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Citations relevées dans “Journal d'un poilu. août 1914-décembre 1915” (1915)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Journal d'un poilu. août 1914-décembre 1915, avec l'entrée qui y est attachée.

  • Dans les rues, une vraie foire. À la caserne, un cirque. – (foire)
  • Dans les rues, une vraie foire. À la caserne, un cirque. – (cirque)
  • Tous les mobilisés, jusqu'aux territoriaux, sont habillés de pied en cap. – (de pied en cap)
  • Speech du maire et du sous-préfet sur le pont de la Baïse. – (speech)
  • À la compagnie nous maintenant quatorze sous-officiers, dont cinq instituteurs […]. Nous avons organisé une popote. – (popote)
  • Dans les hôtels il y a foule, mais rien pour vivre, et c'est très cher. – (pas foule)
  • Nous rions, nous sacrons, nous semblons faire litière des plus doux sentiments. Nous voulons paraître des brutes qui n'attendent que d'être à la frontière pour pouvoir se livrer à tous les mauvais instincts. – (39837)
  • Isaure a dû vous dire quelle vie nous menons à la popote. – (popote)
  • Tu t'inquiètes de ne pas recevoir de lettres de Raymond. Je comprends ton souci, je ne le partage pas. […] on lui aura 'bachoté' ses missives. – (bachoter)
  • Tous les gradés de ma compagnie s'embusquent ou cherchent à s'embusquer. Mondineu de Samalens réquisitionnent en auto, Ortet et Barenne le Pince-sans-rire sont chez le capitaine-trésorier, Abadie est sergent muletier, Grézide est versé dans l'auxiliaire – (embusquer)
  • Sanjou était désigné pour aller écrivassier à la sous-préfecture – (écrivassier)
  • Ceci, et bien d'autres choses, nous font supposer que nous sommes installés à Mirande pour quelques lunes. – (quelques lunes)
  • On renvoie des classes territoriales ; on réforme à la grosse ; on classe dans l'auxiliaire tous ceux qui ont un bobo apparent. – (à la grosse)
  • On renvoie des classes territoriales ; on réforme à la grosse ; on classe dans l'auxiliaire tous ceux qui ont un bobo apparent. – (bobo)
  • 'J'ai dégoté la fine gâche.' Je suis à l'hôpital, faisant fonction d'officier d'administration. Je suis comptable et secrétaire à l'école supérieure de garçons – (fine gâche)
  • Le capitaine se fit porter malade sur les rangs, au moment du départ du 88e. Il fut remplacé au pied levé par un territorial. – (au pied levé)
  • Le héros, un minus habens, écoute tout, ne dit mot, écoute encore… – (minus habens)
  • Je lui déconseille assez mollement, il est vrai, de faire quoi que ce soit, lui faisant remarquer qu'il serait pot de terre contre un pot de fer. – (lutte du pot de terre contre le pot de fer)
  • une réclamation apparaît comme une monstruosité ; et l'audacieux qui a osé en formuler une est remis dans le droit chemin à grand renfort de punitions. – (aller le droit chemin)
  • Ah ! si elle tenait un « meneur ». Le meneur, c'est la bête noire des milieux militaires. – (bête noire)
  • Enquête sur laquelle je ne sais rien. Saramon, Laujois et Pellegrin « savent », mais ont la bouche cousue. – (bouche cousue)
  • On interroge l'imbécile, on le cuisine ; je ne dis rien. – (cuisiner)
  • Les marmots trépignent de joie, l'institutrice nous salue – (marmot)
  • Pan ! Une explosion éclate dans l'air, là-bas à deux cents mètres, au milieu d'un nuage de fumée noirâtre jailli du sol comme un champignon. Rrr, Pan ! –Une autre. – (pan !)
  • nous gelons littéralement au matin. Il faut repousser la paille mouillée et battre la semelle en attendant le jour. – (battre la semelle)
  • dans l'air nous distinguons le bruit insolte d'un insecte rapide rayant l'air : 'Zimm ! zimm !' -Les mitrailleuses ! crient les coloniaux – (zim)
  • Baptisé au feu ! Quelques gouttes d'eau sous forme de balles et d'obus. Oh ! c'est gros ! Rien de cassé. – (baptisé au feu)
  • Je viens d'entendre aux portes de Souilly le tac-tac des mitrailleuses boches. – (rran... tac tac tac tac)
  • J'ai bien trente-cinq kilomètres dans les jambes et le sac est lourd… – (avoir [distance] dans les pattes)
  • Vers Courrouvre, on prend des précautions d'Apache pour quitter le bois. – (précautions d'Apache)
  • un orage se déclare. […] Dessus ou dessous, c'est tout comme, nous sommes trempés comme des canards. – (trempé comme un canard)
  • La pluie tombe, je fais le dos rond sans empêcher l'eau de dégouliner du képi dans mon cou – (faire le dos rond)
  • La pluie tombe, je fais le dos rond sans empêcher l'eau de dégouliner du képi dans mon cou – (dégouliner)
  • Sous la pluie les groupes s'agglutinent. […] Chacun essaye de se placer insidieusement sous le vent du groupe et de faire du voisin un paravent […] Toute la nuit nous ferons ainsi les chevaux de bois, l'arme au pied, trempés jusqu'aux os – (faire les chevaux de bois)
  • Nous n'avons rien à manger ici, sauf quelques cochons de lait aussitôt mangés que tués, 'usclés' (sic) et rôtis. – (68149)
  • Nous ne voyons rien mais nous entendons crépiter les mitrailleuses qui tricotent furieusement sous la feuillée. 'Tac ! tac ! tac !', martèlent lourdement les machines boches sans essoufflement et sans arrêt. 'Triquetaque-triquetaque', disent les nôtres – (tricoter)
  • les mitrailleuses qui tricotent furieusement sous la feuillée. « Tac ! tac ! tac ! », martèlent lourdement les machines boches sans essoufflement et sans arrêt. « Triquetaque-triquetaque », disent les nôtres dans une galopade arrêtée bientôt, faute de souffle – (rran... tac tac tac tac)
  • Notre situation n'est guère brillante. Nous n'avons pas d'autre ressource que de faire front à l'ennemi et à lui passer sur le corps... si nous pouvons. – (65517)
