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Citations relevées dans “Les souteneurs ou les amants de coeur. Études de moeurs”

  • les grisettes quittent les mansardes, cessent tout travail, préférant grossir le nombre déjà considérable des biches, belles de nuits et nymphes omnibus, dont la liste promet d'atteindre bientôt un chiffre colossal. – (biche)
  • Nous n'hésiterons pas à le dire, la grisette, dont le vrai type est Rigolette des Mystères de Paris, n'existe plus ; il s'est effacé complètement, regretté des étudiants ; car c'était pour ces jeunes gens des compagnes dévouées, encourageant leurs efforts, leurs travaux, les soutenant de leurs conseils ; tenant enfin la place d'un génie bienfaisant, rôle qu'elles remplissaient à merveille, et pour lequel la nature a si richement doté la femme. – (grisette)
  • et les chaleureux applaudissements de son auditoire ont prouvé au savant professeur qu'il avait touché juste – (taper juste)
  • Comme on en rencontre à chaque pas, il serait difficile de nier leur existence. – (67443)
  • ces êtres enfin qui, richement vêtus, se livrent à des dépenses folles avec une facilité étrange qui surprend et étonne – (fou)
  • Dans le quartier latin, ils prennent le nom d'amant de cœur ; au bal de la Reine-Blanche, ces dames les nomment michés ; à la Courtille, on les appelle m....... ; au Moulin de la Galette, au Petit-Château-Rouge, à Montmartre, on les désigne sous celui peu connu d'apprentis m..., parce que ces jeunes gens ont ordinairement de quatorze à dix huit ans. – (amant de coeur)
  • une casquette sortant des ateliers de David, le fournisseur de ces messieurs, et reconnaissable à la bizarrerie de sa forme comme aux couleurs choquantes qui en forment l'étoffe – (ces messieurs)
  • Ceux-là ?… c'est des compères, François ; vois-tu, toute cette graine, là, ça ne vaut pas cher ; c'est un tas de propres à rien qui ne valent pas grand'chose. – (ne pas valoir cher, propre à rien, 54114)
  • De quoi !… nous f'sons notre malin ; mon fiston, tu vas décamper, et tout de suite, encore, ou j'te dévisse la pomme de canne (1). [(1) Je te casse la tête.] – (de quoi ?, encore, pomme de canne, dévisser la pomme de canne)
  • –Oh ! c'est connu, hier encore le gros s'est fait ramasser par des sergents de ville et conduire au poste, où il a passé la nuit ; il avait voulu manger un grand gaillard qui en vaut bien deux comme lui ; aussi a-t-il reçu une pâtée : c'est bien fait. – (pâtée, manger qqun)
  • –De quoi ! on m' jardine (1) encore (s'avançant vers Perrin et cherchant à l'entraîner). Viens, si tu n'as pas peur, nous allons nous cogner ensemble [(1) Dire du mal.] – (jardiner)
  • Viens, si tu n'as pas peur, nous allons nous cogner ensemble ; je veux te f.... une tripotée (2) soignée, qui ne sera pas piquée des vers (3). [(2) Battre. (3) Coups donnés avec mollesse.] – (tripotée, pas piqué des vers)
  • Une voix. –Qu'on lui jette un os, à ce gros-là ; il est méchant comme un roquet. – (82984)
  • la marchande de chansons, mécontente de la tournure que prennent les choses, souffle sa bougie et donne à son seigneur et maître le produit de la recette avec lequel celui-ci s'éloigne promptement – (58857)
  • Il ajouta qu'il considérait cette classe de la societé comme une véritable plaie, et qu'il la verrait avec plaisir disparaître de la surface du globe. – (plaie)
  • Les trois quarts au moins de ces filles ont suivi une pente fatale, entraînées peu à peu dans la position où elles se trouvent par la misère et les privations de tous genres. – (77171)
  • Il faut savoir hurler avec les loups, mon ami, si l'on veut parvenir, et d'ailleurs la fin justifie les moyens. – (hurler avec les loups)
  • –Je l'aperçois ; cette jeune personne est jolie. –À qui le dis-tu ? Cette jeune fille demeure à quelques pas d'ici, et profite, chaque dimanche, d'une heure ou deux de liberté que lui laissent ses parents, honnêtes ouvriers établis dans le quartier – (à qui le dites-vous)
  • Des femmes entretenues, des lorettes se heurtent sans paraitre se remarquer, et cette foule, composée d'éléments si divers, quoique courant au même but, celui de faire le plus de connaissances possibles, et pour ce, allant de table en table lançant des coups-d'œils américains, quelques mots lestes et grivois, et passant la soirée le plus bruyamment possible, dans l'intention de s'étourdir jusqu'au moment où elles jettent les les yeux sur quelque personnage qui leur semble en fonds – (coup d'oeil américain)
