1. Milit. Le sac des fantassins. À cheval sur azor. Sac au dos. Tenir azor en laisse. Tenir son sac par la courroie (France 1907) :
2. On essaye d'approfondir certaines physionomies qui se présentent avec un relief de touche émouvant dans cette ménagerie d'ombres, cette volière de reflets. Mais on ne peut pas. On les voit, mais on ne voit rien au fond d'elles. − Déjà dix heures, les amis, dit Bertrand. On finira de monter azor demain. Il est temps de mettre la viande en torchon. Barbusse, Le Feu, 1916, p. 201. Nom fréquemment donné aux chiens d'où 1. a) 1835 [lire : 1833 –gb] arg. milit. « havresac du fantassin » (Vidal, Delmart, Caserne, p. 81 ds Sain. Lang. par., p. 138) (tlfi:azor)
- Son pelage lui fait donner ce nom de chien. (LAR, 6e)
- Allusion à la peau de chien que le recouvrait autrefois. (SAIN-TRANCH)
- Ce surnom avait été donné du temps où les sacs étaient recouverts en peau de chien. (Dech1918)
- Sac fait de peau et plaisamment assimilé à un chien. (MERL1886)
- Nom propre, déformation d'as [de carreau]. (Dauzat1918)
- Le sac du fantassin a été en coutil jusqu'à la fin du dix-huitième siècle. Dans l'armée française, le règlement du 31 mars de l'année 1776 prescrivit de le confectionner, à l'avenir, en peaux de chien ; plus tard on le fit en peaux de chèvre garnies de leurs poils. Peut-être les premiers havre-sacs en peau de chien ont-ils donné la pensée d'appeler cet objet Azor. C'est encore chose possible. (1868. Le soldat peint par son langage)