C. −
1. Fam. Avaler en aspirant, boire d'un trait. Siffler une coupe de champagne. Et elle s'attablait très bien, sans afficher des airs dégoûtés comme la première fois, sifflant les verres d'un trait (Zola, Assommoir, 1877, p. 727) :
3. − Oh ! nous, répondit le reporter qui faisait avec ses lèvres, quand il voulait paraître modeste, la moue d'un homme qui siffle un oeuf, nous ne sommes que des enfants. Tharaud, Dingley, 1906, p. 40.
− Pop. Boire beaucoup. Le père Janet ? C'était peut-être pas un gros buveur, mais il sifflait ses six litres tous les jours ; de vin, eh, je compte pas le marc, ça c'est une autre affaire (Giono, Colline, 1929, p. 24).
1. 1640 siffler la rostie ; siffler la linotte ; siffler pour les bourgeois « boire beaucoup » (Oudin Curiositez) ; 1718 « boire » (Le Roux) (tlfi:siffler)
- siffler v. non conv. US. ALIM. "boire d'un trait" - FEW (11, 568a), TLF, 1718, Le Roux ; DArg., 1738, Le Duchat.
- av. 1547 - «LE CHAUDERONNIER. La mort bieu, voicy bien sifflé. LE SAVETIER. Celluy qu'on boyt en la despence / Est bien aultrement baptizé.» Recueil de farces, II, 211 (Genève, Droz, 1986-89) - P.E.
- 16e - «GUILLOT. Buvés donc tout plain le voyre. / Puys après je vous plegeray. / Atendés, je commenceray : / Je boys à vous tous deulx ensemble. [...] A bien sifler ne faulx jamais.» Recueil de farces, I, 231 (Genève, Droz, 1986-89) - P.E.
- 1686 - «MERLIN. Nous en bûmes hier au soir du bon chez notre hôte. BRISE-MENAGE. Jarni, oui, il étoit bon : mes Camarades & moi, nous en avons sifflé jusqu'au jour.» N. Desmares, La Dragone, in Ancien théâtre français, VIII, 51 (Gandouin) - P.E. (bhvf:siffler)
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