  • On dit que les émotions « ça creuse » ; cela n'est pas vrai ! Nous n'avons vécu que de bouchées de pain avalées de-ci, de-là dans la journée, nous pourrions manger ici. Ça ne passe pas. – (les émotions, ça creuse)
  • Avec le repos, l'appétit vient. Les plus futés fouinent dans la maison, bousculent une porte, trouvent du café, des pommes de terre. – (futé)
  • Nous retrouvons là, en effet, le reste du régiment et, après un bref colloque – pour la forme – sur ce que nous étions devenus, on me donne le commandement – (pour la forme)
  • De loin en loin un 75 ou un 77 « fusant » éclate ici ou là. L'un d'eux éclate tout au-dessus de nous : beaucoup de bruit, un peu de fumée, et comme une dégringolade de pois chiches – (fusant)
  • j'aperçois une colonne par quatre qui s'avance baïonnette en avant, guidée par un grand diable de tambour tapotant avec rage une minuscule caisse qu'il porte devant la poitrine. – (grand diable)
  • Le coup de bélier est dur, les nôtres sont bousculés. – (68152)
  • Pour ma part, afin d'éviter la route, je fonce tête baissée dans un taillis inextricable et je finis par me retrouver à un kilomètre en arrière – (tête baissée)
  • Puis nous ouvrons le feu. Sur quoi ? Je n'en sais rien. « Sur l'ordre », déclare un loustic. – (loustic)
  • Le régiment (de Reims) à qui nous sommes prêtés nous fait immédiatement « le coup de l'invité » ; on appelle ainsi, en argot militaire, le fait d'offrir la plus mauvaise place ou l'endroit le plus dangereux. – (faire le coup de l'invité)
  • Bientôt nous ne serons qu'une poignée d'hommes. – (une poignée de)
  • Nous recevons du pain et de la viande ; cela nous changera du biscuit et des boîtes de conserve, le « singe ». – (singe)
  • Je suis presque une loque. La diarrhée m'arrache les entrailles. – (loque)
  • Je suis chef de section ; j'ai sous mes ordres deux sergents, huits caporaux, soixante hommes […] Vous voyez qu'avec ce populo on trouve de quoi s'occuper. – (populo)
  • Nous ne pouvons rien laver : chemises, mouchoirs sont de couleur isabelle. – (68154)
  • Nous faisons les chevaux de bois autour d'un point ; nous ne savons rien de ce qui se passe à quelques mètres de nous. – (faire les chevaux de bois)
  • Ayez bon courage et ne vous frappez pas trop si vous ne recevez pas mes lettres. – (se frapper)
  • Une « cagna » est une simple cabane, non un abri contre les balles comme tu as l'air de le supposer. [6 oct. 1914] – (cagna)
  • Je commence à les prévoir [les alertes] d'après l'énervement réciproque des combattants et d'après le harcèlement des mouches 'empériglées' restées dans les 'cagnas'. – (68155)
  • En guise de grelots, nous avons suspendu des boîtes de sardines ou de conserve avec des étuis de cartouches. Pour peu qu'on y touche, tu devines le bruit… – (68156)
  • En guise de grelots, nous avons suspendu des boîtes de sardines ou de conserve avec des étuis de cartouches. Pour peu qu'on y touche, tu devines le bruit… Et allez donc ! Coups de feu, postes de combat alertés, mitrailleuses en action… – (et allez donc)
  • cette diarrhée qui petit à petit vous vide le coeur, vous abrutit de nausées, vous rend les jambes molles et vous laisse aussi inertes qu'un morceau de bois. – (68158)
  • Il était temps. À quarante mètres, les Allemands sortaient d'une tranchée pour venir nous prendre. – (68159)
  • Enfin nous tirons tant et si bien que les Allemands cessent le feu et s'enfuient dans le bois. – (68160)
  • Vos lettres, mes chéries, me mettent du baume au coeur. – (mettre du baume au coeur)
  • L'ennemi est à deux cents mètres. Comme distraction, la poésie des bois d'automne au soleil levant : on fait ce qu'on peut !… – (on fait ce qu'on peut !)
  • Toi qui aimes les bois, ma chère femme, tu serais à ton affaire auprès de moi dans une grande forêt d'une quinzaine de kilomètres – (ne pas être à son affaire)
  • Et un adjudant (saluez !) ne doit dormir que d'un oeil, de l'autre il doit couver ses soixante hommes. – (ne dormir que d'un oeil)
  • Quand le temps – de guerre – dépasse le Variable du côté du Beau Fixe, on fait, en arrière des tranchées, des cabanes demi-enterrées, poétiquement dénommées « cagnas ». [14 oct. 1914] – (cagna)
  • La nuit, les fusils partaient tout seuls… et c'était le diable ensuite pour faire cesser le feu. – (c'est le diable pour)
  • on écoute le sifflement des obus allemands (baptisés par nous 'marmites', 'valises', 'malles', suivant leur grosseur, ou notre fantaisie), on tâche de savoir où 'ça' va. [14 oct. 1914] – (valise)
  • on écoute le sifflement des obus allemands (baptisés par nous « marmites », « valises », « malles », suivant leur grosseur, ou notre fantaisie), on tâche de savoir où « ça » va. [14 oct. 1914] – (malle)
  • Vous voyez, mes chéries, que je ronge mon frein sans trop d'impatience ni de mauvais sang. – (se faire du mauvais sang)
  • Le bonheur est quelque chose de bien relatif. Une nuit dans un grenier, au milieu de paille poussiéreuse et brisée, nous apparaît comme les délices de Capoue. – (vivre dans les délices de Capoue)
  • Hier, il y eut « prise de bec » dans les tranchées. Pétarade toute la nuit, intermèdes de flammes de Bengale par fusées-signaux, bouquets sous forme d'obus à mitraille, etc. – (prise de bec)
  • Nous ne savons jamais rien de ce qui se passe exactement. Les journaux sont très rares. Mais que de canards nous cueillons au vol ! [20 oct. 1914] – (canard)
  • J'ai été à la procession aussi. Tu vois que le respect humain ne m'étouffe guère. – (ce n'est pas X qui nous étouffe)
