|
Bob.3473 

se rebiffer (depuis 1630) – Définition avec Bob, dictionnaire d'argot

Révisé le 2023-11-25 16:53 | Discuter

Commençons par le principal : il s'agit d'afficher la vedette et la définition dans un bloc lisible et proprement encadré. On n'oubliera pas d'ajouter, si elles existent, les variantes de la vedette, la catégorie grammaticale et la date de première attestation.

la définition

se rebiffer ⟦ se rebiffer contre ; rebiffer ⟧ #1630

Contester, protester, se rebeller, résister, se révolter, se défendre, résister, refuser, répondre, crier, s'emporter

Passons ensuite aux connexions avec d'autres pages de la famille de Bob. Nous indiquons d'abord la fréquence dans un joli rouge, puis les liens vers les pages d'index, de synonymie, d'usage, de morphologie, de famille, equecétéra, equecétéra. En général, on n'a pas toutes ces informations. On ajoute aussi des images si on a ça sous le coude.

Si qu'on a des citations, on envoie toute la sauce, avec la source, la date, et tout le bataclan, faut pas lésiner. Si rien ne s'affiche dessous, c'est qu'il n'y avait pas de munitions et qu'on n'a pas voulu tromper l'client avec des citations bidonnées à coup d'IA.

les citations

  • 1890. Biribi
    Nous avions l'intention de nous rebiffer, mais, réflexion faite, nous n'avons rien dit
  • 1937. Bagatelles pour un massacre
    mais elle rebiffait, terrible. Elle voulait pas du tout admettre… la petite arrogante saloperie
  • 1957. Les eaux troubles de Javel
    –Il y a eu de la casse, au cours de ce hold-up ? –Un employé. Un jeune. Il s'est rebiffé et ils l'ont descendu
  • 1998. Section Bordel
    Heureusement, tous avaient pris cette mésaventure à la rigolade. Car, si quelqu'un s'était rebiffé, l'affaire aurait pu très mal tourner.
  • 1911. Le journal à Nénesse
    Moule-toi bien dans la cafetière qu'une gouape de mon numéro, ça ne se laisse jamais agonir sans rebiffer…
  • 1976. Histoire criminelle de Rafaël Mendoza
    les retraités d'un certain secteur recevront leur dû. L'argent dormira durant une nuit dans un coffre avant d'être ventilé. Il y aurait cent briques. –On sort à peine, avait rebiffé Raf. –Je sais ! Je sais ! Pourtant t'es raide.
  • 1903. Les enracinées
    te rebiffe pas, ça ne sert à rien, c'est toujours les bourriques qui ont raison.

De plus en plus fort, on affiche ci-dessous, quand la connaît (21% des notices en juillet 2025), la date de première attestion. C'est une information de haute valeur, qui a coûté de la sueur et des larmes et que vous ne retrouverez pas chez les concurrents. Avec la source s'il-vous-plaît ! et le nom de son modeste inventeur ! Dans un écrin bien fait pour la mettre en valeur.

les dates

se rebiffer existe depuis 1630 ; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.

●● 1630 (mais : rebiffer « froncer le nez », XIIe; « rabrouer », XIIIe) (GR)

→ Tous les mots de 1630

❤️ Ici, c'est le moment psychologique, il faut actionner la générosité des visiteurs.
« Mes z'amis, si vous connaissez une date ancienne, proche des origines, ne la gardez pas pour vous en Suisse et partagez-la plutôt dans la page de discussion, sans oublier d'indiquer la source exacte. Elle sera vérifiée et intégrée à la notice sous votre signature, et vous aussi deviendrez un petit héros de l'histoire du lexique français. »

Je vous confie le secret des dieux. Pour dater le vocabulaire, perso, je secoue continuellement cette liste de pages jusqu'à ce qu'il en sorte quelque chose :
⧉ GL ⧉ Gallica ⧉ MDZ ⧉ Argoji ⧉ Hathi ⧉ Archive ⧉ ULB.

Hoho, non, on n'en a pas fini avec les dates. C'est un sujet trop important. Ici, dessous, c'est un petit graphique en barres qui prétend indiquer quand le mot a été enregistré. L'échelle horizontale, ce sont les années. La barre rouge verticale, c'est une attestation (ou plusieurs). Ça ne marche pas trop mal et c'est encore une exclu de Bob. J'ai ajouté le lien vers Google Ngram pour facilier les comparaisons.

graph (comparer : Ngram)

