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■ Souteneur de prostituée, son associé (association consentie, volontaire, motivée par relation amoureuse ou économique) ; entremetteur, celui qui présente la courtisane à client, qui facilite son commerce (protection contre police, clients, concurrents) ; amant de coeur, qui est entretenu par la prostituée, et profite de son activité ; proxénète de la prostituée (par contrainte) : celui qui l'exploite ; ■ (par ext. péj.) qui vit aux dépends d'autrui ; exploiteur ; patron de bordel ; (celui qui paye la prostituée ; homme qu'une femme paye pour être baisée) ; (par ext.) insulte
synonyme : maquereau, proxénète, souteneur famille : maquereau usage : Argot de la prostitution langue : Neerlandais
La plus ancienne attestation connue est : 1278.
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1840
Je dois d'abord à mes lecteurs le portrait moral d'une dame de maison, et ils les connaîtront toutes. Ces dames sont d'anciennes putains, filles d'amour, ou femmes sensibles qui, après avoir foutu et refoutu avec le tiers et le quart, ont eu le bon esprit de faire quelques économies, et qui voulant arriver à une bonne fin, aidées d'un honnête maquereau, jadis amant, aujourd'hui leur ami, louent une maison, la meublent, c'est-à-dire y placent un lit […] plus sept ou huit filles, bien dressées source : 1835-1840. Les dames de maison et les filles d'amour
1889
ce qui faisait le chic du rôle de Jouvet, c'est qu'il jouait un maquereau intellectuel source : 1889. (Le tournage d'Hôtel du Nord, en 1938, propos recueillis par Pierre-Edmond Robert, 1989)
1935
–Dans le bizeness, on n'est pas l'esclave d'un patron, certes, mais il y a l'amant de coeur. / Elle éclate de rire. –Le maquereau, ça signifie ? Tu penses alors que dès l'instant qu'on s'explique on a forcément un maquereau ? Tais-toi donc, tu me fais marrer. Combien que j'ai de copines ? Peut-être une vingtaine, et j'en connais pas cinq qui sont en ménage. Et encore, tu peux être sûr que leur type les a pas à la retourne. […] Moi, j'ai toujours été à mon compte source : 1935. Viande à brûler
1925
Vous, le père maquereau, si j'ai un conseil à vous donner, c'est de fermer votre gueule ! source : 1925. La bonne vie
1783
Il est nécessaire d'avoir pour amis des bonneaux, autrement dit maquereaux […] afin qu'ils vous fassent faire des passades et vous prônent aux étrangers et aux grands seigneurs source : 1783. Correspondance de Madame Gourdan, dite La Petite Comtesse
1892
Les maîtres de maisons ou les tenants-maisons, en style ordurier Rufians ou Maquereaux source : 1892. La Prostitution
1981
La médecine est une putain, son maquereau c'est le pharmacien source : 1981. Etudiant, poil aux dents
1784
voyant que par ses jeux il foutait son agnès ou, pour mieux dire, qu'il pouvait être maquereau comme son oncle par rapport à Marguerite source : 1784. Histoire de Marguerite, fille de Suzon, nièce de D** B*****, suivie de La Cauchoise
1784
Tiens, ma putain, voilà pour tes épingles. Pardonne à ton maquereau l'affront que tu viens d'éprouver source : 1784. Histoire de Marguerite, fille de Suzon, nièce de D** B*****, suivie de La Cauchoise
1773
Je te fous à l'instant, soit en con, soit en fesse ; / Vit-en-l'air n'est pas fait pour garder le manteau ; / Un tel rôle n'est bon que pour un maquereau source : 1773. Vasta - Reine de Bordelie
1937
Évidemment l'on ne saurait demander à ces pleutres, ces crouilleux petits maquereaux déroutés, autre chose que le salivage « tout venant », la bulleuse jactance électorale source : 1937. Bagatelles pour un massacre
1998
d'autres petits apprentis maquereaux viennent à la curée source : 1998. Les combines des voleurs et comment s'en défendre
1966
Ils se félicitaient de la voir sacrifier aux exigences de la nature avec un jeune homme de leur monde, bien élevé, suffisamment lavé et vraisemblablement exempt des maladies que traînent souvent avec eux les maquereaux professionnels source : 1966. Les cahiers du capitaine Georges - Souvenirs d'amour et de guerre (1894-1945)
1966
