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camelot (depuis 1821) – Définition avec Bob, dictionnaire d'argot

Révisé le 2025-06-20 23:30 | Discuter

Commençons par le principal : il s'agit d'afficher la vedette et la définition dans un bloc lisible et proprement encadré. On n'oubliera pas d'ajouter, si elles existent, les variantes de la vedette, la catégorie grammaticale et la date de première attestation.

la définition

camelot #1821 #nom masc.

■ Marchand des rues, marchand sur voie publique, marchand ambulant de menus objets ; marchand de contre-marques ; ■ crieur de journaux ; ■ marchand forain (qui bonimente), colporteur

Passons ensuite aux connexions avec d'autres pages de la famille de Bob. Nous indiquons d'abord la fréquence dans un joli rouge, puis les liens vers les pages d'index, de synonymie, d'usage, de morphologie, de famille, equecétéra, equecétéra. En général, on n'a pas toutes ces informations. On ajoute aussi des images si on a ça sous le coude.

Si qu'on a des citations, on envoie toute la sauce, avec l'indication de la source, et la date, faut pas lésiner. Si rien ne s'affiche dessous, c'est qu'il n'y avait pas de munitions pour cette notice et qu'on n'a pas voulu tromper l'client avec des citations bidonnées ou générées à coup d'IA.

les citations

  • 1947. Mon journal dans la drôle de paix
    qui explique son attitude au début de l'occupation avec le bagout d'un camelot vendant au déballé
  • 1862. Mémoires de Canler, ancien chef du service de sûreté 1797-1865
    je m'adjoignis pour auxiliaires les marchands ambulants, dits camelots, colportant de droite et de gauche, sans autorisation, des articles vendus à bas prix, achetés par eux à plus bas prix encore et provenant de fonds de magasins
  • 1951. Mon taxi et moi
    La Pomme, un camelot-démonstrateur qui vend du S.A.P. (un ersatz de beurre) sur les marchés
  • 1937. Faubourg
    Je faisais les foires… –Les foires ? –Oui, le camelot, si tu préfères !
  • 1914. Le cahier rouge, dans Georges Ducroq, Le tombeau de Marcel Drouet
    Lévêque, mon ancien tampon, cette « terreur » qui revenait des bat' d'Af' (trimardeur, camelot, etc.), a débarqué ce matin de Paris
  • 1821. Glossaire argotique des mots employés au bagne de Brest
    Le camelot est marloux, et puis il a deux gros cabots.
  • 1953. Alors, pommadé, tu jactes ?
    En s'installant au volant, son mouvement de jambes manque de foudroyer un camelot. L'as du baratin s'étouffe encore quand on démarre.
  • 1914. L'exemple de "La Veuve", dans Racaille et parias
    Dehors, les camelots entassaient, sur des voitures à bras, les échelles, des chaises, des bancs, qu'ils avaient loués.
  • 1935. Maquignons, chanteurs, camelots et… naïfs
    Voici les camelots. Les camelots avaient établi leurs campements un peu partout. Ils tenaient la place du Marché, cernaient la Foire-Exposition et bloquaient le hall de la Société d'Agriculture. Quelques-uns, les plus riches, avaient amené leurs « caravanes », larges et profondes voitures bourrées d'étoffes, de couvertures, de lainages et d'habits. Les plus éloquents étaient juchés sur des tréteaux du haut desquels ils haranguaient la foule avec une faconde qu'auraient enviée bien des orateurs parlementaires. D'autres, plus modestes, n'avaient qu'une table, une « quarante » comme ils disent dans leur argot, sur laquelle ils avaient établi leurs marchandises. Pour les plus pauvres, un tapis jeté à même le sol tenait lieu d'éventaire. On vendait de tout, des bonbons, des gâteaux, des livres, des brelelles et des lunettes, des souliers, des paletots de cuir et tous les dessous féminins, des casquettes et des foulards, des boîtes de cirage et des bijoux de clinquant. Et tous les marchands criaient, gesticulaient, bonimentaient.

De plus en plus fort, on affiche ci-dessous, quand la connaît (20% des notices en juillet 2025), la date de première attestion. C'est une information de haute valeur, qui a coûté de la sueur et des larmes et que vous ne retrouverez pas chez les concurrents. Avec la source s'il-vous-plaît et le nom de son modeste inventeur. Dans un bloc bien fait pour la mettre en valeur.

les dates

camelot existe depuis 1821 ; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.

●● marchand ambulant, Ansiaume, 1821 ; bagnard vendant ses petits travaux, C., 1850 (DHAF) ●● vendeur de journaux, Richepin, Césarine, 1888 (TLFi)

❤️ Ici, c'est le moment psychologique, il faut actionner la générosité des visiteurs. « Mes z'amis, si vous connaissez une date ancienne, proche des origines, ne la gardez pas pour vous en Suisse et partagez-la plutôt dans la page de discussion, sans oublier d'indiquer la source exacte. Elle sera vérifiée et intégrée à la notice sous votre signature, et vous aussi deviendrez un petit héros de l'histoire du lexique français. »

Je vous confie le secret des dieux. Pour dater le vocabulaire, je secoue continuellement cette liste de pages jusqu'à ce qu'il en sorte quelque chose : ⧉ GLGallicaMDZArgojiHathiArchiveULB.

