BOMBE, subst. fém.
Fam. Abréviation de bombance. Faire la bombe. Synon. de faire bombance :
1. ... à Marseille et à Limoges le vendredi-saint et la saint-Martial, le jour des garçons bouchers qui font alors la bombe et célèbrent ripailles ; ... Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 247.
(Faire la) noce, la nouba :
2. Je n'en veux pas à mon oncle, seulement je trouve drôle que mon conseil de famille, qui s'est toujours montré si sévère pour moi, soit composé précisément des parents qui ont le plus fait la bombe, à commencer par le plus noceur de tous, mon oncle Charlus, qui est mon subrogé tuteur, qui a eu autant de femmes que Don Juan, et qui à son âge ne dételle pas. Proust, Sodome et Gomorrhe, 1922, p. 691.
PRONONC. : [bɔ ̃:b].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1881 arg. des soldats partir en bombe (d'apr. Esn.) ; 1890 arg. des ouvriers faire la bombe (ibid.) ; 1901 être en bombe (Bruant, Dict., p. 21 dans Sain. Lang. par., p. 97). Dér. régr. de bombance* plutôt qu'empr. à l'esp. bomba « tâte-vin, ébriété » (Esn.) ou à l'ital. sbombettare « chopiner, pinter, soiffer », xvie s. dans DEI.
STAT. − Bombe1 et 2. Fréq. abs. littér. : 866. Fréq. rel. littér. : xixe s. : a) 408, b) 539 ; xxes. : a) 791, b) 2 565.
BBG. − Sain. Lang. par. 1920, pp. 97, 535. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 442. (tlfi:bombe)
- Bombe, viendrait de bombance. (SAINXIX)
- Abbreviation of bombance (feasting). (MAR)
- Bombe (partir en) = argot militaire ; bombe pourrait être l'original du doublet artificiel bombance si on admet idée de la suffixation. (SCHW1889)
- Terme de caserne, abrégé du vulg. bombance. (SAIN-TRANCH)
- Abrév. de bombance. (GR)
- Dér. régr. de bombance* plutôt qu'empr. à l'esp. bomba « tâte-vin, ébriété » (Esn.) ou à l'ital. sbombettare « chopiner, pinter, soiffer », XVIe s. dans DEI. (TLFi)
- Diminutif de bombance. (Dech1918)