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Citations relevées dans “Zola. Notes d'un ami” (1882)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Zola. Notes d'un ami, avec l'entrée qui y est attachée.

  • Et l'idée lui vint de construire pour Aix un canal avec barrage, comme il en avait vu en Allemagne, pays peu riche où l'on ne jette pas les millions par les fenêtres. – (jeter l'argent par les fenêtres)
  • Mais que d'obstacles ! que de mauvais vouloirs à à combattre, d'inerties privées et publiques à secouer ! Il fallait remuer ciel et terre, trouver des fonds, arriver à la formation d'une société, s'imposer aux autorités locales – (remuer ciel et terre)
  • Le voilà tout le temps par monts et par vaux, courant de Marseille à Aix et d'Aix à Marseille, puis faisant des voyages à Paris. – (par monts et par vaux)
  • À droite, des bouteilles contre une devanture : pas un assommoir, une bibine bonasse où des maçons limousins, déjà attablés, plantent leur cuiller dans des assiettes de soupe aux choux. – (assommoir)
  • À droite, des bouteilles contre une devanture : pas un assommoir, une bibine bonasse où des maçons limousins, déjà attablés, plantent leur cuiller dans des assiettes de soupe aux choux. – (bibine)
  • Le père est mort. Le fils n'est qu'un bambin de sept ans. – (bambin)
  • Qui était bien vivant, par exemple, c'était la grand'mère. Une vraie femme de la Beauce, native d'Auneau, très vive, très gaie, très ronde. – (par exemple !)
  • Qui était bien vivant, par exemple, c'était la grand'mère. Une vraie femme de la Beauce, native d'Auneau, très vive, très gaie, très ronde. Une forte tête, débrouillarde, prête à porter aussi gaillardement la gêne que la vieillesse. – (forte tête)
  • Qui était bien vivant, par exemple, c'était la grand'mère. Une vraie femme de la Beauce, native d'Auneau, très vive, très gaie, très ronde. Une forte tête, débrouillarde, prête à porter aussi gaillardement la gêne que la vieillesse. – (débrouillard)
  • À soixante et dix ans sonnés, pas un cheveu blanc ! – (sonné)
  • Mais, lorsqu'on fut obligé de se passer de domestiques, de tout faire par soi-même dans le ménage, elle retroussa ses manches et trima comme quatre, nullement attristée par ce revers de fortune – (retrousser ses manches)
  • Mais, lorsqu'on fut obligé de se passer de domestiques, de tout faire par soi-même dans le ménage, elle retroussa ses manches et trima comme quatre, nullement attristée par ce revers de fortune – (comme quatre)
  • Mais, lorsqu'on fut obligé de se passer de domestiques, de tout faire par soi-même dans le ménage, elle retroussa ses manches et trima comme quatre, nullement attristée par ce revers de fortune – (trimer)
  • Et alors, quand il fallut tirer quelques ressources des derniers débris du luxe d'autrefois, ce fut la maman Aubert, hardie, retorse, qui alla traiter avec les brocanteurs. – (74212)
  • le petit Émile, toujours au milieu d'elles fourre son nez partout et veut tout voir. – (fourrer son nez)
  • À sept ans et demi, Émile ne savait encore ni A ni B. – (ne savoir ni a, ni b)
  • L'avoué et l'avocat, qui promettent monts et merveilles, se trompent peut-êre – (monts et merveilles)
  • Qui eût vu le jeune Émile à cet âge, n'eût reconnu en lui qu'un enfant bien doué, ouvert, habitué à suivre ses volontés, par suite franc et doux, plein d'initiative. De là, à présager un avenir, il y a loin. – (de là à X il y a loin)
  • Il y jouait, à la toupie, et aux billes, et au cheval fondu, de préférence avec deux de ses petits camarades de pension : Solari et Marius Roux. – (74213)
  • Il y jouait, à la toupie, et aux billes, et au cheval fondu, de préférence avec deux de ses petits camarades de pension : Solari et Marius Roux. […] Tous deux sont restés ses amis les plus anciens, ceux des premières galopinades. – (74214)
