JULES, subst. masc.
[Parfois avec une majuscule]
B. 1. Arg. Homme du milieu ; en partic. proxénète. Synon. maquereau, marlou (pop.), souteneur. Longtemps considéré soit avec résignation (un fléau aussi vieux que le plus vieux métier du monde), soit avec indulgence (les « jules » ne font-ils pas partie d'un certain folklore ?), (...) le proxénétisme serait-il enfin sérieusement menacé en France ? (L'Est Républicain, 9 juill. 1980, p. 1).
P. ext. Homme énergique et courageux. Elle se tenait comme un Jules, cette Irène, et qui mieux est, comme un Jules de la vieille école ! (SIMONIN, Cave se rebiffe, 1954, p. 136).
2. Pop. [Gén. précédé d'un poss.] Amant ou mari. Synon. pop. homme, mec, type. C'est mézigue, ton Prince charmant, ton Jules, que tu poirottes depuis cent piges (STOLLÉ, Contes, Belle au bois dormant, 1947, p. 2). C'est comme ça qu'elle est quand elle a un jules, dit Zazie, la famille ça compte plus pour elle (QUENEAU, Zazie, 1959, p. 13).
Prononc. : []. Étymol. et Hist. 2. 1947 « mari, amant » (STOLLÉ, Douze récits hist., p. 6 et Contes, loc. cit.) ; 3. 1953 « proxénète » (SIMONIN, Touchez pas au grisbi, p. 176). Emplois iron. du prénom Jules. Au sens 3, cf. julot « id. » dès 1910 (ESN.). Fréq. abs. littér. : 14. (tlfi:jules)
- Emplois iron. du prénom Jules. (TLFi)
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