RATÉ, -ÉE, part. passé, adj. et subst.
I. − Part. passé de rater*.
II. − Adj. et subst., fam. (Personne) qui a raté sa carrière, sa vie. Comédienne ratée ; poète raté. Je suis une espèce de grand homme raté, je le sais mieux que personne (Bloy, Femme pauvre, 1897, p. 125). Qu'est-ce qu'il est, ce Valdemar ? Un raté, un fou, un malade. Oui, c'est surtout cela. Un neurasthénique ! (Duhamel, Terre promise, 1934, p. 60) :
1. Un artiste et un artiste insatisfait, un peintre raté pour tout dire, fait payer cher à l'Europe son insuffisance. Parmi les maîtres du monde, les plus redoutables appartiennent à cette espèce: un Néron, un Robespierre sculptent dans la chair des hommes une oeuvre qui aurait pu n'être pas sanglante. Mauriac, Journal 3, 1940, p. 288. a) 1867 part. passé subst. sing. « personne qui n'a pas réussi dans sa carrière » (Goncourt, Man. Salomon, p. 138) (tlfi:raté)