C. − Au fig.
1. Emploi subst. Personne niaise, sotte. Il y a les gourdes, qui ne savent pas se servir des robinets (Fargue, Piéton Paris, 1939, p. 231). Pas même du plaisir qu'il lui donnait. Et si bête, sans imagination. Beau, il faisait un bien piètre amoureux, presque une gourde (Queneau, Pierrot, 1942, p. 84).
2. Emploi adj. Qui est gauche, maladroit, stupide. Avoir l'air gourde. Ils avaient laissé leurs pommiers, leurs bestiaux et leurs femmes, et ils s'en venaient gourdes et surpris (Benjamin, Gaspard,1915, p. 8). Quant à moi, je n'ai pas assez de mes deux bras, il y a tant de choses à faire, et la plupart des gens si mollasses et si gourdes ! (Claudel, Ours et lune, 1919, 3, p. 623) :
3. ... il allait retrouver ses élèves, qu'il éblouissait avec ses contres de quarte, et auxquels il frappait sur les doigts avec le plat de l'épée quand il les trouvait vraiment trop gourdes. Aragon, Beaux quart., 1936, p. 41.
B. 1886 subst. fém. fig. (Courteline, Gaîtés l'Esc., II, 3, p. 33). (tlfi:gourde)
- gourde adj. non conv. INJURE "stupide, maladroit" - R, cit. Romains [1932] ; GLLF, 1936, Aragon ; Lex.[75], PR[77], TLF, ø d la date de 1891, dans Lex.[75], concerne le subst.
- 1901 - «Dieu que c'est gourde, un homme intelligent !» Willy, Claudine à Paris, 250 (Ollendorff) - M.C.E.
- 1902 - «Jaloux de moi ? A quel titre ? Est-il gourde, cet homme !» Willy, Claudine en ménage, 123 (Mercure de France) - M.C.E.
- 1920 - «Gourde, s.f. et adj. imbécile.» Bauche, 237 - M.C.E.
- gourde adj. non conv. CARACT. "stupide, maladroit" - DDL 16, 1901, Willy ; TLF, cit. Benjamin, 1915 ; R, cit. Romains [1932] ; GLLF, 1936, Aragon ; Lex.[75], PR[77], ø d la date de 1891, dans Lex.[75], concerne le subst.
- 1895 - Delesalle, Dict. arg.-fr. et fr.-arg., 142a (Paris, 1896) - R. L. rom., 45, 248. (bhvf:gourde)
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