voilà en haut, les mains dans nos poches ; il ne nous reste plus qu'à allumer nos pipes. – (les mains dans les poches)
- Tout le monde à la besogne. Je ne veux pas voir un flemmard, pas un empoté : tu entends, Richomme ? C'est compris, Petitbru ?... Il faut qu'on m'ait relié tout ça dans une heure et demie. – (flemmard)
- Tout le monde à la besogne. Je ne veux pas voir un flemmard, pas un empoté : tu entends, Richomme ? C'est compris, Petitbru ?… Il faut qu'on m'ait relié tout ça dans une heure et demie. – (empoté)
- Les parois en sont nettement tranchées dans l'argile sèche, et douce au toucher comme du savon. – (62557)
- Ça va par ici ? –Épatamment. Nous sommes partout à la lisière. Pas un tué ; pas un blessé. – (épatamment)
- Et dire que j'attribuais toutes ces délicatesses à la munificence de l'intendance boche, en maudissant la nôtre dans mon coeur ! C'était jeune. – (être encore jeune)
- Tu n'as qu'un lacet ? Fais passer quand même : ça ira très bien pour ligoter toutes ces bocheries. Mets ton doigt sur le noeud ; tu vois, je ne serre pas trop, ces papelards tombent en loques. – (bocherie)
- Marche vite, au lieu de t'amuser à lire en route, comme tu fais d'habitude ; d'ailleurs, tu y perdrais ta peine : c'est du boche. – (Boche)
- Fumiers d'lapins [les ennemis allemands] ! M'posséderont pas… – (lapin)
- Dans l'ventre, mon lieutenant ! Il est foutu, l'nez dans la gadouille ! – (foutu)
- Dans l'ventre, mon lieutenant ! Il est foutu, l'nez dans la gadouille ! – (gadouille)
- « L'Boche y est, mon lieutenant ! Zigouillé ! Si l'nôtre est tué, il est payé... Oh ! la barbe ! » – (y être)
- «L'Boche y est, mon lieutenant ! Zigouillé ! Si l'nôtre est tué, il est payé… Oh ! la barbe !» – (zigouillé)
- –Baisse ton flingue, andouille ! C'est qu'i' vous crèverait un oeil, c'pied-là ! – (pied)
- T'en fais pas, mon p'tit, on va encore rigoler c'te nuit. Roupillon en musique et nib de gueuleton. Qué misère ! – (nib)
- Quelle heures, Charles ? –Cinq et demie. –En c'cas, y a qu'à serrer sa ceinture. On verra pas les cuistots ce soir. – (se serrer la ceinture)
- Quelle heures, Charles ? –Cinq et demie. –En c'cas, y a qu'à serrer sa ceinture. On verra pas les cuistots ce soir. –P'têt'e que si. –Oui, mon vieux, compte là-dessus – (compter là-dessus)
- Ceux qu'on la dent, à vos numéros ! – (à vos numéros !)
- Hein ? Quoi qu'tu dis ? T'en veux d'aut'e ? Ben j'sais pas, j'crois qu'tu vas fort ! – (aller fort)
- C'est d'la classe 13, ça sort ed téter, et ça voudrait becqueter comme père et mère ! Attends d'grandir, au moins, cochon d'lait ! – (comme père et mère)
- C'est d'la classe 13, ça sort ed téter, et ça voudrait becqueter comme père et mère ! Attends d'grandir, au moins, cochon d'lait ! – (cochon de lait)
- On est des types à culot, nous aut'es ; on n'a pas cané pour porter la croûte aux copains !… Faudrait tout d'même pas qu'on s'fasse tuer. – (culot)
- On est des types à culot, nous aut'es ; on n'a pas cané pour porter la croûte aux copains !… Faudrait tout d'même pas qu'on s'fasse tuer. – (caner)
- Ça va chez vous, Liège ? –On ne peut mieux, mon lieutenant. – (on ne peut mieux)
- vous allez voir que la section du bas va nous tirer dans les reins… Prisonniers ! Zigouillés ! Pour sûr, on est gentils. – (gentil)
- –Est-ce que... est-ce que c'est réellement « une affaire », cette fusillade ? –Mon Dieu, oui. –Une affaire… grave ? –Elle peut le devenir. – (affaire)
- « La 8e ! La fine 8e ! J'ai distingué les salves, deux fois. Y a pas qu'nous pour tirer dans l'bois ! Et i's n'ont pas r'culé, vosu savez. I's sont à not'e hauteur ; j'ai entendu, j'me trompe pas. » – (fin)
- Bravo la 8e ! Hein ? mon lieutenant, c'est quelqu'un, leur capitaine ? – (c'est quelqu'un)
- Bravo la 8e ! Hein ? mon lieutenant, c'est quelqu'un, leur capitaine ? Tout à la douce, sans faire de bruit, mais sans s'épater. Ah ! Il est là ! – (à la douce)
- Bravo la 8e ! Hein ? mon lieutenant, c'est quelqu'un, leur capitaine ? Tout à la douce, sans faire de bruit, mais sans s'épater. Ah ! Il est là ! – (être un peu là)
- Bravo la 8e ! Hein ? mon lieutenant, c'est quelqu'un, leur capitaine ? Tout à la douce, sans faire de bruit, mais sans s'épater. Ah ! Il est là ! – (épater)
- « P't-êt'e qu'on va pouvoir dormir, » hasarde Richomme. –Et quoi encore ? gouaille Biloray. Tu veux pas un lit pendant qu'tu y es ? – (et puis quoi encore ?)