  • Le grand choc ne se produit pas de notre côté, nous n'avons que quelques alertes de temps à autre, toujours la nuit. Durant la journée, ce ne sont que tirailleries de sentinelles et de patrouilles. – (68165)
  • Si tu touches ton traitement et le mien, tu n'as pas besoin de te tuer à la peine. – (se tuer à)
  • les amis de la 21e compagnie, logeant chez Mr. Orry, après un gateau à la confiture, une tasse de café aromatisé de « gnôle » (ainsi nomme-t-on l'alcool dans le Nord) me réjouirent d'un petit concert. – (gnôle)
  • Ainsi, ma chère Isaure, je te dirai qu'un de ces soirs – marmite tombée trop près ! – j'eus ma nuit de Descartes au petit pied ; tu sais la fameuse nuit dans le « poêle »… – (au petit pied)
  • Et les nuits qu'on passe à bavarder, les pieds au feu, sans s'émotionner d'une vague fusillade qui éclate à droite ou à gauche – (émotionner)
  • Sans compter le plaisir que je prends à m'étendre délicieusement sur la dure qui mâche les reins. – (dure)
  • Aux renseignements qu'il demande à un poilu quelconque relatifs aux vivres, on lui répond qu'il trouvera à Ambly « des figues sèches ». – (poilu)
  • Aux renseignements qu'il demande à un poilu quelconque relatifs aux vivres, on lui répond qu'il trouvera à Ambly « des figues sèches ». Sur ce, je le mène à la popote – (sur ce)
  • C'est dur ici, tu sais. Comment veux-tu qu'un « propre-à-rien » puisse et qu'un « tire-au-flanc » veuille nous être d'un utile secours ? – (propre à rien)
  • C'est dur ici, tu sais. Comment veux-tu qu'un « propre-à-rien » puisse et qu'un « tire-au-flanc » veuille nous être d'un utile secours ? – (tire-au-flanc)
  • Il est doux de recevoir des nouvelles et de connaître par le menu les faits et gestes des chérubins que l'on laisse derrière soi. – (chérubin)
  • Tu es plus sceptique que moi sur l'évolution des esprits... Je suis trop vibrant, trop. Peut-être bien ! Et c'est tant pis. – (68166)
  • Tu travailles beaucoup au secrétariat et en classe. Si le secrétariat t'absorbe, lâche-le, conserve le peu d'énergie que tu me signales pour l'école seule. – (lâcher)
  • C'était mon collègue Arnade, qui se proposait de dire leur fait aux collègues ayant usé de leurs relations politiques pour faire la guerre en pantoufles dans les bureaux. – (en pantoufle)
  • C'était mon collègue Arnade, qui se proposait de dire leur fait aux collègues ayant usé de leurs relations politiques pour faire la guerre en pantoufles dans les bureaux. – (53447)
  • Moi, je t'avoue que je serais rentré sous terre, si on m'avait fait la moitié d'un de ces affronts journaliers qu'on fait à tous ceux qui restent encore au pays. – (souhaiter d'être à cent pieds sous terre)
  • Généralement on est prudent. Derrière notre ligne nous avons fait partout un chemin de ronde creux, des boyaux même pour aller aux feuillées ou aux cuisines – (boyau)
  • Hier nous avons changé de secteur, nous sommes allés en réserve à un endroit très abrité, mes hommes se sont mis à chanter comme des rossignols. – (chanter comme un rossignol)
  • Dans les abris adjacents aux tranchées, on tient en réserve du thé chaud pour les sentinelles qui descendent de garde. – (64640)
  • Il y a assez peu de malades, que trois ou quatre jours de repos remettent sur pied. – (34265)
  • après la canonnade du jour, on n'entend plus que les tiraillements lointains de quelque sentinelle inquiète dont les coups de feu isolés n'émeuvent personne. – (68168)
  • Des prunes, quelques dragées, si tu veux, c'est tout ce que tu peux m'envoyer si tu y tiens. Mais tu sais, je ne suis pas très porté sur la bouche et nous sommes déshabitués des fins morceaux. – (être porté sur la bouche)
  • elle n'était pas sans appréhension, se qualifiant de « sauvage » et se défendant mal d'une répulsion instinctive contre « les collègues des demi-villes » trop portées à faire des manières et de l'épate. – (épate)
  • À ma nouvelle unité, j'ai le collègue de Rocourt de Biran. « Il la f... mal » depuis quelques jours. Je l'ai étonné par ma bonne humeur laquelle s'excite à l'exercice, comme tu le sais. – (ça la fout mal)
  • Dans les tranchées l'abri n'est pas toujours étanche et une goutte de pluie tombant sur la figure vient interrompre ma roulade. Lorsque je chante avec plus d'ironie que de conviction […] – (68169)
  • J'ai vu revenir Palassin. À peine arrivé en septembre, il avait été évacué, malade, à son retour il avait l'air bien frais. – (ne pas être frais)
  • un ravin au milieu des bois avec une centaine de cabanes de chaque côté : voilà notre ville. Versant nord, village esquimau ; les cahutes sont plates, presque au niveau du sol. Côté midi : village nègre ; les cabanes affectent la forme d'un chalet suisse – (village esquimau)
  • une centaine de cabanes de chaque côté : voilà notre ville. Versant nord, village esquimau ; les cahutes sont plates, presque au niveau du sol. Côté midi : village nègre ; les cabanes affectent la forme d'un chalet suisse de forme très basse. – (village nègre)
  • Par endroits à l'extrémité des sapes - boyaux qu'on prolonge perpendiculairement à la tranchée, dans la direction ennemie - on se lance des bombes au ball-trap – (60104)
  • Je reçois le pantalon bleu ; il va très bien et doit vous donner une idée de mon ventre « réduit à se plus simple expression ». Mais je vais bien quand même. – (réduit à sa plus simple expression)
  • Je reçois le pantalon bleu ; il va très bien et doit vous donner une idée de mon ventre « réduit à se plus simple expression ». Mais je vais bien quand même. – (quand même)
  • L'imprévu est la loi de la guerre ; je viens d'en faire l'expérience. Je croyais « faire ceinture » le jour de Noël… et le réveillon a été possible. – (ceinture !)