  • Au collège ! c'était sérieux, cette fois. Maintenant, il est un grand garçon. La mère et la grand'mère se saignent aux quatre veines : Émile sera pensionnaire ! – (se saigner aux quatre veines)
  • Il se comporta donc en homme et obtint cinq prix à la fin de l'année. Alors, dans sa hâte de parvenir, peut-être aussi n'aspirant, comme tous les collégiens, qu'à sortir au plus vite de « la boîte », il voulut sauter une classe – (boîte)
  • Alors, dans sa hâte de parvenir, peut-être aussi n'aspirant, comme tous les collégiens, qu'à sortir au plus vite de « la boîte », il voulut sauter une classe et entra tout de suite en sixième. – (74215)
  • Des vers et de la prose, du roman et du théâtre, voyez-vous ça ! c'était complet. – (voyez-vous ça)
  • le « nouveau » ne sympathisait pas avec la tourbe de gamins braillards, qui compose le fond des petites pièces des collèges méridionaux. – (braillard)
  • En outre, cette engeance brutale trouvait de l'accent à ce camarade bien élevé, né à Paris. On le traitait de « parisien », de « franciot ! » – (franciot)
  • enfants du faubourg contre enfants de la ville, deux bandes de marmaille sauvage se pourchassant l'une l'autre avec des cailloux – (marmaille)
  • D'autres fois, on faisait le tour de la ville, le long des vieux remparts crevassés et couverts de lierre ; on « lézardait » au soleil, à l'abri du mistral, le long de « la Cheminée du roi René ; » – (lézarder)
  • D'autres fois, on faisait le tour de la ville, le long des vieux remparts crevassés et couverts de lierre ; on « lézardait » au soleil, à l'abri du mistral, le long de « la Cheminée du roi René ; » – (Cheminée du roi René)
  • tandis que les deux petits canons pour rire, donnés par Louis XIV à la ville, font la grosse voix. – (pour rire)
  • Marguery apprit le piston et Zola, qui n'a jamais eu d'oreille, dut choisir la clarinette. – (avoir de l'oreille)
  • C'était la campagne. Une orgie saine de campagne, une soûlerie de grand air. Toujours par monts et par vaux, dans les environs d'Aix : tantôt sur les grandes routes, tantôt dans des sentiers de chèvres et des gorges désertes. – (par monts et par vaux)
  • Et l'on repartait, le fusil sur l'épaule, pour quelque grande chasse où l'on tuait parfois un cul-blanc. – (cul-blanc)
  • il trouvait de jeunes hommes précoces, […] au courant de tout, lisant les journaux, rêvant des charmes de la cabotine en vogue. – (cabotin)
  • À Aix, les loustics du collège l'avaient plaisanté autrefois sur son accent du Nord, l'appelant « franciot » et « parisien » ; maintenant, à Paris, les lycéens lui trouvaient un certain accent du Midi, et l'appelaient « marseillais. » – (franciot)
  • D'ailleurs, il ne travaillait pas. Ni devoirs ni leçons, rien : un cancre ! – (cancre)
  • Si l'élève Zola ne « s'appliquait » qu'en narration française, il lisait, en revanche, beaucoup. – (s'appliquer)
  • ayant hâte de se faire une position et de soutenir sa mère à son tour, il saute « la philosophie, » et se décide à affronter tout de suite l'épreuve du baccalauréat ès sciences. – (74215)
  • il courait de nouveau dans les collines avec Baille et Cézanne, à huit cents kilomètres de Paris, à mille lieues de l'Université. – (à mille lieues de)
  • De retour à Paris, il ne rentra pas au lycée. Nous sommes en novembre 1859. Le fruit sec avait vingt ans, moins quatre mois. – (fruit sec)
  • Sans argent, ayant perdu le chimérique espoir de tirer par des procès une fortune de l'oeuvre de son père, obligé de gagner immédiatement son pain, que pouvait faire Émile Zola ? – (gagner son pain)
  • Sa grande occupation d'alors, son unique plaisir, était de passer des journées entières le long des quais, faisant d'interminables stations devant les bouquinistes, dévorant toute espèce de livres, à ces cabinets de lecture gratuit et en plein vent. – (bouquiniste)
  • Un certain paletot surtout, un paletot verdâtre, luisant aux épaules, montrant la corde, a longtemps fait son désespoir. – (montrer la corde)
