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Citations relevées dans “L'espièglerie amoureuse, ou l'amour matois, opéra-bouffon-tragi-comi-co-poissard, en un acte, mêlé de chansons grivoises sur des airs communs” (1761)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans L'espièglerie amoureuse, ou l'amour matois, opéra-bouffon-tragi-comi-co-poissard, en un acte, mêlé de chansons grivoises sur des airs communs, avec l'entrée qui y est attachée.

  • C'est décidé… y n'sera pas dit que je créverons pour une fille… – (il ne sera pas dit que X)
  • Quel chien d'tracas ! Dans tout ce que j'faisons je ne songeons qu'a mam'selle Catau… – (chien)
  • Faut z'avouer qu on est richement bête quand on est zamoureux… – (richement)
  • (Il boit à même une petite bouteille d'ozier qu'il tire de sa poche.) Sans une petite goutte de cett'affaire, je crois qu'il y a longtems que je serions dégelé… On a biau dire, quand ça coule ça fait toujours plaisir. – (dégelé, biau)
  • J'buvons du rogomme, / Croyant m'fair' du bien ; / Mais j'enrage comme un chien, / Je n'sis plus t'un homme / Capabe de rien. – (rogomme)
  • N'aimons plus… Mamfelle Catau s'fâchera ; eh ben qu'alle se fâche. L'amour me donne aussi par trop de tintoin, & y m'embarasse l'esprit comme si j'en avions beaucoup : je n'dormons pus & je n'buvons pus presque – (tintouin)
  • j'm'apparcevons tous les jours que je séche sur pied & je sis, sans comparaison comme un arbre mort : je n'profite pus. – (sécher sur pied)
  • C'est le chemin de Mamfelle Catau de passer par ici : attendons là de pied ferme… Allez, allez, Monsieur Curpidon, vous ne me tenez pas t'encore dans vos filets. – (de pied ferme)
  • Faut qu'ce p'tit chien ait ben d'la force ; / Mais en tout cas s'il est l'pus fort, / J'allons ly donner du retord. – (83240)
  • J'ons le coeur dur, sarpedié : ainfi aiguisez ben vos fléches. – (sarpedié)
  • si j'nons pas la berlue, j'crois que vla Mamselle Catau ; on a ben raison de dire que quand on parle du loup, on en voit la queue… – (berlue, quand on parle du loup)
  • Pour nous encourager, buvons t'encore une petite goute de paf. (Il boit.) – (paf)
  • comme y m'aime à la rage, y s'entretient peut être de mes appas… – (à la rage)
  • y s'entretient peut être de mes appas… Voyons voir par plaisir… j'allons le surprendre agriablement. – (voyons voir)
  • N'y a t-il pas d'autre fille que cette effrontée de carogne la ? – (carogne)
  • J'voulons ben lui en conter, ça nous amuse… mais pour le mariage, si alle en tâte, si alle en goute ; ça n'sera pas de moi toujours ; ça fait trop la sucrée… Mlle CATAU, se faisant voir ses deux poings sur les côtés. La sucrée ! est-ce comme-ça que tu parles de moi en arriere de ma présence, vilain sagouin ? – (faire sa sucrée, 79884, sagouin)
  • si tu n'as plus d'amitié pour moi, tu peux reprendre la Croix d'or & la Branlante que tu m'as donné & ficher le camp – (branlante)
  • Va-t-en voir s'ils viennent, Jean ; / Va-t-en voir s'ils viennent. – (va voir s'ils viennent, Jean)
