maquereau & macro ; maquereau de ; père maquereau ; maqu... ; maq...... ; m..... ; apprenti m..... (1278)
#nom masc.
■ Souteneur de prostituée, son associé (association consentie, volontaire, motivée par relation amoureuse ou économique) ; entremetteur, celui qui présente la courtisane à client, qui facilite son commerce (protection contre police, clients, concurrents) ; amant de coeur, qui est entretenu par la prostituée, et profite de son activité ; proxénète de la prostituée (par contrainte) : celui qui l'exploite ; ■ (par ext. péj.) qui vit aux dépends d'autrui ; exploiteur ; patron de bordel ; (celui qui paye la prostituée ; homme qu'une femme paye pour être baisée) ; (par ext.) insulte
- Les uns font dériver le mot maquereau de mercureau dérivé hypothétique de mercure. Les autres du mot flamand macken, trafiquer ; enfin plusieurs font dériver ce mot de aquariolus, esclave chargé de présenter l'eau aux prostituées. [Hayès, I,95]
- Il est regrettable que M. Francisque Michel n'ait pas cru devoir éclairer de ses lumières philologiques les ténèbres opaques de ce mot, aussi intéressant que tant d'autres auxquels il a consacré des pages entières de commentaires. Pour un homme de son érudition, l'étymologie eût été facile à trouver sans doute, et les ignorants comme moi n'en seraient pas réduits à la conjecturer. Il y a longtemps qu'on emploie cette expression ; les documents littéraires dans lesquels on la rencontre sont nombreux et anciens déjà (Delvau 1866)
- Les uns croient que ce mot vient de l'hébreu machar, qui signifie vendre ; d'autres font dériver cette expression d'aquarius ou d'aquariolas parce que chez les Romains les porteurs d'eau étaient les intermédiaires de la prostitution, d'où maquariolus puis maquereau ; d'autres encore affirment que ce mot vient du latin macalarellus parce que dans les anciennes comédies les proxénètes portaient des habits bizarres (Dessessart, Dictionnaire de Police, Bulenger, opuscul.) (VIR) (id. VIR-PARIMP)
- « ces hommes, dont le nom populaire dérive du mot flamand maeken, qui signifie trafiquer ». (duCP, 354)
- Emploi officiel dans Bouchel, Bibl. du droit. (VIR-PARIMP)
- Du moyen néerl. makelâre « courtier », dér. de makein « trafiquer », de maken « faire » (GR)
- Ce nom lui est venu de son aspect chatoyant et visqueux. Costume rayé, chaussures de croco, amour immodéré pour les chemises de soie et les bijoux tapageurs. (Brigouleix)
- Empr. au m. néerl. makelare « intermédiaire, courtier » (également att. en Flandre et en pic. dans des textes fr. : fin du xiiie s. ap. G. Espinas, H. Pirenne, Recueil de doc. relatifs à l'hist. de l'industr. drapière en Flandre, t. 3, p. 234 ; fin du XIIIe s. ap. A. Giry, Hist. de la ville de Saint-Omer, p. 503, 526); le m. néerl. makelare est dér. de makeln « trafiquer », lui-même dér. de maken « faire ». (TLFi)
synonyme | maquereau |
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usage | prostitution |
famille | maquereau |
langue | Neerlandais |
index | Maquereau |
datation | 1278 || ●● Maquereaus, homme qui vit de la prostitution des femmes, Jean de Meun, Rose, 1269-78 (TLFi) |
fréquence | 133 |
registre ancien | 8 |
registre actuel | 7 |
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historique | dernière modification le 2025-01-11 04:09 (+26) (diff) |