  • je n'avais pas le sou, je ne savais pas ce que je deviendrais, mais n'importe, c'était le bon temps !… Ah ! la jeunesse ! les premières admirations littéraires ! l'insouciance ! – (c'était le bon temps)
  • Tout à coup, au milieu de la nuit, des cris déchirants de femmes le réveillaient en sursaut. On eut dit le vacarme de cinq ou six assassinats commis en même temps. Ce n'était qu'une « descente » : les agents des moeurs faisaient une rafle. – (descente)
  • Tout à coup, au milieu de la nuit, des cris déchirants de femmes le réveillaient en sursaut. On eut dit le vacarme de cinq ou six assassinats commis en même temps. Ce n'était qu'une « descente » : les agents des moeurs faisaient une rafle. – (rafle)
  • Même il lui arrivait, ayant fait porter au clou sa dernière nippe, d'être obligé de passer des trois ou quatre jours chez lui, sans pouvoir sortir, enveloppé dans des couvertures de son lit – (clou)
  • Même il lui arrivait, ayant fait porter au clou sa dernière nippe, d'être obligé de passer des trois ou quatre jours chez lui, sans pouvoir sortir, enveloppé dans des couvertures de son lit – (nippes)
  • Ce n'était plus la misère noire, mais ce n'était pas la fortune, ni même l'aisance. – (misère noire)
  • En rapports quotidiens avec les écrivains et avec les journaux, avant d'être du bâtiment, il acquit une connaissance précoce et bien utile de tout le personnel du monde littéraire. – (être du bâtiment)
  • la même tasse de thé et la même poignée de main affectueuse, le même accueil bonhomme, de celui que la légende représente comme un malade d'orgueil passant sa vie à adorer son nombril et à se faire adorer par une bande de galopins. – (adorer son nombril)
  • Il avait maintenant deux volumes publiés ; il commençait à placer ça et là de la copie, son nom ayant une petite notoriété naissante. – (copie)
  • annoncer les publications nouvelles, ccomme on annonçait les pièces, en donner d'avance l'analyse, récolter des anecdotes sur leur composition, sur les auteurs, enfin reproduire des extraits des bonnes feuilles communiquées d'avance par les éditeurs. – (74223)
  • Pendant un mois, tout ce que vous donnerez, passera : l'Événement est à vous ! À la fin du mois, je saurai si vous avez quelque chose dans le ventre, et je déciderai de votre sort. – (avoir dans le ventre)
  • Comme il est doux à recevoir, ce premier argent que rapporte la littérature. On s'est donné quelquefois un mal de chien pour le gagner – (mal de chien)
  • Comme il est doux à recevoir, ce premier argent que rapporte la littérature. On s'est donné quelquefois un mal de chien pour le gagner, et il semble qu'on ne vous le devait pas : c'est comme une alouette toute rôtie qui vous tomberait du ciel ! – (alouettes tombent toutes rôties dans le bec)
  • Le salonnier de l'Événement recevait jusqu'à des trente lettres par jour – (74224)
  • À Paris, tout en restant beaucoup chez lui et en noircissant déjà pas mal de papier, Zola avait fait de nouvelles connaissances, surtout dans le monde des peintres. – (noircir)
  • Sur des documents judiciaires fournis par celui-ci, Zola bâcla pour ce journal un grand roman en trois parties, qui lui fut payé deux sous la ligne, ce qui était superbe de la part d'une feuille de province. – (bâcler)
  • le volume de début, les Contes à Ninon, très bien accueillis par la critique, couverts d'éloges dans les moindres feuilles de choux, ont mis dix ans à se ventre à mille exemplaires. – (feuille de chou)
  • Bien qu'égayée ça et là de quelques sifflets, la première marcha assez bien. – (9594)
  • Enfin, comme situation dans la vie, il se trouvait toujours sur la brèche, avec des hauts et des bas, mangeant parce qu'il travaillait beaucoup. – (sur la brèche)
  • il fut un des plus chauds à soutenir la pièce contre les sifflets imbéciles de la cabale. – (ne pas être chaud)