  • J'nous pass'rons fort ben de ta tendresse ; / J'veux t'un amoureux / Qui ne soit pas si fignoleux. – (fignoleur)
  • y n'convient pas d'écouter comme ça aux portes & ce que je venons de dire à l'encontre de vous, c'étoit le diable qui m'souffloit – (souffler)
  • Vous êtes encore ben plaifsant de me parler t'ainfi ; est-ce que c'est moi qui vous ai été dénicher, Monsieu l'Gille. – (Gilles)
  • Quand on z'entre dans le minage [ménage] / Il n'est que l'premier jour de biau. – (biau)
  • L'homme ou la femme ensuite enrage, / Et leur amour tumbe dans l'iau. – (à l'eau, ieau)
  • D'not' sesque j'pernons la défense, / Y le mérit' ben certainement – (sesque)
  • La justice ! ah ! ah ! ah ! vous me faites trop rire : n'gouailez donc pas Mamselle ? vous croyez sans doute me donner d'la frayeur… – (gouailler)
  • À vous parler tout franc z'& net, / J'craignons qu'l'amour m'engueuse : / J'vous aimons ben z'un tantinet, / Mais j'ons l'ame peureuse. – (engueuser)
  • Tenez faut que j'vous dise adieu, / Je suis t'en feu, / Et je fens là, la, la, / […] / Que mon coeur fait bien fort tic-tac, la la. – (tic-tac)
  • C'est ainfi qu'en partant j'prenons congé de vous / Car je ne voulons pas m'attirer votr' couroux. M. CATAU. Mais avant que d'fouiner j'voudrions ben sçavoir / Les raisons qui vous ont mis dans ce desespoir. – (fouiner)
  • Ces façons-là n'me convienn'nt pas du tout, / Et vous m'donnez t'aujourd'hui ben du r'gout. – (regoût)
  • Pisque vous n'êt's pas touché d'ma biauté – (83243)
  • Vous pouvez partir à cette heure, j'vous ons dit c'que j'voulions, je n'vous r'gretterons pas t'une petite miette seulement. – (35087, pas une miette)
  • Mlle. CATAU à part. Comment ! est c'qui veudroit faire la paix ?… M. BACHOT à part. Bon, bon, alle mord à la grappe. – (mordre à la grappe)
  • si je n'prenons notre revanche, j'voulons que le diable m'emporte avec lui. – (le diable m'emporte si)
  • j'ons attrappé ce matin une quantité prodigieuse de monde & sur tout des Abbés… […] En leur vendant des bouquets dont les fleurs étoient toutes fanées ; elles étoient cueilliées de puis trois jours, & elles n'avoient plus d'senteur. – (attraper)
  • En leur vendant des bouquets dont les fleurs étoient toutes fanées ; elles étoient cueilliées de puis trois jours & elles n'avoient plus d'senteur. Ils m'ont porté bonheur, car il ne me reste pas seulement la queue d'un bouquet pour moi… – (pas la queue de)
  • Bon il n'est non plus question de vous dans mon chagrin que de Jean de verd. – (Jean de verd)
  • J'venons de perdre mon cher z'amant / Est-il douleur pareille à la mienne ? / Sans r'gret, y m'plante-là tout ch'nument, / Ni plus ni moins qu'un' chienne. – (planter là, chenuement)
  • Un autre comblera tes voeux, / N'fais pas tant la bégueule. – (bégueule)
  • Si j'connoissions ton amoureux, / J'lui casserions la gueule – (casser la gueule)
  • Mil guieu! t'es trop bonne, vois-tu ? – (mil guieu !)
