Révisé le 2025-01-31 02:04 | Discuter
Commençons par le principal : il s'agit d'afficher la vedette et la définition dans un bloc lisible et proprement encadré. On n'oubliera pas d'ajouter, si elles existent, les variantes de la vedette, la catégorie grammaticale et la date de première attestation.
la définition
miché ⟦ Miché ; michet ; mich' ; miche ; femme miché ; □ faire un michet ; faire un miché ; lever un miché ⟧ #1732
#nom masc.
■ (hist.) Sot, dupe ; < ■ (prost.) client de prostituée (ou de prostitué), celui qui paye pour baiser ; ■ entreteneur d'une fille ; ■ (homme riche) riche client d'une prostituée ; personne riche, homme généreux qui dépense sans compter ; ■ client, homme ou femme qui paie (péj.) ; ■ (par ext.) imbécile, niais, client, dupe, bête ; (amant de passage, individu), (femme qui paie) ; ■ (rare) homme aimé entretenu par prostituée ou courtisane (souteneur qui l'exploite) □ trouver un client, ramener un client
Passons ensuite aux connexions avec d'autres pages de la famille de Bob. Nous indiquons d'abord la fréquence dans un joli rouge, puis les liens vers les pages d'index, de synonymie, d'usage, de morphologie, de famille, equecétéra, equecétéra. En général, on n'a pas toutes ces informations. On ajoute aussi des images si on a ça sous le coude.
Si qu'on a des citations, on envoie toute la sauce, avec la source, la date, et tout le bataclan, faut pas lésiner. Si rien ne s'affiche dessous, c'est qu'il n'y avait pas de munitions et qu'on n'a pas voulu tromper l'client avec des citations bidonnées à coup d'IA.
les citations
- 1927. Souvenirs de la vie de plaisir sous le second Empire
Cette femme, après lui avoir mangé deux cent mille francs, tout son bien, l'avais lâché, non pour un miché mais pour un greluchon, c'était la fin de tout. ⊕
- 1949. Un drôle de mec - Roman traduit de l'argot américain
Il fallait qu'elle aille au boulot, essayer de lever un miché. Le plaisir c'est bien gentil mais le travail avant tout ⊕
- 1790. Le courrier extraordinaire des fouteurs ecclésiastiques
je ne suis ni belle ni jolie, mais j'ai de ce qui se magne avec plaisir ; et les michés qui sont une fois venus chez moi me préfèrent à toutes mes soeurs du quartier ⊕
- 1889. Paris-Impur
elles s'arrêtent de temps en temps devant un magasin pour bien s'assurer que le suiveur ne perd pas la piste et qu'il est un miché sérieux ne suivant pas en amateur ⊕
- 1937. Bagatelles pour un massacre
Regardez un peu les gens riches, ils y habitent presque plus. Quand ils y passent deux mois par an, c'est le bout du monde !… Paris manque à présent de tout, ils le savent bien les michés ⊕
- 1966. Les cahiers du capitaine Georges - Souvenirs d'amour et de guerre (1894-1945)
J'étais vraiment le client, le miché, l'anonyme, le passant qu'on ne reverra jamais ⊕
- 1904. Les robes noires
le divorce est prononcé au profit de la femme par des juges qui acceptent que celle-ci se dise lingère alors qu'elle faisait la rampe à Marigny et se disputait […] avec ses compagnes l'honneur d'avoir levé un michet de l'orchestre ⊕
- 1938. Moi, un nain
On n'a pas l'idée de me prendre pour un client ni pour un miché, on sait que nous sommes des copains, sans plus ⊕
- 1974. Le roman d'un turfiste
J'ai beau être miché, je vais vous dire, ces putes, elles sont un peu comme des encaisseuses du Crédit Lyonnais. Y'a pas beaucoup de surprise. ⊕
- 1911. Le journal à Nénesse
le vieux, qui est allé à Chantilly, m'a donnez rendez-vous pour ce soir dans le passage des Panoramas… Dans le passage des Panoramas, il y a toujours des michés très rupins… Qui sait ! Je ferais peut-être quelque chose en l'attendant… ⊕
- 1974. J'ai été 16 ans médecin à Fresnes
« Un miché, c'est tant ! » Ses prix étaient relativement modérés. Ce professionnel, qui remuait de la croupe, fade blondasse de plus de trente-cinq ans, était, en fait, assez répugnant. ⊕
- 1903. Les enracinées
Oui, c'est comme ça fifille, on va se tirer et reprendre son petit turbin avec ardeur. Ce que je vais les aguicher les michés. Je suis capable d'en faire trente par jour ⊕
- 1970?. Paris passionnément