  • Dans notre champ littéraire, qui n'avance pas recule, et il faut constamment se surpasser soi-même. – (70704)
  • Zola, lui, se demanda quelle aide pouvait lui apporter le lien d'une application des règles de l'hérédité, dans l'étude des personnages principaux. De là à les prendre tous parmi les membres d'une même famille, il n'y avait qu'un pas – (de X à Y il n'y a qu'un pas)
  • Reçu par un substitut très poli, mais absolument bouché aux questions d'art, il eut beau protester de la pureté de ses intentions, se défendre comme un diable – (bouché)
  • M. Charpentier [éditeur] ne perdait pas d'argent ; la série devenait en librairie une bonne affaire. Seulement, pas de passion parmi le public ; pas d'enlevage. Dans les journaux, je ne dirai pas une conspiration de silence, mais de l'inattention – (enlevage)
  • quelque étude polie, mais à courte vue de M. Charles Bigot, passant à côté de la question. – (à côté de la question)
  • Le romancier, que la vogue n'avait pas gâté jusqu'alors, ne se doutait guère, en l'écrivant, que ce livre allait faire son trou comme dans la littérature comme un boulet. – (faire son trou)
  • Dites donc à Zola qu'il peut être tranquille : son livre se vendra comme des petits pâtés… L'Assommoir sera un succès extraordinaire. – (se vendre comme des petits pains)
  • Avec Nana, l'auteur des Rougon-Macquart se retrouvait dans son élément : en plein casse-cou ! Camper debout la « fille » moderne, produit de notre civilisation avancée – (casse-cou)
  • En ses années de misère, Zola n'avait coudoyé que le vice d'en bas, celui des crèmeries et des hôtels garnis. – (crèmerie)
  • ne se retrouvant heureux que dans son intérieur, notre romancier ne s'était point aventuré dans le monde des actrices pour rire et des « belles-petites ». – (pour rire)
  • ne se retrouvant heureux que dans son intérieur, notre romancier ne s'était point aventuré dans le monde des actrices pour rire et des « belles-petites ». – (belle petite)
  • après le café, sur le champ de bataille même, l'ancien viveur, fouillant dans ses souvenirs de haute cocotterie, se confessait au romancier et lui racontait ce qu'il avait plus ou moins observé chez toutes – (cocotterie)
  • Enfin, lui qui ne va nulle part, se fit aussi inviter à un grand souper chez une demi-mondaine. – (demi-mondaine)
  • Une avance de quelques chapitres lui suffisait pour ne pas se laisser rejoindre ; et cela, sans rien sacrifier à la hâte, sans tomber dans la fabrication. – (74228)
  • Le Voltaire s'était livré à une véritable débauche de publicité, multipliant partout les affiches : dans les journaux, sur les murs, sur la poitrine et au milieu du dos d'une légion de « sandwichs » – (sandwich)
  • Et le roman n'était écrit qu'à moitié. Au point où il en était de son travail, l'auteur n'avait encore aucune certitude. L'oeuvre pouvait, aussi bien venir [sic] dieu que table ou cuvette. – (devenir dieu, table ou cuvette)
  • Le premier feuilleton était à peine paru, qu'une polémique s'ouvrait dans les journaux et que des chroniqueurs, se posant en critiques sérieux, démontraient déjà par A plus B que le roman était manqué, absolument manqué, et que ce serait un four. – (four)
  • Le premier feuilleton était à peine paru, qu'une polémique s'ouvrait dans les journaux et que des chroniqueurs, se posant en critiques sérieux, démontraient déjà par A plus B que le roman était manqué, absolument manqué, et que ce serait un four. – (74230)
  • L'Assommoir, dont le succès matériel, moins instantané que celui de Nana, fut aussi formidable, suit de près, arrive bon second, à peine distancé de quelques milliers d'exemplaires. – (74231)
  • et courant après l'averse, sous un ciel noir comme de l'encre, avec des lanternes, pour constater l'état de leurs récoltes. – (noir comme de l'encre)
  • il avait pris, rue de la Goutte d'Or, une maison d'ouvriers, suant la misère et le vice – (74232)