  • Eau-de-vie de prune. Vins : Pitt ! Eau : minérale. [il s'agit d'un menu] – (68173)
  • Une sape est un fossé très étroit (soixante-dix centimètres), profond de deux mètres, que l'on creuse par le bout de manière à ce que le travailleur ne se montre jamais. – (60104)
  • Un boyau est moins profond [qu'une sape], plus large, va vers l'arrière et se creuse par couches successives. – (boyau)
  • une cinquantaine d'hommes furent lancés en avant, un matin, entre chien et loup – (entre chien et loup)
  • mon sac pèse un âne mort et ma cantine est à douze kilomètres – (peser un âne mort)
  • Avant-hier, je trouvai au 214e le fils de Camille Labathier, rédacteur de la première page à La Dépêche. Nous taillâmes une bavette sur la tactique, la politique, la diplomatie. – (tailler une bavette)
  • Pour nos étrennes, l'Etat nous a donné hier un jambon par section, deux pommes, une mandarine et un cigare de deux sous par homme. En plus, pour quatre, une bouteille de champagne. Lucullus aurait pincé les lèvres, mais nous ne sommes pas Lucullus. – (pincer les lèvres)
  • il n'est pas rare de voir de voir des sabots, de lourds sabots « gansolés » aux pieds d'un troubade fumant béatement sa pipe, appuyé au talus. – (troubade)
  • il n'est pas rare de voir de voir des sabots, de lourds sabots « gansolés » aux pieds d'un troubade fumant béatement sa pipe, appuyé au talus. – (68175)
  • Nous avons quitté nos délicieuses « guitounes » du bivouac nègre – (guitoune)
  • Dites à M. Marestaing qu'il m'envoie des « impressions » sérieuses. Nous ne savons pas ce que racontent les journaux ordinaires. Les journaux financiers, par leurs notes, doivent laisser percer ce qu'il en est. – (68176)
  • Ouf ! Nous sommes depuis hier au village de cantonnement - pour quatre jours - et nous devons ensuite passer quatre autres jours au village nègre. – (village nègre)
  • Si le Boche nous tombe dessus, il nous coffre par les deux bouts sans que nous puissions remuer. – (coffrer)
  • je n'arrive jamais à lever un tuyau qui ne crève pas. Dans les journaux, rien ne concorde. [16 janv. 1915] – (tuyau crevé)
  • Tout se passe en sapes, mines… « guerre d'usure », destinée à tenir l'opinion en haleine et lui faire espérer en l'avenir, pour la fin de l'hiver, ou pour le printemps… À Pâques ou à la Trinité. [16 janv. 1915] – (à Pâques ou à la Trinité)
  • Faut-il croire que le torchon brûle ? Allons-nous voir, comme en 1871, une assemblée de ruraux (aujourd'hui le Parti Radical) vouloir la paix contre et malgré le gouvernement, dit de Défense nationale, comme il y a quarante-quatre ans ? – (le torchon brûle)
  • le gouvernement a été sage en appelant au front toutes les classes mobilisables : d'une part, on évite les stratèges en chambre qui écrivent des articles enflammés en s'étonnant de ceux qui ne savent pas prendre une offensive plus vigoureuse – (X en chambre)
  • Ouf ! Veine ! Je viens de prendre une douche et un bain de pieds. Imaginez que ce n'était pas sans besoin ! C'est tout un événement. – (veine)
  • Hier, dans la tranchée, j'eus une violente migraine suivie de vomissements : vous savez que ça n'a rien que de très naturel pour moi. Avec une figure de papier mâché, je vais à la visite, dans une « cagna » éloignée de cinq cents mètres. – (figure de papier mâché)
  • Hier, dans la tranchée, j'eus une violente migraine suivie de vomissements : vous savez que ça n'a rien que de très naturel pour moi. Avec une figure de papier mâché, je vais à la visite, dans une « cagna » éloignée de cinq cents mètres. – (visite)
  • Mais il sort de cet appareil la pluie d'eau chaude, la bonne eau, l'eau qui lave, quoi. – (X, quoi !)
  • quatre marmites de « 150 » ont sifflé leur arrivée dans nos parages – (marmite)
  • ne croyez pas que le bois des Chevaliers soit un coin de tout repos. – (pas de tout repos)
  • Sur ce, je vais tâcher de guérir vite. – (64178)
  • Seulement, je ne désire pas m'arrêter en si beau chemin. Je suis las. J'ai perdu vingt kilos et ma lassitude morale est extrême. – (68177)
  • Ne t'inquiète pourtant pas, demain je me ferai photographier, tu verras que, malgré l'amaigrissement, je ne suis pas beaucoup « amoché ». – (amoché)
  • Ils ont une omelette, des tripes à la mode de Caen. J'offre ma bienvenue sous forme de la conserve de foie que vous m'avez expédiée. Elle est arrivée à point. – (bienvenue)
  • Ils ont une omelette, des tripes à la mode de Caen. J'offre ma bienvenue sous forme de la conserve de foie que vous m'avez expédiée. Elle est arrivée à point. – (68178)
  • on finit par me mettre, à deux pas de l'ambulance, dans une chambre d'hôtel mise en réquisition. C'est le Pérou ! [23 janvier 1915] – (Pérou)
  • J'ai eu un lit hier ! Je m'y suis étendu avec délices, croyant y faire des rêves de bienheureux, je n'y ai presque pas dormi. Depuis six mois je suis brouillé avec les sommiers. – (être brouillé avec X)
  • Hé, va donc, pensai-je. Tu t'inquiète du bruit fait à dix kilomètres. Je connais ça, moi, pour l'avoir écouté à quinze pas. – (68180)
  • Hé, va donc, pensai-je. Tu t'inquiètes du bruit fait à dix kilomètres. Je connais ça, moi, pour l'avoir écouté à quinze pas. – (à deux pas)
  • Ils ne veulent pas entendre parler de lassitude, de pourparlers, d'équilibre, d'accords… – (68181)
  • L'un d'eux avec qui j'ai une prise - premier soir ! vais-je devenir hargneux ? - a failli, par l'antipathie qu'il m'a inspirée, détruire d'un coup l'édifice qu'avait laborieusement échafaudé en moi-même l'idée du danger. – (avoir une prise)