- « P't-êt'e qu'on va pouvoir dormir, » hasarde Richomme. –Et quoi encore ? gouaille Biloray. Tu veux pas un lit pendant qu'tu y es ? – (pendant que vous y êtes)
- Vous moquez pas d'moi, mon lieutenant. On s'ra tous morts demain matin. C'est forcé. Entendez les balles. – (forcé)
- Mais non ! mais non, tête de buse ! Puisque je te dis que personne n'est touché ! – (tête de buse)
- Une pluie fine fait ruisseler les feuilles ; une froidure pénétrante nous fait grelotter. «Bon ! dit Pannechon, v'là aut'e chose maintenant. J'suis gelé ; j'ai mal partout ; j'ai envie d'crever. […]» – (voilà autre chose)
- « La relève ? –Oui, mon lieutenant. Elle est là. » Sapristi de sapristi !… J'ai dormi. – (sapristi !)
- « La relève ? –Oui, mon lieutenant. Elle est là. » Sapristi de sapristi !… J'ai dormi. « Tu as prévenu les sergents ? –Que oui ! Tout l'monde s'équipe déjà. » – (que oui)
- Mince alors ! dit-il ; si j'en écrasais ! Mes guibolles, c'est d'la flanelle. – (si X)
- Mince alors ! dit-il ; si j'en écrasais ! Mes guibolles, c'est d'la flanelle. – (jambe de flanelle)
- « Chic ! Un patelin ! –Et pas trop amoché : l'clocher est resté d'bout. […] » – (amoché)
- Ses bras […] donnent le signal du refrain que tous les hommes attaquent en vigueur, d'un coup de gueule unanime et joyeux : Les godillots sont lourds su' l'sac, / Les godillots sont lourds ! – (coup de gueule)
- « J'vas-t-y rattraper… nom d'un nom ?… En v'là une allure !… I's n'se sentent pus, ma parole !… Hé ! Vauthier !… Fais passer mon flingue… grande girafe ! » – (nom de nom !)
- « J'vas-t-y rattraper… nom d'un nom ?… En v'là une allure !… I's n'se sentent pus, ma parole !… Hé ! Vauthier !… Fais passer mon flingue… grande girafe ! » – (ne plus se sentir)
- «J'vas-t-y rattraper... nom d'un nom ?... En v'là une allure !... I's n'se sentent pus, ma parole !... Hé ! Vauthier !... Fais passer mon flingue... grande girafe !» – (grande girafe)
- Mais c'qu'i's allongent, les copains ! I's ont d'la force à r'vendre, ces frères-là ! – (allonger)
- Mais c'qu'i's allongent, les copains ! I's ont d'la force à r'vendre, ces frères-là ! – (à revendre)
- –C'est qu'ils savent où nous allons. –À la Calonne, pas vrai ? –Oui, au carrefour. –Ph ! bath ! Y a des cagnas toutes pleines de paille, d'la paille sèche ! – (bath)
- Mais y aura pas d'trop, surtout si on est fadés comme sucre aux voitures. Si y a du sucre, ah ! bon sang !... Si y a du sucre... ah ! ça s'ra... ça s'ra... – (62564)
- C'est le pluie qu'a creusé c'te rigole en milieu du ch'min : v'là un truc à s'casser les quilles… – (quille)
- l'mauvais, à la guerre, c'est du mauvais d'première qualité, terrible que j'veux dire ; si terrible qu'en y réfléchissant on n'peut pas croire qu'on l'supporte aussi richement qu'on fait presque tous. – (richement)
- Alors voilà : entre deux sales moments, exemple entre un coup de chien et deux nuits sous la flotte, v'là un p'tit peu d'bon qui s'glisse, un rien du tout d'bonheur qui montre à peine le bout d'son nez… – (coup de chien)
- Alors voilà : entre deux sales moments, exemple entre un coup de chien et deux nuits sous la flotte, v'là un p'tit peu d'bon qui s'glisse, un rien du tout d'bonheur qui montre à peine le bout d'son nez... – (exemple)
- Alors voilà : entre deux sales moments, exemple entre un coup de chien et deux nuits sous la flotte, v'là un p'tit peu d'bon qui s'glisse, un rien du tout d'bonheur qui montre à peine le bout d'son nez… – (montrer le bout de son nez)
- i' suffit d'une miette de joie pour nous r'donner goût à la vie. – (des miettes)
- Ah ! mocherie ! Malade ou pas malade, d'main matin j'aurai les fièvres. – (avoir les fièvres)
- Vous parliez du grand cuistot. Vous avez entendu ce qu'il me cassait, et toute sa bande avec lui : « feignasse » par-ci, « jean-foutre » par-là ; encore un peu, ils m'avalaient tout cru… – (avaler qqun tout cru)
- «–Où qu't'en as [d'une balle reçue], mon pauv'e vieux ? –Dans l'soufflet, » qu'il a dit. – (en avoir)
- « Dépêchez-vous ! All' baisse ; all' va s'cacher. – Ah ! Je l'ai. » Oblique et gonflée, presque noire sur le ciel gris cendré, une « saucisse » descend lentement. Je la vois encore quelques secondes, oscillante et grotesque, puis elle disparaît derrière la crête. « Coucou ! » dit Pannechon. – (faire coucou)
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