Expr. pop. ou arg.
Il y a gras. Il y a beaucoup (à gagner). Fougères regarda la pratique sans rire, car monsieur Vervelle présentait un diamant de mille écus à sa chemise. Fougères regarda Magus et dit : « Il y a gras ! » en employant un mot d'argot, alors à la mode dans les ateliers (Balzac, P. Grassou, 1840, p. 449). Elles ne manquent jamais d'examiner les lieux dans lesquels elles se trouvent, et s'il y a gras (s'il y a du butin à faire), elles renseignent le mari ou l'amant, qui a bientôt dévalisé la maison (Vidocq, Voleurs, t. 1, 1886, p. 33).
Il n'y a pas gras. Il n'y a pas beaucoup. Il n'y a jamais gras dans une caisse de ce genre (Ponson du Terr., Rocambole, t. 1, 1859, p. 690). Il ne restera pas gras pour le dîner (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 912).
C'est pas gras (ou var.). Ce n'est pas beaucoup. Montespan et sa femme doivent avoir cent cinquante ou cent soixante mille francs de rente (...) ça ne fera pas gras pour chacun (Gyp, Coeur Ariane, 1895, p. 79). [Le garçon :] C'est pas gras, cinq ronds de pourboire (Magnane, Bête à concours, 1941, p. 448). (tlfi:gras)