B. − Pop., fam.
1.
a) Caractère méchant, agressif d'une personne. Elle a joint à sa lettre une coupure de journal, un écho sur Bichat (...) qui est d'une vacherie incroyable (Abellio, Pacifiques, 1946, p. 287).
b) Acte, parole traduisant la méchanceté, l'agressivité, la perfidie sournoise. Je sais qu'il m'écoute. Il sait qu'il n'a pas besoin de répondre, à moins de vouloir dire une vacherie (Giono, Gds chemins, 1951, p. 214).
− Faire une/des vacherie(s) à qqn. Jouer un mauvais tour à quelqu'un. Synon. jouer un tour de cochon*. Si tu étais malade, si tu me faisais des vacheries, je serais (...) hors de moi (Beauvoir, Invitée, 1943, p. 168). Une sacrée « contrecarre » que ç'avait été, dont personne n'était sorti vainqueur malgré tous les tours, toutes les vacheries que s'étaient fait les deux concurrents (Vialar, Zingari, 1959, p. 18).
c) Vacherie de + subst.
− Personne méchante, désagréable. Tu as vu tout à l'heure cette vacherie de Levelan le boniment qu'elle m'a envoyé ! (Aymé, Mais. basse, 1934, p. 187).
− Chose désagréable, pénible. Synon. saleté. Quelle vacherie de temps ! Quelle vacherie de pluie ! Cette vacherie de vent nous empêche d'avancer (Lar. Lang. fr.).
2. [Désigne une chose] Denrée, marchandise, matériau de mauvaise qualité. Synon. saleté, saloperie (pop.). C'est de la vacherie ; quelle vacherie ! « Ça s'ra bon ! », mais ça va être encore de la vacherie qu'il va falloir que tu t'enfonces dans la lampe (Barbusse, Feu, 1916, p. 26).
3. 1885 faire des vacheries « commettre des méchancetés » (d'apr. Chautard, p. 190) ; 1894 (Virmaitre, Dict. arg. fin-de-s., p. 304 : vacheries: saletés faites à quelqu'un). (tlfi:vacherie)