CUITE, subst. fém.
B. [Correspond à cuit II C 2 a] Fig. et fam. Accès d'ivresse. Une cuite mémorable, cuver sa cuite. Une fois par semaine elle s'offre une cuite au rhum (GREEN, Journal, 1948, p. 219) :
2. Oh ! ce n'étaient pas de ces « soulographies », de ces « cuites » à rouler par terre, violentes, bon enfant, pareilles aux beuveries du régiment... VIALAR, La Mort est un commencement, La Carambouille, 1949, p. 167.
Avoir une (la) cuite. Être ivre. Prendre une cuite. S'enivrer :
3. Tu me connais mal. Quand j'ai un peu bu, c'est mauvais. Quand j'ai pris une cuite carabinée et fait les quatre cents coups, je me sens saint. GREEN, Chaque homme dans sa nuit, 1960, p. 382.
Rem. On rencontre ds la docum. le verbe pronom., fam. se cuiter. S'enivrer. Rien à dire de l'évêque (...) il est bon travailleur et il ne se cuite pas (BRUANT 1901, p. 196). Mme Gramigris chercha une consolation dans le vin rouge : elle se cuita jusqu'à l'écroulement (QUENEAU, Enf. du limon, 1938, p. 93).
Étymol. et Hist. 2. 1864 fig. pop. « ivresse » (ds ESN.). Part. passé fém. subst. de cuire* ; 2 dér. de cuit* « ivre » ; à rapprocher de l'expr. arg. chauffer son four « boire » (SAIN. Lang. par., p. 269). (tlfi:cuite)
- Répond à chauffer le four (même sens). (SAINXIX)
- Effet de l'alcool qui enflamme le nez, les joues. (AYN)