  • un grand mouvement se produisit à ma gauche, parmi la foule qui se portait vers l'entrée du bal […] –C'est Rigolboche, qui fait son entrée, me dit-il. À ce nom trop célèbre, je m'avançai curieusement, comme les autres, et je pus contempler de mon mieux cette étrange créature, à la voix rauque, plutot laide que jolie, et dont la réputation ne me semblait nullement justifiée. Elle était accompagnée d'une autre femme dont il me fut impossible de savoir le nom,mon mieux cette étrange créature, à la voix rau- que, plutot laide que jolie, et dont la réputation ne me semblait nullement justifiée. Elle était accom- pagnée d'une autre femme dont il me fut impossi- ble de savoir le nom, mes voisins n'était nullement d'accord sur son identité ; les uns prétendaient voir en elle la Malakoff, les autres, Mathilde. – (rigolboche)
  • Tiens, prends exemple sur moi, il y a trois mois à peine que je suis avec Clara. Elle est avare en diable, et pourtant je suis parvenu à lui faire abouler (1) mille francs. [(1) Donner.] – (en diable, abouler)
  • –Je te le jure. Oh ! c'est une très-bonne fille ; elle a des bijoux de prix, tu le sais, et son entreteneur ne la laisse manquer de rien. – (entreteneur)
  • Du reste, n'est-ce pas un juste retour des choses d'ici-bas que de voir ces créatures qui mettent tous leurs soins à tromper les hommes, être trompées à leur tour par des amants qui, tout en les courtisant, n'éprouvent pour elles que le mépris le plus profond, et se font un devoir de les abandonner lorsque les fonds commencent à baisser et que la gêne, triste avant-coureur de la misère, commence à les visiter. – (les fonds sont bas)
  • Il me restait à connaître la seconde espèce de michés. Les petits jeunes gens, ceux qui croient être aimés pour eux-mêmes, qui s'imaginent qu'une femme ne peut les voir sans devenir immédiatement amoureuse de leur personne, de leur grâce, de leur esprit. Cette catégorie, très-nombreuse, est choisie de préférence par les lorettes qui font du sentiment tout à leur aise avec ces jeunes naifs, et qui les quittent au bout de huit jours lorsqu'ils commencent à devenir exigeants et veulent que leurs maîtresses soient fidèles, ou même après avoir reconnu le vide de leurs idées sentimentales. – (miché)
  • Il n'est peut-être pas inutile de parler ici des maisons de jeux clandestines, qui ont toutes pour acteurs principaux des michés de première classe, des grecs, et qui comptent parmi leurs moyens de séduction les plus puissants, la présence des lorettes et des filles entretenues. – (grec)
  • Mon compagnon me fit remarquer entre le boulevard des Poissonniers et celui de la Chapelle, une boutique de cabaret borgne, à la porte duquel se trouve placé une lanterne où le mot Bal, écrit en gros caractères, invite les passants à venir grossir les rangs, déjà trop pressés, de ses habitués. Vu le peu d'espace qui leur est dévolu, et dans une louable intention, afin de gagner le plus de terrain possible, le propriétaire de ce casse-cou, que ses habitués ont décoré du nom de Bal du Pou-Volant (lequel nom est très-connu), le propriétaire, dis-je, a imaginé de suspendre son orchestre au-dessus de son comptoir, ce qui forme un un coup-d'œil des moins gracieux et des plus pittoresques. – (82985)
  • Qui de nous n'a entendu parler du fameux anglais baptisé par le peuple du nom de Mylord l'Arsouille, et dont les voitures, remplies de masques, richement vêtus, des deux sexes, stationnaient à la porte du célèbre restaurant Passoir, pendant que sa seigneurie, assistée des courtisanes qui l'accompagnaient, daignait jeter aux passants quelques pièces d'argent et des dragées, s'amusant fort des disputes qui survenaient entre eux. – (Milord l'arsouille)
  • D'une main, il tenait son adversaire à la gorge, et de l'autre il essayait d'enfoncer ses doigts dans l'œil droit du malheureux pour le lui arracher, en se faisant un point d'appui de ses cheveux. Ce coup de Jarnac, qui lui est familier, se nomme coup de fourchette, et lui a déjà réussi une première fois ; par bonheur, il n'en fut pas de même à la seconde ; car les cris de la foule, avertissant son adversaire du danger qu'il courait, l'ont forcé à se dégager brusquement – (coup de la fourchette)
  • livre à tous ces lovelaces, qui n'ont plus qu'à jeter le mouchoir et choisir parmi elles lorsque l'heure des espérances déçues a sonné. – (jeter le mouchoir)
  • Au moment des vacances des étudiants, elles profitent de leur absence et entrent dans les buvettes décorées du nom de caboulots ; et là entraînent le consommateur dans des dépenses folles, se faisant offrir cadeaux sur cadeaux, et leur jetant en retour quelques doux regards, se laissant volontiers presser la main. – (caboulot)
  • Ils n'ont aucun rapport avec la basse classe des êtres dont nous nous sommes occupés, et se composent ordinairement d'employés, de commis en nouveautés, appelés vulgairement calicots ; de jeunes gens de famille non encore en possession de leur fortune, et d'un petit nombre d'étudiants en droit et en médecine. – (calicot)
  • Elle s'unira alors avec quelque provincial, comme il y en a tant, et passera, à dix lieues à la ronde comme une vertu sans tache et peut-être pour une sainte. – (33066)

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