épaté < être épaté ; air épaté ; ≠ pas épaté >
Être ébahi, très surpris, étonné, admiratif ; ≠ pas surpris
- Voir épatant pour étymologie de VIR.
- Epaté : vient de épenter = intimider au XVIIIe d'après Rigaud ; mot de Edmond About d'après Sarcey : dit par Pradeau dans le Savetier et le Financier représenté en 1857 et repris par les Parisiens dans les jours qui ont suivi ; pour VIR, Sarcey commet une erreur : ce mot est connu à Paris depuis 47 ans [par rapport à 1887] ; son origine est la suivante : Au café Saint-Louis, en 1839, se réunissaient les ouvriers repousseurs et monteurs en plaqué, les ciseleurs sur métaux, les sculpteurs sur bois et les acteurs du théâtre de la Porte Saint-Laurent ; leur jeu favori était le billard : à la suite d'un beau coup, un joueur se leva furieux et cassa son verre sur la table de marbre : un musicien nommé Catelin dit très tranquillement : ah ! il est épaté - le verre n'a plus qu'une patte ; et à chaque beau coup, son auteur disait en montrant l'autre : il est épaté. Catelin ne connaissait probablement pas l'expression employée communément par les ouvriers verriers qui disent d'un verre sans pied : il est épaté ; dans tous les cas, ce vocable se répandit dans le faubourg Saint-Denis, dans les ateliers du quartier du Temple, puis dans les théâtres où à propos de rien on disait : il est épatant. On voit qu'il n'appartient pas à About. (VIR-PARQUISEFF)