En partic. Propre à rien. Qui n'est bon à rien (v. propre(-)à(-)rien). Maman, elle se demandait tout de même, si ça se voyait pas sur mon nez, que j'étais (...) un garnement propre à rien (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 186). (tlfi:propre)
PROPRE(-)À(-)RIEN,(PROPRE À RIEN, PROPRE-À-RIEN), subst.
Fam. Individu, homme, femme ou enfant, qui ne fait rien de bon dans la vie, par incapacité ou par paresse. Synon. fainéant(e), bon(ne) à rien (v. bon1I A 1 b). Vous avez vu ma soeur ? C'est une propre à rien. Je la bats beaucoup, elle ne veut rien faire (Colette, Music-hall, 1913, p. 198). Dès que j'ai vu ce petit drôle trop blond, j'ai compris qu'il ne serait pas un travailleur ; j'ai tout de suite flairé le propre à rien (Mauriac, Destins, 1928, p. 28).
− [Empl. sous forme d'injure] Propre-à-rien ! (...) gronda le garde avec le mépris haineux du paysan pour l'homme qui ne peut plus travailler (A. Daudet, Pte paroisse, 1895, p. 224).
Prononc. et Orth. : [pʀ ɔpʀaʀjε ̃]. Littré, Rob. : propre à rien ; Lar. Lang. fr. : propre-à-rien. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. Mots comp. 1981, p. 283 : ,,un propre à rien ou proprarien (préférable à cause de la prononciation) pl. des propres à rien ou proprariens``. Étymol. et Hist. 1844 (Balzac, Paysans, p. 90). Formé de propre*, à* et rien* ; cf. au xviies. : ,,il y a des gens qui ne sont propres à rien qu'à boire et manger`` (Fur. 1690) et ,,il est propre à tout (...) ce qui signifie (...) qu'il n'est propre à rien`` (La Bruyère, II ds Littré). (tlfi:propre-à-rien)