Annonce amicale : 30 jours pour jacter comme mézigue, de Sylvain Vanderesse, est paru. Mots croisés et autres jeux à gogo. Aux éditions de l'Opportun.
définition : affurer (depuis 1596)
affurer
■ Gagner qqchose, faire un profit, un bénéfice, faire une affaire (avec notion de profit), s'enrichir, avec ou sans tromperie, ruse, malhonnêteté ; réussir une entreprise, triompher ; ■ tromper ; ■ attraper (tromper, sens original) ; avoir, recevoir qqchose ; (fig.) : attraper, recevoir, recevoir des coups ; s'en faire prendre ; □ rien à gagner (gain nul)
affurer & affurer de qqchose ; affurer d'auber ; □ rien à affurer ; (affuer ; affuter ; affluter ; s'en faire affuter) (1596)#verbe tr.
■ Gagner qqchose, faire un profit, un bénéfice, faire une affaire (avec notion de profit), s'enrichir, avec ou sans tromperie, ruse, malhonnêteté ; réussir une entreprise, triompher ; ■ tromper ; ■ attraper (tromper, sens original) ; avoir, recevoir qqchose ; (fig.) : attraper, recevoir, recevoir des coups ; s'en faire prendre ; □ rien à gagner (gain nul)
↓ fréquence : 062 | registre ancien : 10| registre moderne : 10
Citations
1963On était pas sûrs d'affurer si des forces aussi importantes se liguaient contre noussource : 1963. Satan est là
1960Le sans-gêne qu'elle montrerait avec les copines dans les emballages de clients en quator, soi-disant pour monter les michetons au maxi de l'effervescence et les affurer du gros blot !source : 1960. Du mouron pour les petits oiseaux
1850mais le forçat qui fait les jeux, ayant le soin de l'escamoter, est toujours sûr d'affurer les messièressource : 1850. La légende noire du bagne
1844j'aimerais mieux encore turbiner d'achar de matois à la sorgue, pour affurer cinquante pétards par luisants, que de goupinersource : 1844. Les vrais mystères de Paris
1872Allume le meg au flanche [entraîne le monsieur au jeu], laisse-le affurer quelques points, tu me le refileras après.source : 1872. Dictionnaire d'argot ou de jargue (1)
1911« Si tu n'étais pas si flemme […] tu pourrais devenir le Grand Meg des beuglants parigots… On verrait ta gueule en affiches sur toutes les durailles de Pantin, et tu en affuterais [sic] du monaco en épatant le populmiche !… »source : 1911. Le journal à Nénesse
1867Il ne lui restait plus qu'une vingtaine de sigues (Pièces de 20 francs). Malgré sa déveine il les risqua et s'en fit affuter (Perdit sa mise au jeu) la moitié sur une martingale et le reste sur un refait de trente-et-quarante. –Nous voilà propres ! dit Piednoir. Pas un broque en valade (Pas un liard en poche) ! que faire ?source : 1867. Les Malfaiteurs
1969aujourd'hui, les tuyaux de Titi s'étaient révélés rentables. Ils avaient affuré des tas d'artiche.source : 1969. Les louchetracs
1936Tu n'es pas fou, m'a-t-il dit, d'aller chanter à Auteuil ? Rien à affurer là-bas. Les meilleurs coins, va, c'est encore dans les quartiers pauvres, rappelle- toi que la misère a bon coeur.source : 1936. Brûleurs de durs
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Chronologie et sources
La plus ancienne attestation connue est : 1596 C'est la date à battre. pour rappel : ◊ 1596 (TLFi) Amis visiteurs, si vous connaissez une date plus ancienne, vous êtes chaleureusement invités à la partager en discussion avec indication de la source exacte. Elle sera vérifiée et intégrée à la notice sous votre signature. Merci.
Je ne sais pas si je peux aller jusqu'à penser "enrichir" la notice, mais je voulais juste signaler que dans les années 1990 à Marseille, les jeunes gens dont j'étais, utilisaient le verbe "furer" pour évoquer un baiser profond, avec la langue.
Façon "soupe de langues" donc. Ce mot, à sa première écoute m'a paru immédiatement très vulgaire, voire canaille. Est-ce qu'on ne retrouverait pas les origine communes de l'argot des voleurs de cet "affurer". Dans le sens de "prendre la langue, la voler, faire un butin de bouche". Je pose la question à vos esprits sagaces. 18.10.2020 –Joseph Pujol