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Citations relevées dans “Le chass'bi. Notes de campagne en Artois et en Argonne en 1915” (1917)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Le chass'bi. Notes de campagne en Artois et en Argonne en 1915, avec l'entrée qui y est attachée.

  • Ils se fichaient un peu du sublime ! – (un peu !)
  • Les « punis de prison » ont, d'une main molle, d'un balai négligent, accompli la corvée de quartiers avant que de faire, sac au dos, la « pelote » ou le « bal », sous la surveillance d'un petit sergent dont le regard erre de ses poilus en faute à sa croix – (pelote, bal)
  • a savouré son régal quotidien – et quel régal, pour un connaisseur ! – le refrain de la légion étrangère, sonné en fantaisie par les « binious » (clairons) de ses chasseurs à pied : Tin ! y'aura du boudin… – (biniou)
  • a savouré son régal quotidien – et quel régal, pour un connaisseur ! – le refrain de la légion étrangère, sonné en fantaisie par les « binious » (clairons) de ses chasseurs à pied : Tin ! y'aura du boudin… – (t'auras du boudin)
  • Un « ciblot » (civil) s'y pourrait tromper, mais le premier poilu venu décèlera une nervosité caractéristique : ce jour est un jour de départ. – (ciblot)
  • Aux bureaux des compagnies, « doublards » et « tambours » (sergents-majors et fourriers), assistés des employés (de braves « auxi », de vaillants inaptes), ne savent plus à quel saint guerrier se vouer. – (doublard)
  • Aux bureaux des compagnies, « doublards » et « tambours » (sergents-majors et fourriers), assistés des employés (de braves « auxi », de vaillants inaptes), ne savent plus à quel saint guerrier se vouer. – (tambour)
  • Aux bureaux des compagnies, « doublards » et « tambours » (sergents-majors et fourriers), assistés des employés (de braves « auxi », de vaillants inaptes), ne savent plus à quel saint guerrier se vouer. – (auxi)
  • Aux bureaux des compagnies, « doublards » et « tambours » (sergents-majors et fourriers), assistés des employés (de braves « auxi », de vaillants inaptes), ne savent plus à quel saint guerrier se vouer. – (ne plus savoir à quel saint se vouer)
  • les hommes du détachement descendent à la cantine, moins pour y boire le dernier verre […] que pour « faire le plein » pour la route, en pérégrins avisés qui doivent accomplir un long voyage. – (faire le plein)
  • Cette voix d'ouragan appartient au petit adjudant imberbe, qui, maintenant au centre du quartier, ses listes en main, attend flegmatiquement ses bonhommes. – (bonhomme)
  • les voici. Les uns sont « fin prêts », les autres achèvent, en courant, de boucler leur sac, de tasser leurs cartouches ou de forcer une boule qui se refuse à entrer dans la musette trop étroite – (fin prêt)
  • On se débrouillera à la gare, système D ! Pas vrai, c't'ancien ? – (pas vrai ?)
  • Que ceuss' qu'ont des mains à serrer et des amis à dire à revoir le fasse, et vivement ! Que ça saute un peu, là-dedans ! – (ceusses)
  • Que ceuss' qu'ont des mains à serrer et des amis à dire à revoir le fasse, et vivement ! Que ça saute un peu, là-dedans ! – (54449)
  • Que ceuss' qu'ont des mains à serrer et des amis à dire à revoir le fasse, et vivement ! Que ça saute un peu, là-dedans ! – (et que ça saute !)
  • Au revoir, mon pote, j'irai te retrouver le prochain coup ! – (63378)
  • –Au revoir, mon pote, j'irai te retrouver le prochain coup ! –On s'en fera pas, vieux zèbre ! – (zèbre)
  • Une main gantée se tend vers le ciel bas, puis vers la porte : –Arche ! –Au revoir, les gars, bonne chance !… – (arche)
  • On s'énerve d'une tranchée à l'autre ; on se jette d'abord quelques quolibets, puis d'assez vives injures, et l'on tiraille avec assez de fureur, même si le but n'est pas très précis. – (28736)
  • on lui demandera la faveur de brûler encore quelques cartouches. –Histoire de décrasser mon flingue, sergent. – (histoire de)
  • On fait un état des munitions consommées, car même aux tranchées on noircit beaucoup de papier – (noircir)
  • douze autres soldats jouent paisiblement à la manille sous les éclatements de fusants et l'esprit parfaitement libre de la menace des percutants. – (percutant)
  • les roues grinçantes d'un char ont souvent trahi les mauvais hommes de la nuit, et l'on ne peut demander aux innocents chevaux de réquisition d'assourdir le bruit de leurs sabots pour le meilleur service de la plus grande Bochie. – (Bochie)
  • Les artilleurs sont des personnages bourrés d'X, dévots des angles, adorateurs des degrés et qui vous répondent carrément […] que « un peu à droite de la ferme » ou « légèrement à gauche du moulin » sont des paroles vides de sens ! – (X)
  • et bref jacassement de la caille, la caille qu'avant la guerre je ne croyais pas un oiseau noctambule : –Paye tes dettes ! Paye tes dettes ! Les farceurs assurent qu'elle dit cela. – (paye tes dettes ! paye tes dettes !)