Mais ces charmes, elles les monnayaient, ces putasses ! Depuis quarante-huit heures, j'avais remporté des succès trop flatteurs pour me résigner à jouer le rôle humiliant du « miché ». ⊕
- 1835-1840. Les dames de maison et les filles d'amour
plus sept ou huit filles, bien dressées, qui vous engagent à entrer, en employant le protocole usité. Ensuite demandent le petit cadeau, et foutent, branlent et paillassonnent plus ou moins suivant la générosité du miché. ⊕
- 1914. La grâce de Bichu, dans Racaille et parias
–Ah ! pige-moi ces longues pattes que ça a, pour cavaler ?… On aurait les pareilles, nous aut's… mais rien qu'les femmes, naturell'ment… c'qu'on s'défilerait d'la corvée auprès des mich' ! –Un coup d'jarrets, on t'les plaqu'rait au bas d'la Butte pour leur fair' un pied d'nez du haut du Sacré-Coeur ! ⊕
- 1815. Le Palais-Royal ou les Filles en bonne fortune
Les filles appellent un miche l'homme qu'elles font monter chez elles, et qui les paye. ⊕
- 1898. Les criminels
Gagner assez d'argent pour se payer plus tard un bon fusil, voilà toute l'ambition du Corse. Les moeurs de ce dernier sont assez pures. Quand il se prostitue – ce qui arrive rarement – il ne fait miché que parmi les compatriotes. ⊕
- 1989. Képas
Quand j'étais môme à Pigalle, je me plantais contre un arbre ou un mur et je ne bougeais plus. C'était le miché qui abordait. ⊕
- 1987. Néons
Il propose qu'on s'associe, il dit qu'il dévalise les michés bourrés, je demande : « C'est quoi, un miché ? » –Ben, c'est un pédé qui raque pour baiser ⊕
- 1861. Les souteneurs ou les amants de coeur
Il me restait à connaître la seconde espèce de michés. Les petits jeunes gens, ceux qui croient être aimés pour eux-mêmes, qui s'imaginent qu'une femme ne peut les voir sans devenir immédiatement amoureuse de leur personne, de leur grâce, de leur esprit. Cette catégorie, très-nombreuse, est choisie de préférence par les lorettes qui font du sentiment tout à leur aise avec ces jeunes naifs, et qui les quittent au bout de huit jours lorsqu'ils commencent à devenir exigeants et veulent que leurs maîtresses soient fidèles, ou même après avoir reconnu le vide de leurs idées sentimentales. ⊕
- 1870. Le sublime ou le travailleur comme il est en 1870, et ce qu'il peut être
le terme arrive, elle lui persuade que son michet (3) l'a quittée à cause de lui, et que les meubles ne sont pas en son nom, on va la renvoyer ; le pipelet intervient et le ravale. Il paie et emmène les loques et la fleuriste chez lui. Ce n'est pas la peine de payer deux loyers. Il est acoquiné. [(3) Michet, entreteneur, il y a le michet sérieux, celui qui donne beaucoup, devant celui là elles se mettent à plat ventre, on lui lèche les pieds.] ⊕
- 1790. C'est foutu, l'commerce ne va pas
ce pourfendeur de Mars avoit bien affaire aussi de s'présenter pour nous enlever nos michés. C'te jeunesse, ça nous a lâché pour courir après lui, & je n'la désapprouvons pas da non ⊕
- 1784. Confession d'une jeune fille, dans L'Espion Anglois, tome X
sans toucher aux parties de la génération, ce que l'on évite avec le plus grand soin, elles prennent enfin une telle vigueur, un désir si violent du coït qu'il faut y satisfaire ou y suppléer en provoquant la nature par les frottemens différens suivant le genre de plaisir que cherche le Miche (1). [(1) J'ai conservé, Milord, ce terme de Mlle Sapho, comme d'une énergie difficile ou plutôt impossible à rendre autrement. Il exprime de la façon le plus méprisante la vilité du rôle que joue dans les mauvais lieux un homme qui n'y reçoit du plaisir qu'en proportion de l'argent qu'il donne. Les filles appellent bon Miché celui qui paye bien mauvais miché celui qui paye mal, sot miché, celui qui n'a pas le ton ou les allures au lieu où il se trouve.] ⊕
De plus en plus fort, on affiche ci-dessous, quand la connaît (21% des notices en juillet 2025), la date de première attestion. C'est une information de haute valeur, qui a coûté de la sueur et des larmes et que vous ne retrouverez pas chez les concurrents. Avec la source s'il-vous-plaît ! et le nom de son modeste inventeur ! Dans un écrin bien fait pour la mettre en valeur.