  • Et il trouva tout d'abord le titre : Pot-Bouille, c'est-à-dire le pot-au-feu bourgeois, le train-train du foyer, la cuisine de tous les jours, cuisine terriblement louche et menteuse sous son apparente bonhommie. – (pot-bouille)
  • Zola ne jouissait pas encore de cette retentissante notoriété qui ouvre toutes les portes. – (74234)
  • il n'avait pas eu la main heureuse jusque-là, essuyait four sur four, près de lâcher l'affaire et de mettre la clef sous la porte. – (avoir la main heureuse)
  • il n'avait pas eu la main heureuse jusque-là, essuyait four sur four, près de lâcher l'affaire et de mettre la clef sous la porte. – (lâcher l'affaire)
  • il n'avait pas eu la main heureuse jusque-là, essuyait four sur four, près de lâcher l'affaire et de mettre la clef sous la porte. – (mettre la clef sous la porte)
  • Plus d'un gommeux, dans les couloirs, crut bon genre de trouver cela crevant. – (crevant)
  • Plus d'un gommeux, dans les couloirs, crut bon genre de trouver cela crevant. Plus d'une cocodette poussa de petits cris pudibonds. – (cocodette)
  • Au moment où Thérèse ôte sa robe de mariée, la salle risqua quelques « hem ! hem ! » comme pour se persuader qu'il allait se passer des choses très risquées, ce qu'elle désirait sans doute. – (hum)
  • Un théâtre de troisième ordre ne pouvait lui fournir qu'un ensemble jeune, inexpérimenté, plein d'ardeur sans doute, mais uniquement composé d'artistes inconnus, sans autorité sur le public. – (de troisième ordre)
  • Les autres lui interdisaient à jamais les planches comme à une brebis galeuse, comme à un paria suspect et louche qui ne pourrait dorénavant que les encanailler. – (brebis galeuse)
  • Les autres lui interdisaient à jamais les planches comme à une brebis galeuse, comme à un paria suspect et louche qui ne pourrait dorénavant que les encanailler. – (s'encanailler)
  • malgré toutes ces ombres au tableau, Zola et ses amis ne conservent pas un mauvais souvenir de la soirée des Héritiers Rabourdin. – (ombre au tableau)
  • des amis qui se battaient les flancs pour lui remonter le moral – (se battre les flancs)
  • Me voici enfin au fameux Bouton de Rose. Tout comme les pièces à succès, les fours ont leur histoire. – (four)
  • Il faut ajouter d'ailleurs qu'au théâtre, après toutes ces hésitations, on avait fini par se monter la tête. On croyait à un grand succès. – (monter la tête)
  • Après ses pièces de première jeunesse, après ses trois oeuvres jouées et, toutes, sifflées ou étouffées […] il n'a nullement renoncé à faire du théâtre tout seul – (étouffé)
  • ces pauvres cent francs lui étaient bien nécessaire pour arrondir son budget d'employé ! – (arrondir son budget)
  • Lui, qui avait déjà employé dans la préface de Thérèse Raquin le mot « naturalisme, » le répétait fréquemment ; et ce fameux mot se trouva lancé. Ses ennemis le ramassèrent, voulurent le ridiculiser, s'escrimèrent contre. – (lancé)
  • Lui, qui avait déjà employé dans la préface de Thérèse Raquin le mot « naturalisme, » le répétait fréquemment ; et ce fameux mot se trouva lancé. Ses ennemis le ramassèrent, voulurent le ridiculiser, s'escrimèrent contre. – (34746)
  • Les offres ne furent pas acceptées, et, depuis, – comme auparavant du reste, – le Gil Blas, qui compte dans sa rédaction deux ou trois des grands ennemis littéraires du romancier, ne manque pas une occasion de l'éreinter. – (éreinter)
  • Avec cela, il a noirci beaucoup de papier, écrit un nombre incalculable d'articles. – (noircir)
  • Si je me mets à ma table pour chercher une intrigue, un canevas quelconque de roman, j'y reste trois jours à me creuser la cervelle, la tête dans les mains, j'y perds mon latin et je n'arrive à rien. – (se creuser la cervelle)
  • Si je me mets à ma table pour chercher une intrigue, un canevas quelconque de roman, j'y reste trois jours à me creuser la cervelle, la tête dans les mains, j'y perds mon latin et je n'arrive à rien. – (perdre son latin)