  • Mais il faut assez de témérité, et beaucoup de bonheur, pour les retrouver et les rapporter, ô payses ! ô fiancées ! – (pays)
  • Mais un homme dévoué, qui s'est levé une heure avant les camarades, fait son entrée avec le jour dans chaque gourbi, un bouteillon fumant au bout des bras, et il crie : « Au jus ! », absolument comme en temps de paix dans les chambrées. – (jus)
  • Les mains se tendent, armées de quart, vers le « caoudji » dispensateur du bienfaisant « caoua ». – (caoudgi)
  • Les mains se tendent, armées de quart, vers le « caoudji » dispensateur du bienfaisant « caoua ». – (caoua)
  • Chacun sait qu'il y a toujours du rabiot. Cependant, le rite veut que le caoudji ne se presse pas de satisfaire le questionneur. – (caoudgi)
  • Ceux qui ont pris la garde nocturne se rejettent sur la paille pour «en piquer encore un petit», jusqu'à neuf heures, réglementairement. – (en piquer un petit)
  • Le sergent de semaine paraît au seuil du gourbi et, de sa plus belle voix de commandement, il donne cet ordre, simple et toujours attendu : –Au boulot ! – (boulot)
  • Les poilus ne se font pas trop prier. Le képi sur l'oreille, la pipe au bec […] ils gagnent en théorie la réserve aux outils et se rendent au travail. – (ne pas se faire prier)
  • une redingote pêchée Dieu sait où ! – (pêché)
  • une redingote pêchée Dieu sait où ! – (40909)
  • On se chamaille pour du pinard ou pour un coin de paille fraîche – (10650)
  • des rossards carottent le suivant de garde sur une heure de faction – (rossard)
  • des rossards carottent le suivant de garde sur une heure de faction – (carotter)
  • Aux tranchées, plus rien ne subsiste des farces un peu cruelles de la caserne. On y aide à mieux faire les maladroits ; les costauds n'y raillent pas les «malfoutus». – (mal-foutu)
  • Ils disent plaisamment et couramment, si quelqu'un s'excuse de quelque chose : –On ne pardonne plus cette année, on tue ! – (on ne pardonne plus, on tue)
  • Des territoriaux terrassiers sont venus donner un coup de main aux poilus du secteur. – (territorial)
  • –On est repéré, dit l'un. –C'est c'te vache de saucisse ! fait l'autre. – (vache)
  • Quand on lui demande : –Et toi, qu'est-ce que tu bricoles dans le civil ? Il répond d'une voix de tragédie (avec l'accent de Belleville), les yeux au ciel et se frappant brutalement la poitrine : –Dix métiers, vingt misères ! – (bricoler)
  • Plus volontiers que la vareuse d'ordonnance, il arbore un émouvant chandail tricolore, brodé de ces mots prestigieux : « Paris-Bordeaux ». – (chandail)
  • À la vérité, ce militaire, brave dans les grandes circonstances, est, pour l'ordinaire des jours, le Prince des Tire-au-Flanc. On le trouve plus souvent embusqué autour des cuisines, au village, que dans les tranchées de première ligne – (tire-au-flanc)
  • On le trouve plus souvent embusqué autour des cuisines, au village, que dans les tranchées de première ligne, humides et exposées, Marmite-les-Bains, séjour accoutumé du glorieux bataillon. – (63382)
  • Il rabote une porte pour la cagna du capiston, construit un four pour tenir le café chaud, assèche une vieille fosse à purin – (capiston)
  • il transforme les douilles de fusées éclairantes en briquets dont les capsules de sûreté ne sont jamais autre chose que les valves indignement « barbotées en douce » sur les vélos des cyclistes de compagnies. – (barboté)
  • Or je connus assez vite que, si la mobilisation l'avait surpris « sur le trimard », mon Bordelais de Belleville avait été clown d'un célèbre cirque forain, puis comédien ambulant – (trimard)
  • il fait la saut périlleux, sac au dos, et avale les sabres comme « père et mère », selon sa propre expression. – (comme père et mère)
  • Trois vieilles demeurées en ce village le fuient comme le diable, car il ne peut les voir sans les embrasser et protester de sa passion en termes assez vifs. – (fuir comme le diable)
  • Qui est-ce qui m'offre un petit coup de pinard ? – (pinard)
  • La patrouille française s'était heurtée à la patrouille boche. Alors, dans l'horreur de la nuit, on entendit une bonne gouape enrouée qui déclamait : –Eze-toi, Fédora ? Il y a plus d'une heure que ve vous vattends, Médême !… – (gouape)
  • Sur ces mots notre héros s'endormit du sommeil des innocents – (du sommeil des innocents)
  • J'étais «territoriau», vu mon âge, et je faisais le boulot qu'on m'avait commandé. Je suis été en garnison à Paris, puis j'ai gardé le pont de Conflans pendant la Marne, puis j'ai gardé longtemps la gare d'Amiens... des fois qu'elle voudrait se barrer – (territorial)
  • J'étais « territoriau », vu mon âge, et je faisais le boulot qu'on m'avait commandé. Je suis été en garnison à Paris, puis j'ai gardé le pont de Conflans pendant la Marne, puis j'ai gardé longtemps la gare d'Amiens… des fois qu'elle voudrait se barrer – (des fois que)
  • Ledu est étroit et mesure 1m63. Varcollier dit qu'il est « bas de plafond ». C'est un « récupéré ». – (bas de plafond, récupéré)
  • La nuit. Tout dort dans la cagna. Le cabot s'éveille automatiquement. Il tape sur l'épaule de Ledu et tire les pieds de Varcollier qui ronfle. –Ledu, Varcollier, 2 heures, c'est à vous de prendre… – (cabot)
  • La nuit. Tout dort dans la cagna. Le cabot s'éveille automatiquement. Il tape sur l'épaule de Ledu et tire les pieds de Varcollier qui ronfle. –Ledu, Varcollier, 2 heures, c'est à vous de prendre... – (prendre)
  • La nuit. Tout dort dans la cagna. Le cabot s'éveille automatiquement. Il tape sur l'épaule de Ledu et tire les pieds de Varcollier qui ronfle. –Ledu, Varcollier, 2 heures, c'est à vous de prendre... –Misère ! grogne Varcollier. – (misère !)
