C. − Au fig., fam. Avoir soupé de qqc., de qqn ; en avoir soupé de qqc., de qqn. Être fatigué, ennuyé de quelque chose, de quelqu'un. Synon. en avoir par dessus la tête* ; pop. en avoir plein les bottes, en avoir ras le bol. Avoir soupé de l'amour, des hommes. Oh ! tu sais... mes parents... j'en ai soupé... C'était un mot qu'il avait comme ça. Quand on lui demandait quelque chose, il répondait : « J'en ai soupé. » Et il avait soupé de tout (Mirbeau, Journal femme ch., 1900, p. 238). Une religion ? ça ne prend plus ; j'ai soupé d'eau bénite (Arland, Ordre, 1929, p. 157).
− Arg. (En) avoir soupé de la fiole, de la tronche de qqn. Ne plus pouvoir supporter quelqu'un. Mon capitaine, je vais vous dire (...). C'est l'adjudant qui a soupé de notre fiole (Courteline, Gaietés esc., 1886, II, 2, p. 23). 1878 avoir soupé de qqc. « en avoir assez de quelque chose » (Rigaud, Dict. jargon paris., p. 316) ; 1883 en avoir soupé (Larchey, Dict. hist. arg., 2e Suppl., p. 149 ; avec renvoi à Macé pour soupé ! Assez). (tlfi:soupé)