VANNÉ, -ÉE, part. passé et adj.
B. Fam. [Corresp. à vanner1 D]
1. [En parlant d'une pers.] Qui est épuisé à la suite d'un effort intense ou par manque de sommeil. Synon. crevé (pop.), épuisé, fourbu, harassé, moulu, vidé (fam.). Avoir l'air vanné. Je suis vannée. (...) Ce matin, j'ai traversé tout le Bois à pied (...). Je suis moulue (A. FRANCE, Lys rouge, 1894, p. 8). Je ne veux pas dire que le régiment soit admirable en soi. Tu l'accuses d'être une discipline imposée à la liberté du risque. En effet. Et de cette discipline on souffre. Au moment où je t'écris, je viens d'arriver vanné, crevé, énervé, anarchiste, désespéré (ALAIN-FOURNIER, Corresp. [avec Rivière], 1906, p. 211).
2. [En parlant d'une partie du corps] Fatigué, usé. Nous traînions sur le port depuis des semaines, le ventre vide, les pieds vannés, sales et hirsutes (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 72). C'était une femme noiraude, au visage dur et vanné, à la voix exaltée (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 517).
Prononc. et Orth.: [vane]. Att. ds Ac. 1694-1878. Fréq. abs. littér.: 48. (tlfi:vanné) /
- Vane ouverte, l'étang est à sec (sens érotique) (AYN)