  • ces cochons-là nous ont oublié ! Bon Dieu de bois ! Les sacrés cochons ! – (bon Dieu de bois)
  • –On les met, dit Varcollier. –Mais, fait le faible Ledu, peut-on… sans ordre ? –Non mais, des fois ? Tu veux pas rester ici jusqu'à la fin de la guerre ? – (non mais des fois)
  • Puis l'ennemi nous remarquerait et faut pas lui débiner le truc de la trappe, hé vilain ! – (débiner le truc)
  • –Mon estomac… murmure Ledu. –C'est justement ce qu'il lui faut, hé, vieille noix ! – (vieille noix)
  • et quand il n'a plus faim il mange, c'est lui qui le dit, « pour faire rigoler le monde » ! – (X le monde)
  • Son chef d'escouade me disait, en s'essuyant les yeux : –Non, vois-tu, y'a pas moyen de s'embêter avec un client pareil, la guerre durerait cent ans que j'en rigolerais jusqu'au bout. – (client)
  • Son chef d'escouade me disait, en s'essuyant les yeux : –Non, vois-tu, y'a pas moyen de s'embêter avec un client pareil, la guerre durerait cent ans que j'en rigolerais jusqu'au bout. – (embêter)
  • les militaires, plus francs, constatent bonnement qu'elle a « pris quelque chose », qu'elle est « un peu amochée ». – (prendre)
  • Les marmites ont crevé les tuiles du toit et traversé l'étude en dispersant au vent les cartons verts – (marmite)
  • et, là où trônait, majestueusement débonnaire, le gardien des fortunes et des secrets du canton, des territoriaux font la popote. – (popote)
  • Un chasseur, ordonnance, et son compagnon, popotier, y vinrent cueillir des branches roses et blanches pour parer la table de leur officier. – (popotier)
  • Lui qui naguère ne prisait même pas, il fume à s'en tourner le coeur – (tourner le coeur)
  • il rit de grasses plaisanteries qu'il n'entend pas et s'applique à parler poilu : « T'en fais pas !… Non, mais des fois !… Au pinard ! Etc. » – (poilu)
  • Son âme était rudement chevillée à ce corps déchiré. Le moribond ne voulut pas mourir. – (avoir l'âme chevillée au corps)
  • Pâle, trempé de sueur, il put enfin articuler les mots qui lui brûlaient les lèvres, et ces mots furent tout simplement : –Ah !... N... de D... ! Je ne sais pas de plaintes classiques plus déchirantes que celle-là ! – (nom de Dieu !)
  • et la Maison du Pharmacien, où loge le commandant. […] les Vitriers ont creusé dans le sol, sous les ruines, de belles cagnas casematées pour le «Coco». – (coco)
  • Un vieux chasseur la garde en souvenir et, depuis, refusant de s'en séparer, ce brave fait campagne […] avec la boite de papillons multicolores sur son as-de-carreau, sous la gamelle noircie, entre la pelle-bêche et la lampe de l'escouade. – (as de carreau)
  • D'autres marmites siffleront !... Puissent-elles épargner les Terribles Toriaux qui font d'obstinées manilles accroupis sur la paille qui remplace le tapis du salon de la Maison du Notaire. – (terrible toriaux)
  • –Qu'est-ce que ça a de curieux, un Boche ? T'en as pas encore assez vu, des Boches ? –J'dis pas, mais celui-là, il est bath ! – (je ne dis pas)
  • –Et où qu'il est, ton Boche ? –Au commandant. / Notons en passant qu'il ne faut jamais dire, en langage poilu, «chez le commandant», mais «au commandant», ni «aux Boches», mais «à les Boches». Ça se constate sans s'expliquer. – (63386)
  • –Et où qu'il est, ton Boche ? –Au commandant. / Notons en passant qu'il ne faut jamais dire, en langage poilu, «chez le commandant», mais «au commandant», ni «aux Boches», mais «à les Boches». Ça se constate sans s'expliquer. – (63387)
  • Et qu'est-ce qu'il y fait au commandant, ton Boche ? –On le cuisine. C'est un déserteur, un type épatant et qui la fait au genre. – (cuisiner)
  • Et qu'est-ce qu'il y fait au commandant, ton Boche ? –On le cuisine. C'est un déserteur, un type épatant et qui la fait au genre. Tiens, y m'a donné son béret : tu parles si je dégote là-dessous. […] c'est un Boche propre, un Boche «fantaise» – (la faire au genre)
  • Et qu'est-ce qu'il y fait au commandant, ton Boche ? –On le cuisine. C'est un déserteur, un type épatant et qui la fait au genre. Tiens, y m'a donné son béret : tu parles si je dégote là-dessous. – (dégoter)
  • –On le cuisine. C'est un déserteur, un type épatant et qui la fait au genre. Tiens, y m'a donné son béret : tu parles si je dégote là-dessous. […] c'est un Boche propre, un Boche «fantaise», une exception, un phénomène, quoi ! – (fantaise)
  • Le Boche en demeure pantois. Quels drôles de corps sont ces Français ? – (corps)
  • –Que va-t-on faire de moi ? Cela lui vaut la réponse, assurément légère, mais qui pourtant lui fait l'effet d'un coup de massue : –T'occupe pas du chapeau de la gamine ! – (ne pas s'occuper du chapeau de la gamine)
  • Des tireurs d'élite, des «Falempins», sont peut-être juchés dans les hautes branches. – (63389)
  • Minuit bientôt. Le vent des groses marmites, 105 et 220, a deux fois éteint la petite lampe bourgeoise dont s'éclaire notre cagna. – (marmite)
  • Nous sommes douze chasseurs, en armes, le fusil entre les jambes, à cropetons sur la paille – (18094)
  • La porte s'ouvre. Des fantassins paraissent. –Salut les gars ! –Ah ! les biffins ! –On vient vous relever, les chass'bis ; ça n'a pas été sans peine. – (biffin)
  • La porte s'ouvre. Des fantassins paraissent. –Salut les gars ! –Ah ! les biffins ! –On vient vous relever, les chass'bis ; ça n'a pas été sans peine. – (chassebi)
  • La porte s'ouvre. Des fantassins paraissent. –Salut les gars ! –Ah ! les biffins ! –On vient vous relever, les chass'bis ; ça n'a pas été sans peine. –Vous avez du monde d'abîmé ? –On ne sait pas. – (être abîmé)
  • Nous nous glissons par les boyaux […] sous les marmites de tous calibres qui éclatent devant et derrière nous avec une rage nouvelle. –Pas possible, y'a une vache qui nous a vendus ! – (vache)
  • –Pas pour mon plaisir que je m'ai fichu dans un puisard ! – (ficher)
  • On glisse sur la glaise mouillée, on tombe, on se relève, mais voici qu'il faut faire un «aplati» dans la même boue grasse pour n'être pas «bouzillés». – (faire un aplati)
  • Un malade se plaint. Il geint, couché, son sac jeté sur le chemin. –Ta gu.... ! Tu vas nous faire repérer ! – (ta gueule !)
