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définition : souricière (depuis 1794)

souricière
Dépôt des prévenus, dépôt du parquet de la Rép. où sont amenés les prévenus qui doivent comparaître, grande pièce souterraine de la préf. où suspects attendent de comparaître ; salle Saint-Martin du dépôt de la préfecture ; petite salle du p. de justice ; accès souterrain au Palais de Justice (de Lille?) ; dépôt du TGI de Bobigny ; cachots de la Conciergerie (XVIIIe) ; cachot de la prison de la Force (où l'on attend de passer devant le concierge) ; cachot de la prison du Plessis (pour les arrivants)

souricière & Souricière ; (sourricière) (1794) #nom fém.

Dépôt des prévenus, dépôt du parquet de la Rép. où sont amenés les prévenus qui doivent comparaître, grande pièce souterraine de la préf. où suspects attendent de comparaître ; salle Saint-Martin du dépôt de la préfecture ; petite salle du p. de justice ; accès souterrain au Palais de Justice (de Lille?) ; dépôt du TGI de Bobigny ; cachots de la Conciergerie (XVIIIe) ; cachot de la prison de la Force (où l'on attend de passer devant le concierge) ; cachot de la prison du Plessis (pour les arrivants)

synonyme cellule
usage pénalité, prison
index Souriciere
datation 1794 (+)
fréquence 044
registre ancien 8
registre actuel 6
liens GLGallicaHathiArchiveULB
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Citations
  • 1875 qu'on nomme la souricière. C'est une série de cabanons isolés, clos de fortes portes armées de serrures qui sont peu faciles à crocheter, et dont l'aspect général a quelque ressemblance avec les cabines des écoles de natation source : 1875. Paris, ses organes, ses fonctions et sa vie jusqu'en 1870
  • 1899 Comme on arrivait à la Souricière, le petit local où les détenus attendent le moment d'être ramenés à Mazas source : 1899. Les Mémoires de M. Goron - Haute et basse pègre
  • 1899 on l'amena, selon l'usage, à la traditionnelle Souricière source : 1899. Les Mémoires de M. Goron - Haute et basse pègre
  • 1955 Trois heures plus tard, il était à la Souricière, en vertu d'un mandat de dépôt signé du trépidant juge d'instruction source : 1955. Les dessous de Paris - Souvenirs vécus par l'ex-inspecteur principal de la brigade mondaine Louis Métra
  • 1862 il se trouvait alors à la souricière, grande pièce souterraine où l'on dépose les prévenus en attendant leur interrogatoire source : 1862. Mémoires de Canler, ancien chef du service de sûreté 1797-1865
  • xxxx Si vous refusez d'acquitter, on vous transporte au grand commun, à la souricière, à la salle Saint-Martin, si fameuse dans l'histoire source : xxxx. (Lettre sur les prisons de Paris), dans Mémoires de Lacenaire, avec ses Poèmes et ses Lettres, suivis de Témoignages, Enquêtes & Entretiens présentés par Monique Lebailly
  • xxxx La souricière n'est pas une prison : car elle n'a pas de geôle, de greffe, et ne tient pas d'écrou et de registre : elle n'a pas de cantine source : xxxx. (Lettre sur les prisons de Paris), dans Mémoires de Lacenaire, avec ses Poèmes et ses Lettres, suivis de Témoignages, Enquêtes & Entretiens présentés par Monique Lebailly
  • 1828 Au surplus, je m'en bats l'oeil ; si je passe la nuit à la Souricière, le matin je reviens au gîte, et je me rattrape dans la journée source : 1828. Mémoires de Vidocq – Les voleurs
  • 1957 Ce n'était pas un simple mot ; il désignait effectivement le lieu où se parquaient les prisonniers source : 1957. Le trou
  • 1837 les paniers […] se vident successivement dans la cour d'entrée de la Conciergerie, et de là dans le nouveau vestibule du cabinet du juge d'instruction, c'est-à-dire dans la nouvelle souricière établie récemment dans les anciennes cuisines de Saint-Louis source : 1837. Essai sur la réforme des prisons en France
  • xxxx La visite dans les cellules de la « souricière » hébergeant lors des débats les quatre accusés ayant quitté le procès (dont Ferrara lui-même), s'est déroulée à huis clos. [23/11/08] source : (notes personnelles)
  • 1846 la Souricière n'est autre chose qu'un cachot dont la voûte est presque à la hauteur de la chaussée de la rue. C'est dans ce souterrain froid, sans autrs sièges que des dalles humides, qu'on tient en réserve de malheureux prévenus qui attendent debout source : 1846. L'intérieur des prisons […], par Un Détenu
  • 1974 Avant mon départ pour la souricière dite des trente-six carreaux, au quai des Orfèvres, les détenus des cellules voisines m'encouragent. source : 1974. Ancien détenu cherche emploi
  • 1975 Arrivée au Palais. Je ne restai pas à la Souricière (lieu où sont encagés les prévenus ou accusés appelés à l'instruction ou mandés pour être jugés). source : 1975. Souvenirs obscurs d'un Juif polonais né en France