Hoho, non, on n'en a pas fini avec les dates. C'est un sujet trop important. Ici, dessous, c'est un petit graphique en barres qui prétend indiquer quand le mot qui motive cette notice a été enregistré. L'échelle horizontale, ce sont les années. La barre rouge verticale, c'est une attestation (ou plusieurs). Ça ne marche pas trop mal et c'est encore une exclu de Bob. J'ai ajouté le lien vers Google Ngram pour facilier les comparaisons.

graph (comparer : Ngram)

1821 1927 1866 1876 1935 1932 1936 1882 1930 1911 1978 1935 1935 1914 2008 1900 1836 1844 1897 1947 1971 1888 1911 1911 1912 1885 1862 1925 1935 1902 1946 1939 1884 1887 1904 1934 1902 1927 1899 1943 1945 1955 1955 1919 1951 1954 1904 1904 1938 1916 1937 1901 1959 1961 1966 1925 1914 1885 1965 1846 1912 1890 1938 1877 1995 1930 1921 1917 1872 1916 1821 1897 1947 2007 1847 1953

Ouf !!
C'était long, ou court. Ça dépend des notices. Il y en a qui sont très riches, et d'autres, la majorité, qui sont vraiment comme des miskines. Mais c'est normal. Bon. On peut dire que la définition à proprement parler elle est terminée et on peut s'en jeter un. Mais ne tardez pas, ce qui suit n'est pas là pour décorer. C'est utile aussi. D'abord, on liste les sources utilisées par Bob pour cette notice car rien n'est inventé.

les sources

Ensuite, on affiche les contribution des copains, quand elles existent (quelques milliers, presque toutes par RolandDeL 👏). En général, j'ai enregistré dans la définition la substantifique moelle des discussions.

les discussions

(preum's)

Bah non, personne n'a contribué !

Ayé. On arrive à la fin finale. Parfois j'ai collecté des informations concernant l'étymologie et c'est juste dessous qu'elles devraient se trouver ; et parfois aussi, j'ai recopié les parties utiles du TLFi, de la BHVF ou du Littré. Pas à la main ! Avec CTRL+C et CTRL+V.

l'étymologie et le TLFi

CAMELOT, subst. masc.
A.− Personne qui vend dans la rue.
1. Usuel. Marchand ambulant qui vend, dans la rue, dans un lieu public ou dans une foire, parfois avec force boniments, des objets de peu de valeur. Boniment de camelot, éventaire de camelot. Les camelots vendaient des « montres » à dix francs, des « parfums » qui étaient de l'eau rosie (Montherlant, Les Célibataires, 1934, p. 831).
− P. métaph. :
1. Ils [les historiens] étaient non moins que Michelet de valeureux faussaires, mais ils n'avaient ni son empan, ni ses visions ; c'étaient les petits merciers de l'histoire, des camelots, des notulateurs qui pointillaient sans donner un ensemble, ... Huysmans, Là-bas, t. 1, 1891, p. 33.
− Arg. Voleur de rue. Le soir, le camelot ouvre les portières, ramasse les bouts de cigares, mendie des contremarques, donne du feu, fait le mouchoir et la montre s'il a de la chance (L. Rigaud, Dict. du jargon parisien, 1878, p. 65).
2. En partic., vieilli. Crieur de journaux dans la rue. La criée des camelots :
3. Le soir, des bandes d'hommes farouches et déguenillés parcouraient les rues en hurlant : « Mort à Colomban ! » Des patriotes arrachaient aux camelots des paquets entiers du factum, qu'ils brûlaient sur les places publiques, ... A. France, L'Île des pingouins, 1908, p. 272.
B.− COMM., mod. ,,Professionnel chargé de présenter au public un ou plusieurs articles en vue de la vente`` (Mét. 1955).
− Rare. Femme-camelot. Une femme-camelot, quoi ! à notre manière, pour magasins sédentaires et patentés (A. Arnoux, Paris-sur-Seine, 1939, p. 187).
Prononc. et Orth. : [kamlo]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1821 « marchand ambulant » (Ansiaume, Arg. en usage au Bagne de Brest, fo7 ro, § 109 : Camelot. Marchand) ; 2. a) 1888 « vendeur de journaux » (J. Richepin, Césarine, p. 105 : les camelots criaient cela [dans Paris, avril 1871, − le Pilori des mouchards, le Cri du peuple, −] sans fureur) Prob. dér. régr. de cameloter (camelote*), peut-être avec infl. de camelot1*. Fréq. abs. littér. : 82. (tlfi:camelot)