  • Oui, les gars, c'est L…, de la quatrième. Il avait voulu aller au commandant chercher vos babillardes : il a été démoli sur la route, là où que vous le voyez, devant la barricade. – (babillarde)
  • Oui, les gars, c'est L…, de la quatrième. Il avait voulu aller au commandant chercher vos babillardes : il a été démoli sur la route, là où que vous le voyez, devant la barricade. – (démoli)
  • la cagna du capitaine. Il sera bien content, lui aussi, le « piston » ! – (piston)
  • Tout de même, le téléphone et le sans fil, c'est rudement bien inventé. – (rudement)
  • Tout de même, le téléphone et le sans fil, c'est rudement bien inventé. –Oui, bleusaille, lui répond son cabot, mais le soixante-quinze et les poilus de chez nous, c'est encore mieux inventé – (bleusaille)
  • les Boches n'ont pas de soixante-quinze et que les poilus de chez nous videront comme ils voudront tous les poilus de chez eux ! – (comme je veux)
  • –Bois donc du pinard autorisé, garanti, du pinard du gouvernement, ça n'a jamais soûlé personne. – (pinard)
  • Les soldats-bouchers, grâce à qui nous mangeons parfois autre chose que du «singe» et de la «cuisse de boche», ne sont pas non plus des embusqués. – (cuisse de boche)
  • Pas davantage embusqués, ces braves «sanitaires» détenteurs du pouvoir d'évacuer à l'intérieur ! – (sanitaire)
  • Le troupier est plus net en son langage. Du fond de sa cagna, il dit de ces hommes [vétérinaire, conducteur de train, etc.] qui dorment sous de vrais toits : «les exempts de marmites» ! – (exempt de marmites)
  • –Kamerade ! crie Fritz pour amorcer la conversation. –Syndiqué ? demande avec une politesse feinte la sentinelle, native du faubourg Saint-Antoine. – (Fritz)
  • T'es trop fourneau et, si fourneau que tu sois, tu ne payes pas de mine, t'es même pas digne de vivre ! – (fourneau)
  • Comme la logique est son fort, il ajuste Fritz par le créneau, tire… et un long cri rauque nous apprend que Fritz a rendu son âme au Vieux Bon Dieu. – (ne pas être son fort)
  • Comme la logique est son fort, il ajuste Fritz par le créneau, tire… et un long cri rauque nous apprend que Fritz a rendu son âme au Vieux Bon Dieu. – (rendre l'âme)
  • –Tiens, dit un bleu, les Boches sont de bonne humeur, ce soir. / Le Marie-Louise dit cela parce que les Barbares entonnent dans la nuit le choral de Luther – (marie-louise)
  • Enfin les gars, quand je veux vous envoyer les Blés d'or ou la Voix des chênes, je vais-t-il mobiliser tous les «bonhommes» du secteur ? – (envoyer une chanson)
  • Grâce à lui, en roulant vers la fournaise, on a joué comme des gosses. – (jouer comme des gosses)
  • Pauvre brave et joyeux bonisseur ! On me dit, ô toi dont la blague renflammait les courages, que c'en est fini des plaisants boniments. – (blague)
  • Vieux gavroche anonyme, tu tombes avec la gloire d'avoir trouvé, en te jouant dans la tourmente, par ton seul génie populaire, une crâne formule d'espérance – (gavroche)
  • On a prévu notre passage, et le service des Étapes a fait chauffer le café que nous distribuent les stoïques G.V.C. dont les tenues bigarrées sont peut-être celles d'insurgés mexicains. – (G.V.C.)
  • Comme le clairon est mal réveillé, il fait un couac à quoi le bataillon tout entier répond par un formidable : –Coin ! Coin ! – (couac)
  • Comme le clairon est mal réveillé, il fait un couac à quoi le bataillon tout entier répond par un formidable : –Coin ! Coin ! – (coin coin !)
  • Vienne le jour que toute la Bochie sera contrainte à pousser du balai toute l'ordure par elle accumulée en Europe ! – (Bochie)
  • Un chasseur qui, s'il n'est pas l'homme le plus distingué du bataillon, n'en est pas le moins dégourdi, hèle le prisonnier – (dégourdi)
  • Écoute voir, mon bleu : surtout ne fais pas le mariolle… t'as une bonne place, garde-la ! – (bleu)
  • Écoute voir, mon bleu : surtout ne fais pas le mariolle… t'as une bonne place, garde-la ! – (mariole)
  • –Va donc ! hé, ballot ! – (va donc, eh X)
  • Ces hommes étaient accoutumés à leur secteur. On les transporte sur un autre front. Les voici quelque peu désorientés. Ils se fatiguent de questions. Le général est-il bon vieux ? Se procure-t-on facilement du pinard ? – (bon vieux)
  • un simple soldat d'infanterie de ligne, lequel leur fait un tableau horrifiant du séjour en … ! –Ben, mon vieux ! fait un chasseur changeant ses doigts en castagnettes. – (ben mon vieux)
  • des vitriers aux boucs imposants – (bouc)
  • les petits engagés de dix-sept ans venus des profondeurs du peuple, des étages confortables de la bourgeoisie ou des degrés brillants de l'aristocratie. Ces jolis soldats de la République, ces Jeunes-France partis après trois semaines d'exercices – (63397)
  • nos sous-lieutenants de dix-huit ans, brandissent un gourdin de l'Argonne, une belle trique de troupier, en «vrai bois d'arbre», comme disent les Poilus, cueillie aux lieux-dits de rouge renom et rougis encore du sang de l'ennemi et du nôtre – (en vrai bois d'arbre)
  • Or, ils estiment qu'il faut risquer sa peau dix fois par jour quand on est un blanc-bec conducteur de poilus. – (blanc-bec)
  • qu'on quitte les tranchées pour le cantonnement, à l'exercice, nos novices fumeurs de pipes commanderont timidement, d'une douce voix quasiment inintelligible, en rougissant comme des jeunes filles. – (rougir comme une jeune fille)
  • Ça ne va pas bien fort ce matin, m'sieur le major. – (ça ne va pas fort)
  • Il n'y a pas de carottiers à la visite du front. On purge les uns, on met les autres au repos, on en dirige plusieurs sur l'infirmerie à l'arrière – (carottier)
  • quarante-huit heures à l'hôpital de …, où on ne rigole pas, « vu qu'on y est au lait et que, pour sortir, c'est comme des dattes » – (des dattes)
  • Tu parles d'une bonne vie ! De la viande rôtie à chaque repas, des frites le dimanche, du pinard comme s'il en pleuvait, des jeux de boules, un concert d'amateurs sur une vraie scène – (comme s'il en pleuvait)
  • et, enfin, un chouette petit patelin où le civil est ce qu'il faut avec les « Bonhommes » – (bonhomme)
  • Des formidables à quatre sous, le cinéma à l'oeil, un bazar épatant et la permission de nuit si que t'es marié et que ta dame vient te voir – (formidable)
  • Des formidables à quatre sous, le cinéma à l'oeil, un bazar épatant et la permission de nuit si que t'es marié et que ta dame vient te voir – (si que)
  • Des formidables à quatre sous, le cinéma à l'oeil, un bazar épatant et la permission de nuit si que t'es marié et que ta dame vient te voir – (bazar)
  • Le petit train local, le brave «Meusieu», joujou militaire, file par la campagne. – (Meusieu)
  • Le petit train local, le brave «Meusieu», joujou militaire, file par la campagne. Soudain, ce réjouissant tacot rencontre son semblable, pas plus pressé que lui. – (tacot)
  • Il ramène au front des éclopés de la veille, aujourd'hui retapés, requinqués, superbement habillés de neuf. – (retapé)
  • Il ramène au front des éclopés de la veille, aujourd'hui retapés, requinqués, superbement habillés de neuf. – (requinqué)
  • les rats grignotent leurs couvertures et leurs provisions ; les attaques ne sont pas rares et le bombardement est assez vif ; pourtant, ils font bonne mine. – (63400)
  • –Et que disent-ils [soldats fr. du front], mon capitaine ? –Ce qu'ils disent ? […] Oh ! c'est bien simple […] Ils disent : « On les aura ! »… …« On les aura ! » Ils le disent vraiment, comme les revuistes de l'arrière et les vieux petits rentiers – (on les aura !)