les dates
miché existe depuis 1732
; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.
●● Caylus, Le Bordel, 1732 (bhvf) ●● il faut cependant trouver quelque miché qui prenne la moitié de st' enfant, sot qui se laisse duper, Caylus, Le Porteur d'eau, 1739-47, cité par Michel ; amant qui paie les faveurs d'une fille, Mérard de Saint-Just, 1764, cité par Larchey 1861 (TLFi) ●● Dupe née, jobard, [Margot, enceinte : Je dois] trouver quelque Miché qui prenne la moitié de st'enfant, poissard, 1739 ; celui qui paie l'amour, filles, 1764 (DHAF)
→ Tous les mots de 1732
❤️ Ici, c'est le moment psychologique, il faut actionner la générosité des visiteurs.
« Mes z'amis, si vous connaissez une date ancienne, proche des origines, ne la gardez pas pour vous en Suisse et partagez-la plutôt dans la page de discussion, sans oublier d'indiquer la source exacte. Elle sera vérifiée et intégrée à la notice sous votre signature, et vous aussi deviendrez un petit héros de l'histoire du lexique français. »
Je vous confie le secret des dieux. Pour dater le vocabulaire, perso, je secoue continuellement cette liste de pages jusqu'à ce qu'il en sorte quelque chose :
⧉ GL ⧉ Gallica ⧉ MDZ ⧉ Argoji ⧉ Hathi ⧉ Archive ⧉ ULB.
Hoho, non, on n'en a pas fini avec les dates. C'est un sujet trop important. Ici, dessous, c'est un petit graphique en barres qui prétend indiquer quand le mot a été enregistré. L'échelle horizontale, ce sont les années. La barre rouge verticale, c'est une attestation (ou plusieurs). Ça ne marche pas trop mal et c'est encore une exclu de Bob. J'ai ajouté le lien vers Google Ngram pour facilier les comparaisons.
graph (comparer : Ngram)
1732
1866
1861
1841
1884
1987
1989
1925
1933
1930
1929
1778
1791
1790
1789
1790
1897
1897
1897
1897
1898
1898
1953
1935
1966
1815
1914
1914
1840
1840
1961
1961
1955
1955
1875
1863
1820
1970
1912
1841
1903
1974
1907
1836
1892
1927
1894
1934
1901
1897
1881
1870
1971
1949
1905
1885
1960
1899
1925
1935
1981
1790
1802
1791
2003
1732
1939
1939
1884
1904
1930
1889
1952
1937
1954
1955
1948
1920
1951
1966
1904
1938
1901
1979
1922
1851
1895
1895
1895
1966
1901
1952
1975
1908
1910
1815
1967
1891
1927
1897
1947
1997
1974
1911
1924
1950
Ouf !!
