RATICHON, subst. masc.
Pop. péj., p. plaisant. Prêtre ; curé. Synon. corbeau. Rue de Courcelles, on n'appelle jamais un prêtre qu'un ratichon (Goncourt, Journal,v1864, p. 37). Des inscriptions tracées au charbon et à la craie sur les murs de l'abbaye et sur les siens : « À bas les moines, à bas les ratichons, à bas les calotins », certifiaient l'animosité sans cause de ces gueux (Huysmans, Oblat, t. 2, 1903, p. 256).
Prononc.: [ʀatiʃ ɔ ̃]. Étymol. et Hist. 1628 (O. Chéreau, Le Jargon ou Lang. de l'arg. réformé, p. 32). Dér. de rat (v. ce mot 2 c); suff. -ichon*. Fréq. abs. littér.: 12. Bbg. Quem. DDL t. 18. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 99, 268, 313. (tlfi:ratichon)
- ratichon n.m. non conv. RELIG. "prêtre" - TLF, 1628, Chéreau ; FEW (10, 123a), GLLF, BW6, 1725.rastichon : E, BW6, ND4, PR[77], 1628. Aux 19e et 20e- TLF, cit. Goncourt, 1864 ; FEW, 1864, Larchey ; Lex.[75], PR[77], 1883 ; R, cit. Bosco.
- 1850 - «Naïf enfant ! s'écria-t-il, tu n'as donc pas compris que c'était une énorme carotte que je tirais au ratichon 1. [Note] 1 Prêtre.» A. Chenu, Les Conspirateurs, II, 28 (Giraud et Dagneau) - P.E. (bhvf:ratichon)
- Ratichon est un mot ancien qu'on trouve déjà dans Chéreau. (VIR)
- De rat (→ Rat d'église), par anal. de couleur (→ Corbeau), mais aussi (P. Guiraud) de rasté « rasé ». (GR)
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