  • On le traite d'embusqué, mais c'est pour rire, car on l'aime bien – (c'est pour rire)
  • Quel dommage qu'il ne soit pas du service auxiliaire ! Ce bon diable irait sous les marmites jusqu'aux fils de fer boches, avec le sourire, pour… chercher un litre de « pinard », à seule fin d'obliger ses copains les blessés. – (bon diable)
  • offrez-lui le régal d'un beau duel d'artillerie en Argonne, d'une lutte violente à coups de pétards sur le sommet du Linge, il s'en contrefichera comme de sa première chéchia. – (pétard)
  • offrez-lui le régal d'un beau duel d'artillerie en Argonne, d'une lutte violente à coups de pétards sur le sommet du Linge, il s'en contrefichera comme de sa première chéchia. – (s'en contreficher)
  • offrez-lui [zouave] le régal d'un beau duel d'artillerie en Argonne, d'une lutte violente à coups de pétards sur le sommet du Linge, il s'en contrefichera comme de sa première chéchia. – (s'en contreficher comme de sa première chéchia)
  • Même, un « biffin » qui récolta la croix de guerre à Vauquois revient en pensée à son cher Artois qu'il défendit onze mois. – (récolter)
  • Les quinze jours d'Argonne, malgré la furieuse bataille, la blessure et la croix d'airain, ça ne compte pas. C'est en Artois qu'il retournera – (63404)
  • Sa pelisse à brandebourgs est bien un peu bourgeoise, mais les forts godillots rassurent tout de suite : ce représentant du peuple aimait le peuple et se flattait d'en être, par les pieds. – (godillot)
  • Soudain la fureur de l'évacué éclate, inattendue. Le vocabulaire des tranchées lui fournit l'injure appropriée. Ah ! « qu'est-ce qu'il prend l'Orateur ! » – (prendre)
  • J'ai écouté sans rire un vieux zouave larmoyer : Je veux un beau polichinelle ! et un ancien bat' d'Af' bouleverser les âmes avec son : Pensez aux mamans ! Pensez aux mamans ! – (Bat-d'Af')
  • Nous entendons une vive fusillade à notre gauche… Hein ? – … Ce doit être le ...e de marche qui « s'explique » avec les Bavarois ! / Il s'explique ! – (s'expliquer)
  • Nous entendons une vive fusillade à notre gauche... Hein ? – ... Ce doit être le ...e de marche qui «s'explique» avec les Bavarois ! – (Bavarois)
  • Le chasseur P..., vieux braconnier qui abat le Boche comme sanglier, a récolté du même coup la croix de guerre et huit jours de prison ! – (récolter)
  • En lui donnant l'accolade, le « Vieux », c'est-à-dire le général de division, a été péniblement impressionné par la forte odeur de vin et d'oignon que dégageait la chasseur P... – (vieux)
  • Pillorget, le métayet briard, écrit à sa femme. Ça ne coule pas de source. Pillorget se fouille la barbe du bout de son crayon et se frappe à petits coups à l'endroit du cervelet comme pour précipiter la sortie des mots difficiles. – (couler de source)
  • Dis donc, Pillorget, en v'là une fameuse de nouvelle – (fameux)
  • paraîtrait que le Kronprince est malade sur l'arrière d'une mauvaise maladie et qu'il pourrait ben en crever. […] –Ça ne fera jamais qu'un cochon de moins et qu'une charogne de plus. – (cochon)
  • un homme de corvée, les yeux gros de sommeil, arrivait déjà, une pelle sur l'épaule, pour creuser un trou, disant avec le bel accent «ch'ti-mi» des gars du Pas-de-Calais : –Où qui che muchent chi Boches ? – (chtimi)
  • un homme de corvée, les yeux gros de sommeil, arrivait déjà, une pelle sur l'épaule, pour creuser un trou, disant avec le bel accent «ch'ti-mi» des gars du Pas-de-Calais : –Où qui che muchent chi Boches ? – (mucher)
  • la besogne ne manquant pas dans notre secteur, notre commandant […] demanda du renfort. Il fit un peu la grimace, notre brave commandant, quand il vit arriver le fameux renfort. Il attendait d'alertes sapeurs de l'active, on lui expédiait des « vieux ». – (faire la grimace)
  • tout ce qu'un homme peut traîner avec soi : couvertures de rabiot, instruments de cuisine, triple musette, jusqu'à des tapis en ruines ! – (63406)
  • Mais cependant ils se comptaient par batteries, comme d'authentiques artiflots, et il fallait les voir « sauter là-dedans » quand leurs brigadiers commandaient, sans sourire : –Première pièce, garde à vous ! – (artiflot)
  • Mais cependant ils se comptaient par batteries, comme d'authentiques artiflots, et il fallait les voir « sauter là-dedans » quand leurs brigadiers commandaient, sans sourire : –Première pièce, garde à vous ! – (sauter là-dedans)
  • –Sommes-nous loin de la première ligne ? –La première ligne, papa ? Il y a un moment qu'elle est passée. Taisez-vous, méfiez-vous et ne toussez pas, surtout – (papa)
  • Une deuxième rafale alla frapper un peu au-delà. –Cette fois, c'est chez les vieux ! […] On ne peut pas rester. Mais ça va être propre pour rentrer les vieux ! Avec ces grands-pères-là, c'est sûrement la pagaye. – (propre)
  • La patrouille se replia et vint aux vieux, les pauvres vieux repérés par l'ennemi et qu'une patrouille d'infanterie était impuissante à protéger contre la Lourde boche. – (lourde)
  • La patrouille se replia et vint aux vieux, […] qu'une patrouille d'infanterie était impuissante à protéger contre la Lourde boche. –Hep ! y a-t-il de la casse ? De longs gémissements s'élevaient de la tranchée. […] –J'ai dix-huit hommes de touchés – (casse)