Quentin, l'ancien, était parisien et maquereau de profession. Il se vantait d'avoir trois femmes « en tandem », une rue de Lappe, l'autre place Saint-Michel et la troisième à la Gare de l'Est source : 1966. Les cahiers du capitaine Georges - Souvenirs d'amour et de guerre (1894-1945)
1904
Je ne veux pas faire de escandale… à cause du monde !… Mais tu me le paieras, va, grand maquereau [à homme qui n'est pas souteneur mais grand séducteur] ! tu me le paieras ! source : 1904. Pepete le bien-aimé
1904
Il n'y en a pas comme ce maquereau-là [grand séducteur] pour les engourdir source : 1904. Pepete le bien-aimé
1917
Ah ! cré bon Dieu, rugit-il aux heures de colère, ces maq… de Boches, ce qu'ils m'paieront tout ça en gros, quand j'en chiperai un ! source : 1917. La cote 304 et Souvenirs d'un Officier de Zouaves - Guerre 1914-1917
1921
Vladimir, du moins, y mettait-il de la douceur, petit homme en sucre et en caresse. Il n'était pas de ces brutes qui marquent leur domination en bleu sur le dos de leur maîtresse. Ceux-là, qu'on appelle des maquereaux, elle n'en eût pas voulu. source : 1921. Histoire d'une Marie
<18 citation(s)>
Entrée relevée dans ces sources (sauf erreur) :
Populaire A. − 1. Subst. masc. Homme qui débauche et prostitue les femmes et qui reçoit d'elles l'argent qu'elles tirent de la prostitution. Synon. barbeau (arg.), entremetteur, mac (arg.), proxénète, souteneur, taulier (arg.). Retourne à tes tripots, tricheur... à tes putains, maquereau !... (Mirbeau,Journal femme ch., 1900, p. 353). Julot, un maquereau ! C'est-à-dire qu'il dit qu'il est un maquereau. Mais il n'est pas foutu de l'être. Moi je l'ai vu payer sa femme (...) une femme qui était en maison, qui gagnait plus de cinquante francs par jour (Proust, Temps retr., 1922, p. 813) : . ... j'avoue que les exercices de la crapule, boueuse ou dorée, me fatiguent, que les moeurs des maquereaux m'ennuient autant qu'elles me dégoûtent, et que j'ai en horreur cette honteuse parodie de l'amour, la prostitution, la traite des blanches et autres gentillesses de même ordre. L. Daudet, Brév. journ., 1936, p. 231. 2. Subst. fém. Maquerelle, en appos., mère maquerelle. Patronne d'une maison de prostitution. Synon. entremetteuse, taulière. Ni une maquerelle ni un Seymour n'ont pensé à avoir [dans leur harem ou leur bordel] une Circassienne et une Japonaise (Goncourt, Journal, 1863, p. 1214). Ce devait être quelque tenancière de grande maison de filles, une maquerelle en voyage (Proust, Sodome, 1922, p. 93). Des mères maquerelles de ta sorte, Checca, ça se pêche à la douzaine rue des Dévidoirs (Arnoux, Rossignol napol., 1937, p. 19). B. − P. ext., péj. 1. Homme qui vit ou tire profit d'une femme. Il faut que vous ayez un fameux toupet pour oser faire une allusion à de l'argent reçu d'une femme par un homme, vous qui, tout jeunet, avez débuté dans la vie par être entretenu par Déjazet sexagénaire (...) toute la différence qu'il y a entre vous et Jupillon, c'est que le maquereau que vous étiez prenait plus cher que Jupillon (Goncourt,Journal, 1889, p. 908). J'ai l'habitude de payer pour les femmes avec qui je sors. Je ne suis pas un maquereau (Queneau, Pierrot, 1942, p. 128). 2. Entremetteur peu honorable dans divers domaines. Maquereau politique. Quant aux offres de Du Camp relativement à Mme Biard, il y a entre les hommes une sorte de pacte fraternel et tacite qui les oblige à être maquereaux les uns des autres (Flaub.,Corresp., 1853, p. 406). Briand, ce maquereau, couvert de toutes les bénédictions « allemandes » du pape Pie XI (L. Daudet, Brév. journ., 1936, p. 63). 1269-78 makerele « tenancière de maison close » (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 10066) ; 1269-78 maquereaus « homme qui vit de la prostitution des femmes » (Id., ibid., 11706). Empr. au m. néerl. makelare « intermédiaire, courtier » (également att. en Flandre et en pic. dans des textes fr.: fin du xiiies. ap. G. Espinas, H. Pirenne, Recueil de doc. relatifs à l'hist. de l'industr. drapière en Flandre, t. 3, p. 234; fin du xiiies. ap. A. Giry, Hist. de la ville de Saint-Omer, p. 503, 526); le m. néerl. makelare est dér. de makeln « trafiquer », lui-même dér. de maken « faire ». (tlfi:maquereau)
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