  • Mais enfin, lui dis-je, vous n'avez pas la prétention de faire la guerre, vous ? -Ah ! ce n'est pas ma faute si l'on m'a placé ici ! Evidemment il n'envisageait pas du tout l'idée de quitter sa gâche. – (gâche)
  • Il paraît que ce « Déprimé » est la tarte à la crème de l'ambulance, quand on vous a collé ça sur la fiche individuelle, vous êtes considéré à peu près comme gâteux, bon à mettre au vert pour quelques jours. – (tarte à la crème)
  • Il paraît que ce « Déprimé » est la tarte à la crème de l'ambulance, quand on vous a collé ça sur la fiche individuelle, vous êtes considéré à peu près comme gâteux, bon à mettre au vert pour quelques jours. – (au vert)
  • Il paraît que ce « Déprimé » est la tarte à la crème de l'ambulance, quand on vous a collé ça sur la fiche individuelle, vous êtes considéré à peu près comme gâteux, bon à mettre au vert pour quelques jours. – (gâteux)
  • je leur ai déniché à Ambly deux poulets qu'ils ont trouvés excellents, ayant oublié depuis quatre mois le goût de la volaille. – (dénicher)
  • Mes chéries, Les choses ne traînent pas avec moi, deux ou trois jours après la réception de cette lettre, vous aurez ma visite pour un mois – (ne pas traîner)
  • Je voudrais dormir, je ne puis, je me carre dans un coin du compartiment – (58297)
  • ce qui ne varie pas, c'est l'impression de mesquin, de pauvre, de petit, d'illusion manquée qui se dégage de cet entassement de bicoques, de l'exiguïté des jardins mouchoirs de poche, encerclés de l'inévitable mur de clôture. – (grand comme un mouchoir)
  • Au matin un major nous passe la visite. – (visite)
  • je suis resté au bureau de la compagnie faisant le chien de garde. C'est mon métier cela, ouaouh ! ouaouh ! – (ouah ouah)
  • Je suis un des derniers arrivés, les plus anciens sont une bande de fricoteurs de l'active, dix fois moins malades que moi et qui veulent le paraître dix fois plus. – (fricoteur)
  • L'autre répond que, non seulement il la transmettrait [la demande], mais qu'il la formulerait comme une proposition venant de lui – une lettre à la poste, quoi – mais qu'il le ferait quan je serais [sic] apte à repartir. – (comme une lettre à la poste)
  • Je fus à l'exercice hier et j'en reviens « rossé ». – (21799)
  • je fus irritable et la nuit je dormis mal. Je commence à croire mes nerfs plus détraqués que je ne le disais – (68187)
  • Grand remue-ménage ici. À Lectoure partent les auxiliaires repris bons que leur âge classe dans la territoriale ; à Agen doivent aller […] trois cents hommes – (53336)
  • J'ai changé de popote. Je suis revenu à celle de la 32e, la cuisine y est meilleure et je suis plus à l'aise pour commander les sergents si je ne vis pas en camarade avec eux. – (popote)
  • Le lieutenant-commandant [sic] la compagnie […] est avisé officieusement qu'il pourrait partir sous peu. […] Je le regretterai quand il partira : nous « collons ». – (coller)
  • J'ai reçu hier soir la vareuse bleu horizon que m'a faite maman et je l'ai immédiatement endossée. Son aplomb est très bien. Les compliments me pleuvent de toutes parts, c'est la sixième fois que l'on me dit être « beau comme un astre ». – (beau comme un astre)
  • Je passerais l'habit de Philémon pour qu'on donne quittance de la personne. – (68188)
  • Se plaindre ne sert de rien. Dire qu'un tel et qu'un tel sont plus jeunes ou pas encore partis produit un déplorable effet. C'est un affront pour le commandant du dépôt […] On part quand même et l'on est coté, fiché, fichu… – (coté)
  • À Mirande ont « rappliqué » sept cents bleus de la classe 1916 […]. Ils n'ont rien du bleu ancien ; on dirait de petits coquelets de la Saint-Jean… Parbleu, c'étaient les seuls hommes de l'arrière. – (bleu)
  • J'ai commencé à punir ; le pli est pris, ça va tout seul maintenant ; il ne m'en coûte plus. – (prendre le pli)
  • Le « cafard » me travaillait depuis samedi et devait être concomitant de la migraine. – (cafard)
  • l'officier est par nature hors de cause, c'est l'adjudant qui prend tout, tout ce dont peuvent être responsables les comptables et les sous-officiers qui l'ont aidé. – (68189)
  • Oui, mon commandant, mais je me déclare apte à partir et je partirai sans difficulté quand vous me désignerez. Un silence. Il m'a semblé que je « coupais un effet », que j'arrêtais le développement d'une discussion dans le sens qu'on avait préparé. – (couper un effet)
  • –Oui, ajoute le commandant, mais vous êtes victime d'une lettre anonyme. Un haussement d'épaules traduit clairement : « Que voulez-vous que j'y fasse ? » – (hausser les épaules)
  • une lettre anonyme me faisait grief […] de me promener en costume fantaisie crevant de santé, ma place étant au front. – (crevant de santé)
  • Les lettres anonymes sont la peste du dépôt. Chaque courrier en apporte des charretées. – (la peste de X)
  • Neuf fois sur dix la victime, même innocente, écope dur. – (écoper)
  • Les lettres anonymes sont la peste du dépôt. Chaque courrier en apporte des charretées. – (une charretée)
  • le nombre de militaires de Mirande est bien réduit depuis quelques jours. Ce n'est plus la cohue qui s'empilait dans les cafés comme en août 1914. – (s'empiler)
  • On repêche dur les hommes qui reviennent du front. Apte… apte… à tour de bras. – (repêcher)
  • On repêche dur les hommes qui reviennent du front. Apte… apte… à tour de bras. – (à tour de bras)
  • Un « innocent » désigné au dernier moment pour être de garde, et qui avait quitté sa faction pour aller manger sa soupe, a failli « passer au tourniquet » sous l'inculpation d'abandon de poste. – (tourniquet)
  • Je suis un peu flapi, troubles sans gravité qui ne dépassent pas les alternatives de diarrhée et de constipation que je traîne depuis longtemps. – (traîner une maladie)
