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Citations relevées dans “La pornologie [etc.] (tome 2)”

  • cette capitale de la France que l'on a osé qualifier de mauvais lieu de l'Europe, tant à cause du grand nombre de filles qui ne s'y réfugient, que pour la foule innombrable d'amants de volupté, qui viennent y rechercher ou plutôt salarier les faveurs des belles – (82969)
  • Il se mêle aussi à tous les groupes, à côté de vous, derrière vous, devant vous, et se frotte comme par distraction contre votre main pendante, ou toute autre partie du corps, la cuisse, la hanche, etc., etc. Eh bien ! savez-vous ce que c'est que ce faquin folâtre ? c'est un mignon raccrocheur ; c'est presque toujours aussi un vaurien, un fripon, un filou, un voleur. – (raccrocheuse)
  • Ce funeste penchant [homosexualité masc.], cette déplorable habitude se montrent susceptibles de produire tous les fâcheux effets de la tribaderie chez les femmes – (tribaderie)
  • Nos femmes de Paris […] se font toujours, au contraire, faire le petit cadeau, et même quelque gros que soit ce petit cadeau, elles savent adroitement vous demander un petit surplus, puis un petit surplus encore, enfin même, très-souvent, un très-gros surplus. Après l'accomplissement du sacrifice, elles vous demandent encore un régal, et, à votre départ, se trouve toujours là une commère qui se jette au devant de vous, et vous crie : n'oubliez pas la bonne, Monsieur. – (82971)
  • il est si flatteur, pour un homme, de croire qu'une prostituée consent à le recevoir sur son chaste sein pour ses beaux yeux ! Pauvre pigeon ! s'écrie alors celle-ci ; oh ! le colas !!! – (colas)
  • Il est beaucoup de pays où les pères ne se font aucun scrupule de déflorer leurs filles, prétendant que quiconque plante un arbre a bien le droit de manger le premier de son fruit. – (déflorer)
  • Les filles ne se transportent pas toujours à la préfecture de police ; mais très-souvent les médecins du dispensaire vont chez les riches teneurs ou teneuses de maisons pour l'éviter […], l'afflux scandaleux d'un trop grand nombre de prostituées venant à la visite. L'on sait que ces visites sont toutes sanitaires : elles ont pour but la santé publique et privée ; l'on veut s'assurer si les malheureuses inscrites sur les registres de la prostitution ne se trouvent point affectées du mal affreux de la syphilis. – (visite)
  • Voici que vient s'asseoir auprès de moi un petit être féminin, qui me dit : « Monsieur pourriez-vous avoir la bonté de me dire quelle heure il est ? » Onze heures, lui répondis-je. Ah ! répartit-elle, je croyais qu'il était midi. Cette répartie de l'argotisme des filles me fit ouvrir les yeux : je les portai allentivement sur la jeune personne, et trouvai dans sa physionomie tous les traits bien caractéristiques d'une lupa précoce. […] Voulant pousser plus loin mon observation, je lui dis : Pardon, mademoiselle ; je viens de vous dire qu'il est onze heures : c'est vrai pour tout le monde ; mais pour vous ce ne l'est pas, pour vous il est douze heures bien sonnées, il est midi plein. La petite fille comprenant fort bien, cet argot de la débauche, me dit : « Voulez-vous venir quelque part, monsieur ? » – (marquer midi)
  • « Donnez-nous la bonne chambre, dit-elle à l'ouvreuse ; il y a gras, arrosez. » (autre expression d'argotisme de la débauche, qui signifie, offrez du vin, du punch, etc., et dans d'autres circonstances, versez, grisez, soulez… – (arroser)
  • Enfin, la fille me dit : Fais-moi ton petit cadeau ; combien veux-tu ? lui dis-je ; à ta générosité, répond-elle ; tiens, voilà cent sous. fruque-moi encore une ronde, et je fonce tout ce que je porte ; tiens, la voici. – (frusquer, ronde, 82973)
  • Constamment elle cherchait a me grinchir quelque pièce ronde des poches, et y réussissait quelquefois d'une manière vraiment curieuse. – (grinchir)
  • Arrivés là, la fille me dit : « Écoute, t'as l'air d'un bon enfant, viens m'régaler de queq-chose… – (régaler, bon enfant)
  • À peu de distance du rogomiste, elle enfile l'allée la plus sale que j'aie vue de ma vie. – (rogomiste)
  • Paie ta passe. Combien ? cinq sous… Tiens, les voila, donne-moi une chandelle, et on la donne. Monte, me dit la lupa, et je monte, quoique cette maison me parût un vrai coupe- gorge… – (82974)
  • Enfin, j'arrive au lieu du sacrifice. On ouvre soi-même la porte, et me voici introduit dans le temple de cette Vénus de la Cité. Or, voici comment etait ce temple de Vénus : le plus étroit cabinet, les murs les plus sales, la plus dégoûtante paillasse, pas une chaise sur laquelle on pût se reposer. – (temple de Vénus)