C'était long, ou court. Ça dépend des notices. Il y en a qui sont très riches, et d'autres, la majorité, qui sont vraiment comme des miskines. Mais c'est normal. Bon. On peut dire que la définition à proprement parler elle est terminée et on peut s'en jeter un. Mais ne tardez pas, ce qui suit n'est pas là pour décorer. C'est utile aussi. D'abord, on liste les sources utilisées par Bob pour cette notice car rien n'est inventé, on a les noms.
les sources
- 1732. Le Bordel ou le Jeanfoutre puni (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1784. Confession d'une jeune fille, dans L'Espion Anglois, tome X (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1789. Dom-Bougre aux états-généraux, ou doléances du portier des Chartreux (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1790. C'est foutu, l'commerce ne va pas (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1790. Le courrier extraordinaire des fouteurs ecclésiastiques (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1790. Les petits bougres au manège (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1791. Grande fête donnée par les maquerelles de Paris à toutes leurs putains le jour de l'arrivée du roi, de la reine et de leur famille, en réjouissance du retour de leurs père et mère, (etc.), dans Anthologie érotique - XVIIIe siècle (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1791. Vie privée et publique du ci-derrière Marquis de Villette, citoyen rétroactif (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1802. Les sérails de Paris, ou Vies et portraits des dames Pâris, Gourdan, Montigny et autres appareilleuses. Ouvrage contenant la description de leurs sérails, leurs intrigues (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1815. Le Palais-Royal ou les Filles en bonne fortune (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1815. Les Nymphes du Palais-Royal, leurs moeurs, leurs expressions d'argot, leur élévation, retraite et décadence (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1820?. L'intrigue au bordel (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1835-1840. G'ni a pas d'putain, etc. (chanson) (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1835-1840. Les dames de maison et les filles d'amour (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1836. Les voleurs. Physiologie de leurs moeurs et de leur langage. (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1841. La pornologie (tome 2) (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1841. Vocabulaire indispensable pour comprendre le langage des souteneurs et des filles publiques, dans Des dangers de la Prostitution ; par Aimée Lucas (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1851. Comme les peigres jaspinent à Reims quand ils ont la traque d'être entravés par la musique, dans Recherches sur l'histoire du langage et des patois de Champagne, tome second (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1861. Les souteneurs ou les amants de coeur (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1862-1863. Les jeux de l'amour et du bazar (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1866. Dictionnaire de la langue verte (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1870. Le sublime ou le travailleur comme il est en 1870, et ce qu'il peut être (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1875. À la Feuille de rose, Maison turque (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1881. La chanson des gueux (édition intégrale 1910) (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1884. La prostitution contemporaine (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1884. Le Boul' Mich' (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1885. En famille - Études d'argot, dans La Chair (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1889. Paris-Impur (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1891. Idylle nocturne - Acte d'argot en vers libres (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1892. La Prostitution (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1894. Dictionnaire d'Argot fin-de-siècle (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1895. La Terreur des Fortifs, dans Dans la rue - troisième volume - chansons et monologue (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1895. Ma rosse de gosse, dans Dans la rue - troisième volume - chansons et monologue (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1895. Paillasse, dans Dans la rue - troisième volume - chansons et monologue (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1897. Bistrouille à l'armée du salut. Contes du Petit Pioupiou (4e série) (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1897. Notes d'un tricoteur (L'Auto-Vélo, 1897/11/21) (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1897. Notes d'un tricoteur (L'Auto-Vélo, 1897/12/05) (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1897. Notes d'un tricoteur (L'Auto-Vélo, 1897/12/19) (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1897. Notes d'un tricoteur (L'Auto-Vélo, 1897/12/26) (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1898. Les criminels (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1898. Notes d'un tricoteur (L'Auto-Vélo, 1898/1) (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1899. Dictionnaire d'argot [Nouguier] (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1900 [1897]. Dictionnaire thématique français-argot suivi d'un index argot-français. A l'usage des gens du monde qui veulent parler correctement la langue verte (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1901. Argot des prisons et des récidivistes - Lexique argot-français, dans Manuel-Dictionnaire des juges d'instruction (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1901. Dictionnaire d'Argot. Argot-français, français-argot (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1901. Dictionnaire français-argot et des locutions comiques (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1903. Les enracinées (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1904. La Maison Philibert (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1904. Les robes noires (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1905. Le Tigre & Coqueliquot (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1907. Dictionnaire d'argot-français (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1908. Petit dictionnaire de l'argot parisien, dans Paris - Encyclopédie et vocabulaire de la vie pratique (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1910 (vers ?). Petit dictionnaire d'argot des mots ayant trait à la femme et à l'amour, dans Le dictionnaire de l'amour (G à Z) (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1911. Le journal à Nénesse (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1912. Les plaies sociales. La Pègre (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1914. In memoriam, dans Racaille et parias (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1914. La grâce de Bichu, dans Racaille et parias (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1920. Le langage populaire (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1922. Le pot au noir (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1924. Les dessous de Montmartre (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1925. La bonne vie (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1925. Que pensez-vous de K.X. ? (Ernestan) (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1927. Maisons de société - Choses vues (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1927. Souvenirs de la vie de plaisir sous le second Empire (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1929. Au Poiss' d'or (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1930. L'argot pittoresque (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1930. Les bars des mauvais garçons (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1933. Filles à matelots (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1934. Il n'est pas distingué (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1935. Moi, le Dab, souteneur ! (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1935. Sous-soliloques des trottoirs de Paris (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1937. Bagatelles pour un massacre (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1938. Moi, un nain (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1939. D'après Paris, dans Le piéton de Paris (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1939. Le piéton de Paris (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1947. Fleur-de-Poisse (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1948. Ainsi soit-il (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1949. Un drôle de mec - Roman traduit de l'argot américain (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1950?. La Nonne (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1951. Le langage populaire (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1952. Appendice - Glossaire pour les étrangers, les provinciaux et les demoiselles, dans Une fille du tonnerre (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1952. Émile et son flingue (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1953. Misère du matin (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1954. Le soleil naît derrière le Louvre (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1955. Des kilomètres de linceul (Les nouveaux mystères de Paris, 2e arrondissement) (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1955. Mollo sur la joncaille (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1955. Petit lexique argotique, dans Mollo sur la joncaille (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1960. Du mouron pour les petits oiseaux (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1961. L'hydre aux mille têtes (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1961. Petit lexique d'argot de trottoir, dans L'Hydre aux mille têtes (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1966. Les cahiers du capitaine Georges - Souvenirs d'amour et de guerre (1894-1945) (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1966. Petit vocabulaire du macadam, dans Dossier prostitution (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1967. Raymond la Pente (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1968. Les barjots (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1970?. Paris passionnément (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1971. L'argot de ces dames (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1974. J'ai été 16 ans médecin à Fresnes (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1974. Le roman d'un turfiste (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1975. L'argot de police, ou l'académie Saint-Éloi (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1979. Chères soeurettes (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1981. L'argot tel qu'on le parle (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1987. Néons (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1989. Képas (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 1997. L'aveu différé (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
- 2003. Glossarium eroticum, dans Anthologie érotique - XVIIIe siècle (FR | CIT | DAT | REG | SIM)
Ensuite, on affiche les contributions des copains, quand elles existent (quelques milliers, presque toutes par RolandDeL 👏). En général, j'ai repris dans la définition la substantifique moelle des discussions.
les discussions
Ayé. On arrive à la fin finale. Parfois j'ai collecté des informations concernant l'étymologie et c'est juste dessous qu'elles devraient se trouver ; et parfois aussi, j'ai recopié les parties utiles du TLFi, de la BHVF ou du Littré. Pas à la main ! Avec CTRL+C et CTRL+V.
l'étymologie et le TLFi
- Ce terme était usuel au XVIIIe siècle dans le sens de dupe (Trévoux 1752) : miché est la prononciation vulgaire de Michel, nom traditionnel de la dupe, du niais. (SAINXIX)
- Terme déjà connu en 1764, cité par Mérard de Saint-Just. (VIR)
- Forme populaire de Michel avec amuissement ; on rencontre aussi les formes michaut et michon = sot. (LEVER)
- Il a de la miche (= pain doré = or). (AYN)
- Terme déjà connu en 1761 : Mérard de Saint-Just a dit : D'où vient qu'on appelle Miché / Quiconque va de nuit et se glisse en cachette / Chez des filles d'amour, Barbe, Rose ou Fanchette. (VIR-PARIMP)
- Forme pop. de Michel. (GR)
- Mot du vieil argot commun peu à peu abandonné. (Arnal)
- Étrangement, le propriétaire du bordel a pour nom Miché dans Maupassant, la Feuille de rose, Maison turque. (gb)
- Celui qui a du michon (de l'argent). (1968. Les barjots)
- Dans l'argot des filles, qui emploient depuis longtemps cette expression, contemporaine de michon (argent) et de miche (pain). (Delvau 1866)
MICHÉ, subst. masc. et adj.
