B.− P. ext. et fam.
1. [En parlant d'un inanimé concr. ou abstr.] Très petite quantité de quelque chose. Synon. un peu de. Un brin d'amour pour les choses célestes (M. de Guérin, Journal intime, 1835, p. 163) ; un brin de causette (Boylesve, La Leçon d'amour dans un parc, 1902, p. 102) ; un brin de rosée (Pourrat, Gaspard des Montagnes, La Tour du Levant, 1931, p. 221) :
7. ... je ne déteste pas un brin de galanterie, car je suis coquette, je dois l'avouer. É. Augier, Un Beau mariage, 1859, p. 163.
8. Il [Thurn] avait déjeuné sous le couvert, mais il y faisait une chaleur insupportable, sans un brin d'air et plein de mouches... Giono, Bonheur fou, 1957, p. 389.
− [En constr. abs.] Pas un brin. Pas du tout. Ma femme n'a pas de coeur : pas un brin (E. et J. de Goncourt, Charles Demailly, 1860, p. 298).
2. Loc. adv. Un brin. Un peu.
a) [Précédé d'un verbe] Gronder un brin (Balzac, Le Père Goriot, 1835, p. 108) ; rire un brin (Courteline, Le Train de 8 h 47, 1888, p. 86) :
9. Rose pleurait : un bon jeune homme voulut la consoler un brin. Banville, Odes funambulesques, 1859, p. 188.
− Pop. Ça le faisait un brin marrer (A. Simonin, Touchez pas au grisbi,1953, p. 16).
b) Rare. [Suivi d'un adj.] Tu te sens un brin jaloux (G. Sand, François le Champi, 1850, p. 171).
1577 un brin + adj. « un peu » un brin sot (Belleau, La Reconn., 4, ibid.) (tlfi:brin)
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