  • D'ailleurs, le plan ne se fait pas d'un coup. Zola ne l'obtient que peu à peu, par couches successives. – (d'un coup)
  • Voilà donc le plan arrêté dans ses grandes lignes. Seulement, tout cela n'est encore que dégrossi. – (42413)
  • Lors de ses débuts, à l'époque de jeunesse insouciante et de misère où il battait le pavé de Paris avec son grand ami Paul Cézanne – (battre le pavé)
  • Et le membre de la délégation se mit à énumérer les noms des anciens rédacteurs de la Tribune, tous casés depuis longtemps, et fort bien. – (casé)
  • le gouvernement avait besoin, à Castel-Sarrazin, d'un sous-préfet à poigne et à la plume facile, qui pût enlever une élection par des proclamations vigoureuses – (avoir de la poigne)
  • cet Émile Zola dont on commençait à tant parler, qui passait pour un rustre et un ours mal léché, mais dont on ignorait encore absolument le visage. – (ours mal léché)
  • Gustave Flaubert, Edmond de Goncourt, Alphonse Daudet et Émile Zola. Leur trait d'union à tous, fut Flaubert. – (74242)
  • les jeudis de Zola continuaient rue Saint-Georges, ces jeudis qui avaient commencé dans l'appartement de la rue des Feuillantines, il y avait quelque chose comme quinze ans ! – (quelque chose comme)
  • Par Catulle Mendès, j'avais aussi connu Huysmans, une nuit de carnaval, devant la porte d'un bal masqué où nous entrâmes. La glace fut rompue tout de suite ; le matin même, j'avais lu Marthe, et trouvé une profonde saveur dans cette oeuvre excessive – (la glace est rompue)
  • Nous sommes des égouttiers, des saligauds, des vidangeurs de lettres ! – (saligaud)
  • Cet intérieur de la rue de Boulogne, où l'on ne fait jamais de lectures, où l'on dit ce qui vous passe par la tête, où chacun est souvent d'un avis très différent – (passer par la tête)
  • la première maison lui fait éprouver ce que, en amour, Stendhal appelait « le coup de foudre ». – (43958)
  • Il avait acheté la petite maison neuf mille francs. Une bagatelle ! La petite maison tenait de la ferme, et le jardin était grand comme un mouchoir. – (grand comme un mouchoir)
  • Il avait acheté la petite maison neuf mille francs. Une bagatelle ! La petite maison tenait de la ferme, et le jardin était grand comme un mouchoir. – (74244)
  • À peine descendu, il sort avec ses deux chiens : le superbe « Bertrand, » un bon gros terre-neuve, et le minuscule « Raton, » un sacré petit rageur. – (74245)
  • À peine descendu, il sort avec ses deux chiens : le superbe « Bertrand, » un bon gros terre-neuve, et le minuscule « Raton, » un sacré petit rageur. – (Raton)
  • on prend Nana, une barque peinte en vert, et l'on se rend dans l'île d'en face, où Zola a fait construire un chalet. Là, on lit, on cause, on se promène, on s'étend sur l'herbe, « on fait son Robinson, » et l'on ne revient sur la terre ferme que pour dîne – (faire son Robinson)
  • M. Bardoux a aussitôt sauté sur votre nom, en disant que c'était une affaire faite… – (74248)
  • Gustave Flaubert, furibond, avait écrit à M. Bardoux : « Tu es un… pas grand chose ! » – (18622)
  • Gustave Flaubert, furibond, avait écrit à M. Bardoux : « Tu es un… pas grand chose ! » – (pas grand-chose)
  • Donc, une seconde fois, Zola ne fut pas décoré. Il s'y attendait, du reste. Et il avala ce nouveau crapaud, avec l'habitude d'un homme qui en a avalé bien d'autres. – (avaler des crapauds)
  • Nouvelle fureur de Flaubert contre ce rien du tout de ministre. – (rien du tout)
  • myope mais pas au point de recourir au binocle pour lire ou pour écrire – (binocles)
  • une petite tonsure, large comme une pièce de cent sous. – (74250)
  • grandi dans le midi de la France, au plein air, librement, gâté par sa mère qui lui laissait la bride sur le cou – (bride sur le cou)
  • et l'on voit brusquement s'allumer, ainsi qu'une traînée de poudre, un de ces grands scandales artistiques, littéraires, ou même politiques, comme les discuteurs à froid, les coupeurs de cheveux en quatre, ne sauraient en susciter. – (coupeur de cheveux en quatre)