  • Si de vous j'étions t'amoureuse ! / Mais je n'sis plus de c'tte humeur-là ; / Par ainsi remportez vos quilles. / J'aimons mieux rester com' me v'la – (83246)
  • J'vois ben que tu t'es t'amourachée de ce jeune égrillard 1à… – (53844)
  • j'voulons l'y jouer d'un tour qui le fera bien endéver, pour peu qu'il m'aime encore – (faire endêver)
  • je l'ons vu entrer chez cet Epicier du coin, je gagerions ben qu'il y boit l'rogomme ; j'allons l'espionner & j'boirons en même tems un verre de paf chez mon copere le Vinaigrier qui demeure vis-a-vis. – (rogomme, paf)
  • Qu'elle est vive ! c'est comme un poisson dans l'iau… – (comme un poisson dans l'eau)
  • J'voyons bien que Catau z'a fouré dans sa tête / D'épouser cet amant dont elle est la conquête. – (fourrer qqchose dans la tête)
  • Oh ! oh ! quel eft ce grand flandrin qui vient la… y m'a ben l'air d'un amoureux stila – (sticy, stilà)
  • y m'a ben l'air d'un amoureux stila : si c'étoit celui d'Catau, comme diable je tumberois fur fa carcasse. – (83247)
  • Sans m'vanter je sis t'un luron, / Et quand j'my mets je n'sis pas bon – (s'y mettre)
  • J'veux t'être un chien, / A coups d'pieds, à coups d'poings, / J'lui casserois la gueule & la mâchoire. – (casser la gueule)
  • Bon ! y s'avance par mon endroit ; écoutons voir un peu ce qu'il a dans l'ame… – (X voir, X un peu)
  • Y m'paroît z'assez dégourdi & y me revient z'assez… – (ne pas revenir)
  • voilà justement l'endroit où je l'avons laissée ; j'lui demanderions pardon de l'avoir rebutée tantôt… mais la rue est déserte & personne ne passe… Je crois que le diable s'en mêle… – (le diable s'en mêle)
  • Donnons lui un peu de tablature, & faisons le fumer sans pipe. – (donner de la tablature, fumer)
  • c'est votre maîtresse que vous cherchez… bon c'est z'une infidelle… J'venons de la voir avec un fringant qui m'a parû l'y faire les doux yeux… – (faire les yeux doux)
  • M. CHRISTOPHE BOISSEAU. Air : M. de Catinat, &c. Si c'est mamsell' Catau que vous chérissez tant / Je sçai que tout à l'heure alle a fait z'un amant : / Ils ont z'été tous deux cheuz c'cabaret voisin, / Je les ai même vû vuider un broc de vin. M. BACHOT. C'a n'se peut pas… En si peu de tems… eh mais ! elle n'a qu'a donc s'baisser & en prendre… Sitôt z'un autre amant ! – (il n'y a qu'à se baisser)
  • Oui, je l'ons vû, vous dis je, de mes yeux propres encore : & j'ons remarqué que c'étoit du bon vin à cinq fols la pinte. – (vu de ses yeux vu)
  • Quoi ! je verrions de ses appas / Un autre faire ses choux gras. – (faire ses choux gras)
  • Non, je n'pouvons pas croire qu'elle nous soit z'infidelle… Pour tant c'est une fille, & le sesque femelle est, sarpédié, bien changeant… – (sarpedié)
  • L'Amour est dans l'Univers / Le maître des Rois & des hommes : / Il blesse à tort z'à travers, / Jeunes & vieux, tels que nous sommes. – (à tort et à travers)
  • Queu petit plaisir ! voilà Mamselle Catau… oui c'est elle… elle est seule… ouf… je renais… j'respire t'a mon aise. – (ouf !)
