− Au fig., fam. Recevoir des coups. Diane, à cause de ses grands airs et de sa facilité à encaisser les torgnoles conjugales, était plus sévèrement jugée (L. Daudet, Am. songe, 1920, p. 134) :
3. ... elle [Nadine] a dû encaisser quelques gnons et coquards décochés heureusement d'une main sans précision et comme hébétée. Arnoux, Zulma l'infidèle, 1960, p. 161.
En emploi abs. ou accompagné d'un adv., SP. (notamment boxe). Bien encaisser, encaisser dur. Recevoir les coups de l'adversaire sans dommage. Clotilde, une superbe et lente Flamande, encaissa, donna, prit l'avantage sans effort [en boxant] (Carco, Jésus-la-Caille, 1914, p. 136).
− P. ext. Accepter, admettre, supporter. Encaisser des provocations. La situation a deux issues. Encaisser un outrage ou le rendre. Choisis (Giraudoux, Guerre Troie, 1935, II, 5, p. 120) :
4. Tel qui encaisse parfaitement un roman de Zola, comme la Terre, est écoeuré dès qu'il lit un roman existentialiste... Sartre, L'Existentialisme est un humanisme, 1946, p. 13. fig. et fam. a) 1867 encaisser un soufflet (Delvau, p. 156) (tlfi:encaisser)