BARBEAU, subst. masc.
A.− ICHTYOL. Poisson de rivière du genre des cyprins à chair fade et criblée d'arêtes, muni de quatre barbillons.
B.− Arg. Souteneur. Synon. maquereau :
2. C'était un grand barbeau, beau gars, qui tous les soirs allait relever ses compteurs. F. Trignol, Pantruche ou les Mémoires d'un truand, 1946, p. 26.
Barbeau à la mie de pain. ,,Terme de mépris pour désigner un jeune souteneur dénué d'envergure`` (Le Breton 1960) :
3. Tous ces barbeaux à la mie de pain se faisaient cravater comme des fleurs par la maison Poulagua. Le Breton1960.
Prononc. et Orth. : [baʀbo]. Lar. 20e signale : ,,Les barbeaux sont aussi nommés barbets, barbillons, barbarins, barbios.`` Cf. aussi Lar. encyclop. ; Rob. signale uniquement la var. barbillon. Étymol. et Hist. 2. 1866 arg. (A. Delvau, Dict. de la lang. verte, p. 23). 1 empr. au lat. vulg. *barbellus issu de barbulus, glosé φ α ́ γ ρ ο ς ι ̓ χ θ υ ́ ς dans CGL II, 28, 21, dimin. b. lat. de barbus « sorte de poisson » (Ausone, Mos., 94 dans TLL s.v., 1748, 58), v. P. Barbier dans R. de dialectologie rom., t. 1, p. 432; 2 dér. de 1 p. réf. au sens arg. de maquereau*. Fréq. abs. littér. : 49.
BBG. − Rigaud (A.). Poisses d'avr. Déf. Lang. fr. 1971, no57, p. 20. − Sain. Lang. par. 1920, p. 264. (tlfi:barbeau)
- Jargon administratif. (Dallayrac)