1630 1915 1877 1844 1844 1988 2012 1935 1937 1949 1979 1935 1895 1965 1823 2011 2008 1867 1903 1976 1907 1894 1897 1890 1917 1916 1939 1953 1905 2002 1910 1911 1912 1957 1885 1972 1960 1924 1899 1954 1927 1935 1927 1969 1902 2003 1937 1947 1954 1932 1957 1954 1846 1886 1966 1904 1938 1918 1978 1957 2004 1901 1964 1925 1963 1887 1918 1999 1950 1982 1975 1926 1886 1958 1980 1917 1897 1889 1974 1918 1930 2006 1916 1918 1915 1915 2009 1990 1978 1916 2006 1947 1985 1997 1888 1998 1880 1978 2007 1928 1911 1977 1953 1953

Ouf !!
C'était long, ou court. Ça dépend des notices. Il y en a qui sont très riches, et d'autres, la majorité, qui sont vraiment comme des miskines. Mais c'est normal. Bon. On peut dire que la définition à proprement parler elle est terminée et on peut s'en jeter un. Mais ne tardez pas, ce qui suit n'est pas là pour décorer. C'est utile aussi. D'abord, on liste les sources utilisées par Bob pour cette notice car rien n'est inventé, on a les noms.

les sources

Ensuite, on affiche les contributions des copains, quand elles existent (quelques milliers, presque toutes par RolandDeL 👏). En général, j'ai repris dans la définition la substantifique moelle des discussions.

les discussions

(preum's)

Bah non, personne n'a contribué !

Ayé. On arrive à la fin finale. Parfois j'ai collecté des informations concernant l'étymologie et c'est juste dessous qu'elles devraient se trouver ; et parfois aussi, j'ai recopié les parties utiles du TLFi, de la BHVF ou du Littré. Pas à la main ! Avec CTRL+C et CTRL+V.

l'étymologie et le TLFi

REBIFFER (SE), verbe pronom. et intrans.
A. Empl. pronom., fam.
1. Marquer son refus de quelque chose et protester contre quelqu'un, quelque chose. Synon. se rebeller, regimber (fam.), se révolter; anton. céder. Se rebiffer contre qqn. Le petit eut un mouvement de révolte et, se rebiffant, sur un ton très vulgaire : Non, mais, des fois... que vous me prendriez pour un voleur ? (GIDE, Faux monn., 1925, p. 1000). Je n'ai pas la peste, peut-être ! Elle se rebiffait : la protestation qu'elle n'avait jamais élevée contre Xavier bien portant, elle l'adressait à ce moribond (MAURIAC, Myst. Frontenac, 1933, p. 247).
2. Se redresser avec fierté, se rengorger. Un soldat qui se rebiffe sous les armes est un homme dont le port est martial entre tous (LARCH. 1859, p. 86). La R. F., bénéficiant, ce jour-là, de la bride laissée sur le cou du brave populo, se redresse, se rebiffe, comme on dit au régiment, se sent jeune de ses vingt ans (VERLAINE, OEuvres compl., t. 4, Mes hôp., 1891, p. 351).
B. Empl. intrans., arg. Rebiffer (au truc). Recommencer. Synon. repiquer (au truc). Elle rapporte un nouveau rafraîchissement d'absinthe au chanteur: « Tiens, mon petit, rebiffe au truc, c'est moi qui verse » (FRANCE 1907).
Prononc. et Orth. : [], (il se) rebiffe []. BARBEAU-RODHE 1930, se rebiffer [], []. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1200 rebiffer « relever, retrousser » (Garin Le Loherain, II, 229 ds T.-L.), répertorié par la lexicogr. comme ,,vieux mot`` dep. Trév. 1721 ; ca 1225 trans. fig. « repousser » (GAUTIER DE COINCI, Mir. Vierge, éd. V. Fr. Koenig, II Mir 24, 594), att. au XIIIe s.; puis b) av. 1640 se rebiffer « refuser » (SAINT-AMANT, Passage de Gibraltar ds OEuvres, éd. J. Lagny, t. 2, p. 191, 466) ; 2. 1846 intrans. rebiffer « recommencer, répéter » (Un détenu, Intérieur prisons ds ESN.). Orig. obsc. ; prob. d'orig. onomat., peut-être comme le suggère BL.-W.1-5 d'un rad. baff- exprimant la moquerie, v. bafouer, plutôt qu'à rattacher à un verbe biffer « tromper » ca 1310 (GEOFFROI, Chron., éd. A. Diverrès, 7680: le bifa) dér., bien que celui-ci soit att. plus tard, de biffe* « étoffe » d'où « fausse apparence » XVIe s. ds GDF. cette étoffe étant de moindre qualité, v. aussi G. DE POERCK ds Mél. Roques (M.) t. 4, pp. 187-208. L'hyp. d'un étymon *biffe « griffe », *biffer « griffer » (GUIR. Lex. fr. Étymol. obsc., s.v. biffer) manque de fondement, de même que celle d'un rattachement à l'a. nord. biffa, att. par le b. all. bäven « trembler », à cause du frémissement des naseaux des chevaux (EWFS2). Fréq. abs. littér. : 81. (tlfi:rebiffer)