  • 1976 Menottes aux poignets, il s'était vite retrouvé hors du box et, s'appliquant à descendre les escaliers pentus menant à la Souricière, ne réalisait pas très bien ce que représentait cette condamnation. source : 1976. Histoire criminelle de Rafaël Mendoza
  • 1999 Vers 9 heures, nous nous sommes mis en route pour le palais de justice. La 405 s'est garée près de la « souricière », un accès souterrain situé à l'arrière du bâtiment. J'ai patienté dans une grande cellule au milieu d'une vingtaine de types. source : 1999. Massacre à la chaîne
  • 1867 Celui-ci, reconduit en prison, traversait la salle des Pas-Perdus entre deux gardes qui le veillaient de près, lorsque arrivés au corridor qui mène à la souricière, surgit un homme caché dans l'ombre, qui donne le coup d'acré (Signal convenu pour délivrer un prisonnier), aveugle les gendarmes d'une poignée de tabac, les fait rouler dans l'escalier et disparaît avec Piednoir. source : 1867. Les Malfaiteurs
  • 1794 Du greffe, on entre de plein pied, en ouvrant toutefois d'énormes portes, dans des cachots appelés la Souricière. Il faudrait plutôt la Ratière. source : 1795 (an III). Almanach des prisons
  • 2008 j'ai immédiatement pris la précaution de signaler que ce qu'on appelle « la souricière », à l'instar du dépôt de Paris, était un véritable gruyère. On y circulait comme dans un hall de gare. Pourtant, dans ce dépôt, transitent toutes sortes d'individus. source : 2008. Flic dans le 9.3
  • 2008 Au passage, notons que le dépôt [de Bobigny], surnommé « la souricière », comme le dépôt de Paris, en raison de ses multiples barrières, mérite bien mal son nom. source : 2008. Flic dans le 9.3
  • 1979 La souricière. Ce souterrain où l'on dissimule les accusés aux regards des citoyens assis. Cette antichambre du malheur. On s'y morfond pendant les suspensions d'audience, on y attend fébrilement le verdict. source : 1979. Le désert de l'Iguane
  • 1815 Cinquante détenus arrivent dans la prison du Plessis. Après les avoir mis provisoirement dans la Souricière, où on les oublie pendant huit heures, on se met en disposition de les rapioter, et l'on commence par les femmes. source : 1815. Histoire secrète du tribunal révolutionnaire (tome 1)
  • 1815 Malheur à l'infortuné qu'on introduisait à la Force pendant le repas des geoliers ! Sans se déranger de table, ils disaient aux gendarmes : Mettez ce b.....-là dans la Souricière. La souricière est un cachot obscur et très-incommode, où les prisonniers étaient déposés en attendant que le concierge leur ait assigné un logement à l'intérieur. source : 1815. Histoire secrète du tribunal révolutionnaire (tome 1)
  • 1815 Du greffe, on va de plein pied dans des cachots dits la Souricière [prison de la Conciergerie]. Les rats y sont d'une hardiesse rare ; souvent le prisonnier les surprend à ronger ses souliers ou ses habits. source : 1815. Histoire secrète du tribunal révolutionnaire (tome 2)
  • 1794 [prison de la Force] les geoliers étoient à table, et ne crurent pas devoir se déranger pour un simple suspect. Qu'on le f..te à la sourricière, articula une voix forte. – On me f..tit à la sourricière. La sourricière est un cachot obscur et incommode, où l'on dépose les prisonniers en attendant de comparoître devant le concierge. – On est là, livré à ses tristes réflexions ; un baquet au milieu, un pot et de la paille aux deux coins : voilà tout le mobilier. source : 1794. Les souvenirs d'un jeune prisonnier, ou Mémoires sur les prisons de la Force et du Plessis
  • 1795 Je suis enfin transféré à la maison du Plessis […] Engloutis dans cette nouvelle Bastille, on nous assigna pour repaire un local empesté que l'on appelle en jargon de barbarie, la Souricière : Jamais gouffre ne fut mieux nommé ; nous y trouvâmes au moins cent malheureux arrivés des départemens, et qui déjà, depuis vingt-quatre heures, y attendoient leur tour pour y être fouillés, volés, enregistrés ou écroués, avant de passer dans l'enceinte de la caverne. source : 1795. Mon retour à la vie après quinze mois d'agonie
  • 1830 Les malheureux provinciaux, chargés de hardes et de quelques alimens, se traînaient jusqu'au greffe, on les délivrait ensuite à Haly, celui-ci les faisait enfermer de suite dans les salles basses, nommées en style de prison souricières source : 1830. Les prisons en 1793

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Chronologie et sources

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Date à battre : 1794

1794 (GR) / 1794 (gb)

Entrée relevée dans ces sources (sauf erreur) :

1794 1794 1794 1795 1815 1815 1828 1830 1830 1831 1835 1837 1841 1846 1848 1849 1862 1867 1875 1894 1899 1901 1901 1932 1947 1947 1948 1952 1955 1957 1972 1974 1975 1975 1976 1979 1997 1998 1999 2000 2008 2009 2012 xxxx xxxx

Compléments