  • Cette malheureuse paillasse devenait donc à la fois siège, table et trône de Vénus, et c'est là qu'il fallut que je busse le plus détestable vin chaud. – (82975)
  • Ici, rien de changé, du moins en l'absence des inspecteurs, qui tous sont connus de ces femmes [prostituées], inspecteurs, que dans leur argot, elles qualifient de railles, et que les voleurs, qui ne les connaissent pas moins appellent rousses… – (raille, rousse)
  • Le flique, ou commissaire de police, est plus connu encore – (flic)
  • le paillasson, autrement dit mangeur de blanc, souteneur, amant, homme de qualité, est toujours là qui veille sur sa largue ou amante. – (paillasson, 82976, homme de qualité)
  • Il est des girondes, des chouettes, des filles de qualité, ou, si l'on veut, des prostituées distinguées qui comptent jusqu'à trois ou quatre paillassons pour les défendre contre les fliques, les railles les rousses. – (chouette, 82977, paillasson)
  • Il n'est pas même de vilaine roubiou qui n'ait son herculéen gréluchon, toujours prêt à coller du tabac sur la balle du premier assaillant… – (roubion, tabac, balle)
  • Comme on y faisait des couchés (ceux qui passent la nuit avec des filles pour certaine somme bien entendu), couchés qu'il ne faut pas confondre avec les michés (ceux qui font une simple passe, restent un quart-d'heure, une demi-heure, etc., avec la fille) – (coucher)
  • l'établissement était aussi une sorte d'hôtel général à la nuit, où allaient coucher une foule innombrable de vauriens, de vauriennes , de filous, de filouses, etc. – (57854)
  • Je viens de me voir singulièrement floué (joué, trompé), me dis-je alors. – (floué)
  • je regarde donc à mon annulaire, j'y trouve bien la chevalière ; mais plus de brillant. Ah ! pour cette fois, m'écriai-je, peste des filles ! peste de moi-même ! et peste à jamais de certains hôtels de nuit, et surtout des sœurs voleuses… Le diable ne m'y reprendra plus ; en voilà bien assez avec ces maisons – (la peste de X, 82978)
  • Plus loin, c'est de la racaille, disent les autres filles ; plus loin encore, et surtout à gauche (à mesure que l'on s'avance vers l'Arc-de-Triomphe), ce sont généralement des filles voleuses, accompagnées de grinchisseurs de toutes espèces. – (grinchisseur, racaille)
  • à droite et à gauche se trouvent d'autres raccrocheuses plus ignobles encore, dites dossières, en terme d'argot, lesquelles sont presque toujours suivies de plus ou moins près, par de prétendus flaneurs, qui ne sont que des dévaliseurs et trop souvent des voleurs assassins de profession… – (dossière)
  • Malheur à qui, dans ces parages, se laisse conduire dans le silence de la nuit, en des lieux sombres, solitaires et écartés ; au lieu de plaisirs dont le berce la Syrène, il n'y trouve malheureusement trop souvent que les attaques les plus funestes de la part d'escarpes aux formes athlétiques, qui ne redoutent guère de se voir conduire au pré (aux bagnes), et même à la butte (guillotine). – (escarpe)
  • Au bouclage, je rédigeais en prose mes observations physiologiques et mon ami Piton, que l'on avait placé dans la même cellule que moi, se mettait à composer sur les mœurs ces vers gais, vifs et spirituels, auxquels les Lepage, les Debraux, les Béranger et autres poètes populaires ont donné de si flatteurs et de si justes éloges. – (bouclage)
  • j'ai connu une jeune fille qui se laissa mourir dans le plus triste grabat plutôt que de se rendre à l'hopital où on lui avait fait à croire que les carabins empoisonnaient les fillettes pour les violer ensuite. Violer un cadavre ! quelle étrange pensée !!! – (carabin)
  • se trouva tout à coup épris des charmes de l'une de ces nombreuses filles qui raccrochent chaque soir dans la rue des Frondeurs. Il la prend pour une sainte, et se met à la chauffer (terme d'argot de fille, qui signifie poursuivre, courtiser, chercher à séduire), et celle-ci, de par les lois de son état, se laisse chauffer par l'honnête député provincial. – (chauffer)
  • Cependant l'on parle de l'heure : il regarde, et la plus rare topaze du Brésil avait disparu de son énorme et volumineux encadrement… Depuis, le même tour arriva à un de mes amis, de la part d'une petite fille de Leipzick, tout au plus âgée de quatorze ans, puis a d'autres encore ; et je finis par apprendre que ces filles voleuses portaient en pornographie le nom de déchatoneuses. Il est aussi des filles démailleuses – (déchatonneuse, démailleuse)
  • Un Député provincial novice et une certaine déchatonneuse de la rue des Frondeurs. – (déchatonneuse)
  • « Que pourrai-je servir de plus à Monsieur ? » Un merlan frit et une bouteille cachetée à douze, lui répondis-je. – (à douze)