  • J'ai dix-huit hommes de touchés et mon margis – (margis)
  • Repliez-vous, et au trot ; je téléphone au poste de secours, dit notre sergent. – (au trot)
  • Le premier jour, tout le monde s'y trompa. On imagine dès lors que les aviateurs boches durent la repérer pieusement du haut de leurs aviatiks et de leurs fokers. – (aviatik)
  • Le premier jour, tout le monde s'y trompa. On imagine dès lors que les aviateurs boches durent la repérer pieusement du haut de leurs aviatiks et de leurs fokers. – (fokker)
  • Là-haut, dans le ciel d'une infinie douceur, un aviatik faisait des X et des 8, et l'on tirait dessus sans le dégringoler. – (dégringoler)
  • Hélas ! près des pièces de comédie, on trouva le petit artiflot, mort pour tout de bon, massacré, déchiré… – (pour tout de bon)
  • –C'te bondieu de guerre, elle ne finira donc jamais ! – (bon dieu de X)
  • –Ah ! malheur ! quand t'auras des galons, toi, t'auras tout du Boche ! – (malheur !)
  • –Ah ! malheur ! quand t'auras des galons, toi, t'auras tout du Boche ! T'es pourtant bon fieu, quand ça te plaît... – (fieu)
  • Il rit à ce plaisant souvenir, et voici maintenant quatre files de hardis gaillards qui plaisantent en traînant moins la jambe. – (traîner la jambe)
  • Tu sais boire à la régalade ? Prends mon bidon, c'est du petit blanc bouché que m'a refilé le curé du patelin d'où qu'on vient. – (bouché)
  • Tu sais boire à la régalade ? Prends mon bidon, c'est du petit blanc bouché que m'a refilé le curé du patelin d'où qu'on vient. Y'a du bon monde dans toutes les professions. – (refiler)
  • Un territorial égaré chez ces réservistes, usé, fané avant l'âge, un vieux de quarante ans qu'on appelle papa à cause de ses rides – (papa)
  • Un territorial […] touche d'un brutal coup de coude le bourgeois volontaire et grommelle : –N'empêche que les pognonistes seront toujours les pognonistes. – (pognoniste)
  • tu fais campagne avec nous, je ne dis pas non, et tu ne coupes à rien – (je ne dis pas non ;)
  • Tandis que nous autres, camarades, retiens ça, que ça nous plaise ou que ça ne nous plaise pas, faut qu'on y aille… Marche ou crève ! – (marche ou crève)
  • Alors, que lui répondre ? C'est l'ouvrier qui s'en charge : –Laisse flotter les rubans, papa, et chante avec les autres : En revenant de noces, / J'étais bien fatigué, / Ohé ! Ohé ! / Zim boum boum, tralala, / Riquiqui la canne à papa ! – (laisser flotter les rubans)
  • –Saloperie de côte ! –Vaches de mouches ! –Vaches de Boches ! – (vache)
  • Les godillots alourdis buttent lamentablement. C'est fini, on ne chante plus. La grogne s'aggrave. La pause ! La pause ! – (18080)
  • Là-haut, vautrés dans l'herbe du bon repos, avec leurs « sacs à terre et les fusils dessus », des fantassins de ligne la savourent, la pause. –Vise-moi c'te bande d'amphibies ! Ah ! les feignants de biffins ! – (biffin, amphibie)
  • –Bravo, les vitriers ! –À la tienne, biffin de malheur ! –Casse pas le verre, mon fils ! – (X de malheur)
  • –Bravo, les vitriers ! –À la tienne, biffin de malheur ! –Casse pas le verre, mon fils ! – (casse pas le bol)
  • Tu n'es pas « mon Bleu », et je ne joue pas à l'Ancien ; les distinctions d'active et de réserve sont abolies, et la guerre n'est pas la paix. D'abord, je fus aussi « bleu » que toi. Ah ! qu'il était bleu ton ancien ! – (bleu)
  • ce Front dont tu rêves justement ainsi que d'un Enfer qui serait un peu le Paradis des jeunes hommes de France dont l'âme est ferme et le coeur bien placé. – (63409)
  • Ainsi t'accoutumeras-tu progressivement, de kilomètre en kilomètre, à la grosse voix des marmites, à la vulgaire pétarade des crapouillots et au vol des petites abeilles envolées des ruches du sinistre apiculteur qu'est le Vieux-Bon-Dieu-Allemand. – (abeille)
  • Que faire alors ? Ne « pas t'en faire », comme nous disons, entre Poilus. – (ne pas s'en faire)
  • Interroge l'artilleur sur son 75, le sapeur sur ses mines, le mitrailleur sur sa «machine à bocheler», le fantassin sur son fusil. – (machine à bocheler)
  • Reste donc pas là à te faire repérer, vieux : quand le Coco dégote un inapte, il l'a pas plus tôt vu qu'il le balance. Il peut pas les renifler ! – (coco)
  • Reste donc pas là à te faire repérer, vieux : quand le Coco dégote un inapte, il l'a pas plus tôt vu qu'il le balance. Il peut pas les renifler ! – (ne pas pouvoir renifler)
  • vu que les hommes de ce recrutement-là sont presque tous du côté de Verdun, et qu'il y fait mauvais. – (63411)
  • Les bleus rentrent de l'exercice, la clique sonnant la refrais du bataillon : Rentre vite, marche bien, / Le 26e ne craint rien, / Quart de vin, quart de vin (bis), / Quart de vin, confitures !… – (clique)
  • Une petite fillr de 1916, courbée sur son bâton, dira d'une voix chevrotante : –J'ai vu Joffre ! […] / Et, admirant que l'aïeule ait connu le «Grand-Père», ses petits enfants […] répéteront, extasiés : –Vous l'avez vu, grand'mère ! – (grand-père)
  • Tel qui n'était qu'un marmot aux jours noirs de l'invasion coiffe aujourd'hui la bourguignotte et défend son propre village avec les autres bleuets de la classe 16 – (bourguignotte)
