b) Subst. masc. Celui qui pourvoit à l'entretien et aux dépenses de sa maîtresse. Entreteneur de filles (Littré). C'était vraiment le type du parfait entreteneur, pour le confort d'une femme plus recommandable qu'un mari (...). Le parfait entreteneur, créé et mis au monde pour prévoir vos désirs, vous combler de plaisirs, de cadeaux, vous décharger de tout souci (Triolet, Prem. accroc, 1945, p. 317).− [ɑ ̃tʀ ətnœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Cf. entre-. − 1res attest. a) xves. « ce qui entretient » (H. Baude, Vers, éd. J. Quicherat, 102), attest. isolée; b) 1572 « celui qui entretient » (Guill. du Bellay, Mém., 1. V, fo151 rods Gdf. Compl.), attesté seulement au xvie s. ; à nouv. 1800 « celui qui entretient une femme » (Boiste) ; du rad. de entretenir1, suff. -eur2* (noter le m. fr. entreteneresse « personne qui aime converser » (ca 1481 Coquillart, Nouveaulx droitz, éd. M. J. Freeman, 70, p. 130)). − Fréq. abs. littér. : 33.
BBG. − Mat. Louis-Philippe. 1951, p. 258 (s.v. entreteneur). (tlfi:entreteneur)
- entreteneur n.m. PROSTIT. - FEW (13/I, 214a), GLLF, TLF, 1800, Boiste ; L, DG, R, ø d ; Rs, cit. S. de Beauvoir ; Lex.[75], PR[77], ø d. Add.DDL :
- 1781 - «La Rousse, son entreteneur [de la comédienne La Forest], dont on parlera dans un instant.» [Mayeur de Saint-Paul], Le Désoeuvré, 58 (Londres) - P.E.
1785 - «à tous les yeux elle auroit eu les caracteres d'une vraie passion, sans l'âge de l'amant et cette qualité d'Entreteneur, si incompatible avec l'amour.» [G. Imbert], La Chronique scandaleuse, I, 72 (A Paris) - P.E.
- 1789 - «Je me tus pour attendre sa réponse : Elle fut, Qu'il serait jaloux d'un Entreteneur honnête-homme, et qu'il ne le serait pas du Public : Qu'ainsi tout était arrangé ; qu'il prétendait être obeï [...]» Restif de la Bretonne, Ingénue Saxancour, 294 (10/18) - P.E.
- entreteneur n.m. PROSTIT. - DDL 21, GR[85], 1781 ; FEW (13/I, 214a), GLLF, TLF, 1800, Boiste ; L, DG, Lex.[79], ø d.
- 1719 - «Si par hazard, la Courtisanne vient à se dépiter contre son Entreteneur ; double disgrace pour l'Amant ! son Argent s'en va ; et le chagrin le ronge.» Gueudeville, trad. : Plaute, Les Comédies, X, Le Violent, 13 (Vander Aa) - P.E.
- 1766 - «Quelques jours après notre arrivée à Paris, le chien de Lucile s'avisa de pisser sur le jupon de l'entretenue d'un jeune Seigneur, logée dans la même maison que nous. On battit le chien, on piailla, on chanta pouille à Lucile ; je répondis pour ma femme, je m'emportai, je souffletai l'entretenue, et je cassai un bras à l'entreteneur.» [Dulaurens], Le Compère Mathieu, I, 135-6 (A Londres) - P.E. (bhvf:entreteneur)