SOURICIÈRE, subst. fém.
2. Arg. (police et prisons). Prison ou cellule de prisonnier. Ma souricière un peu plus longue que large était haute de 7 à 8 pieds (CHATEAUBR., Litt. angl., t. 2, 1836, p. 172).
En partic.
Ensemble des cellules de la Conciergerie où étaient gardés les prévenus en attendant leur interrogatoire. Les prévenus, soit pour aller, en argot de palais, à l'instruction, soit pour comparaître en police correctionnelle, sont versés par les paniers à salade directement à la Souricière (BALZAC, Splend. et mis., 1846, p. 372). Arrivés à la Conciergerie (...) on les déballe (...) du panier à salade, en un lieu nommé la Souricière (Intérieur prisons, 1846, p. 34).
Dépôt de la préfecture de police. Nous arrivâmes sans encombre dans la cour de la préfecture de police. Le geôlier qui devait me mettre en souricière, n'était pas levé; on le réveilla en frappant rudement à son guichet, et il alla préparer mon gîte (CHATEAUBR., Mém., t. 4, 1848, p. 84). À la Préfecture, il fallait attendre son tour dans une grande salle remplie de monde, qu'on appelait, je crois, la souricière (NERVAL, Bohême gal., 1855, p. 121).
Étymol. et Hist. 3. 1795 « local où est placé un détenu avant son interrogatoire » (Almanach des Prisons ds SAIN. Arg., p. 72) (tlfi:souricière)