PROF, subst.
Fam. Abrév. de professeur. Quelques années plus tard, il [l'étudiant] se retrouvait dans la peau, plus ou moins bien ajustée, d'un gratte-papier eczémateux et timoré, d'un petit prof sceptique (Magnane, Bête à concours, 1941, p.75). Gillou : Mais à quoi reconnais-tu qu'un livre est bon ou mauvais ? Georges : Mon vieux, ça, c'est trop compliqué. Gillou : Je ne vaux pas la peine que tu m'expliques ? Georges : Euh... Gillou : Je me le ferai expliquer par le prof. Georges : Ton prof est un âne (Montherl., Fils personne, 1943, III, 1, p. 316). Elle n'est ni méchante ni sotte la prof de français qui donnait l'autre semaine à une classe de quatrième la narration que je vous cite : «Vous avez aimé un livre qui vous a fourni « une réserve de songes » (...)» (Cl. Duneton, Je suis comme une truie qui doute, 1976, p. 179).
Rem. Contrairement à professeur, prof s'emploie aussi au fém. (supra ex. de Cl. Duneton).
Prononc. et Orth.: [pʀ ɔf]. Plur. des profs. Étymol. et Hist. 1890 (d'apr. Esn.). Abrév. de professeur*. Fréq. abs. littér.: 14. (tlfi:prof)
- Apocope. (George, FM48)
- Abrév. de professeur. (GR2)