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définition de ☞ affurer (depuis 1596) (avec Bob, dictionnaire d'argot)

affurer
■ Gagner qqchose, faire un profit, un bénéfice, faire une affaire (avec notion de profit), faire un profit illicite, s'enrichir, avec ou sans tromperie, ruse, malhonnêteté ; réussir une entreprise, triompher ; ■ tromper ; ■ attraper (tromper, sens original) ; avoir, recevoir qqchose ; (fig.) : attraper, recevoir, recevoir des coups ; s'en faire prendre ; □ rien à gagner (gain nul)

affurer & affurer de qqchose ; affurer d'auber ; □ rien à affurer ; (affuer ; affuter ; affluter ; s'en faire affuter) (1596) #verbe tr.

■ Gagner qqchose, faire un profit, un bénéfice, faire une affaire (avec notion de profit), faire un profit illicite, s'enrichir, avec ou sans tromperie, ruse, malhonnêteté ; réussir une entreprise, triompher ; ■ tromper ; ■ attraper (tromper, sens original) ; avoir, recevoir qqchose ; (fig.) : attraper, recevoir, recevoir des coups ; s'en faire prendre ; □ rien à gagner (gain nul)

synonyme enrichir (s'), duper, recevoir
famille affur-
index Affurer
datation 1596 || ◊ 1596 (TLFi)
fréquence 063
registre ancien 10
registre actuel 10
liens GLGallicaHathiArchiveULB
Citations
  • 1963 On était pas sûrs d'affurer si des forces aussi importantes se liguaient contre nous source : 1963. Satan est là
  • 1960 Le sans-gêne qu'elle montrerait avec les copines dans les emballages de clients en quator, soi-disant pour monter les michetons au maxi de l'effervescence et les affurer du gros blot ! source : 1960. Du mouron pour les petits oiseaux
  • 1960 où il y aura pas, mais pas un petit flèche pour la gorge à affurer de la famille source : 1960. Du mouron pour les petits oiseaux
  • 1850 mais le forçat qui fait les jeux, ayant le soin de l'escamoter, est toujours sûr d'affurer les messières source : 1850. La légende noire du bagne
  • 1844 j'aimerais mieux encore turbiner d'achar de matois à la sorgue, pour affurer cinquante pétards par luisants, que de goupiner source : 1844. Les vrais mystères de Paris
  • 1902 Il y aura d'autres larbins, tu veilleras à ce que la cuisinière n'affure pas trop source : 1902. Vidocq - Ses exploits, ses aventures (Le repaire des chauffeurs)
  • 1948 peux-tu me dire pourquoi tu t'es vanté de l'avoir liquidée et que je pouvais me bomber pour affurer mon fric source : 1948. Ainsi soit-il
  • 1829 ça n'est pas en poussant le rabot qu'on affure d'auber source : 1829. Mémoires d'un forçat ou Vidocq dévoilé (tome troisième)
  • 1872 Allume le meg au flanche [entraîne le monsieur au jeu], laisse-le affurer quelques points, tu me le refileras après. source : 1872. Dictionnaire d'argot ou de jargue (1)
  • 1872 Dans ma ballade est toujours le biffeton qui affure. source : 1872. Dictionnaire d'argot ou de jargue (4)
  • 1872 il affure trois mille thunes par berge. source : 1872. Dictionnaire d'argot ou de jargue (6)
  • 1911 « Si tu n'étais pas si flemme […] tu pourrais devenir le Grand Meg des beuglants parigots… On verrait ta gueule en affiches sur toutes les durailles de Pantin, et tu en affuterais [sic] du monaco en épatant le populmiche !… » source : 1911. Le journal à Nénesse
  • 1867 Il ne lui restait plus qu'une vingtaine de sigues (Pièces de 20 francs). Malgré sa déveine il les risqua et s'en fit affuter (Perdit sa mise au jeu) la moitié sur une martingale et le reste sur un refait de trente-et-quarante. –Nous voilà propres ! dit Piednoir. Pas un broque en valade (Pas un liard en poche) ! que faire ? source : 1867. Les Malfaiteurs
  • 1969 aujourd'hui, les tuyaux de Titi s'étaient révélés rentables. Ils avaient affuré des tas d'artiche. source : 1969. Les louchetracs
  • 1936 Tu n'es pas fou, m'a-t-il dit, d'aller chanter à Auteuil ? Rien à affurer là-bas. Les meilleurs coins, va, c'est encore dans les quartiers pauvres, rappelle- toi que la misère a bon coeur. source : 1936. Brûleurs de durs

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Chronologie et sources

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Date à battre : 1596

◊ 1596 (TLFi)

Entrée relevée dans ces sources (sauf erreur) :

1596 1596 16xx 1725 1726 1741 17xx 1827 1827 1828 1829 1829 1829 1829 1835 1835 1836 1836 1844 1844 1846 1847 1849 1850 1866 1867 1872 1872 1872 1872 1872 1877 1885 1889 1894 1895 1896 1899 1897 1901 1901 1901 1902 1903 1907 1911 1917 1936 1946 1946 1947 1947 1952 1953 1953 1954 1955 1960 1963 1967 1968 1969 1969 1981

Discussion

Je ne sais pas si je peux aller jusqu'à penser "enrichir" la notice, mais je voulais juste signaler que dans les années 1990 à Marseille, les jeunes gens dont j'étais, utilisaient le verbe "furer" pour évoquer un baiser profond, avec la langue. Façon "soupe de langues" donc. Ce mot, à sa première écoute m'a paru immédiatement très vulgaire, voire canaille. Est-ce qu'on ne retrouverait pas les origine communes de l'argot des voleurs de cet "affurer". Dans le sens de "prendre la langue, la voler, faire un butin de bouche". Je pose la question à vos esprits sagaces. 18.10.2020 –Joseph Pujol

Compléments