  • Hier, visite du général de division Pol Durand […]. Grand tralala… arrosage en ville… briquage des planchers à l'herbe mouillée et aux culs-de-bouteille… – (tout le tralala, arrosage, briquage, cul de bouteille)
  • Un « innocent » désigné au dernier moment pour être de garde, et qui avait quitté sa faction pour aller manger sa soupe, a failli « passer au tourniquet » sous l'inculpation d'abandon de poste. – (66821)
  • J'ai pas mal de besogne et d'ennuis, pris que je suis entre le marteau et l'enclume. – (entre l'enclume et le marteau)
  • Ma petite Claire, tu diras à Tata et à Maman-Lie que marraine et maman sont arrivés à Mirande à trois heures sans accident. – (Tata)
  • Les premières stations me rappellent mon ancien voyage à Caylus, la route et la ligne sont parallèles : deux lignes droites sur une table de billard. – (68197)
  • Notre train amène huit ou dix noyaux de renforts : 9e chasseurs, 17e trainglots, 417e infanterie, etc. – (tringlot)
  • Traversée de la Seine. Alignement de ponts. Hirondelles et remorqueurs. Quai d'Orsay avec ses bouquinistes. – (68198)
  • Traversée de la Seine. Alignement de ponts. Hirondelles et remorqueurs. Quai d'Orsay avec ses bouquinistes. – (bouquiniste)
  • Sur la rive gauche de la Seine le mouvement décroît. Ce n'est plus l'heure des midinettes et les aimées ne sont pas encore sorties – (midinette)
  • En bon pied-de-chou qui se respecte, j'ai voulu voir la tour Eiffel. – (pied-de-chou)
  • Décidément l'heure est venue de rentrer dans la fournaise et le coeur fait tic-tac. – (tic-tac)
  • des boyaux qui n'en finissent pas d'aligner leurs kilomètres – (53890)
  • les murs seuls demeurent, rasés en partie. Cela fait baisser mon estime à l'égard des vieux murs « appareillés » qui nous faisaient faire, à nous archéologues, le bouche en chose de poule. – (en chose de poule)
  • Nous y cohabitons avec des essaims de mouches et des escadrons de rat, sans parler d'autres bestioles avec lesquelles je vois mes camarades vivre en demi-intelligence. Ceci pour vous dire de m'envoyer un paquet de poudre pour les… puces. – (bestiole)
  • Ce soir nous devons faire la relève des compagnies de première ligne. On reçoit en première ligne beaucoup de minen, on y veille beaucoup, on n'y fait pas de corvée et ceci compense cela. – (minen)
  • Ici [près d'Arras], le café est inconnu ; on ne connaît que l'estaminet, sans luxe, sans glaces, où le comptoir de zinc tient la plus large place et où l'on boit la chope debout. Pas de variété dans les boissons : la bière ou le petit verre de tord-boyaux – (estaminet)
  • Ici [près d'Arras], le café est inconnu ; on ne connaît que l'estaminet, sans luxe, sans glaces, où le comptoir de zinc tient la plus large place et où l'on boit la chope debout. Pas de variété dans les boissons : la bière ou le petit verre de tord-boyaux – (tord-boyaux)
  • Pas de variété dans les boissons : la bière ou le petit verre de tord-boyaux, parfois la « bistouille » – peu de café avec beaucoup de mauvaise eau-de-vie. – (bistouille)
  • La bière est exécrable : une tisane louche et fade qui décidément ne passe pas. – (68201)
  • « Pataugeage » dans la boue gluante d'interminables boyaux – (68202)
  • heurts contre le sac du voisin aux moments d'arrêts forcés consécutifs aux mouvements d'accordéon de la colonne. – (marche en accordéon)
  • Dans une cave quelques sommiers éventrés servent de lits de camp […]. Avec un mètre de décombres au-dessus de soi, on se croit en demi-sécurité ; on en profite pour lire quelque « rossignol » échappé au désastre. – (rossignol)
  • Lisant hier à minuit la lettre d'Isaure […] je me suis payé une bonne tranche de rire intérieur. – (tranche de rigolade)
  • Hier soir à la nuit, nous sommes allés à la corvée des « mappemondes ». On appelle ainsi une carcasse ellipsoïde faite avec trois cercles de futailles sur lesquels on a enroulé en enchevêtré des fils de fer barbelés. – (corvée des mappemondes)
  • une alouette gauloise monte dans le ciel pour nous chanter l'espérance sans pour cela « tirer l'ire à l'ire ». – (68205)
  • quatre-vingts hommes portaient des « cylindres » ou des mappemondes. C'est très dur de porter ces outils grincheux à bras tendus au-dessus des boyaux pour qu'ils ne s'accrochent pas – (corvée des mappemondes)
  • quatre-vingts hommes portaient des « cylindres » ou des mappemondes. C'est très dur de porter ces outils grincheux à bras tendus au-dessus des boyaux pour qu'ils ne s'accrochent pas – (cylindre)
  • Je prête l'oreille aux propos des permissionnaires de retour du pays. – (63505)
  • Comme il y a loin de la coupe aux lèvres, de la réalité à la poésie de Forain : « –Pourvu qu'Ils tiennent ! –Qui ? –Les Civils... » [27 juillet 1915] – (68207)
  • Parmi les chefs de section arrivés avec moi, trois sont déjà évacués pour maladie […] un sous-lieutenant est passé à l'état-major du corps d'armée. Ce sont les « débrouillards », dit-on. – (débrouillard)
  • Je recevrais avec plaisir, par la poste, des boîtes de conserve : pâtés, royans, saucisson…, mais de la bonne qualité. Dans Arras on ne trouve que de la camelote vendue d'ailleurs très cher à cause du risque couru par les vendeurs. – (camelote)
  • Tous les sous-officiers du peloton vivent en popote en nous mettons tout en commun ce qui nous est envoyé. – (popote)
  • À côté de l'endroit affecté à ma section, un appentis est libre ; quelque porcherie sans doute […] Un peu d'huile de bras pour faire le nettoyage, trois bottes de paille […], je m'endors du sommeil du juste dans un réel sentiment de confort. – (huile de bras)