  • il ne lâchera que quelques phrases brèves, tranchantes, n'arrondissant pas les angles, laissant voir aux imbéciles qu'il les juge comme tels. – (arrondir les angles)
  • il ne lâchera que quelques phrases brèves, tranchantes, n'arrondissant pas les angles, laissant voir aux imbéciles qu'il les juge comme tels. Quand on a cet excès de franchise, on passe pour un ours. – (ours)
  • Zola est donc absolument l'opposé de ces comédiens de sentiment comme j'en connais : tout miel et tout sucre devant les inconnus, tout séduction pour les gens qui les voient la première fois, et foncièrement durs, faux, mauvais, martyrisant leur entourage – (tout miel)
  • Je ne le vois ni tenant le crachoir dans un cercle, ni faisant une conférence devant une salle payante, ni pérorant dans un club. – (tenir le crachoir)
  • Il n'est pas du tout cabotin, pas seulement assez pour devenir jamais un homme politique. – (cabotin)
  • si la lutte pour le pain se trouve ainsi terminée, le pli du travail est pris. L'habitude d'une production littéraire quotidienne est devenue pour lui un besoin, comme une seconde nature. – (prendre le pli)
  • si la lutte pour le pain se trouve ainsi terminée, le pli du travail est pris. L'habitude d'une production littéraire quotidienne est devenue pour lui un besoin, comme une seconde nature. – (74251)
  • Au contraire, ce succès, qui a été long à se dessiner, mais qui s'est alors accusé formidable, loin d'en avoir plein la bouche, lorsqu'il cause avec vous, il en perd très souvent conscience. – (en avoir plein la bouche)
  • pessimiste, porté à voir les choses en noir, il croira sans cesse qu'il n'a rien fait, que tout va pour lui de mal en pis, qu'il est le plus infortuné des hommes. – (voir tout en noir)
  • Arrivé, il a la continuelle sensation d'être un débutant. – (71014)
  • il se cramponnera à sa manière de voir, ne s'avouera jamais battu et s'efforcera passionnément de vous prouver qu'il a raison. – (se cramponner)
  • D'ailleurs, quinze années d'éreintement l'ont bronzé, il est rare qu'un article le touche – (éreintement)
  • Après les médiocres brillants [normaliens], les médiocres ternes. À la queue des pions sortis de la rhétorique, voici les nullités qui ont versé dans la politique, les ratés qui ont fait de la République leur carrière. – (pion)
  • Lui, un pion ? un normalien in partibus ? Allons donc ! Un pontife ? Pas davantage ! – (pion)
  • les ratés qui ont fait de la République leur carrière. Ceux-ci, profondément, indifférents aux choses de l'esprit, songeant toujours à chauffer leurs candidatures, ne mettent le pied dans les lettres que lorsqu'ils espèrent y récolter quelques voix – (chauffer sa candidature)
  • parfois avec plus de talent d'écriture, mais avec aussi peu d'analyse et d'impartialité, la critique catholico-romantique, a constamment traîné Zola dans la boue. – (traîner dans la boue)
  • Elle l'a combattu […] avec ses procédés en retard qui sont la négation de toute critique, remplaçant le raisonnement par des phrases à panaches, croyant pourfendre l'ennemi moderne avec de vieilles hallebardes sorties du magasin des accessoires – (74254)
  • faisant de l'esprit à contretemps sur des choses sérieuses, répondant à un beau livre par un pied de nez, se dérobant à une polémique puissante par une pirouette – (pied de nez)
  • on ne saura pas davantage le titre de leurs livres, qu'on ne connaît aujourd'hui un certain « Comte de Gabalis, » laissé par l'éreinteur de Racine. – (éreinteur)
  • toutes ces sympathies, d'abord isolées, en rencontrent d'autres, finissent par établir un courant de réaction […] Ainsi, avec les années et l'entassement des oeuvres, voilà le public complètement retourné – (retourné)

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