BIT(T)URE, (BITURE, BITTURE)subst. fém.
B. Pop. Ivresse. Prendre, se donner une bit(t)ure. Synon. cuite :
... je possède encore demi-douzaine de bouteilles d'ale qui ne vous est pas désagréable et (...) nous pourrions nous donner une biture...
MÉRIMÉE, Lettres aux Antiquaires de l'Ouest, 1870, p. 220.
Étymol. et Hist. p. ext. [1835] arg. « excès de nourriture, de boisson » [d'apr. ESN.] 1842 (E. DE LA BÉDOLLIÈRE, Les Écoles militaires, Franc. p.p. eux-m., t. V, p. 122 dans Fr. mod., t. 14, p. 218). Dér. de bitte* ; suff. -ure* ; l'identification de biture avec boiture « boisson, débauche de boisson », XVe s. dans GDF. (DAUZAT 1968), peu attesté, lui-même dér. du m. fr. boite « id. » (XVe s., Ibid.), du lat. bibita, n'est pas acceptable du point de vue phonét. ; cette ext. de sens est prob. née dans l'arg. des marins par l'intermédiaire de syntagmes tels que prendre [une] biture « s'en donner tout son soûl », l'arrivée au port étant l'occasion de ripailles et de beuveries, etc. (tlfi:biture)
- Mot vulgaire emprunté aux marins. (SAIN-TRANCH)
- Milieu XIXe ; dans le langage nautique, un biture est une longueur de câble qui se déroule quand on mouille l'ancre : les étymologistes donnent des explications compliquées pour relier ce sens avec celui d'ivresse, il est probable pourtant que les marins ont refait, sous cette forme qui leur était familière, un mot du No-O : béture (anc. fr. boiture) = boisson, débauche de boisson. (MCC)
- Dér. de bitte* ; suff. -ure* ; l'identification de biture avec boiture « boisson, débauche de boisson », XVe s. dans GDF. (DAUZAT 1968), peu attesté, lui-même dér. du m. fr. boite « id. » (XVe s., Ibid.), du lat. bibita, n'est pas acceptable du point de vue phonét. ; cette ext. de sens est prob. née dans l'arg. des marins par l'intermédiaire de syntagmes tels que prendre [une] biture « s'en donner tout son soûl », l'arrivée au port étant l'occasion de ripailles et de beuveries, etc. (TLFi)