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Azor (depuis 1833) – Définition avec Bob, dictionnaire d'argot

Azor & azor ; □ à cheval sur azor ; partir à cheval sur azor ; tenir Azor en laisse ; zora (1833) #nom masc., nom propre

Sac du fantassin, sac d'infanterie, havresac du militaire, sac à dos ; □ partir le sac au dos ; tirer son sac à terre par sa grande courroie

  • Son pelage lui fait donner ce nom de chien. (LAR, 6e)
  • Sac fait de peau et plaisamment assimilé à un chien. (MERL1886)
  • À cause de la peau de chien qui le recouvre. (Delvau1866)
  • Allusion à la peau de chien que le recouvrait autrefois. (SAIN-TRANCH)
  • Peu usité. (Poilu du 37, 1917)
  • Ce surnom avait été donné du temps où les sacs étaient recouverts en peau de chien. (Dech1918)
  • Nom propre, déformation d'as [de carreau]. (Dauzat1918)
  • Le sac du fantassin a été en coutil jusqu'à la fin du dix-huitième siècle. Dans l'armée française, le règlement du 31 mars de l'année 1776 prescrivit de le confectionner, à l'avenir, en peaux de chien ; plus tard on le fit en peaux de chèvre garnies de leurs poils. Peut-être les premiers havre-sacs en peau de chien ont-ils donné la pensée d'appeler cet objet Azor. C'est encore chose possible. (1868. Le soldat peint par son langage)

synonyme sac
usage militaire
index Azor
datation 1833 || ●● Havresac, sold., 1833 & 1919 ; à cheval sur Azor !, en route !, fantassins, 1858 (DHAF)
fréquence 031
registre ancien 7
liens ArgojiGLGallicaHathiArchiveULB
historique dernière modification le 2025-03-20 12:30 (+50) (diff)
5155_azor_1893.jpg: 710x685, 148k (2019-09-06 16:35)

Citations
  • 1917 « […] Viens Azor. » Et, d'un coup d'épaules, il fait remonter son sac sur sa nuque. source : 1917. Nuits de guerre (Hauts de Meuse)
  • 1915 Et dans la façon dont il chargea son sac en faisant : « Oust, Azor, à nous deux ! » il y avait tant d'allégresse, que les plus mous eurent de la honte. source : 1915. Les soldats de la guerre : Gaspard
  • 1861 Les cavaliers prétendent que l'infanterie porte les éperons au coude, pour piquer azor, mais les cavaliers ne font que répéter là une vieille plaisanterie source : 1861. Le fantassin (Profils miltaires), dans Le 13e hussards. Types, profils, esquisses et croquis militaires... à pied et à cheval
  • 1868 AZOR est un second surnom donné par le soldat à son sac. En l'appelant ainsi, il a entendu, sans doute, le comparer au chien fidèle pour lequel on a souvent adopté ce nom générique. De même que le fidèle Azor suit son maître en tout lieu, de même le sac suit le fantassin en route, en campagne, en garnison, au bivouac, à l'exercice, au corps de garde, etc. source : 1868. Le soldat peint par son langage
  • 1915 Le bardat comprend les cartouchières et la baïonnette qui forment avec les bretelles de suspension un seul harnachement, le bidon, la musette, le sac – Azor de son petit nom – et le fusil. C'est évidemment Azor qui est la pièce de résistance, le fardeau qu'on est toujours prêt à poser par terre au moindre arrêt. Lorsqu'on égrène le chapelet des kilomètres sur la route, le commandement « sacs à terre » retentit comme une fanfare joyeuse et « sacs au dos » comme un claquement de fouet sur des chevaux de labour. Et si l'on ne peut déposer Azor, on l'appuie sans le quitter contre un arbre ou sur le canon du fusil ; et puis, de temps en temps, on donne en marchant un coup de reins qui remonte le sac et desserre un instant l'étreinte des courroies. Mais quand on a porté ainsi Azor tout le jour cahin-caha, on est tout de même heureux de le trouver le soir on le bénit après l'avoir maudit. L'homme est ainsi fait qu'il s'attache, dans la mesure de ses souffrances, aux personnes et aux, choses qui les ont causées. Aussi le poilu aime-t-il Azor, comme les parents chérissent les enfants qui leur ont donné du souci. C'est qu'Azor sert à tout : c'est un oreiller pour la nuit, […] c'est un siège, une table à écrire, une armoire qui renferme tout le « petit fourbi » du soldat : son linge, ses lettres, ses photographies, sa boîte à singe, du tabac et du chocolat, etc., le tout surmonté de la couverture, de la toile de tente, d'un outil et d'un plat ou d'une marmite de campement. C'est même parfois un bouclier qui protège des shrapnells et des éclats de marmites. source : 1915. L'argot des poilus [Journal de Roanne, 01/08/1915]
  • 1877 Ne m'envoie pas ce que je t'avais demandé ; je ne pourrais faire tenir une épingle de plus dans mon azor… –Mon azor ! fit l'oncle en se prenant la tête à deux mains. « Ou, si tu l'aimes mieux, dans mon armoire à glace. » –Bon ! voilà qu'il a une armoire a glace, maintenant. Y comprenez-vous quelque chose ? source : 1877. Chronique parisienne

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Chronologie et sources

Azor existe depuis 1833 ; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.

●● Havresac, sold., 1833 & 1919 ; à cheval sur Azor !, en route !, fantassins, 1858 (DHAF)

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Entrée relevée dans ces sources (sauf erreur) :

1833 1861 1866 1868 1872 1874 1877 1886 1888 1894 1896 1901 1915 1915 1915 1915 1915 1916 1916 1917 1917 1917 1917 1917 1917 1918 1918 1918 1920 1921 1926 1951

Compléments