  • À côté de l'endroit affecté à ma section, un appentis est libre ; quelque porcherie sans doute […] Un peu d'huile de bras pour faire le nettoyage, trois bottes de paille […], je m'endors du sommeil du juste dans un réel sentiment de confort. – (du sommeil du juste)
  • J'ai trouvé Claude Ortholan qui est à l'infirmerie, l'homme a sa place, puisqu'il est un peu du bâtiment. – (être du bâtiment)
  • l'ambulance et la musique prisonnières, personne n'était là pour soigner les blessés ; il se met à l'oeuvre, donne quelques conseils, est remarqué, reste à l'infirmerie et obtient la croix de guerre... N'empêche qu'il tient la gâche. – (gâche)
  • ici nous avons affaire à des commerçants supérieurs, le sourire et le prix fort... Le vin vaut 80 sous le litre, le blanc vingt sous... Ça me laisse tout de même un froid. – (laisser un froid)
  • ici nous avons affaire à des commerçants supérieurs, le sourire et le prix fort… Le vin vaut 80 sous le litre, le blanc vingt sous… Ça me laisse tout de même un froid. – (au prix fort)
  • ici nous avons affaire à des commerçants supérieurs, le sourire et le prix fort… Le vin vaut 80 sous le litre, le blanc vingt sous… Ça me laisse tout de même un froid. – (blanc)
  • distractions de la fin du jour consistent à aller écouter la musique du régiment, à aller voir descendre la « saucisse » ou ballon-observateur, nous guettons les aéroplanes à la lorgnette et nous allons prendre les « canards » du jour au ravitaillement – (saucisse)
  • Les disractions de la fin du jour consistent à aller écouter la musique du régiment, à aller voir descendre la « saucisse » ou ballon-observateur, nous guettons les aéroplanes à la lorgnette et nous allons prendre les « canards » du jour au ravitaillement – (canard)
  • Il m'a fallu tenir le crachoir, heureusement j'étais en verve. – (tenir le crachoir)
  • La moindre fusillade devait nécessairement mettre en danse l'artillerie, des deux côtés on fit des tirs de barrage. – (entrer en danse)
  • pour me faire répondre à un interrogatoire du chef de bataillon. Bien que j'eusse la conscience tranquille, j'étais dans mes petits souliers. Quelle tuile allait m'échoir… – (être dans ses petits souliers)
  • Le poste que j'occupe done beaucoup de besogne, mais il est fort envié. Évidemment, ce n'est pas une place de tout repos – (pas de tout repos)
  • Le maître coq est le patron de l'hôtel Beuste de Mirande – (coq)
  • le poste […] n'est pourtant pas de tout repos puisque mon prédécesseur est parti blessé. N'empêche. – (n'empêche que)
  • très actif en outre, ayant des idées en masse, voulant tout faire par lui-même et toujours pressé. – (68209)
  • il ne pourra plus bientôt se passer de moi. Il est vrai que je ne ménage pas ma peine. – (60860)
  • mon prédécesseur écrivait mal, disait-il... Cette révélation est un trait de lumière : je calligraphie le tableau demandé sans omettre le double cadre, les accolades régulières, les titres soignés. – (68210)
  • Voyant la vie en rose, j'ai étrenné mon costume neuf. – (voir la vie en rose)
  • Voyant la vie en rose, j'ai étrenné mon costume neuf. – (étrenner)
  • je suis loin de me plaindre de mon sort nouveau. Zèle de néophyte sans doute, car tous ceux qui sont autour de moi geignent comme des voleurs. – (geindre comme un voleur)
  • Les événements m'ayant donné raison, je trouve autour de moi des gens, même haut placés, qui pensent aujourd'hui ce que je disais alors. Je n'ai plus de moulins à vent à combattre… – (se battre contre des moulins à vent)
  • Notre PC, la cave dont je vous ai parlé, est quelque chose de « palace » – relativement. – (pallas)
  • Je partirai dans l'après-midi pour aller « faire le cantonnement », c'est-à-dire reconnaître […] les granges où je pourrai abriter les hommes du bataillon. – (68212)
  • on se sert de « l'arbalète » d'Imphy, ainsi appelée sans doute parce que c'est une vraie baliste du IVe siècle. […] on y lance avec des bombes incendiaires ou « suffocantes ». Admire l'euphémisme : on n'est pas des Boches pour « asphyxier » les gens... – (arbalète)
  • Ainsi les artilleurs lourds et les artilleurs de campagne ne peuvent pas se sentir. Ils se traitent réciproquement d'embusqués à qui mieux mieux. – (ne pas pouvoir sentir)
  • Ainsi les artilleurs lourds et les artilleurs de campagne ne peuvent pas se sentir. Ils se traitent réciproquement d'embusqués à qui mieux mieux. – (à qui mieux mieux)
  • Tu n'as pas voulu t'adresser à un mal foutu, encore moins à une femme – (68214)
  • Depuis deux ou trois jours nous avons un soleil magnifique et les avions s'en donnent à coeur joie. – (à coeur joie)
  • On a pu, avant la guerre, noyer le mouvement corporatif des « primaires » en leur attachant au cou la pierre de l'antimilitarisme. Les faits sont là, il faudra trouver autre chose. – (primaire)
  • Ma petite Claire, […] Tu diras à maman que l'ordre de relève est arrivé et qu'elle fasse son compte. Adieu, poulet – (poulet)
  • les moineaux et les rats pullulent à Roclincourt. Ma liaison se fait, au fusil, la main sur les uns et chasse les autres avec des « fléchards » de fortune dont les élastiques sont... de vieilles chambres à air ! – (fléchard)
  • J'ai veillé à peu près toute la nuit pour expédier quatre ou cinq corvées. – (expédier)
  • le canon ne discontinue pas de tirer… C'est à vous casser les oreilles. – (casser les oreilles)
  • L'artilleur règle une fois pour toutes – à vue de nez – le plus souvent ; puis il tire, et il tire... Ça tombe où ça peut... – (à vue de nez)
  • L'artilleur règle une fois pour toutes – à vue de nez – le plus souvent ; puis il tire, et il tire… Ça tombe où ça peut… – (comme il peut)