I.− Arg., subst. masc. Client d'une fille publique. Il me semblait, parfois, que nous étions en maison et que nous attendions le miché (Mirbeau, Journal femme ch., 1900, p. 291) :
1. Le soir, au Petit Luxembourg, les vieilles pauvres catins qui traînent sur les bancs, cherchant l'ombre pour leurs rides mal fardées et de pauvres michés pas difficiles. Léautaud, Journal littér., 1, 1903, p. 75.
− P. ext. Homme qui entretient une femme. On le reverra, Jadin : c'est une excursion, pas plus. C'est une fille qui a son genre de vie, elle saura jamais garder un miché (Colette, Vagab., 1910, p. 22) :
2. Il y a longtemps que je la guettais, la Carlotta. Oh ! c'était une petite filature qu'on m'avait demandée. Un vieux client, avec qui j'ai eu à faire dans une histoire de drogues, il y a quelques années. Un homme de bourse. Il est en affaires avec le miché de la donzelle... Aragon, Beaux quart., 1936, p. 453.
II.− Pop., subst. masc et adj. Sot, dupe. Synon. pop. cocu. C'est parce que nous, au P.C.I., nous avons compris le marxisme que les Staliniens nous en veulent tant... − Vous autres, vous êtes doublement michés. Vous comprenez le jeu et vous ne le jouez pas (Abellio, Pacifiques, 1946, p. 264).
Prononc. : [miʃe]. Étymol. et Hist. 1. 1739-47 « sot qui se laisse duper » (Caylus, Le Porteur d'eau ds Les OEuvres badines, X, p. 551 ds Michel : il faut cependant trouver quelque miché qui prenne la moitié de st' enfant) ; 2. 1764 « amant qui paie les faveurs d'une fille » (Mérard de Saint-Just ds Larch. 1861). Forme pop. de Michel avec amuïssement de la consonne finale; on rencontre aussi les formes michaut « nigaud » (ca 1510 Les Secretz et loix de mariage ds Anciennes poésies frces, III, 169) et michon « sot » (1611, Cotgr.). Fréq. abs. littér. : 18. Bbg. Quem. DDL t. 19, 23. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 116, 293. (tlfi:miché)
- miché n.m. arg. CARACT. "sot, dupe" - FEW (6/II, 78a), GLLF, 1739, d'ap. Esnault ; TLF, 1739-47, Caylus ; DFNC, 18e.
- 1732 - « TONTON Si vous parliez à quelque miché, je vous pardonnerais de parler ainsi ; mais à moi, c'est se moquer. » A.-C. de Caylus (?), Le Bordel, 53 (Pauvert et Terrain vague) - P.R.
- miché (faire un -) loc. verb. arg. ARG. PROSTIT. "client d'une fille" - DFNC, 1836 ; absent TLF. miché : FEW (6/II, 78a), E, Rs, GLLF, Lex.[75], TLF, 1764, Mérard de Saint-Just ; L, ø d.
- 1789 - « Moresquin, en se levant, voyant l'annonce d'un beau jour, me dit : - Habille-toi : c'est aujourd'hui la dernière promenade des Catins de Paris ; si tu ne l'es pas, tu le seras bientôt ; allons-y : Tu ne reviendras pas sans avoir fait un Miché. » Restif de la Bretonne, Ingénue Saxancour, 286 (10/18) - P.E.
- 1793 - « [...] ce jour là je fis un bon miché. » Hébert, Le Père Duchesne, n° 284, 5, in G. Walter, Hébert et le Père Duchesne, 385 (Janin) - P.E. (bhvf:miché)
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