  • Tel qui n'était qu'un marmot aux jours noirs de l'invasion coiffe aujourd'hui la bourguignotte et défend son propre village avec les autres bleuets de la classe 16 – (bleuet)
  • donnez parfois une pensée aux petits camelots du front, dont plusieurs tombèrent au champ d'honneur, écrabouillés par une marmite ou mourant, sur la paille d'une infirmerie régimentaire, des suites d'un « mauvais rhume ». – (écrabouillé)
  • donnez parfois une pensée aux petits camelots du front, dont plusieurs tombèrent au champ d'honneur, écrabouillés par une marmite ou mourant, sur la paille d'une infirmerie régimentaire, des suites d'un «mauvais rhume». – (63412)
  • Voici de braves soldats, un petit groupe de chass'bis, de biffins, d'artiflots, de chacals. – (chacal)
  • Le meilleur ouvrier est parfois content de faire lundi. – (faire le lundi)
  • –Alors, comme ça, les enfants, j'vas vous remonter aux Islettes ? […] –Aux Islettes ! s'exclame un artilleur, non, mais, vieux, tu n'y penses plus ? ça ne serait pas à faire ! – (c'est pas à faire)
  • Alors, vieux, faut nous mener à Bar, où qu'on va faire un bout de convalo dans un autre hosto. – (convalo)
  • mais pour l'instant ça ferait plaisir d'être une semaine exempts de marmites, après ce qu'on a pris l'autre quinzaine ! –Marque la Tasse ! gouaille le premier zouzou. –On a plus soif ! dit le second. – (63413)
  • C'est alors seulement qu'on s'aperçoit que le mécanicien porte sur son bourgeron de «chiffon graisseux» la croix de guerre avec palme. – (63414)
  • –Ah ! les pauvres gars, qu'est-ce qu'ils prennent ! / Et il paraissait ne pas s'apercevoir qu'il « prenait », lui aussi. – (qu'est-ce que X)
  • Il est patriote, ardemment, et a prouvé plus d'une fois qu'il avait du coeur au ventre, et du coeur tout simplement. – (coeur au ventre)
  • Il estime fort les Bicots, les spahis qui viennent au ravitaillement, parce qu'en attendant le convoi ils ont l'excellente habitude de s'asseoir contre le mur, drapés dans leurs burnous, sans parler et sans plus bouger. – (bicot)
  • Bien, bien, répond le chef de gare en bondissant hors de son cagibi, mais ça n'est pas une raison pour p..... sur le sémaphore. – (63416)
  • Dites donc, bougre de saligaud, faut-il que j'aille vous inculquer les belles manières avec le bout de mon soulier ? – (63417)
  • Un soir, une compagnie fort entamée, ramenée sur l'arrière, ramenée sur l'arrière, encombrait «sa gare». Les hommes menaient grand bruit et envahissaient jusqu'à son jardin. – (63418)
  • Pour un clou planté dans la grange, la vieille avait grogné : –Les gorins ! Les gorins ! V'là qu'ils cassent nos murailles à c't'heure ! – (gorin)
  • Le pays n'était pas sûr. Les marmites y tombaient plus souvent que les alouettes rôties. – (63420)
  • La vieille s'ébrèche bien ses vilains crocs sur vos boules, mais votre singe est rudement bon ; c'est pas comm c'te poison d'frigo… – (singe)
  • La vieille s'ébrèche bien ses vilains crocs sur vos boules, mais votre singe est rudement bon ; c'est pas comm c'te poison d'frigo… – (frigo)
  • Jamais notre fieu n'avait été soldat ; il savait seulement point marcher au pas. On l'a pris tout de même à la grande révision. Récupéré qu'ils appellent ça – (récupéré)
  • Il y a des familières : –Songez donc, Monsieur le colonel, il y a bien six mois que je l'ai pas embrassé c'pauvre chat ! Ça commence à faire une paye… – (mon chat)
  • –Ma femme est là ? –Oui, chef ; ça vous épate ? Vous avez bien tort, avec les femmes faut jamais s'étonner de rien. – (épater)
  • la Prévôté la faisait évacuer, en maudissant le « culot de ces sacrées bougresses de femmes ! » – (bougre de X)
  • Qui est-ce qui veut se payer une petite ballade à l'arrière ? Il me faut dix « bonhommes » – (bonhomme)
  • Y'a des fois que la deuxième ligne c'est core plus mauvais que la première. Ils bombardent quand ça leur plaît et sans te demander la permission avec leur saloperie de Lourde ! – (lourde)
  • Y'a des fois que la deuxième ligne c'est core plus mauvais que la première. – (63421)
  • ah ! les sacrés rossards !... j'suis t'il pas verni d'avoir pas core été désigné à c'coupc-i ! – (63421)
  • ah ! les sacrés rossards !… j'suis t'il pas verni d'avoir pas core été désigné à c'coup-ci ! – (ce coup-ci)
  • c'est pas rapport à la mobilisation si les femmes remplacent les hommes ; non, dans ce pays-là, ça a toujours été les moukères qui font le pain. – (moukère)
  • Elles travaillent au fournil kif-kif des hommes et, comme de bien entendu, dans la même tenue de travail… – (kif-kif)
  • je pourrais pousser une pointe à cheval jusqu'à H..., surprendre un peu nos gaillards et voir si le travail avance. / Alors, le très distingué lieutenant de détail intervint pour dire, bon apôtre : –Ne prenez donc pas cette peine, cher ami. – (44396)
  • et ce n'est que bien tard qu'on se résolut à évacuer la vieille. Encore y mit-on des formes. – (37001)
  • Enfin, la v'là donc décanillée, c'te vieille mère La Poisse ! – (être décanillé)
  • Enfin, la v'là donc décanillée, c'te vieille mère La Poisse ! / La mère La Poisse ! Traduisez : la Mère la Guigne ! Ainsi en était-on arrivé à accuser la vieille d'attirer le malheur sur notre ligne. – (poisse)