  • Monsieu mon amant croit bonnement que j'allons courir tà près lui ; mais j'voulons l'y faire voir que j'ons plus de coeur que ça… – (courir après qqun)
  • Vous êtes bien fiare, mamselle ; vous passez droite comme un I – (droit comme un i)
  • Où allez-vous donc comme ça si vîte? Mlle CATAU. J'allons t'à nos affaires. N'faut-y pas vous les dire ? Apportez moi un panier, j'vous rendrons compte sur l'anse. – (apportez-moi un panier, je vous rendrai compte sur l'anse)
  • M. BACHOT. Vous n'voulez plus être ma maîtresse à c'qu'on m'a dit ? Mlle CATAU. J'en serions ben fâchée, vraiment… M. BACHOT. Eh ben ! tant mieux ; car je venons d'en faire une qui est jolie à croquer… j'm'en vante. – (à croquer)
  • C'a peut être ?… j'vous trouvous sta-pendant plus jolie qu'elle… – (45162)
  • J'm'appercevons déjà, / Dirida, / Que votre parfoniare / M'voudroit pour marida. – (marida)
  • Et lorsqu'on z'est belle, / On n'peut s'cacher. / J'irons dans la rue, / Brillante comme un reposoir ; / J'donn'rons dans la vue / Tout comme un miroir. – (83249, donner dans la vue)
  • J'suis pourtant z'un bon apôtre / Qu'vous n'voirez jamais changer. – (44396)
  • Eh ! qu'eft-ce qui me presse : donc ? N'diroit-on pas t'à vous entendre parler que la foire est sur le pont. J'pouvons attendre ; il ne fait pas encore assez froid pour coucher deux. – (il n'y a pas la foire sur le pont)
  • Sans barguigner touchez la… ne soyez pas si dégoutée… Regardez-moi bien… là, qu'en pensez-vous ? ne suis-je pas fait z'au tour. – (fait au tour)
  • Mais mon coeur / Est d'venu / Dur comm' roche : / Vous n'devez pas vous fâcher ; / Car c'est vous qu'avez fait / La faute. – (83250)
  • Comment chien ! de la gouaille tu passe à l'insolence !… – (gouaille)
  • M. BACHOT en colere & menaçant Mlle Catau d'un coup de poingt. Quand vous cririez plus fort, je ne vous en écouterois pas davantage. Drès que vous ne voulez plus m'aimer, y me semble que vous radotez, & si j'm'en croyois… Je me retiens ; car y m'prend des envies de vous torcher là à plaifir… – (torcher)
  • Quand on dit, à une guenon comme vous qu'on l'aime, elle doit être bien aise. Mlle CATAU. Une guenon ! Comme vous y allez ; Eh mais ! attendez donc monsieur, je ne suis pas t'encore votre femme. – (guenon)
  • Mais quoi !… mes yeux s'en vont… & j'glisse ; / J'ons des vapeurs, / Je me meurs. – (avoir des vapeurs)
  • Y n'tient stapendant qu'à vous, / Ma chere, n'vous en déplaise / De m'choisir pour votre époux – (45162)
  • Lorsque j'voyons vos appas, / Votre amant est tout de braise ; / Mais vous n'me répondez pas ? / Hélas : vous n'm'aimez pas. – (83251)
  • allons donc, vous gaussez, copere… – (45004, allons donc !)
  • m'prends tu pour un aveugle ? Réponds chien d'suborneur ? Regarde ma purpile, elle est toute tripotée ; j'voyons ben que tu as voulu la séduire… là, en pleine rue !… M. BACHOT. Non, non, ou le diable m'estringole : je l'aimons, c'est vrai ; mais çà n'sert de rien, elle ne veut pas de moi, & je vous promettons de l'épouser, si vous y consentez avec elle. – (le diable qui les estringole)
  • Eh ! palsangué, c'est vous même que mon pere n'aimoit pas. – (palsangué)
  • J'n'en pouvons revenir… moi qui dois t'avoir le dessus, j'ons le dessous… Quel piége ! & que le sesque ferminin est trompeur ; je m'serois donné au diable que c'étoit tout de bon. – (54142)
  • Est-ce qu'on n'peut pas rire un moment ? la moutarde vous monte au nez ben promptement… – (sentir la moutarde monter au nez)
  • tu n'dis mot Catau… allons réveille-toi ; n'es tu pas contente ? Mlle. CATAU. Si je la suis ! comme une reine encore ! mais c'est que la joie m'ferme la bouche. – (42455, encore)
  • N'tardez donc plus à m'faire votre femme… tenez voilà ma main… ce que vous venez de me dire la, me fait venir l'eau à la bouche… – (mettre l'eau à la bouche)
  • J'sis t'un amonreux / Plus chaud qu'une braise / J'allons t'être heureux, / J'e n'me sens pas d'aise – (chaude comme braise)

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