  • J'ai connu plusieurs demoiselles en carte, restant encore dans leur famille, qui l'ignorait même quelquefois complètement, se faire ainsi très-chastement courtiser, et en imposer d'autant plus à de riches corrupteurs, qu'elles se trouvaient sous les ailes tutélaires de leurs parents. – (en carte)
  • Il en est dont les amants habitent les bagnes, il en est enfin dont les souteneurs ont porté leur tête sur l'échafaud…, ou, si l'on veut s'exprimer plus argotiquement, qui se sont fait raccourcir. L'on ne peut pas nier qu'un tronc privé de son chef ne se trouve en effet raccourci. – (raccourcir)
  • Il est des proxénètes féminins qui savent se fourrer partout (qu'on me pardonne celte expression triviale). J'en ai vu jusque dans les hôpitaux. – (fourrer)
  • On lui promet de belles places à sa sortie, on lui fait entrevoir monts et vermeilles [sic], on épie le jour de cette sortie, on se trouve au portique, on vous y accueille, on vous y fête, l'on va vous diriger dans la carrière du plus parfait bonheur… – (monts et merveilles)
  • Il est beaucoup de placeurs et de placeuses qui en font autant, et il n'est même que trop démontré qu'il est certaines agences matrimoniales qui ne sont que des offices d'accouplages, pour ne pas dire maquerellages. – (maquerellage)
  • En médecine, nous disons : aux grands maux les grands remèdes – (aux grands maux les grands remèdes)
  • Chacun sait que les portières sont de bien intrépides caqueteuses, pour ne pas dire davantage. – (caqueteur)
  • La demoiselle se trouvait là en qualité de fille d'amour. Elle aurait pu y prendre ensuite le titre de pensionnaire, puis celui de fille en carte, raccrocheuse, pierreuse, carriéreuse, voleuse, etc. – (carriéreuse)
  • Quant aux dispositions vicieuses, je dois déclarer que j'ai trouvé effectivement, chez un certain nombre de filles, un penchant pour ainsi dire inné à la prostitution. Il est, en effet, des femmes qui en ont véritablement la bosse – (avoir la bosse de)
  • Telles étaient les maisons de prostitution de Rome ; tels sont nos caveaux, certains théâtres et une foule d'autres maisons à cabinets particuliers. Tels sont aussi les musicos d'Amsterdam et autres lieux. – (musicos)
  • Ceux-ci, que les femmes appellent assez généralement leurs amants, et que, dans le monde, on qualifie de marlous – (82976)
  • Filles à parties fines. Ce sont généralement des personnes fort jeunes, d'une beauté peu commune, d'une éducation souvent distinguée, appartenant très-fréquemment aux plus honorables familles. Là on trouve des dessinatrices, des musiciennes, des demoiselles professant dans les pensionnats, etc. etc. Ces femmes, que l'on peut appeler les princesses d'entre les filles « ne se rendent guère, dit M. Gisquet, que dans quatre ou cinq maisons de tolérance (qualifiées de maisons à parties)....... » – (fille à parties)
  • La pauvre fille se rit de mes discours, et me dit de l'air le plus stupide : « Allons, allons, tu m'embêtes, paie-moi plutôt queuqu'chose ..... » Je lui payai en effet quelque chose, pour faire une nouvelle tentative sur ses esprits égarés ; vains efforts – (quèqu'chose)
  • 2° Les élégantes belles-de-nuit, du boulevard des Italiens et des rues adjacentes ; 3° Les belles-de-nuit de la place de la Bourse, des rues Richelieu, Traversière-Saint-Honoré, haut de la rue Saint-Honoré, des Frondeurs, et autres environnantes. – (belle de nuit)
  • Filles d'amour. […] sont entretenues par les dames de maison, auxquelles elles donnent ou doivent donner tout ce qu'elles gagnent. Les [filles en numéro] sont là en pension, moyennant telle ou telle somme par mois. Les premières sont des malheureuses souvent couvertes de haillons, quand elles arrivent dans ces maisons ; les secondes sont celles qui possèdent une toilette et quelques avances. – (fille d'amour)
  • Riches marchandes de modes, et autres personnes, honorablement établies, ayant toujours à leur disposition de bien frais et de bien jeunes tendrons, pour porter tel ou tel objet de coquetterie, chez tel ou tel amateur de nouveautés – (82982)
  • Je connais divers établissements qui vous apparaissent comme des plus respectables au prime-abord. L'on y vide les plus délicieux jus de la grappe fermentée, l'on y fredonne charmantes chansonnettes amoureuses, l'on y parle politique – (jus de grappe)
  • Les chefs des établissements favorisent avec un art admirable cet essaim de dévaliseurs, masculins comme féminins, et toujours il y a sous la main un très honnête recéleur. – (sous la main)

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