  • Enfin, la v'là donc décanillée, c'te vieille mère La Poisse ! / La mère La Poisse ! Traduisez : la Mère la Guigne ! Ainsi en était-on arrivé à accuser la vieille d'attirer le malheur sur notre ligne. – (guigne)
  • deux petites filles blondes et roses, joufflues bien que très mal nourries, et ajoutant le charme d'un pépiement exquis, d'un joyeux zozotement, au plaisant accent « ch'ti-mi » de ceux du Pas-de-Calais. – (chtimi)
  • deux petites filles blondes et roses, joufflues bien que très mal nourries, et ajoutant le charme d'un pépiement exquis, d'un joyeux zozotement, au plaisant accent «ch'ti-mi» de ceux du Pas-de-Calais. – (63423)
  • Ces enfants étaient les acteurs inconscients, hébétés, d'une comédie que la mère La Poisse ne manquait jamais de nous donner quand nous allions chez elle en «corvée de blanc». – (63424)
  • Mon commandant, disait l'un, faites-les emmener ; j'ai deux gosselines, moi aussi, et ça me fend le coeur de voir ces mignardes sous c'te dégelée. – (gosseline)
  • Mon commandant, disait l'un, faites-les emmener ; j'ai deux gosselines, moi aussi, et ça me fend le coeur de voir ces mignardes sous c'te dégelée. – (fendre le coeur)
  • Mon commandant, disait l'un, faites-les emmener ; j'ai deux gosselines, moi aussi, et ça me fend le coeur de voir ces mignardes sous c'te dégelée. – (mignard)
  • C'est tout de même rigolo que toutes les maisons soient fichues par terre et que la cambuse de c'te vieille bique reste toujours debout ! – (foutre par terre)
  • C'est tout de même rigolo que toutes les maisons soient fichues par terre et que la cambuse de c'te vieille bique reste toujours debout ! – (cambuse)
  • C'est tout de même rigolo que toutes les maisons soient fichues par terre et que la cambuse de c'te vieille bique reste toujours debout ! – (bique)
  • Chasseurs, fantassins, artilleurs, sapeurs, tringlos, ils allaient tous chez Gaby, qui tenait un débit obscur – (tringlot)
  • Chasseurs, fantassins, artilleurs, sapeurs, tringlos, ils allaient tous chez Gaby, qui tenait un débit obscur – (débit)
  • Les officiers ! C'est sur eux que se portaient les soupçons jaloux des sous-off et des deuxième classe, dont la belle Gaby n'avait pas satisfait l'espérance. – (sous-off)
  • deux parfaits modèles de l'humeur houzarde à la française, deux vétérinaires de cavalerie et d'artillerie : les Vétos, ainsi qu'on les nommait. – (véto)
  • Tu trouves pas qu'ils cherront [sic] un peu dans les jacinthes, les frères ? Probable que le fromage ça n'a rien à voir avec la Patrie ! – (cherrer dans les jacinthes)
  • ces mercantis violemment patriotes en leur jactance, mais qui remplaceraient volontiers sur les drapeau les mots Honneur et Patrie par Doit et Avoir, ces mercantis vendent surtout du pinard. – (jactance)
  • ces mercantis violemment patriotes en leur jactance, mais qui remplaceraient volontiers sur les drapeau les mots Honneur et Patrie par Doit et Avoir, ces mercantis vendent surtout du pinard. – (mercanti)
  • ces mercantis vendent surtout du pinard. […] ce vin que les soldats honorent ainsi qu'un dieu païen et dont ils ont fait : le Père Pinard. Un poète des tranchées a célébré ce dieu : Père Pinard qui êtes au front, / Réconfortez ces hommes durs et bons… – (Père Pinard)
  • Tel l'inconstant Wichnou, le Père Pinard est un dieu qui se plaît à revêtir les formes les plus diverses, depuis l'accorte tenancière, fille de Mme Thérèse et des cantinières d'antan, jusqu'au classique bistro qui s'est volontairement mobilisé – (Père Pinard)
  • –Vingt-quatre sous ! Tu te f… de nous ? – (se foutre de)
  • Il sait très bien ce qu'il fait [un mercanti], le sagouin, dit l'un de nous ; y'a pas concurrence, alors il opère comme il veut… il nous possède, quoi ! – (sagouin)
  • Il sait très bien ce qu'il fait [un mercanti], le sagouin, dit l'un de nous ; y'a pas concurrence, alors il opère comme il veut… il nous possède, quoi ! – (posséder)
  • Parfois le Père Pinard est bon enfant. Fournisseur attitré du bataillon, il consent, malgré la sévérité des règlements, à glisser dans le fourgon aux vivres un joli petit fût en plus – (Père Pinard)
  • Ça, j'peux dire que je vends quelque chose de chenu : je fournis le Q.G., le grand, celui de Chantilly, c'est tout dire ! – (chenu)
  • Ça, j'peux dire que je vends quelque chose de chenu : je fournis le Q.G., le grand, celui de Chantilly, c'est tout dire ! – (c'est tout dire !)
  • Seulement ces sacrés Pierrots (les pierrots c'est ceux qui se font tuer pour la France) ça voudrait boire à l'oeil, ma parole ! – (pierrot)
  • J'y suis été à Verdun pendant les premiers jours ; c'est moi qu'a fourni toutes les cantoches ! – (cantoche)
  • J'y suis été à Verdun pendant les premiers jours ; c'est moi qu'a fourni toutes les cantoches ! Quand il s'agit du « bisenesse », je suis jamais feignant ! – (bizenesse)
  • Moi, je suis et n'ai jamais cessé d'être patriote avec un seul programme et un seul but : la France. Je déteste les moulins à vent. – (63433)

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