jus (depuis 1895) – Définition avec Bob, dictionnaire d'argot

Citations

• 1918 tendait son quart à l'homme de jus source : 1918. Loin de la rifflette
• 1945 et assumaient les corvées de jus et de patates à tour de rôle source : 1945. Mon journal depuis la Libération
• 1942 Au réveil, pas de jus, bien sûr, ni d'eau pour se laver, ni rien à manger. source : 1942. Le bouquet
• 1954 Allez nous préparer un litre de jus, pendant que je m'habille source : 1954. Le soleil naît derrière le Louvre
• 1917 Mais ce sommeil profond et pesant ne résista pas une seconde à ce cri, lancé par une voix jeune et un peu canaille : –Au jus !… Et il y a de la « gnôle » ! source : 1917. La reprise du fort de Douamont
• 1917 Et même le lieutenant chef de section, dans l'abri de qui l'« homme de jus » s'était présenté tout d'abord, s'était « bombé de rab » – suivant la forte expression de l'homme de jus lui-même source : 1917. La reprise du fort de Douamont
• 1954 J'ai très mal dormi, bien sûr, mais au jus, j'ai fait mine de me frotter les mains en riant source : 1954. Walther, ce boche mon ami
• 1917 Ce fut la corvée de jus qui me découvrit. source : 1917. Mémoires d'un rat
• 1914-1919 Entre les pièces, on voit ici et là des petites tonnelles où les servants prennent le jus. source : 2008. J'étais médecin dans les tranchées (2 août 1914-14 juillet 1919)
• 1917 Mais un homme dévoué, qui s'est levé une heure avant les camarades, fait son entrée avec le jour dans chaque gourbi, un bouteillon fumant au bout des bras, et il crie : « Au jus ! », absolument comme en temps de paix dans les chambrées. source : 1917. Le chass'bi. Notes de campagne en Artois et en Argonne en 1915
• 1915 Le café est prêt. Jollivet, qui a l'oeil a tout, hurle soudain de son affreuse voix eraillée : –Eh ! les copains, tout le monde au jus ! source : 1915. Les poilus de la 9e
• 2009 Vous voulez un jus ? demanda-t-il tout en jetant un oeil vers la cafetière que l'équipe n'avait pas eu le temps de vider. source : 2009. Sang d'encre au 36
• 1916 des hommes s'agitent autour d'un petit feu. Leurs ombres vont et viennent devant la lueur rougeâtre. Ils font le café, le jus, comme ils disent, ce quart de jus indispensable dans lequel le pain trempé leur semble un régal source : 1916. En campagne (1914-1915). Impressions d'un officier de légère
• 1931 La voisine disparut puis revint avec un bol de café. –Tiens, buvez-moi ce coup de jus, ça va vous donner du nerf. source : 1931. Mal loti
• 2004 Arrêt café. Gino forçait Sabri à avaler un quart de jus brûlant et lui parlait dans le creux de l'oreille source : 2004. Une guerre au couteau. Algérie 1960-1962, un appelé pied-noir témoigne
• 1967 À travers la grille on nous tendait une gamelle de liquide noir. Les gardiens n'osaient l'appeler café, ils disaient le « jus ». Ça n'avait presque pas de goût, mais c'était chaud. source : 1967. Le cachot
• 1953 Je finis mon dessert, j'avale mon jus et cours m'enfermer dans la cabine téléphonique… source : 1953. Alors, pommadé, tu jactes ?
• 1947 Alors [en prison, le matin], on servait la demi-gamelle de jus ; c'était un ersatz plus que léger, et sans sucre. source : 1947. Prisons tragiques. Prisons comiques. Prisons grivoises
• 1982 –On va boire un jus pour se réveiller ? –Va pour un jus. Où ça ? –Chez « La Vapeur ». On y va ! source : 1982. La vapeur
• 1949 L'homme de jus s'est annoncé avec sa cruche et son quart. source : 1949. Casse-pipe
• 1916 On connaît le cuistot, ce personnage entre tous influent qui, en vous versant un quart de jus, vous glisse à l'oreille un perco, c'est-à-dire un tuyau religieusement écouté. Il est souvent exact le rapport des cuisines ! Et si le cuistot vous dit : « Ça va gazer », c'est que ça va barder. source : 1916. Un langage nouveau. Le vocabulaire poilu
• 1917 Notons, en passant, que certains appels sont beaucoup moins bien entendus que certains autres. C'est ainsi, par exemple, que le cri de « au jus là dedans ! » réveillerait même un mort, tandis que celui de « aux patates ! » n'a qu'un très faible écho et doit être répété plusieurs fois pour être compris. Au lieu de venir immédiatement former le « cercle des patates », un grand nombre de soldats éprouvent, en effet, le besoin de se rendre aux feuillées à ce moment précis, ou préfèrent aller « poireauter » seuls, à l'écart, plutôt que de venir « patater » avec les camarades. source : 1916-1917. La langue poilue [L'écho des guitounes]
• 1995 Le jus, c'est du Ricoré. On vous en verse tant que vous en voulez. source : 1995. La zonzon de Fleury
• 1937 Pour acquérir les bonnes grâces du « plat », Jean alla « au jus ». Une écoeurante odeur de café s'échappait de la cuisine. source : 1937. Sous le col bleu
• 1937 Quel est l'homme de bonne foi qui fera le panégyrique du café du marin ou du café du soldat [note : Le « jus » du marin est, sans conteste, supérieur à celui du soldat.] ? Disons simplement que ce liquide appelé « jus » décrasse la gorge et communique un peu de chaleur. Ces avantages suffisent à lui conserver ses fidèles. C'est toujours le bienvenu. source : 1937. Sous le col bleu

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