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s'envoyer (depuis 1897) – Définition avec Bob, dictionnaire d'argot

Révisé le 2025-04-29 10:43 | Discuter

Commençons par le principal : il s'agit d'afficher la vedette et la définition dans un bloc lisible et proprement encadré. On n'oubliera pas d'ajouter, si elles existent, les variantes de la vedette, la catégorie grammaticale et la date de première attestation.

la définition

s'envoyer ⟦ s'envoyer qqun ; se l'envoyer [qqun] ; s'envoyer qqchose ; s'en envoyer un ; □ s'envoyer un verre ; □ s'envoyer un coup ; (envoyer) ⟧ #1897 #verbe pron.

■ Consommer sexuellement (baiser) ; faire subir qqchose à qqun (le tuer) ; ■ consommer, avaler, ingérer (manger, boire) ; □ boire un verre ; □ boire un coup ; ■ consommer (par injection : drogue, médicament) ; consommer un ouvrage (lire) ; prendre (pour soi) ; ■ faire une corvée, qqchose de pénible, subir qqchose contre son gré

Passons ensuite aux connexions avec d'autres pages de la famille de Bob. Nous indiquons d'abord la fréquence dans un joli rouge, puis les liens vers les pages d'index, de synonymie, d'usage, de morphologie, de famille, equecétéra, equecétéra. En général, on n'a pas toutes ces informations. On ajoute aussi des images si on a ça sous le coude.

Si qu'on a des citations, on envoie toute la sauce, avec la source, la date, et tout le bataclan, faut pas lésiner. Si rien ne s'affiche dessous, c'est qu'il n'y avait pas de munitions et qu'on n'a pas voulu tromper l'client avec des citations bidonnées à coup d'IA.

les citations

De plus en plus fort, on affiche ci-dessous, quand la connaît (21% des notices en juillet 2025), la date de première attestion. C'est une information de haute valeur, qui a coûté de la sueur et des larmes et que vous ne retrouverez pas chez les concurrents. Avec la source s'il-vous-plaît ! et le nom de son modeste inventeur ! Dans un écrin bien fait pour la mettre en valeur.

les dates

s'envoyer existe depuis 1897 ; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.

●● En parlant d'une boisson, d'un repas, d'une femme, Courteline, 1897 (TLFi)

❤️ Ici, c'est le moment psychologique, il faut actionner la générosité des visiteurs.
« Mes z'amis, si vous connaissez une date ancienne, proche des origines, ne la gardez pas pour vous en Suisse et partagez-la plutôt dans la page de discussion, sans oublier d'indiquer la source exacte. Elle sera vérifiée et intégrée à la notice sous votre signature, et vous aussi deviendrez un petit héros de l'histoire du lexique français. »

Je vous confie le secret des dieux. Pour dater le vocabulaire, perso, je secoue continuellement cette liste de pages jusqu'à ce qu'il en sorte quelque chose : ⧉ GL ⧉ Gallica ⧉ MDZ ⧉ Argoji ⧉ Hathi ⧉ Archive ⧉ ULB.

Hoho, non, on n'en a pas fini avec les dates. C'est un sujet trop important. Ici, dessous, c'est un petit graphique en barres qui prétend indiquer quand le mot a été enregistré. L'échelle horizontale, ce sont les années. La barre rouge verticale, c'est une attestation (ou plusieurs). Ça ne marche pas trop mal et c'est encore une exclu de Bob. J'ai ajouté le lien vers Google Ngram pour facilier les comparaisons.

graph (comparer : Ngram)

1897 1964 1916 1987 1989 2019 1997 1933 1953 1930 1995 1897 1960 1960 1953 1960 1932 1949 1965 1935 1969 2015 1935 1957 1914 1976 2011 1999 1903 1976 1901 1937 1949 1972 1923 1925 1954 1925 1927 1927 1927 1982 1989 1984 1952 2003 1927 1937 1946 1954 1955 1955 1986 1968 1948 1955 1920 1951 1954 1951 2002 1938 1918 1969 1952 1954 1925 1982 1960 1953 1975 1967 1954 1937 1960 1915 1918 2006 1917 1918 1915 2003 1954 1976 2005 1947 1931 1914 2004 1936 2007 1928 1911 1911 1975 1962 1953 2011 1953 1953 1953

Ouf !!
C'était long, ou court. Ça dépend des notices. Il y en a qui sont très riches, et d'autres, la majorité, qui sont vraiment comme des miskines. Mais c'est normal. Bon. On peut dire que la définition à proprement parler elle est terminée et on peut s'en jeter un. Mais ne tardez pas, ce qui suit n'est pas là pour décorer. C'est utile aussi. D'abord, on liste les sources utilisées par Bob pour cette notice car rien n'est inventé, on a les noms.

les sources

Ensuite, on affiche les contributions des copains, quand elles existent (quelques milliers, presque toutes par RolandDeL 👏). En général, j'ai repris dans la définition la substantifique moelle des discussions.

les discussions

(preum's)

Bah non, personne n'a contribué !

Ayé. On arrive à la fin finale. Parfois j'ai collecté des informations concernant l'étymologie et c'est juste dessous qu'elles devraient se trouver ; et parfois aussi, j'ai recopié les parties utiles du TLFi, de la BHVF ou du Littré. Pas à la main ! Avec CTRL+C et CTRL+V.

l'étymologie et le TLFi

ENVOYER, verbe trans.
2. Emploi pronom. réfl. indir.
a) S'envoyer un aliment, une boisson. L'avaler goulûment et avec plaisir. Et le madère que tu t'envoies, il te revient cher, celui-là ? (COURTELINE, Le Madère, 1897, p. 213). J'ai une de ces envies de m'envoyer une choucroute (QUENEAU, Pierrot, 1942, p. 123).
Vulg. [En assimilant la pers. à une chose] S'envoyer une femme, un homme. Avoir des relations intimes. Son ami trouva qu'elle était [la petite bonne] bien roulée. « Tu es un petit veinard, conclut-il, à ta place, je me l'enverrais » (SARTRE, Mur, 1939, p. 191). Les prénoms en W sont rares. Il y a Wallis, comme la fille qui s'est envoyé un roi (H. BAZIN, Bureau mariages, 1951, p. 71).
b) S'envoyer un travail. Le faire bon gré, mal gré. À présent, pisque je m'envoye la suite de l'ouvrage, la paix (CARCO, Équipe, 1919, p. 76). S'il ne veut pas monter sur le cadre, eh bien ! il s'enverra les huit kilomètres à pied (MAURIAC, Pharis., 1941, p. 63).
[Le suj. désigne une chose animée d'une force motrice] Accomplir, faire. Tu t'rappelles d'la camionnette de Pépito ?... Pépito l'a réparée n'importe comment (...) Mais elle roule ! Elle s'envoie son trente à l'heure sans sourciller (FALLET, Banl. Sud-Est, 1947, p. 149).
Étymol. et Hist. 4. 1897 arg. pronom. en parlant d'une boisson, d'un repas, d'une femme (COURTELINE, loc. cit.). Du b. lat. inviare « marcher sur, parvenir ». (tlfi:envoyer)