Révisé le 2024-03-22 21:14 | Discuter
Commençons par le principal : il s'agit d'afficher la vedette et la définition dans un bloc lisible et proprement encadré. On n'oubliera pas d'ajouter, si elles existent, les variantes de la vedette, la catégorie grammaticale et la date de première attestation.
user sa salive ⟦ □ user sa salive pour rien ; user sa salive pour de rien ; □ balanstiquer sa salive ; dépenser sa salive ; dépenser de la salive ; □ gaspiller sa salive ; perdre sa salive ; salive perdue ; □ ne pas gaspiller sa salive ; économiser sa salive ; □ garde ta salive ! ; □ ne pas être avare de sa salive ⟧ #1847
#locution
Parler (péj.) ; □ parler pour rien, en pure verte, inutilement ; □ faire des efforts pour convaincre, argumenter en vain ; □ d'un orateur qui parle à public distrait ; □ parler peu et bien ; □ abréger ; □ aimer parler, se répéter
Passons ensuite aux connexions avec d'autres pages de la famille de Bob. Nous indiquons d'abord la fréquence dans un joli rouge, puis les liens vers les pages d'index, de synonymie, d'usage, de morphologie, de famille, equecétéra, equecétéra. En général, on n'a pas toutes ces informations. On ajoute aussi des images si on a ça sous le coude.
018
Si qu'on a des citations, on envoie toute la sauce, avec la source, la date, et tout le bataclan, faut pas lésiner. Si rien ne s'affiche dessous, c'est qu'il n'y avait pas de munitions et qu'on n'a pas voulu tromper l'client avec des citations bidonnées à coup d'IA.
De plus en plus fort, on affiche ci-dessous, quand la connaît (21% des notices en juillet 2025), la date de première attestion. C'est une information de haute valeur, qui a coûté de la sueur et des larmes et que vous ne retrouverez pas chez les concurrents. Avec la source s'il-vous-plaît ! et le nom de son modeste inventeur ! Dans un écrin bien fait pour la mettre en valeur.
user sa salive existe depuis 1847
; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.
●● fig., perdre sa salive, Balzac, Splend. et mis., 1847 (TLFi)
→ Tous les mots de 1847
❤️ Ici, c'est le moment psychologique, il faut actionner la générosité des visiteurs.
« Mes z'amis, si vous connaissez une date ancienne, proche des origines, ne la gardez pas pour vous en Suisse et partagez-la plutôt dans la page de discussion, sans oublier d'indiquer la source exacte. Elle sera vérifiée et intégrée à la notice sous votre signature, et vous aussi deviendrez un petit héros de l'histoire du lexique français. »
Je vous confie le secret des dieux. Pour dater le vocabulaire, perso, je secoue continuellement cette liste de pages jusqu'à ce qu'il en sorte quelque chose :
⧉ GL ⧉ Gallica ⧉ MDZ ⧉ Argoji ⧉ Hathi ⧉ Archive ⧉ ULB.
Hoho, non, on n'en a pas fini avec les dates. C'est un sujet trop important. Ici, dessous, c'est un petit graphique en barres qui prétend indiquer quand le mot a été enregistré. L'échelle horizontale, ce sont les années. La barre rouge verticale, c'est une attestation (ou plusieurs). Ça ne marche pas trop mal et c'est encore une exclu de Bob. J'ai ajouté le lien vers Google Ngram pour facilier les comparaisons.
graph (comparer : Ngram)
Ouf !!
C'était long, ou court. Ça dépend des notices. Il y en a qui sont très riches, et d'autres, la majorité, qui sont vraiment comme des miskines. Mais c'est normal. Bon. On peut dire que la définition à proprement parler elle est terminée et on peut s'en jeter un. Mais ne tardez pas, ce qui suit n'est pas là pour décorer. C'est utile aussi. D'abord, on liste les sources utilisées par Bob pour cette notice car rien n'est inventé, on a les noms.
Ensuite, on affiche les contributions des copains, quand elles existent (quelques milliers, presque toutes par RolandDeL 👏). En général, j'ai repris dans la définition la substantifique moelle des discussions.
(preum's)
Bah non, personne n'a contribué !
Ayé. On arrive à la fin finale. Parfois j'ai collecté des informations concernant l'étymologie et c'est juste dessous qu'elles devraient se trouver ; et parfois aussi, j'ai recopié les parties utiles du TLFi, de la BHVF ou du Littré. Pas à la main ! Avec CTRL+C et CTRL+V.
Perdre sa salive. Parler en vain, sans réussir à convaincre. − Si tu sauves Madeleine, mon bon dab, tu peux bien me... − Ne perdons pas notre salive, dit Jacques Collin d'une voix brève. Fais ton testament (Balzac, Splend. et mis., 1847, p. 575). Inutile, monsieur, dit Rouletabille, de perdre votre temps et votre salive, je vous attendais ! (G. Leroux,Roul. tsar, 1912, p. 153).
Dépenser sa salive/de la salive, user sa salive (à)/de la salive. Parler d'abondance et inutilement, perdre son temps à parler. Au lieu d'user votre salive à haranguer quatre crétins de votre bande, qui ne sont bons qu'à souffler et racler sur des morceaux de bois, ne feriez-vous pas mieux de vous adresser au grand public ? (Rolland, J.-Chr., Révolte, 1907, p. 415). Il usa de la salive en pure perte. Il eut beau haranguer séparément le père et la mère Kernéis et les exciter à lancer leur fille contre Thomas, qu'il prétendait amoureux fou de Scolastique, il ne réussit qu'à les buter (Queffélec, Recteur, 1944, p. 144). V. baratin ex. 2.
Économiser, épargner, garder sa salive (p. plaisant.). Éviter de parler en vain, se retenir. Je la reconnaissais [Munich] (...) au système par lequel les conducteurs de tramway épargnent leur salive pour distribuer les billets (Giraudoux, Siegfried et Lim., 1922, p. 84). M'avez-vous entendu, Pasquier ? reprit Schleiter imperturbable. Nous parlions de votre frère Joseph, le jeune et brillant financier. Laurent fit front, une seconde. −Gardez votre salive, Schleiter : mon frère doit passer, dans un instant. Vous l'allez voir en personne (Duhamel, Nuit St-Jean, 1935, p. 105). (tlfi:salive)