  • Le tube de Branly dont parlent les manuels est relégué aux oubliettes, même dans les bons appareils ; il est remplacé par un cristal de galène sur lequel on pose une pointe – (68217)
  • Je vous quitte, je vais faire porter en ligne une quantité formidable de pétards et de cartouches. – (pétard)
  • Je suis le Grand Maître des Corvées. C'est le plus clair de mes fonctions. – (le plus clair de)
  • Je reçois, par exemple, ces jours-ci, l'ordre de la brigade de porter en ligne : dix mille grenades, cent mille cartouches, cinq mille sacs à terre, mille bombes à ailettes, mille cagoules et autant de lunettes (à cause des gaz), deux jours de biscuit – (cagoule)
  • Imaginez les à-coups, les coups de nez, les arrêts, lorsque cent hommes chargés trouvent dans un boyau de quatre-vingt centimètres une corvée descendante, aussi nombreuse et aussi chargée – (68219)
  • Nous sommes « tombés sur un manche », nous avons sauvé l'honneur sans gagner de terrain. – (tomber sur le manche)
  • la terre éventrée, trouée comme une écumoire, les tranchées comblées, déformées – (troué comme une écumoire)
  • Sur une profondeur de deux kilomètres, au milieu de ces débris, terrés comme un blaireau qu'on harcèle, nous n'avons d'autre chose à faire qu'à attendre – (68220)
  • Je ne vous dirai rien des visions d'horreur […] au moment où le chef de bataillon, suivi de tous nous autres, prend la tête de ce qu'on appelle la « vague d'assaut ». – (68221)
  • Ce fut dur pourtant. Le bombardement était effroyable. Dans ma lettre du 29, j'ai gazé encore les plus affreux détails pour ne pas vous faire trop de peine, l'affaire n'étant pas totalement terminée. – (58776)
  • comme nous n'étions pas très nombreux on redoutait les éventualités. Il y avait de quoi. – (68222)
  • Le maître coq de la popote nous fait des repas de Lucullus. – (23477)
  • Hier j'arrosais mes galons, un autre jour quelqu'un fête autre chose. – (arroser)
  • Plus nous appuyons à gauche, meilleur devient le secteur. – (appuyer)
  • C'est, pour les patrouilles, le pays de la grande chasse dans un « bled » nu où les trous d'obus marquent à peine l'inculte aux herbes rases. – (bled)
  • tandis que le vent hulule à travers les fentes de la porte et que la bougie vacille en diable et que la cire ruisselle en larmes figées. – (en diable)
  • des paysans […] fréquentent volontiers dans quatre ou cinq « estaminets » où ils ne trouvent plus la « bistouille » de l'avant-guerre, ce mélange en parties égales de café noir et de tord-boyaux – (bistouille)
  • Je n'aurai qu'à lever le petit doigt : le commandant me dit hier qu'il n'aura pas plaisir à me perdre, mais qu'il me fera donner de l'avancement si j'y tiens. – (lever le petit doigt)
  • je n'ai guère de rapports avec les gens que pour leur commander un travail ou les eng... de ne pas l'avoir fait. – (engueuler)
  • un long couloir souterrain de deux mètres sur deux où l'on se couche en rangs d'oignons, le sac servant d'oreiller – (en rang d'oignons)
  • un éclat gros comme une noisette, s'il vient de plus de trois cents mètres bosselle le casque – (68225)
  • Heureusement que dans ce pays doucement vallonné et tranquille on use peu des boyaux, les crêtes des collines « défilent » suffisamment. – (défiler)
  • Intenable. – Arrosage continuel. – Pas d'abris. – Pas de sommeil. – On ne peut plus tenir. – On va lâcher ! – (arrosage)
  • Intenable. – Arrosage continuel. – Pas d'abris. – Pas de sommeil. – On ne peut plus tenir. – On va lâcher ! – (lâcher)
  • Je n'ai pas l'habitude de griser les choses quand je vous écris, mais décidément ceci n'est pas le rêve. – (68226)
  • Je n'ai pas l'habitude de griser les choses quand je vous écris, mais décidément ceci n'est pas le rêve [enlisement dans les tranchées boueuses]. – (ce n'est pas le rêve)
  • Je suis dans Arras. Je viens de dormir comme une brute dans une chambre ou manquaient les carreaux. – (dormir comme une brute)
  • nous prenons la rue Sainte-Catherine où nous pouvons voir de superbes magasins. Presque pas le temps de bayer aux vitrines. – (bayer aux vitrines)
  • Nous voudrions rentrer par les bateaux-mouches. Le prochain n'arrive que dans trente-cinq minutes. Comme si nous avions l'éternité ! Prenons le train. – (68228)
  • À seize heures, nous nous retrouvons devant la gargote du cours Saint-Jean. J'interpelle le proprio et, lui ayant dit ce que j'ai vu, je lui demande ce qu'on pourrait encore voir. – (proprio)
  • Des minen (die Mine : « la bombe », das Minen : « les bombes ») tombent d'un moment à l'autre faisant beaucoup de bruit – (minen)
  • La lettre de Claire du 21, très bien troussée, très substantielle quant aux idées et très correcte dans la forme – (58407)
  • Ils nous ont abrutis de minen de ces gros minards de deux cent quarante millimètres de diamètre. C'était une vraie danse du scalp autour de nous. – (minard)
  • Ils nous ont abrutis de minen de ces gros minards de deux cent quarante millimètres de diamètre. C'était une vraie danse du scalp autour de nous. – (danse du scalp)
  • Tous les quatre jours nous faisons mouvement, ce qui ne nous empêche pas de passer seize jours en ligne ou presque pour huit jours de repos. La pilule est bien dorée, mais elle est amère quand même. – (pilule dorée)
  • Que d'eau ! Que d'eau ! Toujours la pluie. – (que d'eau ! que d'eau !)
  • Un bonhomme de l'active se dévoue, fait du zèle pour ne pas perdre « sa gâche », un territorial geindra de ses rhumatismes, se fera porter malade – (gâche)

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